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    O Ornitólogo
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    39 critiques spectateurs

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    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2016
    Fernando aime les oiseaux. Il les guette, les observe avec ses jumelles, de son bateau, dans un paysage somptueux d'eau et de montagnes. Puis, l'accident se produit, et le jeune-homme malade se retrouve dans un bain de sang, au milieu de la forêt. Il est sauvé par un couple étrange de chinoises, mi-démons, mi-anges. C'est à ce moment que la fantaisie commence. "Odete" et "O Fantasma" du même auteur étaient un cinéma brut, radical, et profondément sensuel. Ici, le réalisateur prend de la hauteur. Il entraîne son spectateur dans une balade spirituelle et mystérieuse, où tous les sens sont appelés : l'ouïe pour les oiseaux qui chantent ; la vue pour ces paysages somptueux et féériques ; le toucher pour les peaux nues et parfois abîmées ; l'odorat pour ces scènes incroyables où le héros fait ses besoins ; et enfin le goût pour le manque de nourriture et parfois les abus de chair, de fromage et d'œufs. Il ne faut pas chercher à comprendre. "L'Ornithologue" est une belle et longue promenade, sous-tendue de religiosité, comme un pèlerinage à la recherche du Beau cinématographique. Paul Hamy qui interprète le héros est magnifique. Il incarne son personnage avec grâce et noblesse. Il se donne totalement à cette œuvre qui ressemble à un hymne pour l'art, l'amour et la beauté.
    traversay1
    traversay1

    3 538 abonnés 4 821 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2016
    Ce n'est peut-être qu'une fausse impression mais tout de même, il semble bien que le cinéma portugais soit dominé, du moins à l'export, par des réalisateurs assez allumés dont le but est d'atteindre à une sorte de merveilleux à travers des contes magiques, gorgés de sensualité, de symbolisme et aussi parfois d'hermétisme. Citons simplement Tabou, John From, A une heure incertaine et Lettres de la guerre (sortie l'an prochain). La dérive de L'ornithologue dans le film éponyme de Joao Pedro Rodrigues est le prétexte pour revisiter le mythe de Saint Antoine de façon iconoclaste autant que tendre. On est un peu déconcer par le récit qui emprunte des voies inattendues et allégoriques mais on est séduit par le côté panthéiste de l'œuvre, sa liberté et son audace. Le film trouve en Paul Hamy en dépit du doublage de sa voix en portugais par le metteur en scène lui-même. Drôle d'oiseau que ce Joao Pedro Rodrigues dont le trajet de vol peut laisser circonspect mais certainement pas indifférent.
    Benito G
    Benito G

