Votre avis sur The Homesman ?
3,0
Publiée le 15 septembre 2014
Homesman (adapté du roman de Glendon Swarthout) nous emmène dans l’Amérique de la moitié du XIXème siècle, époque durant laquelle les pionniers et les fermiers régnaient en maîtres dans l’Ouest. Parmi eux, Mary Bee Cuddy (interprétée par Hilary Swank), une femme de la terre, tenace et courageuse, qui dirige seule son domaine. Alors qu’elle vient d’accepter de conduire trois femmes folles dans l’Iowa, elle délivre Georges Briggs (Tommy Lee Jones) brigand peu courageux, bien inconfortablement installé sur son cheval et pendu presque haut et court à un arbre. En échange de sa libération, celui-ci promet de l’aider dans sa mission et conduire, saine et sauves, ces quatre femmes en proie à un chemin semé d’embûches.

Hilary Swank y incarne à merveille une propriétaire de ferme, « mégère et laide comme un tas de briques » (dixit le personnage de George Briggs). Cela n’empêche qu’elle laisse transparaître une force de caractère et une ténacité qui ne semblent pas feintes. Son personnage habité par une terrible solitude et une foi sans borne, est entraîné dans un destin qui ne devait sans doute pas être le sien. Tommy Lee Jones y est truculent, tantôt dépravé, tantôt sensible, sa palette d’émotions attestant que ce vieux de la vieille n’a plus à faire ses preuves.

Dans le casting secondaire, on retrouve, entre autres, Miranda Otto (dont les traits ont vieilli depuis les deux derniers volets du « Seigneur des anneaux » où elle incarnait Eowyn), Grace Gummer (« American Horror Story » ou « Smash ») et Sonja Richter (vue dans « Une éducation norvégienne » ou dans « The Keeper of Lost Causes »). Ces trois folles murées dans leur silence parviennent à nous mettre mal à l’aise et offrent des scènes parfois choquantes mais réalistes pour l’époque.

Les paysages y sont fabuleux ! De la neige au soleil, des flocons aux particules de poussière, nous arpentons les Grandes plaines de l’Ouest aux côtés de ce convoi hors norme auquel nous sommes attaché bon gré mal gré. La photographie est sans aucun doute un des atouts majeurs de ce film.

Fan de western, passez votre chemin car ici, cow-boys et indiens ne sont que de pâles figurants. En effet, ce « road movie » laisse la place à l’émotion, à l’entraide et à l’accomplissement d’une mission plus délicate qu’il n’y paraît. Peu de tirs de fusils, pas de scalp, d’aucun trouveraient sans doute ce film un trop calme… car en poussant la porte de la carriole de Tommy Lee Jones, ce n’est pas l’action que l’on vient chercher mais une quête intérieure qui marquera les spectateurs, pour le meilleur ou pour le pire…
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 10 septembre 2014
Scotchant.

Cela faisait longtemps qu'un scénario ne m avait pas surpris à ce point.
Une histoire bien ficelée conduite d une main experte par Tommy Lee Jones et Hilary Swank. Ici on casse les codes, on traite le western comme jamais, et ça marche.

