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traversay1
3 652 abonnés
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4,0
Publiée le 14 mai 2015
Une femme iranienne est sans aucun doute l'un des films les plus forts de l'année. Deux questions se posent : pourquoi a t-il mis autant de temps à sortir sur les écrans français (il date de 2011) ? Pourquoi ce titre alors qu'il s'intitule Facing Mirrors dans les pays anglo-saxons ? Deux femmes iraniennes aurait été plus juste puisqu'il s'agit de la rencontre accidentelle de deux femmes aux antipodes, l'une disons traditionnelle bien que sa situation ne l'est pas (un mari en prison, un métier singulier), l'autre rebelle à l'autorité parentale et décidée à quitter le pays. Le film aborde un sujet délicat, celui des transgenres, dans un pays où les opérations sont permises alors que l'homosexualité peut valoir jusqu'à la peine de mort. Le thème de la transidentité est universel (voir xxy de Lucia Puenzo) mais il est bien évident que le contexte social iranien lui confère une puissance peu commune. Le regard des autres, le régime patriarcal sont davantage au coeur du film de la réalisatrice Negar Azarbayjani que la critique du régime des mollahs, ce qui explique qu'il a pu sortir "normalement" dans les salles iraniennes. Très direct dans sa forme, trop démonstratif par endroits, Une femme iranienne est un film sur deux femmes qui luttent : contre les préjugés, contre l'autorité. Destins croisés de deux combattantes qui n'ont a priori rien en commun si ce n'est la volonté de ne pas se laisser faire. Au-delà de leurs divergences, elles se retrouvent sur l'essentiel et se reconnaissent pour ce qu'elles sont. Il y a une émotion brute et vraie dans Une femme iranienne qui a le mérite de ne rien embellir ni de rien trafiquer de la réalité.
voila un film qui sait raconter l'ambivalence propre aux discriminations sexuelles.....Deux personnages dans une voiture (avec quelques rencontres) tracent le chemin ténu entre victime et coupable.....Le film est tissé par des dialogues subtils et justes, sur des situations, l'une ordinaire, l'autre compliquée, où l'androgynie se pose en cas de conscience pour le spectateur comme pour les acteurs.....La caméra est plutôt posée mais pas obnubilée par les gros plans, ce qui permet au passage de saisir de magnifiques paysages autour de Téhéran, ville haute entourée de montagnes.....Le film se veut plus un partage romanesque qu'un réquisitoire social, même si la finalité penche indubitablement dans cette option, ce regard pertinent sur la société iranienne, qui il faut l'avouer concerne aussi nos points de vue occidentaux......Les acteurs, il y en a une petite sixaine (dont deux principaux) sont tout à fait convaincants et parviennent à faire passer un message émotionnel autant que sociétal.....Le film a un style agréable, équilibré et qui montre les ressources du cinéma iranien dans le fond comme la forme.....Un cinéma à partager et à protéger politiquement serais je tenter de dire, car il dit des choses importantes pour la terre entière, a quelque chose d'universel et de profond, qui tend un miroir à chaque spectateur......Je conseille
Cette "Femme iranienne" réalisé en 2011 sort cette année sur nos écrans.
La réalisatrice Negar Azarbayjani met face à face deux femmes que tout oppose. L'acceptation des différences ne se fera pas sans mal et l'ensemble offre de magnifiques moments de cinéma. Des moments forts quand, à tour de rôle, elles parviendront à établir un climat de confiance pour se révéler en toute liberté et procurer une profonde émotion qui vous tient longtemps.
Dans un pays où l'homosexualité est passible de peine de mort, nous suivons le parcours d'une femme prête à tout pour s'assumer en tant qu'homme. Certaines scènes pourront paraître un rien malhabiles, peut-être aussi trop démonstratives. La richesse du propos, la justesse des dialogues, la sincérité et le courage de l'équipe du film suffisent à balayer toutes les réticences.
L'ensemble des acteurs qui incarnent, soit des membres du voisinage, de la famille de l'une, ou encore le frère et le père de l'autre sont d'une belle justesse. Avec, entre autres, un moment fort quand le frère, des larmes plein les yeux, passe outre l'interdiction du père et donne à sa sœur le passeport tant attendu.
Les deux principales actrices sont tout simplement remarquables. Deux femmes incarnées par Ghazal Shakeri et Shayesteh Irani qui auront l'intelligence de s'accepter mutuellement. Telles qu'elles sont. En dépit de tout, avec ces grands points communs, la richesse et l'intelligence du cœur.
