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alain-92
318 abonnés
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3,5
Publiée le 29 mai 2014
Daniele Luchetti, réalise avec ce dernier long-métrage un film autobiographique au travers du regard du jeune Dario, qui n'est autre que lui-même, au beau milieu des années 70.
Aucune nostalgie mais un doux regard sur ces années qui se veulent symboles de toutes les libertés pour celles et ceux qui ont eu la chance de le vivre.
Le scénario très démonstratif nous balade dans un propos souvent alambiqué au milieu duquel les souvenirs se bousculent. Le réalisateur, visiblement emporté par la bienveillance accordée à ses personnages met en scène la vie d'un couple. La vie ses parents. Pas de règlements de comptes, d'amertume encore moins. Une certaine authenticité se dégage de l'ensemble
Témoin des aléas de leur vie, le réalisateur a choisi pour les faire vivre à l'écran deux excellents acteurs charismatiques à souhait, sensuels et beaux de surcroît.
Micaela Ramazzotti et Kim Rossi Stuart.
Des cris, de la douceur, de l'incompréhension, de l'amour, de la colère, du désespoir, ils s'imposent dans tous ces registres avec une grande maestria et font oublier les reproches que l'on pourrait être tenté de faire au film.
Proche de Moretti, Daniele Luchetti nous a plutôt habitués à des films engagés, politiquement et socialement. Dans Ton absence (Années heureuses pour son titre en V.O), il livre quelques bribes autobiographiques de son enfance dans les années 70 auprès d'un père artiste et volage et une mère jalouse qui va trouver son émancipation. L'époque est à toutes les libérations et contestations, le mot honni est celui de "bourgeois". Point de nostalgie trop appuyée dans Ton absence mais une vision douce amère d'un couple qui prend l'eau, non pas manque d'amour mais par défaut d'attention à l'autre. Le film de Luchetti est à la recherche d'un équilibre qu'il a du mal à trouver totalement faute de l'avoir construit jusqu'au bout à hauteur d'enfant. Mais ses défauts mêmes, sa difficulté à bâtir une histoire structurée sont excessivement touchants pour évoquer ces "années qui ont été heureuses malgré le fait que nous ne nous en sommes pas aperçus sur le moment."
Qu'est-il arrivé à Daniele Luchetti ? Après avoir atteint des sommets avec "La Nostra Vita" en 2010 et, surtout, "Mon frère est fils unique" en 2007, il nous propose avec "Ton absence" un film totalement inabouti qui génère pendant 1 h 46 minutes un ennui profond. Inabouti pourquoi ? Principalement, parce que, dans ce film dont l'action se déroule en 1974, aucun des 3 thèmes abordés n'est véritablement traité. Que ce soit le thème de la place de l'artiste contemporain dans la société italienne de l'époque, le thème du féminisme ou le thème du couple qui se délite, tout ce que nous montre Luchetti est superficiel, tout est vu par le petit bout de la lorgnette. Peut-être nous sera-t-il répondu que cela s'explique par le fait que, nous explique-t-on dès le début, c'est au travers des yeux d'un enfant que tout est vu. Tout ? Même pas vrai, de nombreuses scènes se passant hors de sa présence ! Si on ajoute que les comédiens principaux que sont Kim Rossi Stuart et Micaela Ramazzotti sont loin d'être convaincants, on arrive à un bilan assez catastrophique.
Bien trop anecdotique et parfois très brouillon dans la réalisation, Ton absence ne m’a jamais convaincu et a même fini par davantage m’ennuyer qu’autre chose. J’en attendais vraiment mieux.
Très agréable récit que ce film italien. Où l'on renoue avec un cinéma que nous avons tant aimé, avec une façon unique d'ancrer la comédie dans son époque, en peignant la société italienne dans sa complexité, mais à petites touches. Les comédiens sont remarquables et la lumière chaude donne envie d'Italie.
Daniele Lucchetti s’intéresse à la liberté sexuelle qui est entrain de naitre dans les 70 en Italie son pays, du moins sur le papier car il aborde d'autres thèmes comme l'habituelle histoire de famille bien propre à l'Italie avec ici deux parents qui se déchirent mais ce qui est le plus abordé c'est l'art à travers le métier du père qui est artiste c'est quelque chose de trop prononcé auquel c'est difficile de s'y intéresser quand on a pas forcément de passion pour cette "discipline". J'ai trouvé le film plat voir ennuyeux le traitement est trop superficiel pour vraiment être intéressant. Bref, j'ai vraiment pas aimé. 1
Le couple Rossi Stuart-Ramazzoti s'est reconstitué après Question de cœur, mais souffre ici de quelques difficultés à vivre paisiblement une vie de couple bourgeois et bohème dans la Rome des années 70. Vues à travers le regard d'un enfant - et jeune cinéaste de talent! -, les turbulences du cœur d'une mère écartelée entre les infidélités de son mari et la découverte d'un autre versant de l'amour, les pesanteurs d'une famille traditionnelle, les affres de la création du "génie" paternel méconnu forment le cadre d'une histoire attachante et sincère. Images parfois magnifiques, dialogues toujours justes et comédiens de talent. Après La Nostra Vita, on est certain maintenant du vrai talent de Daniele Luchetti.
