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Septième Sens
84 abonnés
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3,5
Publiée le 13 juin 2013
« Pénitence » est un terme qui nous parle de moins en moins dans la culture européenne mais qui veut dire beaucoup dans le pays du soleil levant. Dans une petite ville japonaise, quatre petites filles sont témoins du meurtre de leur amie Emili, mais quand on leur demande quel était le visage du tueur, elles ne s'en rappellent plus. Détruite, la mère de la victime leur promet de faire vœu de pénitence pour se faire pardonner.
Seul un format sériel peut accomplir ce genre de tâche : s'arrêter attentivement sur cinq personnages et leurs façons de gérer la perte d'un être proche. Nous sommes donc ravis de voir cette série de cinq épisodes voir le jour sur grand écran en deux parties. Celles qui voulaient se souvenir parle de deux femmes profondément touchées par la mort de leur amie survenant quinze ans plus tôt. Leurs regards et leurs comportements trahissent un mal de vivre, un fardeau qu'elles portent au plus profond d'elles-mêmes. La mère de la victime elle, fait contraste avec le monde qui l'entoure. Elle apparaît comme un fantôme, une ombre qui se déplace pour surveiller le destin de ces quatre filles qui n'ont pas réussit à sauver son enfant.
Si Kurosawa réussit à rendre son récit crédible en plaçant ses personnages dans des décors réalistes, l'aspect fictionnel se fait parfois un peu trop sentir. On pense notamment à l'incarnation de poupées de porcelaine, invraisemblable à certains moments. Idem pour la scène finale qui intervient un peu comme un cheveu sur la soupe. Il était inutile de terminer ce premier volet de cette manière pour nous attirer vers le second, car les derniers dialogues sont malheureusement trop exagérés et peu cohérents vis à vis du reste de la narration, accrocheuse.
Shokuzai est en effet un récit intelligent en se servant du thriller pour façonner différents portraits de femmes, tous pertinents. Alors que ces filles étaient comme les cinq doigts de la main, l'une disparaît subitement et laisse le membre handicapé à vie. Comment faire pour passer à autre chose alors que le sentiment de culpabilité vous ronge jusqu'à la moelle ? Tout dépend évidemment du caractère de l'individu, ce qui laisse au cinéaste différents chemins à suivre pour construire une œuvre dense sur le deuil et la pénitence. Espérons que le second épisode tienne ses promesses et arrive à parachever un tableau subtil sur un sujet difficile à évoquer au cinéma.
Un excellent film venant de loin. Une histoire terrible qui est raconté très rapidement, les scènes du début sont très vite expédié et pourtant vont être le centre et l'explication du destin de ces filles, témoin d'un événement qui va bouleversé leur vie. Shokuzai veut dire "pénitence" et chacune va nous montrer leur manière d'aborder cette pénitence.
Dans cette première partie, on s’intéresser au destin de deux des quatres filles qui auront chacune des histoires propres à leur manière.
Un film bouleversant comme peu de film y arrive. On prend le temps d'expliquer les choses, les personnages sont très approfondie et rien n'est laisser de coté.
Ce "Pénitence" ("Shokuzai) est dans cette 1ère partie (2 h) très "japonais". Je veux dire par là que le contexte, les caractères, les postures, la morale.... tout est déconcertant pour le non-nippon (surtout occidental). Cela étant, ce drame par tableaux (ici, un prologue et deux histoires) a tout d'un drame à l'antique, même si les obsessions et codes traditionnels sont bien celles de certains Japonais, et ceux qui perdurent dans le Japon actuel. Elles étaient 5 petites filles dans une cour d'école, dont une "nouvelle", Emili. Celle-ci est violée et tuée d'horrible façon. Ses 4 amies ont vu le coupable présumé, mais sont incapables d'en faire la moindre description ! 15 ans plus tard, on suit un moment le destin chahuté de deux des anciennes gamines, celui de "Sae", puis celui de "Maki". La première a fait un riche mariage (de convenance), mais est totalement réifiée par un mari aux pulsions fétichistes régressives (fétichisme de la poupée), la deuxième, devenue institutrice, abuse du kendo - les deux sous l'ombre beaucoup plus malveillante que tutélaire d'"Asako", la mère d'Emili. C'est très théâtralisé (voire surjoué, comme dans le kabuki), lent souvent (histoire de Sae surtout), à la limite extrême du "décrochage" par le spectateur décontenancé et impatient à la fois, mais cette immersion au ralenti en terrain malsain et inquiétant a des vertus hypnotiques certaines, et, étourdi(e), on se surprend à être intrigué(e), attiré(e), finalement passionné(e). Vite, la 2ème partie !
