Mon âme par toi guérie fait partie de la sélection officielle de la 61ème édition du Festival de San Sebastian.
Le réalisateur François Dupeyron a sué sang et eau pour produire ce film. Aucune chaine publique n’a voulu investir de l’argent et tous les distributeurs consultés ont rejeté le projet du cinéaste. Des producteurs voulaient supprimer des dialogues jugés trop crus, d’autres trouvaient que le sujet n’était pas traité, certains ont même qualifié le scénario de "merde". Le metteur en scène était sur le point de plaquer définitivement le cinéma quand un de ses amis l’a mis en contact avec Paulo Branco, un producteur indépendant qui a tout de suite accueilli le projet à bras ouverts.
François Dupeyron n’hésite pas à faire part de son ras-le-bol quant aux producteurs de chaines de télévision : "On est dans un système soviétique, la Télé dit oui, tu fais le film, elle dit non… tu peux aller te coucher, va crever la gueule ouverte. C’est ça qui m’arrive, je suis en train de crever…", explique-t-il. Il va jusqu’à comparer la télévision au parti communiste tchécoslovaque tant les réalisateurs en sont selon lui dépendants.
Mon âme par toi guérie est une adaptation du roman "Chacun pour soi, Dieu s’en fout" publié en 2009 et rédigé par le cinéaste en personne.
En parallèle avec la sortie du film, François Dupeyron souhaite également rappeler à tous l’éternelle lutte dans laquelle les réalisateurs s’engagent pour trouver un financement : "J’ai une faveur à vous demander, vous, les journalistes, la Presse. Aidez-nous ! Entendez ces mots comme un cri. Faites savoir ce contre quoi on doit se battre (…) Aidez-nous ! On a besoin de vous pour retrouver un minimum de liberté, et de dignité."
Mon âme par toi guérie est l’occasion pour le metteur en scène François Dupeyron de collaborer à nouveau avec Yves Angelo, déjà directeur de la photographie pour Aide-toi le ciel t’aidera, Inguelezi et Un Cœur qui bat.