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    Upstream Color
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    RedArrow
    RedArrow

    1 579 abonnés 1 505 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mai 2016
    Si vous aimez les vers de terre, les petits cochons, les orchidées et les romances teintées de SF bizarroïde alors vous avez vraiment frappé à la bonne porte en choisissant de visionner "Upstream Color"!

    En 2004, le réalisateur/scénariste/acteur/compositeur/monteur/producteur Shane Carruth (ce type est un couteau-suisse sur pattes) avait surpris les amateurs de SF indé en signant un des meilleurs films sur les voyages temporels de ces dernières années, "Primer", pour un micro-budget de 7000 dollars.
    Comme son premier long-métrage, "Upstream Color" laissera sans doute 80% des spectateurs sur le carreau en prenant un malin plaisir à s'éloigner avec intelligence de tous les carcans mainstream actuels. Mais ceux qui resteront seront récompensés et fascinés. Car, oui, "Upstream Color" est un truc complètement fascinant ! Une sorte de trip sensoriel assez dingue où, si, bien sûr, la ligne narrative éclatée déstabilise parfois, on reste inévitablement scotché, émerveillé par la beauté de ce que Carruth est en train de raconter et surtout la manière dont il a de le faire.
    Cette espèce d'ambiance contemplative destructurée qu'il met en place grâce à des vagues de plans très courts épouse parfaitement la perte de repères, de contrôle de ces deux personnages principaux inexorablement connectés par l'influence d'un étrange parasite dans un récit qui aime délivrer ses clés avec parcimonie (gardez en tête les mots "cycle" et "influence"). Cette romance mélancolique ainsi traitée par le prisme du fantastique deviendra paradoxalement la parfaite traduction réaliste de la fragilité des sentiments, des doutes et des inquiétudes qui en découlent...
    Magnifiée par le travail sonore et la composition musicale de Carruth (SUBLIME !), cette quête des personnages pour retrouver leur propre individualité (et simplement un sens à la tournure de leur vie) face à l'influence d'une puissance supérieure gardera astucieusement quelques zones d'ombre laissées à la libre d'interprétation de chacun (par exemple, le "fermier", observateur des émotions humaines pour les transformer en musique, a-t-il conscience d'être bien plus que ça ?)...
    Enfin, notons la prestation absolument incroyable de l'actrice Amy Seimetz (devenue depuis la co-créatrice de la série "Gilfriend Experience"), un pilier incontournable de la totale réussite du long-métrage.

    Beaucoup de monde y sera sans doute hermétique du fait de son caractère "ofniesque" mais ceux qui se laisseront tenter par cet "Upstream Color" vivront une véritable expérience cinématographique captivante et brillante comme on en voit rarement.
    Vite, Shane Carruth, on attend le prochain maintenant !!
    kibruk
    kibruk

    121 abonnés 2 437 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 mars 2016
    "Upstream color" est une expérience visuelle et sonore envoutante mais particulièrement opaque, ennuyante et frustrante. Jusqu'au bout on espère avoir des réponses aux multiples questions qui s'amoncellent au fur et à mesure de l'avancement d'une histoire totalement déconstruite, mais au final on n'a aucune explication. Si on arrive quand même à comprendre la ligne générale de l'histoire, il est quand même très dommageable que le réalisateur/scénariste ne se préoccupe pas de donner aux spectateurs les éléments narratifs indispensables à la cohérence de son histoire sous couvert d'une approche 'arty'. Dommage.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 210 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2020
    Avant d’écrire au sujet de ce film j’avais envie de vérifier quelque-chose.
    Je voulais juste faire un petit tour sur SensCritique et Allociné histoire d’observer quelles notes il avait reçues.
    Et ça n’a pas loupé, c’était presque écrit d’avance : oui, « Upstream Color » est un film qui divise.
    En même temps, quoi de plus normal pour un film comme celui-là…

    Parce qu’en effet, pour ceux qui ne savent pas encore de quoi on parle, sachez qu’ « Upstream Color » est ce genre de film dont l’intrigue est plus que cryptique.
    Et si au départ on comprend plutôt limpidement qu’il est question de petits vers utilisés par certaines personnes mal intentionnées pour en manipuler d’autres, pour ce qui est de la suite de l’intrigue ça devient par contre très vite « ouvert à l’interprétation » pour dire les choses sobrement.
    A partir de là, le public ne peut que se diviser en deux : ceux qui se laissent emporter parce qu’ils apprécient qu’un film laisse autant de libertés aux sens de chacun, et puis il y a ceux qui lâchent l’affaire au bout d’un moment, tout simplement parce qu’ils ont l’impression qu’on se fout un petit peu gentiment d’eux.

