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Marc L.
44 abonnés
1 583 critiques
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1,5
Publiée le 9 juillet 2018
J’ai découvert Shane Carruth, autiste geek du cinéma indépendant U.S. en 2004 avec ‘Primer’, un sac de noeud temporel à vous filer une migraine carabinée pour le reste de la semaine. Honnêtement, je l’ai vu, je l’ai revu, j’ai lu des trucs dessus et je n’y ai toujours rien compris….et je n’aime décidément pas l’idée qu’un film me laisse à ce point frustré et mentalement souffrant. Je peux donc aborder plus sereinement ‘Upstream color’, disparu des radars pendant 4 ans suite à son apparition en festival car pas plus vendable que son aîné, car je suis convaincu qu’à l’inverse de ‘Primer’ il n’y a rien à ‘comprendre’, cartésiennement parlant, de cet imbitable trip métaphysique où il est question de larves, de porcs, de romance et de suggestibilité induite par les psychotropes. Bizarrement, le résultat n’est pas aussi sensoriel qu’on pouvait l’espérer : la photographie est belle mais à moins d’être un anthelmophobe forcené, peu de sensations fortes sont à prévoir. Upstream color’ n’est pas non plus à ranger parmi les productions mumblecore : il est beaucoup trop soigné pour ça et puis, que viendrait faire dans cette catégorie de productions bavardes et conceptuelles un récit dépourvu de toute ossature narrative rigide où les rares dialogues ne semblent même pas jouer de véritable rôle ? Tout de même, ce flux de conscience s’avère bizarrement fluide, quoi qu’on ait du mal à raccrocher les wagons ensemble et qu’on se demande au terme de la séance si les assembler présentait même une quelconque utilité. D’ailleurs, c’est l’acte même de “comprendre� qui pourrait s’avérer contre-productif. Les analogies entre les trames séparées sont assez vite repérables, mais elles doivent être acceptées, pas ‘comprises’...au risque qu’on les trouve illogiques. Ahem. Je ne sais pour vous mais en ce qui me concerne, un film qui ne me raconte rien, ne me montre rien qui vaille le détour (on n’est quand même pas chez Malick, quoi qu’on en dise), ne me fasse rien ressentir et se contente de m’offrir une vague gymnastique intellectuelle dont je ne parviens même pas à saisir la finalité, comment devrais-je appeler ça ? Oui, un perte de temps, tout juste.
De belles images dans ce film techniquement au sommet. Il y règne une ambiance musicale glauque et dérangeante. L'histoire n'est pas mâchée c'est certain, il est difficile, voire impossible de converger vers une même explication de cette histoire bien perchée. Pour ma part, je n'arrive pas à me décider sur le fait que ce soit un bon film ou un raté. En effet, on peut penser lors de passages totalement incompréhensibles qu'il n'y a en fait rien à comprendre. Pour être plus clair, on peut croire à certains moments que le réalisateur a choisi la facilité en enlevant simplement des scènes qui auraient pu simplifier la compréhension du film. Il est évident que ces effets de coupure sont volontaires mais, par conséquent, c'est assez difficile de ne pas décrocher.
Le début attise la curiosité avec les vers et la synchronicité mystérieuse. Mais très vite on rentre dans le n'importe quoi : on est ici en présence du genre de film qui n'expliquera rien et qui vous laisse tout interpréter, absolument tout.
Le pire étant les personnages : le "kidnappeur" disparaîtra vite et définitivement de la trame, le mystérieux éleveur de cochons restera un mystérieux éleveur de cochons, quid de ce qui est arrivé au protagoniste masculin principal ?
Le mode balek est ainsi solidement activé sur presque tout ce qui est essentiel. Par contre des longs plans pour nous montrer des sons de galets dévalant des parois, là il y a du monde...
C'est une des choses les plus choquantes du film : un rythme affreux, des dialogues toutes les 20 minutes, et vu la tête du dialogue on espère presque réentendre un cochon grouiner. Une purge de dingue qui fera qu'au dénouement on se fiche pas mal que les personnages survivent ou meurent, on espère même le pire, une étincelle, quelque chose pour nous réveiller de cet ennui.
À peine il y a une semaine, je découvrais "je veux juste en finir", Upstream Color en est son petit (ou grand) frère : un real qui se la joue et qui croit que 2 ou 3 séquences bien filmées vont sauver tout le vide autour. Chez moi ça ne marche pas, et pourtant je suis fan de Lynch, mais là on est juste dans la catégorie "ni fait ni à faire".
Je mets la note de 1 étoile pour la musique qui est bien trouvée parfois, et surtout car j'ai appris que le réal allait arrêter le cinéma pour aller dans l'humanitaire, un grand bravo !
Un véritable OFNI (objet filmique non identifié) que ce film. L'histoire, quoique que teintée de surréalisme et de fantastique, n'est pas si complexe, mais la narration est déstructurée, ce qui peut rendre le film un peu dur à suivre pour les non habitués au genre. Mais le film mérite qu'on fasse un effort. Formellement c'est superbe (à part la déconstruction de l'intrigue, le filmage est plutôt classique, ce qui n'est pas une mauvaise idée pour faire ressortir l'étrangeté du projet), les acteurs (dont Carruth lui-même) sont très bons, et la musique (aussi de Carruth, à tous les postes-ou presque-) est belle. et accompagne fort bien les images. Je ne sais pas à quoi ressemblent les autres oeuvres de Carruth, mais celle là vaut le détour...
Le film le plus bizarre et spécial que je n'ai jamais vue! Vue au festival de Deauville ! La presse a quitté la salle au bout de 20 min. Tres spécial, à la sortie du film on c'est tous retrouvé vers les toilettes; Personne n'a compris ce film. Avec une amie pour le comprendre on a été obligé d'aller lire un interview du réalisateur ! c'est une métaphore de métaphore ... spoiler: Et la scène du vers est ...Horrible à regarder