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Thibaud Il Capitano
5 abonnés
60 critiques
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1,5
Publiée le 10 juillet 2024
avis à ceux et celles qui aimeraient découvrir le cinéma iranien, ne le faites pas via ce film.. tournez vous plutôt vers les kiarostami et faghadi et aujourd'hui vers rasoulof et roustayi sujet, scenario, effets spéciaux, interprétations, tout ici est digne d'un téléfilm de france 2 et ce n'est évidemment pas un compliment pour moi ! dommage, les deux premières scènes promettaient du bon (surtout celle du parloir) mais la suite n'est pas à la hauteur, avec deux héroïnes très peu appréciables
Un drame intimiste audacieux mais versant bcp trop dans le mélo et didactisme, abordant la condition féminine et la question du genre dans la société iranienne, à travers l’histoire d'amitié entre une femme chauffeur de taxi et une transsexuelle qui fuit son père. 2,75
Une femme transgenre iranienne veut quitter son pays, bien que l'opération de changement de sexe y soie autorisée et remboursée, par crainte ( fondée) de devoir vivre un rejet social.
Si la première partie se laisse voir, la seconde s'enlise et le manque de rythme qui la parcoure affecte l'attention qu'on porte à cette histoire.
On relèvera l'interprétation de qualité de l'ensemble de la distribution au milieu d'une mise en scène beaucoup trop plate.
" une femme iranienne " est un appel légitime à la tolérance malheureusement un peu trop desservi par une mise en image d'un niveau de maîtrise auquel le cinéma persan ne nous avait pas habitué.
Un film qui commence de façon assez confuse mais qui devient petit à petit de plus en plus intéressant, émouvant et captivant. Avec deux formidables actrices.
Ce film absolument magnifique, surtout grace à ses deux actrices superbes, traite d'un sujet délicat même dans un pays comme le notre alors en Iran??? plein de pudeur, d'humanité et de bonté de temps en temps ça fait du bien. Vive l'amitié entre filles ...
Le fait que ce film ait été tourné en Iran montre bien les contradictions de ce pays, où les opérations de changement de sexe sont non seulement autorisées mais subventionnées par l'Etat, alors que le port du foulard est obligatoire et l'homosexualité réprimée. Certes le réalisateur s'est plié à certaines obligations, comme de montrer toujours les femmes voilées, même chez elles, ce qui ne correspond évidemment pas à la réalité. Mais il a fait preuve d'un grand courage en dénonçant ainsi les préjugés machistes et le patriarcat. Son film est sans doute parfois un peu didactique, mais il n'est jamais pleurnichard. Il est frais et plein d'humour. Comme dans d'autres films iraniens, notamment ceux de Farhardi, l'opposition entre les classes bourgeoises évoluées et les classes populaires, symbolisée par deux femmes, apparait clairement. Mais la femme de milieu populaire n'est jamais regardée avec un paternalisme un peu méprisant, comme chez Farhardi, et le riche patriarche bourgeois n'est pas épargné. Lors de leur tête à tête, c'est la femme du peuple, pourtant elle aussi pleine de préjugés religieux, qui trouve le courage de dire ses quatre vérités au bourgeois, parce qu'elle est beaucoup plus humaine que cet homme pour qui ne compte que l'honneur familial. Une réussite à découvrir.
Un beau film qui aborde un sujet difficile, tout en mêlant le destin de deux femmes ,dans le Téhéran contemporain. C’est aussi une chronique de la vie quotidienne dans l’Iran d’aujourd’hui. Une femme assure le métier de chauffeur de taxi ( pas très bien vu), pour palier l’absence de son mari emprisonné. Elle rencontre dans ce métier une JF, d’un milieu plus aisé, qui a des difficultés à assumer son genre. Les deux femmes vont se raconter leur difficultés respectives, leurs problèmes, et vont sympathiser dans un environnement pourtant hostile. Le genre mal identifié de la jeune femme va poser des problèmes à sa famille ou au gens rencontrés. Le film prêche la tolérance, la compréhension, l’écoute, c’est assez étonnant et fort pour un film iranien, pays qui paradoxalement accepte et favorise la modification des genres , plutôt que de les laisser dans le « pêché » de l’homosexualité .Le film arrive à rester toujours border line, il respecte les normes , tout en explorant un sujet peu banal. Beaucoup d’émotion et d’intelligence, dans un film passionnant qui se joue pourtant presque à huis clos. Plus vivant que certains films iraniens, souvent trop « contemplatif ». Le débat sur les genres, et sur l’identification sexuelle est très intéressant et correspond bien au débat que nous avons en occident. Les deux actrices son très bonnes.
Film qui nous plonge dans la société iranienne en nous montrant ses bons et ses mauvais côtés. J'ai reconnu dans la langue original quelques mots employés aussi en Azerbaïdjan, à Bakou.
un film très étonnant de par son sujet. en effet, sachant que la réalisatrice est une femme et que le film a été tournée en Iran, je ne peux que dire bravo!