A votre avis, quelle peut-être votre humeur lorsque vous venez de perdre 4 heures 1/2 d'un bel après-midi de printemps pour vous enfermer dans une salle de cinéma afin de visionner ce qui va s'avérer être un navet de la pire espèce. La faute à qui ? Aux critiques, pour commencer, qui, pour la plupart, portent aux nues les 2 parties de cette œuvre fleuve. A la plupart des spectateurs, ensuite, qui semblent raffoler de ce qu'ils ont vu. Au nom du réalisateur, Kiyoshi Kurosawa, pour finir, un réalisateur dont des films précédents avaient trouvé grâce à nos yeux, en particulier "Kaïro" et "Tokyo Sonata". Résultat : on se pointe au cinéma et on prend d'avance les tickets pour les 2 parties, avant même d'avoir vu la première partie. Funeste erreur ! Précisons que "Shokuzai" est au départ un téléfilm, découpé en 5 chapitres, "Shokuzai - Celles qui voulaient se souvenir", comprenant les 2 premiers chapitres, "Shokuzai - Celles qui voulaient oublier" comprenant les 3 suivants. Premier chapitre : nullissime ! Deuxième chapitre : un léger mieux. Que faire à la fin des 2 heures de la première partie ? Les places étant déjà achetées, on reste ! Troisième chapitre, quatrième, cinquième : chaque chapitre est un peu plus supportable que le précédent. Attention : le cinquième chapitre, le "meilleur", est loin d'être un chef d'œuvre, mais, au moins, on ne passe pas son temps à bailler et à regarder sa montre ! En fait, tout au long du film, le comportement totalement invraisemblable des protagonistes le dispute aux scènes totalement grotesques. On espère que le véritable Japon est un peu différent de celui que nous montre Kurosawa, un Japon où règnent le misogynisme, l'aigreur et la jalousie. 2 moments savoureux en 4 heures 1/2 : voir un japonais conduire dans son pays une automobile Peugeot avec volant à gauche (au Japon, les voitures ont le volant à droite puisqu'on roule à gauche sur les routes de ce pays; à noter que Kurosawa avait déjà utilisé une Peugeot dans "Tokyo Sonata" !); entendre de la musique écossaise avec cornemuse dans un des chapitres. Sinon : rideau !
Que dire de cette originalité: couper le film en 2 partie avec une sortie à une semaine d'intervalle. A cela s'ajoute que Shokuzai nous aspire totalement dans l'histoire de deux jeunes filles en perdition depuis le tragique meurtre. La principale force de Shokuzai est sans nul doute la façon dont sont développés ces personnages. On prend à malin plaisir de vouloir connaitre l'avenir de ces âmes perdues... Et le plus impressionnant, c'est la façon dont chacune se retrouve face à la réalité, on se dit que c'est impossible de se retrouver dans ce type de situation ... ... finalement, si. Sacrément original. Et donc vite la suite !
Shokuzai est à l'origine une mini-série de Kiyoshi Kurosawa (Tokyo Sonata), en cinq parties diffusée à la télévision japonaise en 2012. A l'international, c'est sous forme de deux films cinéma que nous la découvrons. Adapté d'un best-seller japonais, ces deux parties ne sont pas tout à fait égales. Ni dans la durée (1h58 et 2H28), ni dans la puissance et l'émotion. La première est assurément la plus réussie. Avec le prologue et les deux premières histoires (Celles qui veulent se souvenir), on assiste là à quelque chose de fascinant, aussi...
