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Un visiteur
2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Film que j'ai eu la chance d'analyser pour le bac de cinéma l'an dernier (quand je dis ça c'est de l'ironie). Ah je m'en suis bouffé du Kiarostami, ça s'est sûr. Maintenant si quelqu'un me demande quelque chose sur le cinéma iranien (ce qui risque forcément d'arriver, là encore je fais de l'ironie), je peux faire un monologue de 2 heures dessus. Ceux qui disent que les vieux films en noir et blanc c'est ennuyeux( vision déjà pas cliché, mais je vous assure que y en a) feraient mieux de se taire car ils n'ont pas vu Le vent nous emportera de Abbas Kiarostami. Et en fait si on se force un peu on peut savourer quelques beaux moments, surtout grâce aux paysages superbes. Sinon, bonjour l'ennui, j'ai enfin trouvé un moyen pour dire non adieu à mes insomnies...Et ceux qui diront: " aah mais pas du tout, tu ne peux pas comprendre ce genre de film, c'est de l'aaart tu comprrrrends..." (pensez accent snobe en ayant lu cette phrase), je dis franchement merde, faut arrêter de se la péter, de se prendre pour ce qu'on est pas, genre des pseudos artistes qui pensent tout connaitre et savoir du cinéma. Le film de Kiarostami est très très dur d'accès, et je remercie ma prof de ciné (bon sens j'aurai jamais crû dire ça) de nous avoir boté un peu les fesses et forcer à regarder ce film d'une lenteur extrême et dont plusieurs scènes d'une futitilé déconcertante sont répétées plusieurs fois...ZZZzzzz Parce que même si je ne suis pas tombée dessus au bac, je peux maintenant dire que je connais le travail d'un cinéaste dont la majorité n'en a rien à foutre, sous prétexte qu'il fait de l'art et essai et qu'il habite dans un pays dont beaucoup ignore l'existence. Eh bien au début je partais comme tout le monde avec des apriori et maintenant je sais que ce film vaut mille fois mieux que des merdes de blockbuster américains, et que malgré la pagaille qu'il y a en Iran, il y aura toujours des artistes pour nous montrer ce qu'il y a de beau sur leur terre maltraitée.
Un film intéressant qui alterne antre le film traditionnel Iranien ; poétique et philosophique , mais un film un peu mystérieux. Dans un tradition naturaliste aussi, s'inscrivant dans la perspective d'une recherche de l'authentique, dans ce coin d ' Iran reculé. Les paysans locaux son attachants et croient encore à des superstitions d'antant. L' équipe de journalistes de la ville qui vient enquêter sur place va jouer et se "moquer" de ces croyances ancestrales..Un lieu sacré , un trésor potentiel raviveront tous les jalousies; Un film fort , à la mise en scène très réussie, très chatoyante. Un peu lent toujours dans ce rythme , poétique typique du cinéma d' art Iranien.
Fable philosophique, intensément poétique, secrètement sertie dans ce qui se présente apparemment comme un documentaire, «Le vent nous emportera» (1999) de Kiarostami est un bijou merveilleux! Behzad, qui se prétend ingénieur, séjourne dans un petit village reculé du Kurdistan iranien pour y réaliser un reportage sur les rituels mortuaires du pays. Attendant la mort d'une vieille femme, il est contraint de partager, avec une impatience très mal dissimulée, la vie des habitants du coin. Tout le génie de Kiarostami est ici de suggérer, par petites touches délicates, la lente transformation intérieure du personnage principal. D'une approche toute extérieure du phénomène de la mort, Behzad progresse vers un abord plus intérieur; et on le devine finalement concerné intimement par ce qui constitue le destin de toute l'humanité. En particulier, lors de cette séquence, pleine de grâce et très émouvante, où il jette à l'eau un tibia découvert dans une tranchée quelques jours auparavant. Avec cette manière inimitable qu'il a de confondre, dans une symbiose parfaite, la fiction et le documentaire, le réalisateur distille tout le long de son film une sagesse persane ancestrale, bien distincte de l'Islam iranien officiel. C'est notamment le cas lorsque Behzad lit le merveilleux poème de Forough ou lorsque le vieux médecin (qui rappelle le taxidermiste du «Goût de la cerise») lui transmet ses convictions très terriennes sur la vie et la mort. Coulé dans des images somptueuses aux qualités picturales saisissantes, «Le vent nous emportera» est tout simplement une merveille! Indispensable, cela va sans dire ...