Bref, 2 personnages marginaux pour un film pas comme les autres. A voir
4,5
Publiée le 5 septembre 2014
Excellent western dramatique avec une brochette d'acteurs très efficaces et des personnages hauts en couleur. A voir pour les fans du genre !
4,0
Publiée le 5 septembre 2014
Un film particulier mais avec une ambiance immergeante. Le casting est très réussi, les personnages très crédibles. J'ai beaucoup aimé le fait de se sentir comme l'un des passagers plutôt que d'être le témoin de toute une vie.
4,5
Publiée le 2 septembre 2014
Quelle claque ce film ! Du grand T.L. Jones ! Il méritait bien sa place dans la compétition officielle ! A voir !
2,5
Publiée le 31 juillet 2014
Adaptation du roman Le charlot des damnés de Glendon Swarthout, The homesman est surtout un projet dans lequel s’est entièrement impliqué notre pote Tommy Lee Jones. A la fois producteur, scénariste, réalisateur et acteur ; il nous offre un western âpre où il partage l’affiche avec une Hilary Swank comme souvent impériale. D’ailleurs, il ne faut pas se le cacher ; ce duo constitue la seule véritable attraction d’un film à la mise en scène classique qui n’ose pas grand-chose ce qui finit par rendre le temps long. Un road-movie qu’on découvrira essentiellement pour le talent de ses interprètes mais qui risque d’en décourager beaucoup par sa lenteur.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 27 juillet 2014
Un drame qui mérite sa place sur notre étagère, à côté du roman bien sûr. Beau, angoissant, peut être un peu vide, violent et cruel. Un superbe western quoi ! Bravo ! Ah c'est pas un western ? Dommage, ça en avait l'air...
4,0
Publiée le 19 juillet 2014
Tommy Lee Jones retranscrit avec un réalisme rare, la beauté et la rudesse du far west américain. C'est émouvant, poétique, triste et c'est à voir.
3,0
Publiée le 18 juillet 2014
"Le film "The homesman" relate le voyage d'une femme austère et solitaire, Mary Bee Cuddy, jouée par l'excellente Hilary Swank, transportant les trois femmes folles, victimes de la perte d'un enfant ou des violences sexuelles, dans un désert aride de Nebraska. Sur son chemin, elle sauve un vieux vagabond de la pendaison et va l'imposer pour qu'il l'aide à accomplir ses missions ... D'ailleurs, cette femme indépendante a un rêve : se marier et fonder une famille. Ce film essaie de montrer les conditions de vie difficiles des femmes, pouvant sombrer dans la folie à cause de leur solitude extrême et de la rudesse des paysages pendant l'époque du Far West ... Certes, cette idée est bonne, intéressante mais malheureusement, le scénario est assez lent et trop simple, voire plat à mon goût, il centre trop sur le parcours de la diligence transportant les trois femmes folles qui auraient mérité d'être exploitées aussi ... Seuls, les paysages sont magnifiques, ils m'ont fait penser à certaines scènes de "Danse avec les loups" ... En ce qui concerne la fin, j'ai l'impression que c'est presque un film inachevé ... MMmhh, dommage ! Mmhhh ! "
3,5
Publiée le 17 juillet 2014
Gentil p'tit western. Tous les codes y sont. Bien tourné, très bien joué, Tommy Lee Jones et Hilary Swank sont impeccables et expressifs. Quand à Éowyn du Rohan (Seigneur des anneaux), elle a complètement perdue la tête, mais ça fait plaisir de la revoir (il m'a quand même fallu la moitié du film pour tilter dans quels films je l'avais vu). Beaux paysages désertiques que le Nevada et le Nouveau Mexique savent nous offrir. Quelques faux raccords, notamment je crois qu'Hilary Swank n'est pas copine avec les verrous. Passons. Un peu longuet, mais on passe un très bon moment.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 17 juillet 2014
Un Road-Movie des Grandes Plaines qui pêche par son approche trop classique !

1855. Trois femmes sont chassées de leur village. Jugées « folles », elles sont confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière – forte et indépendante – venant du Nebraska. Durant le voyage vers l’Iowa, où les trois femmes trouveront refuge, Mary Bee Cuddy sauve Georges Biggs de la mort par pendaison, à condition qu’il lui rende service en retour. Ce rustre vagabond accepte alors de participer au voyage des quatre femmes.

Vitrine d’un cinéma intellectuel qui s’attire toujours autant de détracteurs au fil des ans, Cannes demeure également le bastion d’un classicisme poussé à son firmament, qui tel un membre du jury, agit sur le choix (souvent répétitif) des potentiels récipiendaires à la Palme d’Or (Cronenberg, Dardenne) et l’absence manifeste de films audacieux au sein de la Compétition. Ou sont-ils les Fahrenheit 9/11, les Pulp Fiction, les Sin City et autre films, qui tout en montrant une véritable envie de cinéma, laissait transparaitre une originalité assumée ? Une question qui hante chaque année ce Festival, toujours en quête de preuve parvenant à légitimer son statut de Mecque du cinéma mondial.

Et au milieu du cru 2014, composé de drames sociaux emplis de démence et de réalisme tels que Maps to the Stars ou 2 Jours 1 Nuit, de biopic tels que Saint-Laurent, ou de films de réalisateurs en fin de course tels que L’Adieu au Langage de Jean-Luc Godard, figure un film qui a lui seul, parvenait à nous faire espérer que la veine créatrice et originale de la Croisette ne s’était pas tari : The Homesman !
2ème réalisation du vétéran Tommy Lee Jones (l’agent K de Men In Black), The Homesman cherche à assumer cette originalité dès sa tag-line en dépeignant selon cette dernière « le vrai visage du mythe américain », loin de la vision enjouée que John Wayne et consort nous ont donné il y a 60 ans avec gunfight et poursuite au galop à outrance et opère de manière implicite une certaine continuité filmique par rapport au précédent film de son réalisateur, 3 Enterrements.

