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Hotinhere
580 abonnés
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3,5
Publiée le 21 janvier 2014
Adaptation du roman de Ray Bradbury, un film SF d’anticipation qui nous plonge dans une société déshumanisée où les livres et les fauteurs de troubles sont bannis. Un Truffaut passionnant même s’il a un peu vieilli avec quelques effets kitchs.
Film que je revois 55 ans plus tard ! Cette adaptation m’avait marqué, en son temps. Aujourd’hui elle m’a paru à la fois vieillie, et pas d’une belle vieillesse, mais aussi visionnaire au constat de des dérives actuelles : pensée unique, polémiques sans débat, autocensure, cancel culture. Bradbury, et Truffaut, fustigeaient le maccarthisme, et on peut aujourd’hui fustiger notre monde actuel avec une différence de taille : le maccarthisme ne sevissait qu’aux USA, la sclérose actuelle de la pensée est mondiale ! Truffaut nous tourne un film désabusé, désenchanté mais aussi très déshumanisé. Que les décors le soient, que les dialogues le soient, c’est un bon choix. Mais l’absence de chaleur (sans jeu de mot !) nuit beaucoup au film. Rien ne nous touche : ni les personnages, même la libraire qui s’immole, ni la troublante Julie Christie – un comble, ni la dictature ambiante ! C’est un film froid (toujours sans jeu de mot) qui ne touche pas, n’émeut pas, n’explique rien. Pour moi, un beau souvenir déçu.
Fahrenheit 451 est une adaptation plutôt réussie du chef-d’œuvre de Ray Bradbury. L'intrigue est excellente (le mérite revient surtout à Bradbury). Le monde futuriste qui y est décrit est absolument terrifiant et nous amène à nous poser beaucoup de questions, j'ai même envie de dire encore plus aujourd'hui qu'à la sortie du film (puisqu'à l'époque, l'industrie du livre n'était pas menacé par l'ère numérique). L'histoire est plutôt bien retranscrite sur le grand écran. C'est une adaptation très fidèle du livre. C'est peut-être même là son principal défaut. Le film pourrait se permettre quelques écarts avec l’œuvre originale, dont certains éléments (notamment la fin où les personnages apprennent par cœur des livres entiers) sonne bizarre dans un film. Le film a également pris un vrai coup de vieux, notamment pour les décors et les différents gadgets qui sont censés faire futuristes en vain. À sa décharge, il date tout de même des années 60, et en cinquante ans, notre perception du futur a bien changé. Les acteurs m'ont semblé jouer plutôt juste : Oskar Werner est bon dans le rôle principal et Julie Christie est bien également. Bon film, mais le livre est bien meilleur.
Pour son seul film tourné en anglais, François Truffaut adapte le célèbre "Fahrenheit 451" de Ray Bradbury. On y suit Montag, pompier dans un futur proche. Sa profession ne consiste cependant pas à éteindre les incendies, mais à traquer et brûler les livres, déclarés illégaux car susceptibles de rendre les gens malheureux ! Largement repompé depuis, "Fahrenheit 451" fait partie des premiers films dystopiques où le héros est l'exécuteur d'un système impitoyable, qui va peu à peu se rebeller contre celui-ci, en comprenant que ses valeurs son erronées. Ainsi, vue d'aujourd'hui, la trame principale n'a pas grande originalité, mais elle était novatrice à l'époque. Elle apparait toutefois un peu faible par moment, les personnages et leurs relations étant présentés de manière très froide. Le revirement de Montage, qui passe en quelques minutes d'un pompier zélé à un avide lecteur, est par exemple un peu gros ! Néanmoins, "Fahrenheit 451" demeure un film très intéressant en terme de mise en scène, en présentant un futur glacial, où les design futuristes presque enfantins montrent que l'homme se cantonne à un stade puéril, sans rien remettre en question. La suppression de tout écrit, jusque dans le générique clamé à l'oral, fait également son petit effet. De même, la critique de la manipulation par les images, la TV superficielle, et les réseaux (déjà !) est très pertinente... bien que parfois radicale : toute image semble vouée à rassurer les gens avides d'interaction sans les pousser à réfléchir, alors que seuls les écrits semblent pouvoir apporter de la profondeur. On relève par ailleurs la jolie musique de Bernard Herrmann, et quelques effets de mise en scène très "nouvelle vague" (ralentis, etc.) qui donnent à ce film de SF un côté particulier.
