Avec "The Homesman", son second film en tant que réalisateur, Tommy Lee Jones démontre encore son amour du western, un genre qu'il prend à nouveau à contre-courant. Presque dix ans après "Trois enterrements", il signe un nouvel anti-western reprenant la même philosophie. À savoir la quête, le voyage initiatique au fin fond des frontières. Mary est riche, pieuse mais laide, George est sans vertu ; tous deux doivent néanmoins accompagner trois femmes ayant perdu la raison jusque dans l'Iowa. À l'image de la relation entre le jeune garde-frontière et Pete dans "Trois enterrements", c'est la capacité de ces cinq êtres radicalement différents à cohabiter qui va constituer l'essence du film. Le résultat est beau visuellement, et assez maîtrisé, hormis un dernier tiers plus monotone et sans éclat. Tommy Lee Jones confirme donc qu'il est un cinéaste prometteur et nous espérons que sa passionnante exploration du genre va se poursuivre.