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FaRem
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3,5
Publiée le 26 janvier 2016
"The Keeping Room" est le genre de film facile à critiquer si on n'accroche pas parce que le scénario n'est pas très épais puisque tout le film tourne autour d'une seule situation et le rythme est très lent ce qui peut en freiner plus d'un. Personnellement, j'ai vraiment accroché au film, je n'ai pas vu le temps passer. C'est une sorte de survival movie, mais version femme et pendant la guerre de Sécession ce qui est un point de vu intéressant, car ce sont toujours les hommes qui sont au centre habituellement. Ces trois femmes sont livrées à elles-mêmes, on a même l'impression qu'elles sont chassées puisqu'elles n'osent pas sortir et sont toujours sur leur garde. Grâce à cette crainte constante de l'autre, le réalisateur arrive à installer une tension qui ne nous quitte jamais. C'est vraiment un très bon film qui est bien réalisé avec une jolie photographie, c'est intense d'une certaine façon, brutal, violent et très bien porté par le trio d'actrices notamment Brit Marling qui a quasiment fait un sans-faute dans sa carrière.
Le film débute avec un encart spécifique qui n'est évidemment pas anodin, la guerre poussant inexorablement des gens biens vers leurs plus bas instincts et à devenir des monstres. La vraie force du film est de ne jamais être trop explicatif tout en étant compréhensible et fluide. Ainsi l'esclave gagne du terrain auprès des deux soeurs mais des réflexes maître/esclave persistent, ce qui fait un parallèle (ironie du sort) subtilement mis en place avec le rapport de force homme/femme, ces pauvres femmes étant à la merci du danger et des difficultés en l'absence de leurs hommes ! On mettra un tout petit bémol sur la fin, certe symbolique mais un tel plan amène à quoi concrètement ?! En conclusion, David Barber a su magnifiquement mettre en scène un scénario féministe mais juste, avec une violence à la brutalité raccord avec l'époque et le contexte sans pour autant tomber dans l'esbroufe ou le démonstratif. Un très bon moment. Site : Selenie
Rythme assez lent dans l'ensemble : Peu de rebondissements sans énormément de dialogues. Malgré tout, il y a une p'tite ambiance assez étouffante et stressante qui maintient en haleine jusqu'à la fin notamment grâce à la mise en scène et surtout la musique qui installe bien le spectateur dans cette ambiance d'attente très stressante.... Stress et suspens qui ne serait pas aussi efficace sans la très bonne interprétation des 3 actrices et particulièrement celle de B.Marling encore 1 fois excellente. Ça reste un film vraiment intéressant qui se regarde facilement seulement si on ne s'attend pas à beaucoup d' action... Sinon, vous risquez de trouver le temps long...
En quelques minutes, la scène d'ouverture nous plonge dans le chaos d'une Amérique laissée en jachère à la sauvagerie des plus bas instincts alors que la Guerre de Sécession fait rage sur des fronts éloignés. Dans ces contrées que tous les hommes en âge de combattre ont quitté, il ne subsiste qu'une forme de désespérance et de crainte que tôt ou tard la brutalité de la guerre ne les rattrape. Elle s'incarnera ici dans deux soldats yankee (que l'on suppose déserteurs) rapportant dans leurs ombres les horreurs du front et laissant libre cours à leur déchaînement de violence dans des petites villes isolées où il ne reste plus que des femmes et des vieillards...
Encore éloignées de leur route, vivent deux soeurs et celle qui fut l'esclave de la famille. Le film dont le discours résolument féministe prendra bien des formes nous dresse alors le quotidien austère de ces femmes qui survivent avant tout. Comme nous le montrera une rapide visite dans une maison du voisinage où l'occupante n'a plus eu la force de continuer, celles-ci sont déjà habitées par une forme de résistance inconsciente qui les a amené à accepter leur condition d'être sorties de l'ombre des hommes pour trouver un nouveau rôle dans la persévérance et au-delà de la simple survie. Cela se traduit par petites touches dans le film comme le statut de la servante par exemple : alors que la plus jeune des soeurs continue à se maintenir dans l'ancien rapport maître/esclave, l'aînée, elle, choisit de la traiter d'égale à égale, même si, dans la colère, des vieux réflexes ressurgissent ici et là. Ainsi, subtilement, on nous montre que l'absence des hommes peut amener à faire bouger les lignes, pas encore de manière parfaite, surtout lorsque le retour d'émotions primaires se fait ressentir (et que le film associe donc aux hommes, bâtisseurs de l'esclavage), mais suffisamment pour créer une réelle harmonie dans l'adversité. Malgré des interférences, ces trois femme se serrent les coudes, conscientes que le climat de mort engendré par la guerre est sans cesse rappelé par cette absence masculine que les décors minimalistes traduisent si intelligemment bien.