De la SF entre anticipation et kitsch des années 60, Truffaut offre une dénonciation intéressante de la population lobotomisée par la télévision . Truffaut offre aussi une vision intéressante de cette société futuriste qui vit un peu comme lors de l'occupation Allemande, les gens font les délateurs, vivent dans la terreur, les pompiers sont vus comme des bourreaux et ces mêmes pompiers sont comme des dictateurs de la pensée brulant toute culture littéraire . Très bon dans ses propos mais sur la forme a pris un coup de vieux .
Quand Truffaut part en Angleterre (sûrement à cause du budget trop élévé pour les producteurs français!) pour se lancer dans la SF, il nous dépeint à travers un film intemporel un univers fasciste qui fait froid dans le dos dans lequel la lecture de livres est illégale et où les citoyens sont hypnotisés par les images. N'ayant pas lu le livre de Ray Bradbury dont il est tiré je ne peux pas comparer, mais je n'hésite pas à affirme que ce film est, à sa façon, une petite merveille visuelle malgré l'oppression des forces de l'ordre trop peu sensible à travers la mise en scène.
Truffaut montre l'utilité de l'art et de la culture dans notre civilisation,cependant on peut regretter le simplisme avec lequel il raconte sont histoire par moment.Si le discourt n'est pas dépourvut d’intérêt,celui de l’homme qui une fois ayant lu un livre devient a son tour l’œuvre qu'il a lu.Le sujet n'est développer qu'en surface,il y aurait eu 1000 façons d’approfondir le sujet,ce que n'a pas fait Truffaut.
En vérité cet homme se transforme par amour. Et la vraie révélation vient de la mort de la femme qui choisit de mourir avec ses livres, événement choc dans sa vie. L'homme devient différent car un monde s'ouvre totalement à lui et Truffaut filme cette errance, ce regard vide, la solitude de celui qui sait face à ceux qui croient savoir. Les "hommes-livre" c'est magnifique comme invention.
J'ai vu un film... qui bien qu'il ait vraiment vieilli nous embarque dans un monde dystopique effrayant, proche de celui de 1984. Un monde de l'instant, sans passé, sans pensée, tout en consumérisme vide de sens. Ce monde désenchanté ne peut être sauvé que par la littérature... Et c'est ce qui va se passer pour un de ces travailleurs du feu, un pompier dont le rôle est d'allumer les incendies, autodafés, de livres interdits car dangereux... Tous les livres sont dangereux... Truffaut s'approprie les codes du film Hitchcockien, avec des cadrages ambitieux, des musiques de Bernard Hermann et des actrices blondes et belles... Ce film a quelques faiblesses mais il est généreux et veut nous avertir que la liberté de penser doit être une ambition en tant que telle. Le futur peut être moins pire, encore faut-il le vouloir...
Un film de low SF au charme désuet. Si le propos est fort (la télévision est vénérée tandis que les livres sont interdits et traqués par des pompiers, véritable police d'un état totalitaire fantasmé), le rendu laisse à désirer. Jamais le film n'est inquiétant alors qu'il s'agit d'un thème d'anticipation proche de 1984. Au contraire, les couleurs clinquant es -comme le camion de pompiers-, les acteurs tout droit sortis d'un Truffaut dans la langue de Shakespeare (normal, c'est le cas) adoucissent un sujet qui aurait mérité une apreté voire une noirceur, et des personnages beaucoup plus charismatiques, et habités.
Pas le meilleur film de l'auteur, et pas un très bon film tout court, cette adaptation ne parvenant jamais à s’élever au niveau du bouquin. Reste cependant toute la base de l'histoire, qui elle est formidable, et au final un joli témoignage cinématographique, les films de SF d'époque étant toujours une sorte d'instantané du moment où ils ont été réalisés (ici à la fin des années 60), perdant en intemporalité ce qu'ils gagnent en charme.
