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    Le Grand Retournement
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    2,9
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    28 critiques spectateurs

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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 441 abonnés 4 465 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 janvier 2017
    Le genre typique de films dont on se demande pourquoi ils existent en fait. Peut-être pour donner une plus grande audience à une pièce de théâtre, mais visiblement vu le peu de critiques du film sur allocine ça n’a pas trop fonctionné.
    En fait on assiste à quoi : des acteurs discutent de la crise dans une usine désaffectée. Oui, le film est tourné dans une usine, laquelle est censée être une allégorie (enfin j’espère, car c’est peut-être juste par manque de moyens) de la société qui s’écroule. Sur la forme de toute façon il n’y a rien à relever. Décors d’usine, photographie totalement neutre, documentaire, mise en scène minimaliste qui nous offre une pièce de théâtre sans chercher aucun artifice cinématographique (on en est même au monologue face caméra !), et bande son ultra-restreinte. Le Grand Retournement c’est du théâtre filmé pur et dur, et qui n’a pas du tout le charme du théâtre, le vrai. La seule différence fondamentale c’est le cadre, et avouez-le, entre les ors d’une salle et le béton nu des murs d’une usine, on est perdant.
    Le casting est bon, certes, et c’est véritablement le seul intérêt de ce film. Encore qu’ils soient plus comédiens qu’acteurs ici, mais la manière dont ils déclament les alexandrins, le plaisir ludique qu’ils prennent à camper ces personnages et leur capacité à introduire de l’humour avec peu permet de rendre le film supportable. Et puis Jacques Weber, François Morel, même Edouard Baer, même si on n’est pas fan, c’est tout de même du très bon. Reste que pour moi la découverte de ce film c’est Jean-Damien Barbin, vraiment excellent, très charismatique et doté d’une voie très particulière qui rend tout de suite différent. Il a un côté un peu envoutant, bienvenu dans un film qui n’a pas grand-chose d’autres pour envouter.
    Ces acteurs doivent donc déclamer des alexandrins, car oui ce film est tout en alexandrins. Un choix étrange, que je respecte mais qui me semble assez inutile et alourdi un film déjà bien lourd. En vérité, je pense savoir pourquoi des vers, parce que sur le fond le propos est bien creux. C’est foutraque, au moins autant que les explications que semblent vouloir donner les banquiers au président à un moment donné. Le film fait du surplace plus d’une fois, se répète, et ça tourne vite en rond. Je rejoins certains avis qui disent que ce métrage aurait gagné à être plus un moyen métrage qu’un long. Un long qui ne s’assume d’ailleurs pas pleinement vu qu’il dure 1 heure 18. Le bavardage continuel avec un nombre pléthorique de personnage finit par altérer la clarté et l’efficacité du propos. Il résulte quelques scènes drôles et une actualité qui suscite parfois l’attention, mais ça reste démonstratif et peu didactique à la fois.
    En somme, Le Grand Retournement est un film pompeux sur la crise bancaire. C’est du cinéma auteurisant dans le sens mauvais du terme. C’est du cinéma qui ne l’est pas, qui peut-être fait des miracles sur les planches, mais qui ne réussit absolument pas sa transition cinématographique. 1.5 pour les acteurs, quelques belles phrases et quelques scènes drôles, mais subjectivement pour moi ce n’est pas du cinéma et c’est proche du 0.5
    lugini
    lugini

    18 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juin 2013
    Hélas, le constat d'une triste réalité. Je ne me lasse jamais d'écouter Frédéric Lordon qui utilise toujours un vocabulaire et un langage accessible à tous sur des sujets bien techniques.
    Cinephille
    Cinephille