Car, il est clair que ces deux œuvres présentent des similitudes. Malgré un changement d’époque et de lieu, Lee Jones reste fidèle à une vision d’un monde sombrant dans la folie et l’acharnement. Des sols désertiques du Nouveau Mexique aux Grandes Plaines du Nebraska, de 1855 à aujourd’hui, Lee Jones cherche à établir que la nature de l’homme et ici plus majoritairement de la femme reste condamnée à la violence, la solitude, et la démence et ce, quelque que soit le morceau d’Histoire choisie.
Toutefois, afin de transmettre ce même constat, Lee Jones n’hésite pas à véhiculer d’autres thématiques, plus adéquates a sa vision de l’Ouest, notamment par le biais d’une mise en scène qui voit apparaitre une platitude entremêlée d’âpreté, une démence caractérielle faisant office de violence et un humour noir empli de cynisme remplaçant la terreur vengeresse type du Western.

Et pourtant, Lee Jones livre un film dont l’originalité n’égale jamais la beauté. Car en préférant s’attarder sur son tandem composé par Hilary Swank, entre fermeté, autorité et ton monolithique et lui-même, entre complexité, humanité et malice, à la place du nid de coucou qu’ils transportent, Lee Jones passe presque à côté de son sujet. Résultat, la vision originale que son sujet pouvait véhiculer se retrouve noyé dans un amas de normalité représenté ici par la présence du révérend qui veille sur ses ouailles, de brigands violeurs, d’Indiens farouches et chose un peu plus surprenante, de restaurateurs odieux.

Des restaurateurs qui par leur mépris donneront au film sa meilleure scène ; scène parvenant à conjuguer l’originalité attendue tant sur le papier que sur la pellicule ou plus que jamais, Lee Jones pourra justifier de son air de chien battu.
Tel un grain de sable dans l’engrenage, Lee Jones parvient lors de cette scène, à casser la dynamique amorphe d’un monde en proie au doute, aux préjugés et au mépris en laissant éclater sa violence trop souvent contenue au cours d’un film qui malgré l’originalité contenue dans son scénario, ne parvient pas à la retranscrire de manière efficace sur la pellicule !
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 12 juillet 2014
un charme et une poésie dans une amérique aride et mutique.
3,5
Publiée le 6 juillet 2014
Pourquoi se rendre en salle voir le second film de l’encore juvénile réalisateur et scénariste M. Jones. Près de dix ans après son Trois Enterrements sorti en 2005, Tommy Lee revient sur le devant de la scène cannoise, une fois de plus derrière la caméra, pour un nouveau western frais et mélancolique. Tout ce que l'on peut dire, c’est que la satisfaction est bien réelle. À peine le film entamé, nos yeux se rivent d’emblée devant les somptueux et doux paysages formant cet éblouissant tableau d’époque malicieusement reconstitué. C’est vraisemblablement l’un des atouts majeurs du long-métrage. Le cinéaste sait parfaitement bien où et comment placer son objectif. À chaque plan, la photographie est tellement superbe que c’est à se demander si des images de synthèse n’y ont pas été parfois incorporées.

Mary Bee, jouée par une excellente Hilary Swank dont les traits de visage restent décidément ancrés dans nos têtes, se révèle être une femme rude et désespérée des hommes, ne croyant plus qu’à un amour divin et non humain. C’est en ayant égaré tout espoir qu’elle se plonge dans sa quête, hantée par un trop-plein d’amertume mais également de compassion. Curieusement, on éprouve de la pitié envers cette demoiselle trentenaire qui n’a toujours pas de mari et est en parfaite santé, tandis que les jeunes femmes composant son fardeau sont mariées et bel et bien aliénées. Quelle ingénieuse et délicate ironie du sort. Tommy Lee Jones apparaît peu après à l’écran, sale et crasseux, interprétant un personnage faible et quelque peu grotesque, ce qui semble bizarrement paradoxal avec la suite du film où le nouvel héros en question, répondant au nom de Georges Briggs, paraîtra au contraire bien plus fort et glorieux, et notamment plus classe, ayant le rôle toujours plaisant du bon vieux loup expérimenté du Far West.