Une histoire d’amitié entre deux femmes que la barrière sociale aurait dû à tout jamais condamner. Mais la condition des femmes en Iran, thème récurrent de ce premier film, va la soulever pour aborder cette relation entre un monde moderne, mais déshumanisé et celui d’une tradition qu’une jeune femme va transgresser pour venir en aide à son mari et à cette jeune fille. C’est aussi le thème de l’intersexualité que Negar Azarbayjani met en avant dans un pays qui vient en aide aux transgenres. Un point de vue dont ne veut pas entendre parler la famille de la jeune fille que l’on s’apprête à marier avec un cousin. Toutes ces oppositions, ces confrontations, cimentent un récit qui jamais ne s’emballe malgré les aléas d’une culture dominante et un pouvoir familial sans partage. Shayesteh Irani, une quasi débutante et Qazal Shakeri déjà remarquée dans le « Hors-jeu » de Panahi sont parfaites. Pour en savoir plus
Encore un film iranien. Au fil des films qui arrivent en France, cette société islamique que nous ne comprenons pas, nous livre ses petits secrets et ses incohérences. Par exemple le changement de sexe est autorisé et même remboursé par l’état, un comble pour un pays dont la femme est considérée comme impure (voir le film iranien de Mehran Tamadon) et où l’homosexualité peut conduire à la peine capitale. C’est l’histoire de deux femmes (deux actrices formidables), l’une fait le taxi pour payer la sortie de prison de son mari, l’autre n’aspire qu’à une seul chose, devenir un homme. Ces deux femmes vont se rencontrer, ne pas se comprendre pour finalement s’entraider. Un très beau film avec une très forte morale sur la condition humaine et la religion. 4 étoiles
Présent à l'avant-première au MK2 mercredi soir j'ai été plus qu'agréablement surpris! Je m'intéresse depuis toujours au cinéma iranien mais je n'ai jamais vu de film de cette nationalité consacré au sujet de la condition féminine, je veux dire de toutes les conditions féminines (car je ne veux pas révéler la surprise du film) si intelligemment et délicatement traité. La productrice nous a même précisé que ce film ambitieux d'un point de vu sociétal avait été présenté dans des villes très religieuses en Iran et était resté à l'affiche plus de 100 jours dans plusieurs salles de cinéma à Téhéran. Les deux actrices principales bien que peu connues en occident sont simplement bouleversantes d'émotions de retenues et de dignité. Le film évite toutes les caricatures et révèle bien l'importance des choix et décisons humaines importantes face aux barrières religieuses et culturelles de toute une société. On en sort pas indemne et je recommande à chacun d'y aller, vous ne le regretterez pas et serez certainement touché comme je l'ai été car finalement c'est bien ce que l'on demande au cinéma, c'est aussi de nous émouvoir et de nous questionner! Je ne m'étendrai pas sur la justesse de la réalisation et la beauté des images mais je crois qu'en effet comme j'ai pu le lire dans certaines critiques, la réalisatrice appartient à cette nouvelle vague prometteuse du cinéma iranien! Bravo!!
Situé dans l’Iran contemporain, « Facing Mirrors » (« Face aux miroirs ») est l’histoire d'une amitié improbable et audacieuse qui se développe en dépit des normes sociales et des croyances religieuses. Bien que Rana soit une femme traditionnelle, elle est forcée de conduire un taxi pour rembourser la dette qui empêche son mari de sortir de prison. Par chance, elle prend Edi, le riche et rebelle, qui est désespérément en attente d'un passeport pour quitter le pays. Rana tente d'abord de l’aider, mais quand elle se rend compte qu’Edi est un garçon trans, une série de conflits dangereux voient jour.
Premier long métrage de la réalisatrice Negar Azarbayjani, « Facing Mirrors », drame étonnant par sa liberté de vue pour provenir d’un pays dont on connaît la violente répression de l’homosexualité et où le changement de sexe est autorisé. Dans ce contexte, Edi, interprété par Shayesteh Irani, déjà remarquée dans « Hors jeu » (« Offside », Jafar Panahi, 2006), fait figure de premier héros FTM du cinéma iranien. échappé d’un contexte familial qui le force à se marier, lui, il souhaite faire le voyage pour l’Allemagne qui lui permettra d’accomplir sa transition. Ici, le poids des lois et des traditions pèse sur les épaules de tous les protagonistes, et lors de cet hiver, le manteau neigeux n’étouffera pas les émotions. Partir, pour être soi-même, participer à son déterminisme. « Facing Mirrors » est une leçon de volonté, la traversée d’un miroir, le grand saut. Un film bouleversant. (« Chéries-Chéris 2012 »).
Une belle amitié sur des sujets sociétaux de fond. D’un côté, une femme, à la fois assez conservatrice et croyante mais qui doit et assume le fait de conduire un taxi, métier « réservé » aux hommes en Iran. De l’autre, un homme trans, avec toutes les discriminations que cela induit, à commencer par l’incompréhension de Rana. Un film très pédagogique, ce qui en fait à la fois un intérêt – le sujet étant rarement abordé au cinéma – et en même temps une faiblesse car cela fait un peu perdre en intérêt, qualité, et profondeur cinématographique. Mais c’est beau et cela nous conduit au plus profond de la société iranienne. En même temps, une des erreurs face au film et de vouloir l’interpréter comme montrant les conservatismes de l’Iran et du monde arabe ou musulman en général. Alors qu’un trans en France ou en Occident subit aujourd’hui des discriminations quasi-identiques… et quant à la situation des femmes conductrices de taxi, il n’est pas impossible que cela comprenne ici aussi son lot d’incompréhension. Bref, cette œuvre, par son absence de caricature, doit conduire à nous interroger sur notre propre société et nos propres préjugés. A nous tous. Très prenant en tout cas et le temps passe vite.