    159 abonnés 628 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 janvier 2013
    Un texte vraiment bien fichu - en alexandrins-, une mise en scène théatrale mais juste ce qu'il faut, d'excellents acteurs avec une mention spéciale pour Jacques Weber, une excellente analyse du pouvoir de la finance, une personnalisation de Nicolas Sarkozy suffisamment light pour être transposable à d'autres, hélas. Tout cela donne un film original et pertinent.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    94 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2013
    On connaissait l'économiste Frédéric Lordon pour ses prises de positions à la fois radicales et novatrices, hélas peu relayées par les médias, à part les alternatifs. A ce talent, il faut désormais ajouter celui d'homme de théâtre. En effet, le nouveau film de Gérard Mordillat, lui aussi écrivain engagé, est l'adaptation de la pièce de théâtre écrite en alexandrins par l'économiste. Hormis sa dimension pédagogique (expliquer les causes et les effets de la crise des années 2008 et suivantes et rendre le tout compréhensible et abordable), le film est aussi un grand plaisir pour les oreilles. La langue de Frédéric Lordon est belle, élégante et brillante et les acteurs mis en scène dans un immense entrepôt désaffecté se délectent avec un enthousiasme communicatif des vers de l'auteur. Des hommes politiques (mal) conseillés aux banquiers influents, la brochette est garnie, jamais indigeste. Au contraire, la mise en images est truffée de trouvailles et vient parfaitement en écho du texte. Brillant, informatif, drôle et jouissif. Un sacré bon boulot
    alexdelaforest
    alexdelaforest

    38 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 janvier 2013
    Un des plus mauvais film de ce début d'année. Et pourtant la pièce de théâtre dont elle est issue est plutôt intelligemment écrite, dans le fonds et la forme. Mais le théâtre film présente des écueils et le film les prend tous avec un systématisme déprimant : mise en scène, photo et prises de vue inexistantes. Dommage le fonds de l'affaire (la crise financière) m'étais plutôt sympathique.
    tixou0
    tixou0

    709 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 janvier 2013
    Une fois la surprise passée du parti pris formel original (la crise des sub-primes et autres actifs "toxiques", le séisme bancaire et l'aide cynique requise des états - ici l'Etat français, incarné dans une baudruche, censément NS, regonflée en permanence à la bassesse courtisane, etc. en alexandrins), la recette tourne court, surtout appuyée par une mise scène minimaliste déjà beaucoup vue et un décor unique d'usine désaffectée au milieu d'une friche industrielle (métaphore lourdingue, qui ne se renouvelle jamais). Quelques sourires devant la prouesse littéraire en décalage, mais une distribution inégale (le pseudo NS n'arrivant pas du tout à s'approprier sa partie versifiée ; les autres : RAS à cet égard, et Morel/Weber se détachant du lot). 1 h 17, seulement ? Je me suis assoupie à plusieurs reprises. Que c'était donc long, et pour tout dire pompeusement.... ennuyeux.
    lionelb30
    lionelb30

    446 abonnés 2 606 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 mars 2013
    Amusant au debut et a la fin avec ce texte en rime , propos interressant mais beaucoup trop long.
    Un court metrage d'une dizaine de minute aurait etait vraiment efficace.
    ATON2512
    ATON2512

    60 abonnés 1 140 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2013
    L'idée très intéressante que de tourner un drame ( ici la crise financière de 2008 ) en vers et alexandrin ! Pour autant et même si les comédiens sont excellents ; le film est vite ennuyeux et heureusement que sa durée est limitée . Une mise en scène vide voire laide de part des décors d'usine désaffectée ! Et surtout un parti pris assez manichéen concernant l'analyse qui nous est faite de la crise . Rien de nouveau que nous savions déjà ! Limite ouverture de portes ouvertes .
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 janvier 2013
    "Le grand Retournement" aborde d'une manière très originale la crise économique qui secoue notre hémisphère depuis quelques années. En adaptant la pièce de théâtre de Frédéric Lordon, pièce écrite en alexandrins qui plus est (oui, messire), Gérard Mordillat donne un éclairage ludique sur une série d'évènements (crise des subprimes, sauvetage des banques, explosion de la dette...) qui ont fait les choux gras des JT. C'est grave et léger à la fois, bien rythmé et bien interprété (Weber et Morel au top, courte mais excellente apparition de Baer...) mais on aurait préféré voir ce film au moment des faits parce là, il donne l'impression d'arriver un peu après la bataille. La caricature du président ray-ban, par exemple (eh oui, comme dans le théâtre classique, on ne se prive pas pour ridiculiser les puissants), c'est bien joli mais c'est du réchauffé. Et puis, si on suit le cours des évènements, la révolution évoquée à la fin du film, ça devrait être pour maintenant. Or, Mordillat a beau illustrer -assez maladroitement, d'ailleurs- cette révolution par des images d'actualité (manifs, affrontements...), on n'a quand même pas l'impression que ça bouge tant que ça dans la réalité. S'il s'agit d'un vœu pieux, il aurait peut-être fallu le défendre avec un peu plus de conviction. A côté de tout ça, si la démonstration anticapitaliste (le marché qui se régule tout seul, mon œil...) est assez efficace, bien qu'enfonçant bon nombre de portes ouvertes, pas sûr que la forme puisse vraiment emballer et attirer de nouvelles recrues pour la lutte des classes et l'avènement de la dictature du prolétariat : le choix du texte en vers, souvent amusant, parfois déconcertant, s'avère au final assez vain et le décor d'usine désaffectée, véritable vestige industriel, crée par sa froideur comme une distance entre le spectateur et le sujet. Bref, à partir d'un sujet inquiétant mais dépassé, les auteurs nous ont livré une bouffonnerie inoffensive mais intéressante en s'adressant surtout à un public convaincu mais apathique. Magie du cinéma : la farce, c'est dans la salle, la tragédie, c'est quand on en sort.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 6 février 2013
    Lordon écrit bien. Le fil rouge est clair : le grand retournement des banquiers qui en appellent à l'Etat après l'avoir critiqué bien des années; puis le grand retournement des banquiers qui critiquent l'endettement de l'Etat après en avoir bien profité. Une victime: le peuple. Pour ma part, rien à redire sur le message de l'économiste F. Lordon.

