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benoitG80
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2,5
Publiée le 26 mai 2016
"L'Origine de la violence" adapté du roman de Fabrice Humbert par Élie Chouraqui, n'est guère convaincant... La simple découverte d'une photo au camp de Buchenwald va ici remettre en question la vie d'une famille en l'amenant à affronter ses démons enfouis. Même si le thème du film à la base du roman, peut intéresser, on a du mal à penser que cet homme, prof trentenaire, puisse être aussi chaviré et perturbé au point d'en devenir soudainement aussi transformé, hargneux, violent et incontrôlable comme lors de ce banal fait du quotidien. Cependant dans le cadre de l'étude de la psychologie, l'idée du moment est qu'un traumatisme familial pourrait se transmettre de génération en génération, c'est en tout cas une idée qui a le vent en poupe, même si je reste plus que perplexe à ce sujet ! Pour revenir au film lui-même, on lui reprochera une mise en scène laborieuse et très fabriquée et donc artificielle au possible dont les nombreux flash-backs n'arrangent rien... Aucun des personnages n'est attachant et ne réussit à développer une empathie qui aurait déjà permis une identification et une implication. Le héros est de plus très dans la représentation, en étant filmé plus comme un mannequin (pose et regard étudiés, souvent torse nu devant son écran (!),...), et moins comme un être vraiment bouleversé par ce qu'il découvre, et la petite larme qui coule de temps en temps n'est donc pas trop crédible non plus. C'est d'autant plus regrettable qu'il y avait matière malgré mes réserves déjà énoncées à bâtir un récit poignant où secrets, non-dits auraient eu toute leur importance et leur justification. Les dialogues sont le plus souvent pauvres et n'arrivent pas à rendre ces acteurs captivants... Ce film joue vainement sur des ambiances, des mélanges d'époque où souvenirs et regrets débordent des esprits, mais avec tant d'application que cela en devient lourd et maladroit. Élie Chouraqui semble avoir voulu tout mettre dans sa réalisation, comme s'il n'avait pas réussi à faire le tri dans ses idées. La quête de la vérité prend des allures d'enquête quelquefois mais partir d'une photo si lointaine laisse songeur, et les recherches et aides diverses un peu trop faciles et opportunes pour qu'on y adhère naturellement ! Au final, une histoire un peu trop alambiquée, bien que possible, mais dont le traitement à l'écran ne fait que la rendre improbable et fastidieuse. La fin curieusement vient se recoller maladroitement et semble même avoir été ajoutée comme un montage de dernière minute... Un film décevant, qui promettait pourtant !
Aurait-on définitivement perdu Elie Chouraqui ? Depuis son excellent film sur les reporters de guerre (« Harrison’s flowers ») sorti il y a plus de quinze ans, le metteur en scène n’a livré que des films mineurs voire ratés entrecoupés de longues périodes de silence radio. Et ce n’est pas cet « Origine de la violence » qui va redorer son blason. Le film, très sérieux dans son sujet, est raté dans les grandes largeurs et frôle parfois dangereusement le ridicule involontaire. Et quand on parle des camps de concentration, du poids du passé et des rapports de filiation, sombrer dans de tels travers est encore plus dommageable.
Si ce n’était que cela (mais c’est déjà malheureusement beaucoup), pourtant non ! L’esthétique du film est terriblement laide et terne. Du générique daté comme jamais à ses mouvements de caméra et choix de décors, tout semble avoir été fait pour ne pas rendre la vision du film plaisante à ses spectateurs. C’est terne et visuellement vraiment triste ; une mise en scène en totale roue libre ! Viennent les dialogues ensuite, pas toujours bien écrits et qui sonnent faux, puis le jeu des acteurs dans les flashbacks. A plusieurs reprises, on se croirait dans un épisode de sitcom et sur un tel sujet, c’est impardonnable. Et que dire la psychologie caricaturale évoquée et surlignée jusqu’à l’excès…
Si la deuxième partie reprend un peu des couleurs et qu’on en vient à s’intéresser très brièvement au fin mot de cette histoire, le naufrage est déjà trop entamé. Les choix incongrus et les incohérences ajoutent au sentiment de déjà-vu de l’ensemble. Dommage car sur un sujet si rebattu, choisir de le traiter par le prisme du drame familial mâtiné de thriller aurait pu être excitant. Mais, las, on ne peut que constater la perte d’un cinéaste autrefois doué. Un film totalement dépassé, suranné et désagréable à regarder qui se prend, comble de l’ironie, beaucoup trop au sérieux. A se demander ce que Michel Bouquet, toujours aussi impérial, est venu faire dans cette galère !
Coup sur coup trois romans français que j'avais lus et diversement appréciés viennent d'être portés à l'écran : "Tout, tout de suite" (Sportès-Berry), "Elle" (Djian - Verhoeven) et aujourd'hui "L'Origine de la violence" écrit par Fabrice Humbert et réalisé par Élie Chouraqui.
