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serbitar38
7 abonnés
178 critiques
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4,0
Publiée le 7 juillet 2013
A nouveau, Kiyoshi Kurosawa sort du fantastique pour nous offrir cette fable contemporaine d'une profonde noirceur. Mais ce qui ne déroge pas à la règle de sa filmo, c'est son regard toujours aussi acéré, pessimiste et intelligent sur la société japonaise. C'est aussi et surtout un film sur l'engagement, sur les démons qui tenaillent chacun de nous, qui nous façonnent et dictent nos actes, c'est un film au climat malsain où la tension est permanente. Du très bon Kurosawa donc même si ce premier volet traîne parfois en longueur et frôlerait presque par moments la caricature.
Cette première partie de "Shokuzai" place la barre très haut. A la fois poème visuel et plongée en eaux troubles dans les recoins les plus sombres de l'âme humaine, elle impressionne par sa combinaison de thèmes psychanalytiques patents (la culpabilité, l'autoflagellation ...) et de thèmes latents (les troubles sexologiques qu'on devine chez certains personnages). On se laissera longtemps hanter par cette image incroyable de Sae déguisée en poupée pour satisfaire son mari - une vision aux confins de l'horreur et de la poésie.
Séparé en deux films et 5 parties, Shokuzai est une oeuvre fleuve dont chaque partie diffère complètement. Dans la première partie, on suit les retrouvailles de la première jeune fille avec un camarade d'enfance qui veut se marier avec elle. Cette première partie est vraiment glauque, servie par un choix de couleurs ternes, ou plutôt d'une absence de couleur. Quelques moments forts émergent, et même si c'est lent, Kiyoshi Kurosawa met en place une ambiance malsaine très réussie. Concernant la deuxième partie, elle est très différente, on retrouve un monde bien plus coloré. La deuxième jeune fille se montre bien plus énergique et bien dans sa peau que la première. Mais le traumatisme est bien présent, et se voit dans les réactions excessives de la jeune fille. L'ensemble donne peut-être un peu trop l'impression d'un exercice de style pour vraiment convaincre, d'autant que la fin est assez particulière, mais les ambiances successives et la critique sous-jacente de la société valent le détour. Ca intrigue et donne envie de voir la suite.
Tout bonnement, un chef d'oeuvre !!! A travers un drame épouvantable, le Japon moderne est subtilement décrit. On y sent tout le poids de l'honneur, du sacrifice, de la recherche du pardon, de la vengeance, du poids de la hiérarchie, des mariages arrangés. De plus la part psychologique est omniprésente notamment par rapport aux conséquences du vécu passé dans l'enfance. La mise en scène de Kurosawa est admirable. Point par point, il décrit le destin de chacun et l'on suit attentivement ces différents parcours de vie. A l'issue de cette première partie, on a hâte de voir la deuxième, pas forcément pour en connaître le dénouement mais pour suivre une fois de plus, le destin brisé des autres jeunes filles.
Quel dommage de traiter un tel scenario en un massacre comme tel !!! Quelques scènes sont tellement risibles ( piscine )qu'il en est triste de rire d'un tel dra me !!! Quand au choix des rôles masculins ???? Revoir Mickael Jackson en mode Japonais , c'est pas serieux . Par contre les comediennes sont superbe . Allez vivement la suite qu'on rie un peu ! .
Une première partie réussie, avec un mystère pesant et une atmosphère originale ! Malheureusement, il y a la suite, dont le film est totalement dépendant... et là, c'est une autre histoire !
Un excellent film venant de loin. Une histoire terrible qui est raconté très rapidement, les scènes du début sont très vite expédié et pourtant vont être le centre et l'explication du destin de ces filles, témoin d'un événement qui va bouleversé leur vie. Shokuzai veut dire "pénitence" et chacune va nous montrer leur manière d'aborder cette pénitence.
Dans cette première partie, on s’intéresser au destin de deux des quatres filles qui auront chacune des histoires propres à leur manière.
Un film bouleversant comme peu de film y arrive. On prend le temps d'expliquer les choses, les personnages sont très approfondie et rien n'est laisser de coté.