    Pour ma part, j’avoue que concernant cet « Upstream Color » je me range du côté des premiers plutôt que des seconds.
    OK, le film n’apporte pas de réponse aux questions qu’il pose et je conçois que ça puisse être frustrant.
    D’un autre côté, je trouve que la démarche de l’auteur apparait suffisamment clairement dès le premier quart du film pour qu’on sache qu’il en sera ainsi.
    Personnellement j’ai assez vite compris que ce film n’entendait pas nous offrir de réponse ; que son objectif était ailleurs.
    Car oui, « Upstream Color » n’entend pas nous raconter un récit, il entend nous raconter une situation, une sensation, un sentiment…

    C’est pour moi tout le sens et tout l’intérêt de ce type de démarche-là.
    Il ne s’agit pas de suivre, il s’agit d’éprouver.
    Le film se pose comme une expérience sensorielle, comme un objet déroutant nous invitant à explorer un sentiment précis.
    Dès le début on se retrouve face à un jeu d’enchaînement de plans assez rapide, aux valeurs très variables voire presque aléatoire, et dont l’emboîtement logique appelle déjà à se poser pas mal de questions.
    Et là où la frontière entre l’enfumage gratuit et l’expérience sensorielle enrichissante est tenue, c’est que toute la bascule ne va en fait reposer que sur une seule et unique chose : la présence d’un propos ou non.

    Mais avant d’aller plus en avant qu’on s’entende d’abord tous bien sur ce que j’entends par le mot « propos ».
    Pour moi un propos n’est pas forcément verbalisé. Il ne relève pas forcément de la morale ou du plaidoyer.
    Un propos peut tenir dans la transmission d’une sensation, d’une perception ou d’un état d’esprit.
    Je trouve même que ce genre de démarche est d’autant plus quintessentielle au cinéma qu’elle tire pleinement parti des spécificités de cet art par rapport aux autres.
    Mais pour qu’il y ait propos il faut qu’il y ait une cohérence formelle pour dégager un sentiment ciblé.
    Or, je trouve qu’à ce sujet, « Upstream Color » n’a rien de gratuit.

    Alors effectivement, on ne pourra jamais vraiment de quoi on parle vraiment dans ce film.
    Il n’empêche que lorsque l’on suit le parcours des héros – et surtout de l’héroïne Kris – on voit tout de même assez nettement ce qu’on nous transmet de son parcours.
    Cette femme, subitement, s’est retrouvée dépossédée. Et depuis, plus rien n’est comme avant.
    Elle ne sait plus vraiment qui elle est, pourquoi elle est là, si elle peut encore espérer construire quelque-chose.
    Elle a l’impression qu’elle n’est plus maîtresse de son destin. Elle est désormais le jouet de ce qu’on a fait d’elle. Son destin ne lui appartiendra au fond peut-être plus jamais.
    C’est sentiment de perdition qu’on explore.
    Un sentiment de perdition qu’on n’explore d’autant mieux que Kris se noue d’amitié et d’amour avec Jeff.
    Lui aussi a été dépossédé. Ou plutôt c’est lui-même qui s’est dépossédé de ce qu’il était.
    Deux dépossédés qui se retrouvent pour des raisons différentes.
    Ils sont à la fois suffisamment similaires pour se reconnaître mutuellement dans un train, mais ils sont aussi trop différents pour pleinement se comprendre.
    Chacun doit vivre avec son mal et avec la difficulté à se faire comprendre, voire la difficulté à comprendre le mal de l’autre.
    Au fond le ver dans toute cette histoire n’est pas le fond du propos.
    Le ver n’est qu’un prétexte. Un symbole.
    Le vrai sujet c’est l’état qu’il déclenche.
    Un état que nous, spectateurs, apprenons d’autant plus à appréhender pour sa singularité que le propos a eu l’intelligence de ne pas le lier à des concepts sur lesquels nous avons tous nos représentations et nos préjugés, tels que la toxicomanie ou le viol.

    Car aussi obscur soit le parcours auquel nous invite ce film, celui-ci n’en reste pas moins logique et cohérent avec lui-même.
    Suivre le parcours de Kris et Jeff c’est bien suivre le parcours de gens qui apprennent à se reconstruire.
    Et d’ailleurs cette reconstruction, toute symbolique et mystique soit-elle, colle parfaitement à ce qu’est une reconstruction, quelque-soit le fléau qui a croisé notre route.
    D’abord accepter ce qu’on est devenu et l’explorer plutôt que le refouler.
    Accepter et faire accepter aussi.
    Redresser le regard face à celui est responsable de tout ça.
    Faire en sorte que ce soit lui qui baisse le regard désormais.
    Et enfin découvrir ce à quoi ce parcourt nous a rendu sensible, et l’embrasser. Le faire soi.
    …Faire en sorte que cet évènement soit le point de départ de sa nouvelle vie.
    …Le meilleur moyen de rompre un cycle toxique et de commencer un cercle vertueux.

