Emmené par Lubna Azabal, mère révoltée et inflexible chef d’entreprise, Goodbye Morocco traite de la condition des travailleurs africains clandestins cherchant à gagner l’Europe. Sur fond de trafic d’œuvres rupestres et de dénonciation de la condition de mère divorcée au Maroc, Nadir Morknèche radiographie les nombreuses difficultés auxquelles son pays doit faire face. Dans ce film noir convaincant, à peine pouvons-nous regretter une légère surenchère dans la dramatisation. La trame dramatique construite autour du personnage d’Ali (Faouzi Bensaïdi) nous paraît par exemple superflue. Son absence aurait permis d’accorder plus de temps au traitement de sujets sociétaux que Nadir Morknèche aborde avec courage.
Film qui aurait pu être excellent car son scénario est intrigant et bien mené mais bon sang que c'est mou et qu'on s'ennuie ! C'est froid, sans tension et très vite on ne se passionne plus pour l'histoire. Les acteurs sont moyens et les personnages pas attachants du tout et on en ressort un peu frustré car le potentiel a été totalement gâché. Un film très moyen au final.
si le film peut paraître le premier quart d'heure décousu, les retours en arrière permettent très vite de reconstituer le puzzle des faits dans un film à l'atmosphère maitrisée, lente et venimeuse assumé de bout en bout. un peu à la manière d'un Chabrol qui exploite le mal des petites gens franchissant la ligne rouge et se faisant piéger eux-même à leur propre piège et concupiscence, ici l'appât du gain. un bon film.
Nadir Moknèche revient au film noir en se délocalisant au Maroc, après avoir dressé un portrait assez peu flatteur de l’Algérie. Tout en signant un pur film de genre, avec une femme qui entraîne malgré elle tout son entourage dans le malheur, le cinéaste évoque un nombre conséquent de problèmes actuels comme l’exploitation des travailleurs clandestins, la volonté des migrants de gagner l’Europe, la corruption des élites, l’interdiction de l’homosexualité et la volonté de chaque être humain de s’en sortir, quitte à écraser les autres pour y parvenir. Le tableau brossé est sombre, d’autant que l’on ne peut accuser aucun personnage en particulier, chacun se débattant avec ses problèmes. Même la femme fatale n’en est pas vraiment une puisqu’elle est également la victime de cette histoire qui dénie à la mère la possibilité de voir son fils en bas âge. Le tout est filmé avec rigueur (raideur parfois), mais la structure éclatée du script permet de renforcer l’attention du spectateur qui cherche à comprendre toutes les implications d’une intrigue somme toute très simple. Intéressant.
Excellent film qui mêle habilement étude sociale, analyse psychologique et scénario de roman noir. Tout est crédible de A à Z, pas de temps mort et le personnage de la "scandaleuse" patronne du chantier est particulièrement fort et intéressant, même s'il ne suscite pas la sympathie. Une réussite.
Alors que l'on peut s'attendre à une atmosphère chaude et lumineuse à l'image du titre, on se rend rapidement compte que c’est l'inverse qui se produit...avec des personnages plutôt froids, voir calculateurs et un horizon toujours nuageux, laissant constamment un sentiment morose autour de l'histoire. Combiné à un rythme assez lent, cela s'avère un peu décevant même si le fil conducteur de l'histoire arrive à maintenir les esprits un minimum éveillés.
Un peu ennuyeux. Bonne interprétation de l'actrice principale mais l'intrigue n'est pas passionnante malgré une mise en scène originale qui aurait pu rendre celle-ci plus intéressante. Mais il manque un truc pour accrocher. J'ai trouvé le ton un peu trop monotone et linéaire: aucun vrai rebondissement ne vient vous remettre dedans alors j'ai progressivement décroché pour finalement regarder ma montre à plusieurs reprises sur la fin..... Pas terrible....
Bien qu'abordant des thèmes délicats comme la condition de la femme, la spéculation immobilière ou les Harragas, jamais Moknèche ne tombe dans le discours. Il préfère les codes du film noir tout en bouleversant la chronologie pour faire évoluer des personnages qui ne peuvent développer leur autonomie dans le présent, à l'image d'un monde arabe engoncé dans son passé qui prend des risques fous pour s'en détacher. - Voir critique complète sur le site d'Africultures.
Nadir Moknèche signe un polar bien ficelé dont l’intrigue est prenante. Lubna Azabal est absolument convaincante en femme autoritaire et manipulatrice. En mélangeant la temporalité des scènes, le réalisateur sème un léger trouble qui n’est pas nécessaire. Heureusement la séquence de la disparition de Gabriel est le point fort de Goobye Morocco. Celle-ci est haletante et construite avec une justesse. On pourra cependant reprocher une direction des acteurs inégale et une mise en scène un peu trop classique. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Goodbye Morocco, j'aurai vite fait de t'oublier, ça c'est sûr. Film ennuyeux,... L'histoire est pathétique, le scénariste avant d'écrire le script a dû fumer un joint bien chargé tellement que l'histoire est nulle,
Dounia dirige un chantier au Maroc avec son compagnon Dimitri qu'elle trompe. Des immigrés travaillent sous leurs ordres et Dounia entreprend de récupérer son fils, dont elle n'as pas la garde, et partir loin avec nuit, un des ouvriers meurt... La bande-son est en total décalage avec l'image tout au long du film, les acteurs ne sont pas mauvais, mais l'histoire assez interressante d'ailleurs stagne, et le tout est globalement mou. Moyen voir pas terrible.
Goodbye Morocco est un vrai film sur les sentiments. C'est bien joué , les personnages sont assez intéressants. Bon ça manque peut être de puissance scénaristique et de mise en scène. C'est, et je le dis vraiment sans critiquer, un bon téléfilm.
Drame multiculturel du scénariste-réalisateur Nadir Moknèche tisse un sombre enchevêtrement sur l'infidélité, l'enlèvement, assassinat et immigration.
Goodbye morocco dévoile dans un style non-linéaire, un récit striptease qui expose progressivement la triste vérité derrière le destin de Gabriel et la complicité des autres personnages en elle. Sur le chemin il ya une intrigue sexuelle, le racisme décontracté, trahison amère, . Le matériau dramatique reste plausible et naturaliste jusqu'à l'acte final, qui est un peu gâchée par un crime de passion vengeur . Mais pour tous ses changements de tons chaotiques, Goodbye Maroc est un travail généralement chic et opportun. Évitant soigneusement les clichés , thriller poli de Moknèche propose un système sophistiqué du21e siècle à assumer les tensions persistantes d'amour-haine entre post-colonial Europe, l'Afrique et le monde arabe. 3/5