Le film de science-fiction de Truffaut fait figure tout autant de parabole futuriste que de rappel historique. Car, si la dictature sans nom que le cinéaste relate ici est imaginaire, les autodafés sont la marque de régimes fachistes pas si lointains. Dans cet Etat austère, fondé sur l'uniformité, les livres sont interdits et ceux qui subsistent clandestinement sont menacés d'être découverts et brûlés par une section de pompiers très spéciaux, auxiliaires zélés du pouvoir. Le livre et la littérature en général revêtent pour Truffaut un large sens; ils sont la connaissance et la diversité, l'émancipation et la liberté, autant de menaces qui inquiètent continuellement les autocraties. Déjà la télévision les a remplacés et diffuse des programmes insignifiants (Truffaut est, là, vraiment visionnaire!). Le propos est illustré dans la fiction par quelques personnages très évocateurs, dont celui de Montag, officier obéissant et sans conscience. L'intrigue du film est introduite par sa transformation, spoiler: après que Montag a parcouru une oeuvre de Dickens. De sorte que celui qui incendiait les livres sans autre forme de procès entre en résistance. Le message de Truffaut est clair sans qu'il ait besoin de forcer le trait ou de se fondre dans la réalité et la brutalité de l'Etat totalitaire, lequel se caractérise par ses uniformes et son architecture rigide, des intérieurs modernes mais impersonnels et des couleurs invariablement automnales. Et la plus grande réussite du film est de nous faire partager l'amour de Truffaut pour les livres, lesquels, chefs-d'oeuvre ou pas, ne brûlent pas sous nos yeux sans se rendre immédiatement indispensables.
Une bonne adpatation de l'oeuvre de Ray bradbury. Je regrette toutefois que le film soit autant inégal. En effet, certains passages captivants et prenant cotoient d'autres passages lents et ennuyeux. De plus, le jeu de l'acteur principal est plus que médiocre, gachant ainsi un film qui aurait pû être bien meilleur.
François Truffaut est un très bon cinéaste. Ici, il met en scène un bon film ambitieux et très philosophique. L'histoire de ce film, tourne autour d'un monde qui a basculé dans l'anarchie la plus totale. Des pompiers, donc des représentants de la loi, sont chargés d’arrêter toutes personnes ayant en possessions des livres. Un pompier du nom de Montag , rencontrera une femme qui lui ouvrira les yeux sur la lecture des livres. Ce qu'il découvre changera à jamais sa vie. " Fahrenheit 451" est un bon film de science-fiction dystopique, qui manque parfois de rythme et c'est long. Pas Extraordinaire cette univers, peut être pour l'époque mais aujourd'hui, ça a perdu son charme. Toutefois son développement reste intéressent. François Truffaut est inventif. Il fait quelques allusions à l'histoire des années 30 avant-guerre. Comme par exemple, les livres qui se font brûlés par les pompiers et une allusion à l'année 1933. Lorsque qu'Adolf Hitler devient chancelier de l'Allemagne et ordonne que l'on brûle tout les livres qui pourraient nuire la société Nazi. Ensuite, les tenues vestimentaires des pompiers ne sont pas sans rappelés, les tenues vestimentaires des officiers de la Gestapo. Enfin, une dernière analyse que je pourrais dire sur l'univers du film. Quelques petites références sont tirés du roman, " Ravage" , de René Barjavel. Notamment, le train suspendu sur une poutre creuse, une référence que François Truffaut a décidé d'incorporé, pour renforcé le coté " high-tech" de son univers. Les acteurs sont bons. Oskar Werner est convaincant. Très bon dans la peau de son personnage. Julie Christie joue un double rôle. Elle joue Linda , la femme de Montag et joue Clarisse , la jeune femme que Montag rencontrera dans le film. Convaincante jusqu'au bout. " Fahrenheit 451" est un bon, pas un chef-d’œuvre mais, il sait retenir l'attention.