    Voilà moi ce que j’ai vu dans « Upstream Color »
    Ou plutôt voilà ce que moi j’ai ressenti.
    Et personnellement, si je devais nourrir des réserves à l’égard de ce film, ce serait davantage sur quelques choix formels plutôt que sur sa démarche de fond.
    Qu’il s’agisse de la photo ou du montage, j’avais davantage l’impression d’être dans une pub pour le dernier MacBook plutôt que dans un film m’invitant à une vraie expérience sensorielle.
    Pour le coup je trouve que ça manque d’une vision plus radicale ; une vision plus en adéquation avec le fond.
    Alors certes, je ne trouve pas ça pénalisant en soi, mais j’ai quand même l’impression que ces choix font globalement perdre en impact.

    Mais bon, dans l’ensemble je pense qu’il ne faut pas s’y tromper.
    Dans l’océan de tous ces films identiques les uns aux autres, cela fait plaisir d’en voir un se risquer à quelque-chose et qui plus est s’y risquer avec cohérence et pertinence ; au service d’un propos qui a du sens.
    Donc oui, « Upstream Color » divisera.
    Mais c’est le prix à payer pour espérer marquer quelques esprits.
    A vous désormais de savoir si vous êtes disposés à y être confronté…
    WardStradlater
    WardStradlater

    46 abonnés 469 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juillet 2013
    Je suis sur les fesses ! Bon, déjà, côté technique, c'est tout simplement maitrisé à merveille : champ contre-champ, photographie, macro, longs plan-séquences, tout est monté avec brio et donne parfois des frissons. Ensuite, et tout aussi important, le scénario. Je n'avais jamais vu un truc pareil : c'est incompréhensible, tout en restant compréhensible ! Dans son ensemble, l'histoire reste claire. Mais les séquences sont intemporelles, brouillent les pistes, semble ne pas avoir de liens logiques, etc. Rien n'est suggéré, mâché et craché au spectateur. Partant, les interprétations peuvent être multiples. Et c'est ça qui fait la force d'un chef-d’œuvre.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    121 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 juin 2015
    Il arrive parfois d'être injuste avec une oeuvre qui méritait pourtant une meilleure note. Il est vrai que sous l'impulsion d'une foule en colère qui ne comprenait un traître passage du film qui était projeté sur l'écran juste devant eux, et qui est sortie avant même la fin, j'ai été bête et arbitraire. Je m'en excuse maintenant en souhaitant parler de l'esthétique sous toutes ses formes d' "Upstream Color". C'est d'abord un jeu aux multiples facettes et couleurs, qui s'impriment d'un seul regard sur ses personnages, avec une atmosphère pesante bien sentie et une perspective de l'être en détresse bien présente. Les acteurs ne sont pas forcément bons, rendant l'expérience d'autant plus grossière, mais peu importe, finalement : on plonge dans l'âtre d'une cheminée, avec sa braise et sa chaleur, ressentant colère et appréhension lorsque l'héroïne avale d'une traite une eau gelée, ou aspirant à vivre une vie meilleure et pourtant ne réussissant qu'à moitié, car oui, "la vie est une chienne et nous sommes ses pauvres gosses". C'est aussi un conte sur la liberté individuelle et sur ses préjudices, ces derniers projetés, envoyés à l'écran avec intelligence par Shane Carruth. Et j'ai du mal à parler de cet auteur, car j'ai été inéquitable, léonin, stupide et méchant en son égard. Alors je tente de me rembourser d'une façon que vous conviendrez d'être bien vulgaire. Je n'ai pas compris l'oeuvre en elle-même à sa première projection, la salle de trois-cents places était bien remplie, et la plupart (une bonne centaine déjà, puis le double) ont commencé à siffler, voire même à s'apitoyer sur leurs sorts en réclamant le final direct de la projection. Ce ne fut donc pas forcément dans de bonnes conditions que j'ai pu la voir, alors j'en parle, déjà de cet aspect du festival et de ces gens haineux qui ne laissent même pas une oeuvre s'exprimer jusqu'au bout, de ces soi-disantes critiques qui dévalisent toute l'âme d'un projet rien qu'en ayant vu une seule et unique scène, et de ce boucan et bouquet d'insultes en direction d'une équipe technique qui ne demandait qu'à travaillait sur quelque chose d'un minimum intéressant et nouveau. Alors je clame tout mon intime respect à Carruth et à son travail, avec les excuses comme premier supplément. Je n'ai pas beaucoup aimé son oeuvre, certes, mais j'y ai trouvé des détails, de véritables idées de mise en scène qui m'ont aidé à sortir de toutes ces idées reçues présentes lors de la première projection. Merci à Shane Carruth d'avoir eu le courage d'être allé au bout de son projet et de ne pas s'être laissé rabaissé par les mauvaises langues (j'en suis une, je le dis et je n'en ai pas honte). La route de la rédemption va être longue.
    Requiemovies
    Requiemovies