Le Vent nous Emportera, ce film sublime d'une poésie pénétrante, est une oeuvre clef dans la passionnante filmographie d'Abbas Kiarostami. Comme à son habitude, ce cinéaste doué de rigueur, de courage et de sincérité cherche à saisir le réel pour exprimer la vérité. Pourtant, nul dogmatisme ou discours plombant du même acabit ne vient délivrer d'assommantes prétentions. Kiarostami ne détient pas la vérité mais cherche à la représenter en faisant ce qu'il sait si bien faire : du cinéma. Ainsi, la lumière iranienne éclaire simplement de somptueux décors naturels au sein desquels évoluent les personnages de cette fable : animaux, hommes, femmes et pomme sont les acteurs spontanés de ce merveilleux conte. Le Vent nous Emportera est le chef d'oeuvre d'un esprit libre, un film réunissant l'essentiel des éléments maintenant le Monde en place. Rien n'est laissé au hasard mais rien n'est fabriqué : un vrai miracle ! Abbas Kiarostami aime la vie et l'accepte telle qu'elle est : visible mais tortueuse, à l'image de ces chemins tracés par la culture humaine. Les images, dignes des plus belles peintures de Van Gogh, sont une fête pour la rétine. L'histoire est celle d'un flux permanent, d'un parcours allant d'un point vers un autre point : tout a un début et une fin. C'est profond et simple, comme la vie. Plus qu'un chef d'oeuvre : un Art de vivre.
Un beau film, de très beaux plans notamment au début et à la fin, un Iran très bien filmé, mais je ne suis pas certain d'avoir compris ce film, quelque chose m'échappe toujours.
Dès la première minute, je savais déjà que j'allais assister à du Kiarostami pur et dur. Ces paysages, ces dialogues hors-champ, je me retrouvais dans cette destination exotique que je connaissais déjà un peu grâce au visionnage de quelques films du réalisateur.En voyant l'affiche et quelques images du film je m'attendais à un road-movie en Iran mais ce n'est pas du tout le cas. L'intrigue prend place au milieu d'un petit village iranien perché sur une montagne. Un groupe d'hommes décide de venir y passer quelques jours pour des raisons qui nous paraissent mystérieuses et inexpliquées au début. Le scénario est simple, on ne suivra qu'un seul de ces hommes qui va attendre patiemment ce qu'il est venu chercher tout en le voyant sympathiser avec les habitants locaux et vagabonder dans ce village et ces terres qui contrastent avec sa vie à Téhéran. J'apprécie beaucoup cette simplicité justement, je trouve l'évolution de ce personnage touchante. Le voir sympathiser avec ce petit garçon, le voir s'égarer au milieu de conversations entre habitants tout en écoutant curieusement tout ce qui se dit. Le film ressemble pas mal au Goût de la Cerise du même cinéaste que j'avais beaucoup aimé. Comme dans ce dernier on y retrouve cette attente de la mort avec deux personnages qui la guettent pour des raisons différentes. Ce rapport à la mort est particulièrement bien rendu grâce au rythme du film. Le temps semble suspendu car Kiarostami filme l'attente, le banal, le quotidien. Si le concept a du sens, il peut aussi rebuter. Pour ma part j'avoue que le cinquième "Allô" m'a un peu gavé mais bon, pour le coup ça reste personnel. l'aspect pictural du film est aussi une bonne chose. Kiarostami place son action au sein de paysages somptueux. La contemplation prend une dimension importante dans ce film. Le cinéaste aime la beauté et la simplicité. Ce côté épuré, sans musique, avec seulement le bruit de la nature en fond me plaît beaucoup. Globalement la qualité de la mise en scène est impeccable. L'utilisation du hors-champ déroute un peu mais ne fait que renforcer le côté mystérieux de l'oeuvre car on ne nous montre pas tout, on ne nous tient pas par la main pour révéler les intentions du personnage principal. Quelques scènes sont admirables, je pense à celle où ce dernier déclame un poème à la jeune femme qui trait le lait (j'aurais aimé qu'il y ait plus de scènes comme ça d'ailleurs) ou encore quand il s'excuse auprès du petit garçon pour son comportement. Ce rapport à l'humain est intéressant et donne vie au récit, tout semble vrai et authentique. Le Vent nous emportera est une aventure fortement sympathique. Il ne s'agit pas du Kiarostami que je préfère mais en tout cas ça reste une belle oeuvre, un peu répétitive certes mais pleine de qualités.