Un grand film rempli d'humanisme, touchant, émouvant...ou comment, avec très peu de moyens et un budget réduit, l'on peut faire une grande œuvre cinématographique. Malgré les quelques petits défauts formels (d'où la demi étoile que je lui ai ôté) l'histoire arrive à laisser cloué au fauteuil à la fin de la projection à un large publique. Loin de tout stéréotype ou cliché que l'on peut se faire de la société iranienne à propos de la problématique trans-genre, le sujet est ici traité avec une subtilité, une sensibilité et une force inégalées. Sans tomber dans le sentimentalisme, les sentiments d'amitié, de solidarité, d'amour fraternel, maternel, filial... L'amour tout court est omniprésent. La poésie de la scène où Rana, la protagoniste, serve le thé à la cardamone à son mari, en prison, es mémorable et restera culte, j'en suis convaincu. Film à voir et revoir.
Un véritable chef d'oeuvre d'humanité et d'émotions ce film. J'ai un peu tardé à aller le voir car il est mal distribué et j'ai attendu qu'il joue à un horaire qui me convienne. J'ai été vraiment émue par cette histoire très touchante. Les deux femmes s'entraident mutuellement et c'est bouleversant.
Une Femme Iranienne a été pour moi une vraie surprise. Le film raconte l’histoire de 2 femmes habitant en Iran, à priori très différentes mais qui vont se rencontrer. Le récit s’oriente très vite vers une thématique que j’ai trouvée très inattendue et la traite de manière très sensible. Les actrices sont extrêmement justes dans leur rôle, au point que j’ai éprouvé un réel sentiment d’empathie pour leur personnage. Au final, j’ai trouvé ce long-métrage touchant, délivrant un réel message de tolérance de manière sobre et appropriée.
C’est un excellent moment de cinéma. Rien à ajouter aux quelques commentaires 4 et 5 étoiles déjà en place, ce serai de la redite. On ne voit pas comment on ne pourrait pas apprécier le travail de la réalisatrice, le jeux des 2 actrices. Une petite remarque, pas méchante, à la réalisatrice : les hommes ( je parle du Mari, du Père, plus quelques abrutis du même sexe qui traversent le film….) n’ont vraiment pas le beau rôle, et les femmes y sont sublimes ( empathiques, fidèles en amitié, courageuses….et j’en passe). Je ne peux même pas « reprendre » Negar Azarbayjani sur un éventuel féminisme exacerbé, tellement son film est beau……..Absolution.
Découvrir que l'Iran a, dès l'arrivée de Khomeiny en 1979, permis que le transsexualisme soit pris en charge médicalement, est une grande surprise pour moi. Une femme iranienne est vraiment un film inattendu. Si le voile reste en France une question, en Iran, il répond à une nécessité. Je me sens violenté en tant qu'homme de voir une femme dissimulé derrière des tissus. Mais voilà en Iran, cette question n'est pas négociable. Pour autant, ce que le cinéma iranien m'apprend à chaque nouveau film, que je vois, c'est que notre façon d'épingler les musulmans, est totalement à côté de la plaque. La subtilité des questions soulevées dans les films iraniens nous concerne hautement. En somme, le voile n'est pas un obstacle à la communication, à l'échange entre hommes et femmes. Le respect de la parole de l'autre n'est pas absent et les idées toutes faites ne sont pas si légion que ça. Le poids de la croyance religieuse n'empêche pas de s'interroger en vrai. Bravo pour ce film si émouvant, si étonnant, si créatif. Quel dommage que la religion soit aux commandes du pouvoir... Mais peut-être cela ouvre-t-il à une création fructueuse.
Premier long métrage d'une réalisatrice pour un film quasi 100% féminin. Un premier film féminin et féministe mais pas que, le sujet ambitieux et fort montre tout le paradoxe de l'Iran. Néanmoins la réalisatrice ne réussit jamais à se libérer du carcan pesant de son sujet. C'est surtout que la mise en scène trop scolaire impose une pédagogie trop présente. Un bon film au message fort, dommage que le thème du transgenre a dirigé la réalisatrice plutôt que le contraire. A conseiller.
Très émouvant, j'ai été agréablement surpris par les émotions, l'humanité au delà de l'angle d'approche (la condition feminine en Iran)... Ne vous fiez pas au titre du film...je conseille