    192 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 septembre 2017
    Datant de 2013, étrange de voir ce film sortir en salle seulement cette année.
    Expérience de cinéma sensoriel (on va le dire de cette manière) Upstream Color est une invitation envoûtante à travers un film de science-fiction dramatique. Nous avions beaucoup apprécié il y a 4 ans mais le fait que le film ne sorte que maintenant confirme que c’est plus une pièce à la frontière du cinéma de Terrence Malick et de la SF qu’un succès annoncé. Sorte de proposition hybride afin de donner au cinéma indépendant de nouvelles couleurs. C’était un bel essai. Depuis, le réalisateur a mis en scène la série The Girlfriend Experience produite par Steven Soderbergh ; indications sur les univers effleurés.
    Redzing
    Redzing

    986 abonnés 4 342 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2014
    En 2004, Shane Carruth avait frappé fort avec "Primer", film de SF singulier tourné avec quelques dollars en poche. Presque 10 ans après, Carruth nous revient avec "Upstream Color", un mélange de fantastique et de romance tout aussi étrange. On y suit un homme et une femme, qui sont inexplicablement attirés l'un vers l'autre après avoir été infectés par un mystérieux parasite. Il s'agit là de cinéma sensoriel, où l'intrigue passe en second plan, derrière le ressenti des personnages. Le réalisateur parvient à nous transmettre ces émotions, grâce à de superbes images, un montage soigné et bourré d'implicites, une BO aux sons naturels, et un tandem d'acteurs convaincant (Amy Seimetz et Carruth lui-même), alternant ainsi entre séquences dérangeantes (surtout la première partie), ou dramatiques. Entre tout ceci et sa conclusion peu orthodoxe, le film est donc très loin des conventions, et ne plaira pas à tout le monde. Néanmoins, Shane Carruth parvient une fois de plus à nous livrer une œuvre portée à bout de bras, qui ne laisse jamais paraître son faible budget (50 000 dollars), et qui demeure originale.
    Spaceboy2095-2.0
    Spaceboy2095-2.0

    5 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 septembre 2017
    Du sous-Terrence Malick mâtiné du côté fantastique et incompréhensible de David Lynch. Un film tout bonnement impossible à regarder sans avoir envie de dormir...
    Rourkewhite
    Rourkewhite

    50 abonnés 935 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 novembre 2020
    Film auteurisant, assez confus et inaccessible, mais qui, finalement, sollicite davantage l'indulgence du spectateur plutôt que sa capacité de déduction ou de compréhension. Malgré une première partie intrigante, le film finit par lasser en abusant de son procédé de déconstruction systématique qui s'ajoute à une méchante tendance à l'abstraction gratuite. Arty, pédant et sans grand intérêt.
    BigDino
    BigDino

    7 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 novembre 2017
    Il convient de saluer l'originalité d'une telle oeuvre, certes très cryptique, comme peut l'être par exemple un film de Weerasethakul. Si le début est vraiment par trop étrange et qu'il est de ce fait vraiment difficile de rentrer dans le film, l'effort est largement récompensé par les belles scènes offertes plus tard, notamment un plan final d'une rare beauté.
    lorenzo fly
    lorenzo fly

    20 abonnés 813 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 octobre 2013
    "Upstream color" est un film étrange qui se présente comme une histoire d'amour entre 2 personnes étouffées par ce qui les entourent. Si le film est réussi au niveau sensoriel, ce film m'a laissé assez froid et joue bien plus sur l'interprétation que sur la sensibilité!!
    DarioFulci
    DarioFulci

    90 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 octobre 2017
    Délire arty sur une base de science-fiction franchement gonflante.
    Un homme, une femme, un organisme qui a effacé leur identité. Évidemment il faut essayer de reconstruire etc...
    À partir de là: des scènes super jolies, un montage chaotique, une narration effacée.
    Bref, un bon film de festival incompréhensible et chiant.
    Laurent C.
    Laurent C.

