« Midnight Sun » sous ses airs de romance très typée outre-Atlantique, avec tous les poncifs du genre qui l’accompagnent, a tout de même le mérite de mettre le doigt sur une maladie très particulière et orpheline, surnommée d’un joli nom « Les enfants de la Lune », soit plus scientifiquement le XP ou Xeroderma Pigmentosum...
Alors oui évidemment, on cumule à tout va les clichés, la bluette adolescente y allant bon train avec l’amour en toile de fond, et des passions ou dons que chacun met en relief pour l’ambiance et cette relation difficile.
Cependant, le problème crucial posé par cette maladie n’est pas si mal amené, et la vie recluse de est finalement assez bien rendue pour ressentir le drame quotidien que vivent cette jeune-fille et son père, tant les contraintes et l’impact des conséquences virent au désastre pour un rien !
L’angoisse est toujours à fleur de peau, même si la résignation d’être différent des autres semble acquise pour Katie.
Toute la problématique d’imposer justement cette différence à autrui et surtout à son amoureux, a aussi sa place, et se trouve assez bien développé, même si le jeu des acteurs est totalement dans la veine des films américains.
Ce film balance donc entre une légèreté apparente et un réel enjeu bien plus profond quant à cette maladie orpheline et son suivi !
Alors autant y voir une tentative méritante de vouloir aborder ce que vivent ces êtres privés de liberté et d’insouciance, obligés d’éviter le moindre rayon de soleil ou même la lueur du jour...
Bien sûr beaucoup de bons sentiments émergent ici et là, mais c’était inévitable vu la teneur intrinsèque et l’esprit de ce film de Scott Speer.