Ces adaptations posent des questions qui me passionnent depuis longtemps. Peut-on réaliser un grand film à partir d'un mauvais livre ? Oui : c'est le cas de tous les films de Kubrick adaptés d'oeuvres littéraires sans grand intérêt y compris "2001...". Peut-on réaliser un mauvais film à partir d'un bon livre ? C'est le cas hélas de cet "Origine..."
Car le drame autofictionnel de Fabrice Humbert sorti en 2009 était terriblement réussi. Il mettait en scène un professeur de lycée qui croît reconnaître son père dans la photo d'un détenu du camp de Buchenwald. Cette découverte n'est que la première d'une série de révélations sur des secrets familiaux longtemps enfouis.
L'histoire n'est pas sans rappeler "Un secret" le roman de Philippe Grimbert adapté avec beaucoup d'élégance par Claude Miller. L'élégance, c'est précisément ce qui manque à Élie Chouraqui. L'auteur de "Paroles et Musique" et de "Ô Jérusalem" filme à la truelle. Les flash back dans les camps de concentration sont d'une pachydermique maladresse. Et le choix de César Chouraqui pour jouer le jeune héros est calamiteux.
Rien de bien passionnant ni de franchement ennuyeux, tout semble déjà vu et revu, mais comme tout est parfaitement composé et interprété, le film peut se laisser regarder.
Le livre de Fabrice Humbert relevait avec un certain succès le défi osé de raconter la quête de vérité pour débusquer des secrets de famille sur fond de camp de concentration.J'étais curieux de découvrir ce que le film aurait ajouté. Pas grand chose en fait, en choisissant de coller très près au roman et en ajoutant un peu trop de lourdeurs dans certaines séquences, des colères ou des larmes un peu appuyées, des musiques surlignant pesamment les intentions, des retrouvailles exposant des sentiments un peu forcés, des rebondissements convenus. Restent de très belles scènes et une histoire bien ficelée qui mérite d'être lue ou vue!
Quel dommage encore un film français raté, d'abord par le choix de l'acteur principal qui n'arrive jamais à porter son rôle dans la véritable émotion, il ne suffit pas de faire couler des larmes pour atteindre justement le cœur des spectateurs. Et puis c'est lourd ça manque de relief certaines scènes rallongent le film sans aucune nécessité, le choix des acteurs ne m'a pas convaincu, le choix des musiques pas plus. Seule la longue scène avec Michel Bouquet (toujours impérial) m'a vraiment captivé. Richard Berry est naturel mais peu crédible pour assumer ce qu'il doit assumer. Voilà faites votre choix.
Encore un film autour de la Shoah... Je me suis laissé tenter par ce film grâce à la présence de Richard Berry et celui-ci ne m'aura pas déçu. Son interprétation est en effet une fois plus impeccable et vole presque la vedette à Stanley Weber qui lui par contre ne m'aura pas vraiment convaincu et c'est bien dommage puisque c'est à travers lui que doit passer toute l'émotion du film. Du coup, on reste un peu détaché, on regarde sans se sentir touché ... D'autant plus qu'on a du mal à y croire à cette soudaine obsession, c'est un peu tiré par les cheveux .. Mais bon, en faisant un effort j'ai essayé de ne pas rester bloqué là dessus et essayé de rester intéressé à l'histoire. Celle-ci se suit plutôt facilement mais impossible de s'attacher au personnage malheureusement.... et un gros manque de conviction, d'émotion d'autant plus que la mise en scène de Chouraqui est un peu plate et molle malgré tous ces flash-backs.... Heureusement, il y a de nombreux rebondissements (trop?) qui aident à rester dans le truc mais une fois fini, on en ressort sans émotion particulière.... Il sera probablement vite oublié vu le grand nombre de films sur le sujet bien plus émouvants et globalement plus réussis...
le pire du pire du pire du cinéma, en pire... je sais pas si j'arrive à exprimer le sentiment inspiré par ce machin, après 20 minutes de projection (ensuite j'ai gagné la sortie en courant)... à éviter, sous aucun prétexte !
"L'origine de la violence" est étonnant par la force de ses thèmes abordés mais aussi par la complexité du scénario qui joue avec le temps. Néanmoins, on ne peut que remarquer un manque de perfection dans l'image et la lumière qui donne l'impression d'un film d'auteur presque amateur (la lumière est souvent cramée, et on devine les gros projecteurs lors de certaines scènes qui donnent un rendu absolument pas naturel). Ceci parait contradictoire car la production ne semble pas manquer de budget pour ce qui est de la reconstitution des années 40... On accepte cet aspect bancal du film rapidement car l'histoire racontée réussit à nous saisir directement ! Le film d'Elie Chouraqui nous ramène à notre propre histoire, à notre passé et à celle de nos ancêtres. Le quotidien d'un professeur de français d'une trentaine d'année est obstrué par une découverte insolite ; celle d'une photo de son père jeune dans un camp de concentration alors qu'il poursuit une thèse. Une coïncidence qui va réveiller d'anciens démons auprès de tous ses proches et il comprendra vite qu'il aurait mieux fallut laisser ce secret sous silence. L'histoire, bien que complexe par ses nombreux personnages et flash-back, est très fluide et compréhensible ! J'ai trouvé cette histoire très intéressante bien que le sujet des origines refoulées soit un thème déjà vu et revu ! Néanmoins, le casting est peuplée de nouveaux venus très bons dont César Chouraqui, le fils du réalisateur, qui n'a pas un rôle évident mais qui s'en sort très bien. Le titre est très fort, peut-être trop fort pour ce film, et même si j'ai passé un bon moment, j'ai bien peur qu'il ne devienne qu'un vague souvenir...