Si la noirceur était déjà présente de manière plus ou moins sous-jacente, elle va évidemment augmenter de nombreux crans avec l'arrivée des deux hommes aux intentions cruelles dans la vie des trois femmes. Dès lors, la résistance féminine devient bien sûr explicite proportionnellement aux actes violents masculins mais le film ne sombre pas pour autant dans les excès qu'aurait pu engendrer une telle confrontation, l'abordant de manière extrêmement réaliste (la violence ne nous est pas aussi épargnée à nous, spectateurs), il la traite comme une sorte de passage initiatique, de la pire des sortes, certes, mais nécessaire aux trois femmes pour les mettre face-à-face au mal absolu engendré par la guerre dont elle n'avait jusqu'alors que leur imagination pour en jauger l'étendue et aussi en vue de les préparer à une plus grande menace. Comme leur annoncera un des deux hommes pour souligner leur situation inéluctable, la première vague de l'armée de l'Union, encore bien plus cruelle qu'eux, marche aussi dans leur direction... Et pourtant, ces femmes grandiront dans l'affirmation de leur puissance commune en résistant jusqu'au bout, en affrontant ou en confessant l'inimaginable pour mieux nous laisser sur la plus merveilleuse pointe d'ironie de force féministe lors des derniers instants.
Entre "Les Proie" de Don Siegel et la version de 2017 par Sofia Coppola, les deux adaptations du roman de Thomas Cullinan au point de départ similaire au film de Daniel Barber, il faudra désormais compter "The Keeping Room", un film nimbé dans les ténèbres les plus désespérément humains mais dont parvient à s'échapper un halo de lumière par la seule force du message de solidarité féminine qui l'habite. Et puis, c'est avant tout un excellent western à l'esthétique aussi irréprochable qu'à contre-courant des canons du genre et sublimé par une interprétation complètement investie (Brit Marling, Muna Otaru et Sam Worthington en tête). Une réussite du genre encore hélas curieusement inédite en France...
Après Harry Brown, David Barber remonte le temps jusqu'à la guerre de sécession pour filmer trois femmes, trois actrices remarquables, dans un western aux allures de survival sobre, sombre, froid et à la tension palpable. The keeping room s'ouvre sur une introduction brillante avec une scène qui fait immédiatement écho aux phrases d'ouvertures : "La guerre est cruelle. Plus elle l'est, plus elle est courte." Sur cette entrée en matière accrocheuse, on suivra avec intérêt la résistance de ces 3 femmes seules face à deux yankees (oui, dans les livres d'histoire, on nous dit que c'était les gentils) qui n'ont rien à voir avec "Les tuniques bleues" ! Tout aussi attentionné avec ses personnages qu'avec ses plans serrés et implacables dans les face-à-face, David Barber arrivent à nous crisper, à nous révolter et à nous toucher. Sous sa sobriété dénuée d'effets en tout genre, The keeping room n'en reste pas moins techniquement maîtrisé jusqu'à l'ironie ponctuelle qui vient nous surprendre. Ce récit d'une époque révolue arrive à nous interroger sans aucune question explicitement posée. Un bon film et une bonne surprise.
Un très bon thriller qui se déroule à la fin de la guerre de sécession avec des soldats yankees qui prennent possession des terres sudistes avec dans le lot deux bons psychopathes qui profitent pour abuser des personnes en situation de faiblesse.Franchement j'ai pas été déçu, l'ambiance est pesante et quand y a de l'action c'est réaliste.Ce que j'ai trouvé original aussi c'est que la on nous montre des pourritures mais coté yankees qui est sensé être le "camp du bien" ça change! et surtout ça démontre bien que quand il a des temps difficiles il y a toujours des prédateurs pour essayer d'en profiter peu importe le camp.4/5
La Survie de 3 femmes durant la guerre de sécession ... tout est dit en terme de scénario. Certes ce n est pas épais mais c est dans doute dans le rythme lent dans lequel s installe ce film que réside l intérêt et une certaine forme d immersion, de tension. Il faut donc accrocher au style ... une condition pour survivre jusqu'à la fin du film ... sans surprise néanmoins.