Sans conteste je préfère la deuxième partie au niveau cinématographique et artistique. Cette première partie traite le drame avec moins de vérité à mon sens et met en scène le fantasme de la petite fille qui peut parfois paraître gênant, même si lentout reste admirablement traité en termes de dignité, de souffrance, de résignation violente et les issues fatales ne sont de trop. En revanche, la critique sociale et la manipulation des opinions y apparaît comme trés juste mais traitées néanmoins sans profondeur, juste pour faire avancer l'histoire. Cette saga demeure une peuvre remarquable. Et, encore une fois, comme j'ai pu le lire dans certaines critiques, il ne s'agire pas du même Kurosawa que celui qui est mort et dont tout le monde a entendu parler. Ils n'ont même apparemment aucun lien de parenté.
J'ai bien aimé "celles qui voulaient se souvenir". Intéressée par les deux filles devenues adultes et toujours perturbées par le crime de leur camarade et la réaction délétère de la mère, espèce de gorgone proférant une malédiction, j'ai apprécié la description de la société japonaise tellement à l'opposé de la notre, du moins au premier abord.
Tout d'abord, des acteurs tous aussi nuls les uns que les autres. Aucun ne sait jouer correctement. On se serait cru dans une production amateur avec des actrices et acteurs recrutés par petite annonce.
Enfin et surtout ce film est d'un sexisme incroyable en 2013. Qu'un personnage masculin le soit je veux bien. Mais que les femmes soient dépeintes comme complètement soumises, sans réaction et complètement débiles est quelque chose d'inadmissible aujourd'hui. Pendant tout le premier chapitre on a l'impression de se retrouver dans un film des années 50.
Un film remarquable. On est les yeux écarquillés par cette plongée dans l'étrange société japonaise, la rigidité des codes qui imprime leur marque sur les personnages.
De mon avis, c'est un beau film. Avec une qualité dans le jeu des acteurs qui m'a fait frissonner . Et une certaine beauté dans l'image, bien que filmé avec peu de couleur. Ce film m'a faite ressentir beaucoup de belles émotions. Aucune fioritures, mais quelques petites scènes invraisemblables.
La première partie du film de 2 heures raconte les destins tragiques de 2 des petites filles 15 ans après le drame, la seconde qui vient de sortir en salle, dévoile le destin des 2 autres petites filles mai aussi la phase de rédemption par laquelle passera le meurtrier ainsi que la souffrance et l’implication de la mère dans l’assassinat de sa propre fille.
Kiyoshi Kurosawa développe là une œuvre tout à fait originale tant sur le plan de la narration, chaque jeune femme a son épisode, que sur celui de la réalisation, des portraits de femmes blessées, humiliées, persécutées, irréalistes et poétiques. Son univers visuel est aussi particulier dans des tons légèrement dessaturés, le montage est sec parfois saccadé avec un musique souvent en opposition à l’action soulignant le grotesque de la situation ou alors très en amont de l’action, anticipant le suspens. Malgré la violence des situations, la culpabilité et la souffrance au cœur de cette réalisation, Kiyoshi Kurosawa se veut très démonstratif et effleure peu le champ de l’émotion. Un œuvre donc singulière, froide et méthodique, impeccablement dirigée dans une société dont le sens des valeurs nous est peu familier. L’interprétation est magistrale dans ce cadre hors norme, notamment Kyôko Koizumi qui incarne la douleur avec perfection. Et la présence de toutes ces femmes en raconte long sur leur situation dans le Japon moderne. On découvre dans ce film un japon peu filmé, celui des petites campagnes ordinaires, de ces maisons qui pourraient être maçonnée aux collines du Périgord ou d’une autre région verdoyante, celui aussi de la pauvreté et des classes moyennes.
Enfin, le deuxième opus est construit en 3 parties, la dernière étant la révélation des motivations du meurtrier. Kurosawa ne nous épargne rien de son processus de pensée et traque chaque détail de l’histoire, de cet engrenage morbide qui ensanglantera tant de destinées. Une réalisation moins aboutie, plus mécanique et surtout trop bavarde pour enfoncer chaque point sur son I.
Le spectateur s'ancre dans cette ambiance des films japonais "types", assemblant voyeurisme, suspense et exagération des sensations. Tout cela est extrêmement bien mis en scène, les acteurs arrivent à nous imbiber dans leurs aventures par leur jeu très expressif; le rapport au passé est bien exploité et le thème de la quête de la rédemption englobant le tout permet d'entrer dans l'horreur perpétuelle du passé des jeunes femmes. Très bon film japonais que je vous conseille vivement.