D'apparence longue et fade, ce film montre avec brio un état de la société japonaise. La mise en scène est d'une incroyable rigueur dans un contexte photographique absolument sublime. Une grande réussite.
La première partie du film de 2 heures raconte les destins tragiques de 2 des petites filles 15 ans après le drame, la seconde qui vient de sortir en salle, dévoile le destin des 2 autres petites filles mai aussi la phase de rédemption par laquelle passera le meurtrier ainsi que la souffrance et l’implication de la mère dans l’assassinat de sa propre fille.
Kiyoshi Kurosawa développe là une œuvre tout à fait originale tant sur le plan de la narration, chaque jeune femme a son épisode, que sur celui de la réalisation, des portraits de femmes blessées, humiliées, persécutées, irréalistes et poétiques. Son univers visuel est aussi particulier dans des tons légèrement dessaturés, le montage est sec parfois saccadé avec un musique souvent en opposition à l’action soulignant le grotesque de la situation ou alors très en amont de l’action, anticipant le suspens. Malgré la violence des situations, la culpabilité et la souffrance au cœur de cette réalisation, Kiyoshi Kurosawa se veut très démonstratif et effleure peu le champ de l’émotion. Un œuvre donc singulière, froide et méthodique, impeccablement dirigée dans une société dont le sens des valeurs nous est peu familier. L’interprétation est magistrale dans ce cadre hors norme, notamment Kyôko Koizumi qui incarne la douleur avec perfection. Et la présence de toutes ces femmes en raconte long sur leur situation dans le Japon moderne. On découvre dans ce film un japon peu filmé, celui des petites campagnes ordinaires, de ces maisons qui pourraient être maçonnée aux collines du Périgord ou d’une autre région verdoyante, celui aussi de la pauvreté et des classes moyennes.
Enfin, le deuxième opus est construit en 3 parties, la dernière étant la révélation des motivations du meurtrier. Kurosawa ne nous épargne rien de son processus de pensée et traque chaque détail de l’histoire, de cet engrenage morbide qui ensanglantera tant de destinées. Une réalisation moins aboutie, plus mécanique et surtout trop bavarde pour enfoncer chaque point sur son I.
Commençons par dire que le découpage en 2 films n'est pas vraiment justifié, sachant qu'il s'agit d'une mini-série: il s'agissait simplement de rendre sa diffusion faisable (4h30, ça veut dire 1 ou deux diffusions par salle au maximum).
Sur les 2 films, on a donc 4 tableaux +1, un pour chacune des fillettes devenues jeunes adultes et un pour "l'ange de la mort", la mère qui a perdu sa fille, grande bourgeoise haineuse dans le premier film. M'ont vraiment intéressé les 4 chapitres sur les filles, toutes plus ou moins désaxées par leur expérience de témoin du meurtre. On approche parfois la folie et le surnaturel (l'énorme ours en peluche, la scène de la piscine etc.) ce qui rend le film assez fascinant. Le dernier chapitre, trop explicatif à mon goût, tue tout mystère et fournit les justifications toutes prosaïques des meurtres (amour, vengeance). Les couleurs très manipulées-vives pour les scènes avec les fillettes, très grises et quasi-décolorées le reste du temps) sont magnifiques mais encore une fois trop limpides, pas assez mystérieuses. Dans l'ensemble, il n'empêche que ce double film laisse tout de même beaucoup d'images fortes, grâce notamment avec la très belle actrice principale.