    243 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 septembre 2017
    Une musique langoureuse, un montage serré qui alterne des images très belles, une voix rare chantée à la manière d'un récitatif. Tout y est pour faire penser à un grand clip musical, esthétisant au possible, dans lequel la forme prend le pas sur le fond, en l’occurrence le récit. Le grand défaut du film, qui d'ailleurs devient de plus envahissant au fur et à mesure de son déroulement, provient du scénario lui-même. L'idée de départ est bonne, voire excellente. Celle d'un petit ver qui pousse dans autour de plantes bleutées et dont les jeunes ou les malfrats se servent pour manipuler les victimes ou redoubler de force. Kris, jeune cadre élégante et dynamique, se retrouve aux mains d'un délinquant qui l'a droguée avec le corps de la larve, enfermé dans la coquille d'un médicament. On se rend très vite compte que cette sorte de kidnapping mental, tout à fait intéressant au demeurant, n'est que l'amorce d'un récit d'amour entre toujours cette jeune Kris, et un certain Jeff, interprété par le réalisateur lui-même, tous deux ayant subi la consommation de cette larve. Le film plonge alors dans un imbroglio de situations étranges où il est question de cochons, d'amour, de conflits au travail, d'enfantement tout à la fois. Clairement, le réalisateur poursuit un objectif poétique où l'esthétisme est plus important que la cohérence narrative. On assiste alors à une variation hasardeuse d'une œuvre de Terrence Malick, la référence à la mode ou au voyeurisme de l'argent et de la gloire ayant été gommés. Le montage finit par agacer, faisant craindre une succession d'images, certes belles, mais empruntes d'un indéniable manque d'humilité. Le genre science fiction paraît bien inadapté pour qualifier ce film, plus proche d'un essai hypnotique aux vertus relaxantes, que d'un film fantastique. Jusque dans son titre, "Upstream Color" se perd hélas dans les effluves malheureuse d'un conte poétique, où le réalisateur aurait gagné à plus de dépouillement et moins de préciosité.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 17 avril 2018
    Le réalisateur scénariste producteur avait une idée de départ originale, mais elle a été noyée dans les méandres d'un scénario confus et nébuleux... Reste quelques fulgurances poétiques et oniriques...
    Marc L.
    Marc L.

    41 abonnés 1 522 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 juillet 2018
    J’ai découvert Shane Carruth, autiste geek du cinéma indépendant U.S. en 2004 avec ‘Primer’, un sac de noeud temporel à vous filer une migraine carabinée pour le reste de la semaine. Honnêtement, je l’ai vu, je l’ai revu, j’ai lu des trucs dessus et je n’y ai toujours rien compris….et je n’aime décidément pas l’idée qu’un film me laisse à ce point frustré et mentalement souffrant. Je peux donc aborder plus sereinement ‘Upstream color’, disparu des radars pendant 4 ans suite à son apparition en festival car pas plus vendable que son aîné, car je suis convaincu qu’à l’inverse de ‘Primer’ il n’y a rien à ‘comprendre’, cartésiennement parlant, de cet imbitable trip métaphysique où il est question de larves, de porcs, de romance et de suggestibilité induite par les psychotropes. Bizarrement, le résultat n’est pas aussi sensoriel qu’on pouvait l’espérer : la photographie est belle mais à moins d’être un anthelmophobe forcené, peu de sensations fortes sont à prévoir. Upstream color’ n’est pas non plus à ranger parmi les productions mumblecore : il est beaucoup trop soigné pour ça et puis, que viendrait faire dans cette catégorie de productions bavardes et conceptuelles un récit dépourvu de toute ossature narrative rigide où les rares dialogues ne semblent même pas jouer de véritable rôle ? Tout de même, ce flux de conscience s’avère bizarrement fluide, quoi qu’on ait du mal à raccrocher les wagons ensemble et qu’on se demande au terme de la séance si les assembler présentait même une quelconque utilité. D’ailleurs, c’est l’acte même de “comprendre� qui pourrait s’avérer contre-productif. Les analogies entre les trames séparées sont assez vite repérables, mais elles doivent être acceptées, pas ‘comprises’...au risque qu’on les trouve illogiques. Ahem. Je ne sais pour vous mais en ce qui me concerne, un film qui ne me raconte rien, ne me montre rien qui vaille le détour (on n’est quand même pas chez Malick, quoi qu’on en dise), ne me fasse rien ressentir et se contente de m’offrir une vague gymnastique intellectuelle dont je ne parviens même pas à saisir la finalité, comment devrais-je appeler ça ? Oui, un perte de temps, tout juste.
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