Beirut Intersections est le premier long-métrage narratif de la réalisatrice libanaise Lara Saba. Il a été soumis aux Oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère mais n’a pas été nominé par le jury. Il a quand même gagné des prix dans d’autres festivals comme celui de Malmö en Suède où il a remporté les récompenses du meilleur film ainsi que celle du meilleur scénario.
La ville de Beyrouth, sa culture, ses habitants et sa vie économique sont autant de sujets qui passionnent la réalisatrice Lara Saba. Elle avait tourné un documentaire en 2010 s’intitulant Beirut, Truth and Versions pour montrer les différentes contradictions et les différences de mentalité qui cohabitaient dans la capitale libanaise. Pour choisir le titre de ce documentaire, Saba s’est inspirée d’une expression utilisée par un journaliste du New York Times, Bill Farrell : "Il n’y aucune vérité à Beyrouth, seulement des versions différentes."
Dans Beirut Intersections, les trois personnages principaux incarnent les trois grandes classes sociales qui coexistent au Liban. Le fait que Nour, jouée par Ghida Nouri, chute dans la pauvreté est une métaphore pour montrer la disparition de la classe moyenne après la guerre civile qui ravagea le pays pendant plus de 15 ans.