Bon... Je pense pouvoir dire sans trop me tromper que les dialogues et la direction d’acteur de ce film sont surement les plus mauvais que j’ai vu cette année. Plus téléguidés et rigides que ça, tu meurs. Ça peut paraître con de commencer une critique comme ça, mais à mes yeux, c’est vraiment l’élément fondamental qui m’a fait prendre ce film pour un petit bousin. Jamais je n’ai pu me mettre dedans. Certes, il y a une jolie photo et de jolis plans, mais la situation est tellement artificielle du début jusqu’à la fin que je l’ai vraiment suivi de l’extérieur. Et en plus il faut que le film se segmente en deux épisodes ! ...Et en plus il faut que chaque épisode soit découpés en chapitre !! ...Et en plus il faut que chacun de ses chapitres soient autonome en termes d’intrigue !!! Non mais merde ! Déjà que le film n’est pas aidé niveau immersion : mais là, c’est vouloir se foutre des bâtons dans les roues. Le pire, c’est qu’il n’y a pas cinq minutes que je passe dans ce film où je me dis : « qui en vrai réagirait comme ça franchement ? » Je veux bien qu’on soit au Japon. Je veux bien que ces personnages aient subi des traumatismes. Mais quand même ! Le pire, c’est que l’un dans l’autre, j’ai toujours su trouver quelque-chose à quoi me raccrocher pour poursuivre la vision de ce film, preuve que tout n’est pas à jeter... Mais tant d’efforts pour combien de douches froides au final ? D’ailleurs, en parlant de « final », celui de ce film est particulièrement risible, tant il montre à quel point le film ne repose sur rien. Enfin bon… Il y avait deux volets à ce "Shokuzai"... Autant vous dire que le premier me suffira amplement...
Quel dommage de traiter un tel scenario en un massacre comme tel !!! Quelques scènes sont tellement risibles ( piscine )qu'il en est triste de rire d'un tel dra me !!! Quand au choix des rôles masculins ???? Revoir Mickael Jackson en mode Japonais , c'est pas serieux . Par contre les comediennes sont superbe . Allez vivement la suite qu'on rie un peu ! .
la meilleur partie du film c'est le générique de fin.. je me demande encore pourquoi je ne suis pas partis avant. L'idée de départ était encourageante, mais le jeu des acteurs faible, la psychologie limité et surtout une extrême lenteur rend le film indigeste. Le seul intérêt est ce portrait du Japon pour ceux qui ne connaisse pas, le poids pesant du mariage, la pression énorme du paraitre..
Kurosawa Kiyoshi est un réalisateur subtil et perfectionniste, qui n’a pas toujours eu la chance de travailler sur des scénarios à la hauteur de son talent. Coup de chance : avec « Shokuzai », il trouve un cadre qui lui permet de donner sa pleine mesure. Une écolière est violée et assassinée, presque sous les yeux de quatre de ses camarades. Mais aucune ne parvient à identifier le tueur, et la mère de la jeune victime, effondrée, leur enjoint de le retrouver ou de compenser d’une façon ou d’une autre la perte qu’elle a subie. Comment chacune des jeunes filles va-t-elle réagir ? Comment vont-elles régler ce traumatisme ? La réponse ne se dévoile que petit à petit : chacune va affronter un aspect particulier du crime. Dans ce premier volet, Sae se transformera en femme poupée, comme la jeune Emili l’avait été pour son agresseur. Elle sera ainsi confrontée à la perversité d’un mari inquiétant (excellent Moriyama Mirai). Mika, de son côté, cherchera à racheter la faiblesse de la petite victime et l’absence des professeurs qui auraient dû la protéger en se faisant enseignante experte en kendo. Elle saura ainsi affronter un détraqué venu agresser sa classe. Mais, pour Sae comme pour Mika, le prix à payer pour ce rachat sera lourd. Plans hyper travaillés, dialogues minimalistes, colorisation glaciale : Kurosawa impose une ambiance dérangeante et sophistiquée, au-dessus de laquelle plane le personnage d’Asako, merveilleusement par Koizumi Kyôko. Vivement la suite !
voyage au Japon, ce film fascine par sa mise en scène son scénario et ces acteurs. Le meurtre d'une fillette, 4 témoins qui ont vu le tueur mais qui ne disent rien.. et il y a une promesse faite à la mère de la fillette disparue... 15 ans plus tard on retrouve les 4 jeunes femmes (témoins) qui vivent avec ce morbide souvenir et à tour de rôle elles essaieront d'honorer leur promesse... à la fin de cette première partie l'assassin n'est toujours pas découvert... intrigue, émotion, immersion totale au cœur du Japon, la condition des femmes dans le pays ce film m'a envoûtée... Vivement mercredi pour la seconde partie... !!!