On frôle le NANAR , ce qui compte tenu du sujet est un peu gênant . Malgré la présence de Michel Bouquet et Catherine Samie , on est jamais pris par l'émotion . Richard Berry a rarement été aussi peu convaincant et ce du début à la fin ( surtout à la fin ) . Stanley Weber tient la route comme acteur et sauve un peu le film mais que vient faire son amourette dans ce film ??? une scène culte : il plonge dans une rivière tout habillé pour retrouver sa nana allemande de l'autre côté ( parce qu'il s'est trompé de chemin ) , étonnant non ? Peut être ce film souffre de la comparaison avec d'authentique chefs d'œuvre .
Film honnête mais parfois maladroit et trop démonstratif. Stanley Weber compose un personnage attachant dans un rôle de héros perdu dans une histoire mêlant un passé familial, plein de mystères et de mélo, et la " grande histoire", celle des camps de concentration, de la Shoah, et des Nazis impitoyables. Une plus grande distance avec le roman, quelques ellipses auraient peut-être donné un rythme plus soutenu et un film moins didactique.
Ça aurait pu etre un meilleur film. Il aurait fallu pour ça approfondir la chose intéressante du sujet, les liens troubles entre les 2 grand pères, s'agissait il d'une vengeance etc ... une ambiance à la Mauriac dans la grande bourgeoisie d'avant guerre, bourgeoisie assez largement anti sémite. Au lieu de cela le scénario se centre sur le personnage du petit fils, de ses amours avec une jeune allemande (bonjour le symbole à 2 balles), de sa relation avec son père etc ... en gros le scénario aurait gagné à être simplifié (les flash backs à Buchenwald sont longs, pas très utiles, déjà vus 100 fois) mais considérablement étayé sur l'enquête du dénonciateur. Cela reste un film efficace mais avec une mise en scène un peu lourde et des longueurs (en gros on pourrait retirer 2 ou 3 secondes sur chaque plan). Je mets 3 malgré tout par sympathie avec certaine spectatrice ...
**Lors d’un voyage en Allemagne, un jeune professeur, Nathan Fabre, découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d’un détenu dont la ressemblance avec son propre père, Adrien, l'interpelle. Il en parle avec son père qui demeure silencieux. De retour en France, le souvenir de cette photographie ne cesse de l'obséder. Il décide alors de se pencher sur l'histoire de sa propre famille. L'histoire qu'il découvre varévéler des secrets bien gardés...**
Réalisé par Elie Chouraqui, "L'origine de la violence" se penche sur une histoire de famille compliquée et dramatique qui s'est déroulée au début de la deuxième guerre mondiale. Le film illustre les fractures d'une France déchirée (juifs/non juifs) et l'aspect caisse de résonance que pouvait jouer l'amour dans une histoire tragique telle que celle là.
Le film est plutôt pas mal. Au crédit, on peut souligner l'interprétation de Stanley Weber (Nathan Wagner), Richard Berry (Adrien Fabre) et Michel Bouquet toujours remarquable (Marcel Fabre). La bande originale est également de tout premier plan avec les morceaux de Cyril Etienne de Rosaies et de Romain Poncet alternant les plages classiques et des instrumentaux froids et menaçants soulignant les épisodes dramatiques du film.
Moins réussi en revanche, le choix du jeune acteur Cesar Chouraqui ,décrit dans le film, "comme le tombeur de ces dames". Je suis assez peu convaincu par cette assertion nécessaire au bon déroulement du script. Plus grave en revanche, la volonté de faire interpréter à ce jeune homme grand et efflanqué le rôle de son propre fils à 20 ans interprété le restant du film par Richard Berry qui mesure 1m70. Un film assez branché pathos mais pas trop mal ficelé néanmoins nonobstant ce qui précède.
Sur une bonne histoire, Elie Chouraqui nous fait un film mièvre et mal interprété. Le plus agaçant est la bande son qui, malgré la 9ème de Beethoven, couvre les dialogues, parasités par les bruits de fond que les preneurs de son français se plaisent à amplifier! Pourrait-on demander aux acteurs d'articuler un peu, et aux preneurs de son de placer les micros convenablement? De plus, dans la plupart des salles de cinéma, la sono est si forte que les amplis saturent, et nos oreilles aussi!