Film d'une extrême générosité, qui tout en étant discret, imprévisible, fin, nous donne beaucoup, bien plus que ce que l'on pense recevoir. L'écriture est douce, la mise en scène est flamboyante, le tout est beau, mais simplement. C'est là cet étrange cinéma où la complexité devient une, devient juste, devient grande parce qu'elle est devenue complexité accomplie, complexité simple, disons même. Certainement l'un des plus grands coups de magie de Kiarostami, où la mystique se comprend elle-même, et ne tend à se déployer que pour le plaisir des yeux et du cœur. (15.1/20)
Je suis tombé en adoration à la vision du "Goût de la Cerise" et j'ai beaucoup aimé "Ou est la maison de mon ami?". là, je dois dire que je suis resté extérieur au film. On y trouve certes des plans splendides mais le cheminement de l'histoire est beaucoup trop opaque même si l'on se rend compte de l'évolution du personnage principal.
Une daube monumentale!!! Rempli de bons sentiments ridicules, d'acteurs bidons, de clichés: les méchants sont des noirs, des latinos... Passer votre chemin.
Après un "Goût de la cerise" qui avait des vertus somnifériques, je me suis encore laissé un peu trop glissé dans les bras de Morphée avec cette autre oeuvre d'Abbas Kiarostami ; le vent a donc exhalé des vapeurs ayant la même fonction que le goût que la cerise... Je veux bien reconnaître que le réalisateur iranien sait très bien diriger ses acteurs, qu'il fait quelques beaux plans et que son quasi-refus du contrechamps est original. Mais quand tout ça s'agite (enfin s'agiter... !!!) pendant près de deux heures dans le vide, dans l'hyper-répétitif, dans l'absence totale de scénario, on est bien obligé d'avouer qu'on se fait chier. Je veux laisser encore une ou deux chances au cinéaste mais si ça fonctionne pas j'arrête définitivement.
Abbas Kiarostami forme avec Tarkovski et Kurosawa le trio des mes réalisateurs favoris. Encore est-il que le terme de "réalisateur" ne convient pas parfaitement à ces trois hommes. Artiste leur irait bien mieux. Ainsi, on trouve avec ce film un véritable chef d'œuvre, magistralement interprété, profond, et surtout subliment réalisé. Peut-être le meilleur Abbas Kiarostami , ce qui n'est pas rien.
Excellent film avec de magnifiques symboliques, j'adore le genre de film où le réalisateur ne montre pas tout, où le spectateur doit réfléchir sans forcément attendre qu'on lui dise tout
Kiarostami a une façon de s'approcher de l'histoire sans la raconter vraiment formidable. Le spectateur doit se contenter de ce qui pourrait se passer, ou de ce qui s'est peut-être passé, ou aurait pu... Le film est un gros morceau de réel, sans jugement, sans discours, sans orientation. La vie toute nue, qui, avec un soupçon de poésie et une belle lumière, devient lyrisme d'une émotion déchirante.
Je suis tombé complètement sous le charme de ce film de Kiarostami après avoir commencé son œuvre par la trilogie de Koker qui ne m'avait pas tout à fait convaincu.Peut-être là réside le secret & le talent des grands cinéastes:creuser inlassablement le même motif:ici ce mélange de réalité/fiction entrecoupé de poésie persane .Laissez vous bercer par ce tempo lent et cette absence d'intrigue...magique au final !
Un film suspendu, lyrique, presque sans histoire, dans l'attente de quelque chose, parfois ennuyeux mais également traversé de moments de grâce : la discussion avec l'enfant, la récitation du poème dans une étable, etc.