Une femme iranienne n'est pas un beau film mais un bon film, mieux un excellent film. Comme "Taxi Téhéran" c'est un film engagé ou pour le moins à thème. La vie des trans-sexuels n'est pas facile dans beaucoup de pays y compris en Europe. Imaginez cette situation dans un pays islamique ? Ce film nous donne à voir le calvaire d'une jeune fille qui se ressent dans la personnalité d'un homme en Iran. Heureusement elle rencontre une bonne personne, une jeune femme exceptionnelle de courage et d'humanité qui doit surmonter ses propres épreuves et qui l'aidera. Malgré la dureté des comportements des autres personnages, on ne peut avoir que de la compassion pour le père et le frère qui sont prisonniers des traditions, codes d'honneur et de tout l'environnement socioculturel. Ce film mérite d'être primé dans l'un ou l'autre des festivals. Ne tardez pas à le voir car il ne reste pas longtemps à l'affiche comme les films d'arts et essais. Pour moi c'est un chef d'oeuvre.
Rana rend visite à son mari emprisonné pour une raison que l’on découvrira plus tard dans le film. On la sent très amoureuse et profondément meurtrie par cette situation. Puis, on la retrouve au volant de son modeste taxi. Elle est contrainte d’exercer une activité professionnelle non seulement pour payer les dettes de son mari mais aussi pour assurer son quotidien et celui de son petit garçon. Un jour, une étrange fille au physique ambigu surgit dans son taxi. La fille s’appelle Radineh. Elle exige une destination lointaine qui ne correspond pas à l’emploi du temps de Rana. Mais elle dispose d’argument sonnant et trébuchant. Commence alors un périple inattendu. Tout cela est filmé à l’iranienne c'est-à-dire avec des plans bien cadrés, un montage harmonieux, des paysages de montagne éblouissants, des dialogues parfois drôle (le père de Radineh : « il y a des gens qui ont des enfants, moi j’ai des ennuis ! »). Malgré ces qualités purement cinématographiques, ce film pêche sur plusieurs points. D’abord le scénario. Jusqu’à mi parcours tout va bien. Mais après, l’histoire s’essouffle, traine en longueur, il n’y a plus de rebondissement. Ensuite le choix des acteurs. Si Rana dispose d’un physique qui s’accorde à son rôle, on voit bien que le personnage de Radineh est interprété par un garçon aux traits, de surcroit, particulièrement ingrats . Si maintes actrices peuvent jouer des rôles de jeunes garçons sans difficulté (Catherine Spaak merveilleuse dans le rôle de Théophile dans « le chevalier de Maupin » plus toutes celles qui ont interprété le rôle de Chérubin dans « le mariage de Figaro »), le contraire est plus ardu surtout lorsqu’il s’agit d’un personnage victime d’une malformation. Car le sujet s’appuie, en fait, sur ces cas rarissimes d’hermaphrodisme ou de pseudo hermaphrodisme (comme cette championne de ski autrichienne qui était en fait un homme) et non sur la transsexualité. Enfin, dernier point, le ton se révèle un peu trop didactique. En V.O. on retiendra la beauté du farsi, l’agréable timbre de voix de Rana et sa ressemblance à un moment donné avec notre sainte Thérèse de Lisieux.
Un film magnifique avec un sujet pas facile à aborder, surtout en Iran, les actrices sont très bonnes, on est captivé du début à la fin, un film iranien à voir.
Pour son premier film, Negar Azarbayjani cumule toutes les tares. C'est une femme, elle tourne en Iran et son propos porte sur la transsexualité dans son pays. Comment faire alors pour combattre la censure ? La réalisatrice a choisi de lutter par l'intermédiaire de sa caméra en racontant une histoire poignante. La rencontre de deux femmes que tout oppose. Le choc de deux destins qui vont être bouleversés.
Le propos du film est très fort. Parler de sexualité en Iran en 2015 relève d'un courage remarquable. Quand l'une est chauffeur de taxi pour pouvoir subvenir aux besoins des siens, l'autre veut quitter le domicile familial afin de changer de sexe. Avec cette œuvre, les femmes retrouvent un véritable statut : celui d'être humain, doué de pensée et d'opinions. La voiture dans laquelle elles se rencontrent représente le symbole d'une fuite en avant. Échapper à l'oppression politique, sociale et familiale pour pouvoir vivre, et plus survivre.
La précarité de la mise en scène surligne la thématique d'Une femme iranienne. Comme s'il n'était pas concevable de réaliser une fiction de cet ordre, on croit avoir à faire à un documentaire sur une transsexuelle. Il n'en est rien, les plans-séquences de la cinéaste sont précis et dévoilent des tabous incurables. Plus qu'un propos politique, cette manière de filmer met en lumière l'importance du sentiment. Deux scènes (la prison, la chambre conjugale) témoignent de la frustration amoureuse à laquelle ces personnages sont confrontés. Finalement, ces séquences représentent à elles seules la pureté de leurs ressentis, mais aussi leurs duretés.
Excellent film sur la question transgenre (improprement appelée "intersexe" dans le film) : très belles images, bon scénario, intelligent et sensible. C'est bien de voir un film sur ce sujet qui pose la question de l'humanité. A voir.