Ce road western movie cru, brutal, et alimenté par un réalisme des plus saisissants, ne nous laisse jamais au bout de nos surprises. Même si la trame paraît aussi lente que le chariot conduit par les deux protagonistes et contenant les trois jeunes femmes atteintes, Tommy Lee arrive à subjuguer le spectateur de par quelques alléchants coups de théâtre. Il est malgré tout dommage que ce dernier n'approfondisse pas plus l’état second de ses trois malades mentales qui sont, il faut le reconnaître, rudement bien interprétées. Le fait que le personnage de Briggs agisse en véritable sauveur par moments laisse entendre que le réalisateur texan n’a tout de même pris aucun risque et tend à rester dans les codes du western classique, ce qui casse parfois la constante ambiance hostile que Jones avait convenablement réussi à implanter. Effectivement, ce dernier parvient à rendre la plupart des séquences oppressantes, et ceci même avec un décor environnant désertique, en grande partie grâce à une très bonne bande originale frémissante en parfait accord avec le sujet.

Le lien qui unit les deux personnages moteurs devient on ne peut plus spécial au cours de l’interminable voyage, et laisse quelquefois place à des retournements de situation tout à fait improbables qui émeuvent sans aucun doute le spectateur. Tommy Lee nous rappelle également que dans un monde où la loi n’est plus maître de quoi que ce soit et où même le pouvoir financier a du mal à se faire respecter, il ne reste plus que la foi aux hommes. De là découle la quintessence du film, se résolvant dans une subtile mysticité, et l’on se demande tant bien que mal si la personne de Briggs n’est finalement pas un émissaire venu d’ailleurs, une sorte de guide pour ainsi dire, animé par une volonté profonde et morale de venir en aide aux “brebis” de Dieu, quand toute once d’humanité a disparu sur terre.

Au final, les deux heures passent très vite et l’on est marqué par un dégoût de plus en plus prononcé au fil des péripéties, grâce à une réalisation réussie et admirable. Une appétissante production Besson en somme. Le western finit par ne plus avoir aucun secret pour M. Jones.
Julie Farfetan

5 critiques

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4,5
Publiée le 5 juillet 2014
1854, dans le Nebraska. Mary Bee Cuddy, jeune femme solide et énergique, tient seule sa ferme. "Autoritaire et rude", elle effraie les hommes. C'est pourtant un grand coeur.
Trois femmes de la communauté ont perdu la raison, et devraient recevoir des soins dans un asile.... dans l'Iowa : à plusieurs semaines de route.
Tous les hommes se débinant, Mary Bee propose de se charger du convoi, malgré les dangers de l'expédition.
Par hasard, elle croise un vagabond sur le point d'être pendu et lui propose un marché : elle le décroche de sa corde s'il promet d'effectuer le travail qu'elle lui confiera. Et voilà cet équipage improbable improbable parti pour un étrange voyage.
Dans le chariot, les trois folles poussent des hurlements et risquent de s'entretuer. Les relations évoluent peu à peu au cours du voyage, sans jamais rien de mièvre ni de miraculeux. Les cinq voyageurs sont dépeints avec une grande délicatesse, et un certain humour qui allège les moments les plus graves.
Peu à peu, les rôles s'inversent entre Mary Bee et George : merveilleuse d'humanité envers les trois malheureuses, Mary Bee est pathétiquement
seule et désespérée. George Briggs évolue, et ce n'est plus seulement pour les 300 $ promis qu'il mènera finalement la caravane à bon port.
Le film prend son temps, sans aucun esthétisme prétentieux : on voit des paysages magnifiques, on entend les bruits de la nature. Comme dans La dernière piste, de Kelly Reichardt.
Et ce film m'a fait découvrir deux excellents acteurs : Hilary Swank et Tommy Lee Jones.
4,5
Publiée le 2 juillet 2014
Neuf longues années après Trois enterrements, Tommy Lee Jones repasse brillamment derrière la caméra, aux commandes d’un film lunaire et torturé. En compétition cette année au Festival de Cannes, "The Homesman" confirme que Tommy Lee Jones est bien un grand cinéaste.
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