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QuelquesFilms.fr
272 abonnés
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2,0
Publiée le 15 décembre 2013
Kiyoshi Kurosawa (Cure, Kaïro, Tokyo Sonata...) montre un certain talent pour cultiver le mystère, distiller malaise et angoisse. Il filme comme personne les espaces vides (cours, salles ou couloirs inquiétants) ; il gère une lenteur très calculée, soigne ses éclairages et offre quelques tableaux assez tétanisants, notamment celui de la femme déguisée en poupée pour satisfaire les désirs de son mari. Mais l'esthétique et la narration ne font pas tout. Cette première partie de Shokuzai ("pénitence" en japonais) repose sur un canevas empesé, nouant et dénouant de façon tortueuse les fils du traumatisme, de la culpabilité et de la rédemption. Sur le plan psychologique, le trait est appuyé. L'expression des névroses et des perversions touche parfois au grotesque. Et l'enchaînement des situations paraît bien artificiel, au service d'une démonstration (l'irruption du fou à la piscine pour offrir une occasion de "rachat" au personnage de Maki). Pas très subtil, donc...
Premier volet du diptyque nommé "Sokuzai" entrepris par Kiyoshi Kurosawa, "Celles qui voulaient se souvenir" est un thriller psychologique profond mis en scène avec beaucoup de maîtrise par le cinéaste japonais. Flirtant avec le genre de l'horreur que Kurosawa maîtrise à la perfection mais aussi du drame, ce film plonge le spectateur au plus profond de l'âme humaine afin d'en étudier les mécanismes les plus complexes. Au travers de beaucoup de plans très esthétisés et porteur de symboliques fortes, Kurosawa nous amène à réfléchir sur l’impact que peut avoir un événement traumatisant sur le caractère et la vie d'un individu. La bande originale accompagne très bien le film et l’interprétation irréprochable d'un casting essentiellement féminin permet au long-métrage de bien fonctionner. Bien que je n'ai rien contre les films qui prennent leur temps, je trouve ce long-métrage parfois excessivement lent ce qui a mis à certains moments ma patience de spectateur à rude épreuve. Cela ne m'a pas non plus empêché de me passionner pour cet exercice de style impressionnant qui mérite à mon sens sa réputation élogieuse.
Shokuzai est une série TV en 5 épisodes montés en deux films sortis en France fin mai-début juin. 4 fillettes sont les témoins de l'assassinat de leur camarade de classe. Prostrées, elles sont incapables d'identifier le meurtrier au désespoir de la mère de la victime. Quinze ans passent. Devenues adultes, chacune réagit à sa façon : certaines veulent se souvenir, d'autres veulent oublier. D'où quatre épisodes consacrés chacun au destin de l'une des filles. Et un dernier qui clôt l'intrigue en suivant la mère et en révélant l'identité du coupable (non ! ce n'est pas la mère ! c'aurait été un peu gros, non !).
La forme télévisuelle permet au réalisateur de "Kairo" et de "Tokyo Sonata" de mêler plusieurs genres : le film policier, le film fantastique, la chronique sociale. Chaque épisode a son unité, son identité visuelle et chromatique. Pour autant l'attelage forme un ensemble qui manque de cohérence, malgré la présence récurrente de la mère et de ses sublimes hauts talons. Le cinquième épisode constitue moins une clé de voute, un point d'orgue qu'une conclusion grand guignolesque qui décrédibilise la construction d'ensemble.
Ennuyeux! C'était soporifique, l'histoire est même pas intéressante, c'est très lent quant aux dialogues ils sont plutôt mauvais. Je regrette vraiment d'avoir payer 5 euros pour un tel ennui, j'ai eu l'impression d'être rester 3h dans la salle!
La 1ère partie du diptyque est un peu longue (2H01) mais elle se justifie car elle prépare la 2nde partie. Cela commence comme un fait divers, une gamine est violée et assassinée dans le gymnase d’une école. Ses 4 amies qui ont vu l’agresseur sont incapables de se souvenir de son visage. Quinze ans après, la mère de la fillette tuée vient revoir les 4 amies devenues femmes.