    Cependant, le passage d'une pièce de théâtre à un film devrait logiquement être un moyen d'atteindre une plus grande part de la population. Or si le message est assez limpide pour des convaincus (qui profiteront de la qualité de l'oeuvre sans forcément en apprendre beaucoup), je pense qu'il est difficilement accessible pour ceux n'ayant aucune base sur ces sujets, c'est à dire en économie, du moins quelques bases de la "critique" de gauche de la finance. Du coup, il profite peut-être davantage aux déjà-militants dans sa manière de synthétiser notre époque et l’enchaînement des évènements depuis 5 ans. C'est cet entre-deux qui peut interroger sur la nécessité d'être passé du théâtre au grand écran.
    photoserge
    photoserge

    94 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 janvier 2013
    Un beau paquet d'acteurs, chapeau pour le jeu. Ce type d'adaptation n'est pas facile à réaliser mais le résultat est impressionnant surtout au niveau des dialogues et du jeux.

    J'ai eu un poil mal a suivre par moment, mais c'est un film qui vas complètement avec les soucis financier actuel. Une bonne satire du monde de la finance
    acgaltie
    acgaltie

    5 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2013
    Le choix de l'alexandrin ne doit pas rebuter ceux qui le craignent depuis l'étude scolaire des textes classiques. Il souligne la farce tragi-comique qui nous est servie par les financiers, les politiques, les experts, les journalistes... C'est presque jouissif quand, entraîné par le rythme, on s'essaye à deviner la chute des vers.

    Les mécanismes de l'escroquerie globalisée sont habilement démontés et, si l'on ne saisit pas tout, on en apprend davantage.

    Il manque, cependant, un acteur ou plusieurs : celui ou ceux qui représenterait(ent) la coordination supranationale qui, de théorie en stratégie et en manipulation de tous, pilote toute l'affaire. Pas l'ombre d'un représentant de l'une de ces sociétés, de ces clubs et autres cercles élitistes pourtant bien connus des personnages représentés. Même la très française Fondation Saint Simon, relais du néo-capitalisme mondial, est absente. Enfin, elle est là, dans chaque institution représentée, mais le spectateur non averti, s'il l'entend, ne la voit pas.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 février 2013
    Un peu caricatural mais l'idée et l'audace méritent d'être récompensées. Bravo à Elie Triffault pour son interprétation génial du président.
    marie
    marie

    2 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juin 2023
    Format original, mi film mi pièce de théâtre. Un petit peu de mal à accrocher notamment du à l’expression et l’élocution théâtrale des acteurs. Il est cependant intéressant de découvrir ce genre de format.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 mars 2013
    Génial, délicieux, magnifique...
    Amusant, ou terrifiant selon les moments et notre lucidité
    Acteurs excellents, qu'ils soient plus ou moins connus, qui disent un beau texte non pédant mais si agréable à entendre, et qui disent les terribles manipulations financières avec les politiques pour se sauver de la "crise" récente !
    A voir, à savourer, et encourager les salles qui ont le courage ou osent le projeter !
    Les meilleurs films de tous les temps
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