Franchement je m'attendais à mieux. Un pseudo film d'époque opposant 2 déserteurs soulons à 3 femmes livrées à elles-mêmes sous fond de guerre de sécession qui n'a rien de passionnant. Film mou, quasi pas d'action, vaut mieux être en forme pour ne pas plonger dans les bras de Morphée, des dialogues très pauvres et ne parlons pas de la fin, qui me laisse perplexe !!!
Bon, je dois être un des rares à ne pas avoir accroché. La première scènes donne le ton mais après, quelle lenteur, nombre de scènes longues et inutiles, des sujets survolés ... on les croient tous sous Valium ! 1.5/5 !
Voilà un film qui malgré une belle distribution, nous tombe des yeux, c'est long, pas de paroles pendant les 10 premières minutes, c'est censé nous impressionner, parce que, cela ne marche pas. Il n'y a que peu d'enjeu, pas d'ambiguïté, un scénario franchement vide, on veut faire un film artistique vraisemblablement; mais, c'est plutôt ennuyeux. Un genre que l'on aime voir revisiter, mais s'il vous plait, respectez-le un minimum. Un film qui est passez inaperçu et c'est tant mieux, on croirait une production Netflix...
Déjà, si on veut ergoter sur le titre francophone (et j’adore ergoter), ce n’est pas du tout l’Ouest mais bien le Sud, juste après la guerre de sécession. Film passé totalement sous les radars à sa sortie, ‘The keeping room’ - oui, je refuse de valider la traduction - a pourtant certains arguments à faire valoir. L’idée globale rappelle ‘Les proies’, dont Sofia Coppola a proposé une révision voici quelques années…seulement, ce spécimen s’avère nettement plus rugueux : alors que les troupes yankees progressent dans le Sud vaincu, deux soeurs blanches et leur esclave tentent de survivre comme elles peuvent alors que tout s’est effondré. Les barrières raciales et hiérarchiques ont été abolies, remplacées par une sororité née de l’adversité, qui devra affronter le pire alors que des déserteurs nordistes rôdent dans la région, ne laissant que des cadavres dans leur sillage. Est-ce un western, est-ce un drame historique ? Oui, mais c’est aussi un home-invasion, d’essence plus noble que la moyenne, crépusculaire et pessimiste, où les hommes ont abandonné le foyer (morts, prisonniers, on n’en saura jamais rien) et laissé le champ libre à des prédateurs de la pire espèce. L’étude des caractères s’avère ici très aboutie, alors que les films du même genre, ancrés dans l’époque contemporaine, se satisfont généralement du strict minimum en la matière, de même que la dépiction d’un monde qui s’est brutalement écroulé et où la loi du plus fort et du plus cruel s’est imposé. Historiquement connoté, crû et frontal mais sans excès, et évitant toute modernisation anachronique et intempestive du discours, le résultat à l’écran, s’il n’est pas exempt de faiblesses, boxe largement au-dessus de sa catégorie, ne serait-ce que par les présences électrisantes des trois actrices, pas vraiment des habituées du cinéma de genre mais qui lui apportent indéniablement quelque chose de différent.
La scène d’ouverture est d’une violence et d’une cruauté incroyable. Elle installe l’histoire et l’on comprend vite que ces deux soldats nordistes sortis de nulle part et aux profils de psychopathes ne vont pas distiller la bonne parole sur leur chemin. Trois femmes, deux sœurs, l’excellente Brit Marling, et Hailee Steinfeld, découverte dans le « True grit » des frères Coen, et Muna Otaru, une esclave émancipée. L’histoire va se développer lentement, ce qui lui donne beaucoup de pesanteur. C’est souvent bavard et stérile. Il faut attendre une bonne heure pour atteindre l’horreur avec une scène extrêmement angoissante. Bien que le propos, western ou non, soit très fort et d’actualité, j’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser aux destins de ces trois jeunes femmes à la merci de prédateurs masculins. Heureusement la morale est sauve et l’image finale est superbe. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Le film semble ne tourner autour que d'un seul axe qui resserre l'intrigue autour de la lutte de trois femmes qui tentent d'échapper à deux éclaireurs de l'armée de l'union transformés en assassins insatiables. La tension s'installe rapidement dès la première séquence.
Un survival version western en quasi huis clos. Le scénario minimaliste, le rythme plutôt lent, mais la tension est bien présente tout au long du film.