Que dire de cette originalité: couper le film en 2 partie avec une sortie à une semaine d'intervalle. A cela s'ajoute que Shokuzai nous aspire totalement dans l'histoire de deux jeunes filles en perdition depuis le tragique meurtre. La principale force de Shokuzai est sans nul doute la façon dont sont développés ces personnages. On prend à malin plaisir de vouloir connaitre l'avenir de ces âmes perdues... Et le plus impressionnant, c'est la façon dont chacune se retrouve face à la réalité, on se dit que c'est impossible de se retrouver dans ce type de situation ... ... finalement, si. Sacrément original. Et donc vite la suite !
« Pénitence » est un terme qui nous parle de moins en moins dans la culture européenne mais qui veut dire beaucoup dans le pays du soleil levant. Dans une petite ville japonaise, quatre petites filles sont témoins du meurtre de leur amie Emili, mais quand on leur demande quel était le visage du tueur, elles ne s'en rappellent plus. Détruite, la mère de la victime leur promet de faire vœu de pénitence pour se faire pardonner.
Seul un format sériel peut accomplir ce genre de tâche : s'arrêter attentivement sur cinq personnages et leurs façons de gérer la perte d'un être proche. Nous sommes donc ravis de voir cette série de cinq épisodes voir le jour sur grand écran en deux parties. Celles qui voulaient se souvenir parle de deux femmes profondément touchées par la mort de leur amie survenant quinze ans plus tôt. Leurs regards et leurs comportements trahissent un mal de vivre, un fardeau qu'elles portent au plus profond d'elles-mêmes. La mère de la victime elle, fait contraste avec le monde qui l'entoure. Elle apparaît comme un fantôme, une ombre qui se déplace pour surveiller le destin de ces quatre filles qui n'ont pas réussit à sauver son enfant.
Si Kurosawa réussit à rendre son récit crédible en plaçant ses personnages dans des décors réalistes, l'aspect fictionnel se fait parfois un peu trop sentir. On pense notamment à l'incarnation de poupées de porcelaine, invraisemblable à certains moments. Idem pour la scène finale qui intervient un peu comme un cheveu sur la soupe. Il était inutile de terminer ce premier volet de cette manière pour nous attirer vers le second, car les derniers dialogues sont malheureusement trop exagérés et peu cohérents vis à vis du reste de la narration, accrocheuse.
Shokuzai est en effet un récit intelligent en se servant du thriller pour façonner différents portraits de femmes, tous pertinents. Alors que ces filles étaient comme les cinq doigts de la main, l'une disparaît subitement et laisse le membre handicapé à vie. Comment faire pour passer à autre chose alors que le sentiment de culpabilité vous ronge jusqu'à la moelle ? Tout dépend évidemment du caractère de l'individu, ce qui laisse au cinéaste différents chemins à suivre pour construire une œuvre dense sur le deuil et la pénitence. Espérons que le second épisode tienne ses promesses et arrive à parachever un tableau subtil sur un sujet difficile à évoquer au cinéma.
Film à l'ambiance très particulière pour des occidentaux, on embarque dans la culture nippone vu de façon assez sombre. On est touché par le destin particulier des filles, et par la mise en scène non linéaire du film. Les comédiennes sont excellentes dans leur rôe. Je le conseille pour ceux qui recherchent l'innovation dans le cinéma et le dépaysement !
Le grand retour de Kyoshi Kurosawa, avec un récit gigogne particulièrement anxiogène. S’aventurant parfois à la lisière du fantastique, « Shokuzai » explore la psyché féminine sous toutes les coutures et dresse un portrait glaçant de la société japonaise, entre refoulement individuel et violence sociale. Ici tout est affaire de culpabilité, qui travaille chaque personnage et fonde son rapport aux autres, souvent très oppressif. Qu’elle soit amoureuse, amicale ou familiale, l’altérité est forcément pathogène chez Kurosawa. On regrettera cependant que l’intensité dramatique baisse un peu avec les deux derniers épisodes et que la résolution finale, assez laborieuse, soit bien trop explicative. Le premier opus trouve néanmoins sans mal sa place dans la riche filmographie du cinéaste nippon.
Présenté sous la forme d’une mini-série de 5 épisodes au Japon, Shokuzai a été découpé en deux films pour l’exploitation en salles. Dommage car le premier opus semble bien incomplet, et la coupe ne fait pas vraiment sens. Les 2 histoires qui nous sont présentées ici, orphelines des 3 suivantes, arrivent à nous captiver par moments, sans pour autant nous convaincre vraiment.
Décevant : le moins, téléfilm japonais , des acteurs sans direction et un scénario flottant . Le plus, une critique de la société japonais (place des femmes, poids de la société).