A la sortie de ce film je ne sais trop quoi penser. Si j’ai passé un moment, disons, agréable, je n’ai pas été vraiment passionné par ce que j’ai vu. Ce retour dans l’Italie de la libération sexuelle et d’avant le premier choc pétrolier est, certes, charmant et le couple dysfonctionnel finalement attachant, mais l’intrigue un peu mollassonne laissant parfois à l’esprit du spectateur le temps de rêvasser et de se détacher de ce qui se déroule devant lui. Car c’est un peu le point faible de ce long-métrage, les problèmes de ce couple finissent un peu par nous laisser indifférent. Or le film raconte du point de vue des enfants, pour une bonne partie, la crise que traverse ce couple constitué d’un artiste exigeant et séducteur qui veut maintenir se femme loin de sa sphère professionnelle (et des modèles féminins nus qu’il se tape de temps à autre) et cette dernière amoureuse possessive qui fait tout pour rester le plus près de lui. La rencontre avec Helge féministe lesbienne va changer ce rapport de force. Cette chronique familiale, je le répète n’est, certes pas, inintéressante, mais la répétition des disputes, la langueur de l’action finissent par ennuyer un brin le spectateur, qui ne décroche jamais vraiment, mais dont l’attention connaît de sévère coups de mou. Agréable quand même, mais pas totalement indispensable.
La vie de couple et de famille, puis l'art : trois ingrédients que Luchetti a forcés à se mélanger, faisant de son film une expérimentation.
En effet, l'art n'est pas ici qu'un thème, c'est un outil, et voilà bien l'intérêt de secouer l'éprouvette jusqu'à déranger les personnages : traversant une crise familiale, ils se tournent vers l'art sans le savoir, recherchant la grâce dans une situation conjugale qui n'en avait pas besoin.
« C'étaient des années heureuses, mais aucun d'entre nous ne le savait ». Le regret arrive un peu tard dans le cocon familial troublé, un peu malsain, où les enfants appellent leurs parents par leur prénom, comme des étrangers. Le père, artiste, cache ses liaisons, et la mère jalouse comble son vide intérieur par le sentiment coupable qu'elle achète l'affection de ses enfants.
On retrouve le côté politique de Luchetti dans la remise en question morale. Tour à tour infantilisé et adultifié, le spectateur ne sait plus quelle vision est la bonne, car l'art a contaminé toutes les valeurs que le film offrait seulement de dépeindre. À force de tout traduire en simili-art et de satisfaire des besoins imaginaires, Luchetti réalise étrangement sa propre critique – il nous demande pourquoi il a fait ce film, déplaçant l'inconfort : on n'est plus mis mal à l'aise par la famille mais par la raison de sa représentation.
Mais à force qu'il le fasse, on est aussi forcé à la contemplation de… rien. Il est facile de voir les humains de sa fiction comme des œuvres en cours de réalisation, mais on n'a pas la sensation de voyage qui devrait aller avec leur évolution. Au final, son ouvrage ne semble pas finie, comme une grosse boule lisse et conventionnelle dont la volonté d'avoir du sens a été aspirée par trop de paraboles.
Le film partait d'une bonne intention : glisser les conceptions les plus absconses du monde artistique au creux d'un drame classique, afin d'en faire le mouvement. Mais au final le « classique » l'emportera. Comme quoi, trop vouloir en faire, ce n'est pas qu'une erreur de jeunesse.
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1,0
Publiée le 26 septembre 2020
Le jeu des acteurs est bon dans Ton absence. Il n'y a rien de mal avec la réalisation, les dialogues ne sont pas mauvais, la caractérisation, etc. Le problème cependant est qu'il s'agit par essence d'un film ennuyeux et 90 minutes d'une histoire sur rien. Nous ne nous soucions jamais de l'un des protagonistes ou de ce qui leur arrive ou non. Tout comme l'art d'avant garde du personnage principal, le film est une abstraction que nous sommes censés appeler art parce que tel ou tel critique le dit. Dans le film même l'artiste attend d'entendre le critique si ses réalisations doivent être de l'art ou non. De plus si ce film devait être une représentation des années soixante-dix il manque dans tous les aspects. Il est beaucoup trop engagé dans une masse de détails inutiles pour peindre pour nous quelque chose de vraiment pertinent. J'ai lu quelque part que ce film est censé être un biopic autobiographique de l'enfance de Lucchetti. Si tel est le cas je peux comprendre comment cela peut être intéressant et convaincant pour lui et sa famille immédiate mais presque pour personne d'autre et surement pas pour moi...
Daniele Luchetti filme les visages, tant de visages, qui expriment avec force une large palette d’émotions. Les regards sont puissants, les sourires et les moues renversants. Le cinéaste a comme marque de fabrique cette impeccable direction d’acteurs, tous brillants.