    661 abonnés 3 161 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2016
    En égarant son héros dans les méandres du désir et avec la beauté du paysage qui l'entoure..., Le cinéaste imagine une fresque prodigieuse au cœur d’une opulente nature peuplée d’un chose plus ou moins ambigu. Sous ses airs de documentation précise sur Lisbonne. Le film arrive à nous mélanger les mythes, les légendes et différentes représentations de sources de "voyage dans le temps). Evidemment on n'échappe à la chasseresse (comme cela ce fait plus reculé dans ses pays). Invoquant et nous faisant parfois esprit de la fôret et divers danses eux aussi rituelles : mais quant à eux perpétrées par des hommes. LE trajectoire depuis le point de départ peu semblant déroutant, oscillant parfois entre blasphème (eux n'ont aucune coutume, tradition... Comme on peu l'avoir ne serait qu'un semblant dans notre pays). Mais face à ce blasphème ; un monde merveilleux nous scotche et nous saisit pour ne laisser échapper le spectateur qu'au final. Plus qu'un documentaire ou un film pour le cinéaste. Il arrvie à allié une splendeur formelle et une efflorescence symboliste. ET vu de quelques "chez eux" (je me comprends). On comprends assez vite le sens de l'humanité et que même avec peu de moyen. Ils vivent aussi bien voir parfois même mieux. Car faut dire que s'y on se fit juste au scénario cela peut paraître un peu lourdingue^^. Mais là maîtrise du cinéaste jouant avec les temps et les lieux arrivent à nous conduire à une certaine forme de métamorphose. On ressort de la séance (même si malheureusement il estp lus que trop rapporté....snf). comme dans état second (un peu comme après une séance d'hypnose). Mais faut reconnaïtre que le coté mélange des genres en nous donnant l'impression de visionner plus films mais juste dans 1 et convenablement mis en route. Pour profiter pleinement du voyage, il faut esssayer (certains n'y arriveront pas mais la majorité du public peut y arriver). Et puis pour nous faire tenter un peu plus dans la façon de faire , de faire... Le cinéaste à eu le droit ou tutoiement paien qui pour eux est sacré ; mais ou sans que l'on survol quelques défauts. Globablement le film s'est bien et le coté ou l'on nous transmet "la métamorphose" arrive à prendre les traits d'une révolution. Après toute personne allant là haut ; y vont à leur risque péril. Peu de journaliste ou autres ; ont réussit à passer dans ce milieu et de fôret et surtout en ressortir. Mais au ciné, une belle surprise!
    .
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 décembre 2016
    Il y aura sans doute deux sortes de spectateurs pour ce film : les fanas du réalisateur portugais, pas des foules mais une poignée fervente et les autres attirés par...l'affiche, les bonnes critiques, les oiseaux ou le hasard. Chacun risquera de vivre le film différemment. Le spectateur de hasard, peut être venu pour le thème "seul dans la forêt", pensant découvrir une sorte de "Délivrance" à la portugaise, risque la déception. "L'ornithologue" possède quelques codes du film d'aventures mais surtout ceux du cinéma auteuriste extrême, c'est à dire une certaine lenteur, une tendance à reprendre les thèmes de précédentes œuvres toutes aussi auteuristes et cette façon pas très sympathique d'envoyer des codes que l'on sent réservés à quelques privilégiés. L'aficionado de Joao Pedro Rodrigues, sera lui enchanté. Il retrouvera, dans une mise en scène splendide, dans un décor de rêve tout ce qui faisait le sel du cinéma du réalisateur et en beaucoup plus accessible. Il adorera cette espèce d'autobiographie déguisée, où le réalisateur prête sa voix à Paul Hamy ( l'acteur principal) tout en le promenant, hypnotisé par sa plastique, dans une forêt chargée de tous ses fantasmes ( bondage, ondinisme, vision iconoclaste de la vie des saints, ...), ce récit ludique qui permet de glisser un peu partout des codes homosexuels et ce chemin parfois proche de Apichatpong Weerasethakul où des esprits peuplant la forêt jouent à se transformer.
    On le voit, il y a de la matière dans ce film. On peut donc y trouver son bonheur ou sombrer dans un ennui le plus total. Et moi, où me situe-je ? Ayant déjà visionné deux œuvres précédentes où je m'étais fort ennuyé, je dirai que pour celle-ci, j'ai trouvé le temps long, la symbolique parfois lourdingue, ...
    La fin sur le blog
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    167 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2016
    Un film superbe et exigeant, mais dont la fin est complètement ratée. Le récit se construit extrêmement lentement mais réserve un long moment onirique comme on en voit rarement au cinéma. Le parcours de cet ornithologue s'apparente ouvertement à un conte avec ses bons et ses mauvais anges. Les différentes rencontres sont très réussies. On pense effectivement souvent à Miguel Gomes et à Alain Guiraudie (ce qui peut légitimement faire fuir les cinéphiles non-avertis !!!). Le comédien principal est parfait ; les paysages sont splendides. Les dernières vingt minutes se délitent quelque peu et le phénomène s'accentue jusqu'au ridicule dans les cinq dernières minutes où le film revêt un symbolisme très pénible. Et je ne parle même pas de la dernière minute... Malgré cela, le film reste une belle œuvre.
    tomdjeuns
    tomdjeuns

    2 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 décembre 2016
    Vraiment nul... je ne perdrai pas plus de temps sur ce film, y compris pour en faire la critique! Fuyez, attention navet faussement intellectuel et puant la bondieuserie blasphématoire...
    Rapidement quand même quelques arguments :
    1/ aucun fil directeur à partir de la 15e minute de film
    2/ inutilement long (2h) pour aboutir à une fin des plus mauvaises, aucune explication de ce à quoi on vient d'assister (je regrette amèrement de ne pas être parti avant la fin, ma curiosité a été cette fois un sacré défaut)
    3/ film trop contemplatif et clairement trop décalé pour moi (et pourtant j'ai l'esprit ouvert, mais là!)
    2h perdues pour moi, ne faites pas cette même erreur!
    Voilà en espérant que cette fois mon commentaire ne soit pas censuré, il ne me semblait pas que mon avis soit universel! Vive la liberté d'expression (si elle existe encore!)
    islander29
    islander29

    849 abonnés 2 347 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2016
    cinéphiles avertis , précipitez vous.....
    Voilà un film qui lorgne parfois du côté de Guiraudie (l'inconnu du lac) avec un sérieux champ contrechamp entre deux oiseaux bien différents dans leur nature, mais qui aussi nous propose une errance à la Saint François d'Assise, très modernisée, et des symboles religieux ou profanes en nombre.....Des symboles qu'on peut s'amuser à répertorier, il y en a sans doute une bonne vingtaine.....
    L'ornithologue est en quête d'absolu, de rédemption, il fuit l'humanité à la façon d'un saint, mais dans cette fuite fait des rencontres imprévues dans des paysages lusitaniens grandioses spoiler: .....( Les chinoises, le sourd muet, les indiens, les amazones)....
    .On est dans un scénario crypté, subliminal presque, et qui par certains moments (ne fut ce la prudence des dialogues), nous rappelle l'immense Monteiro, le plus grand réalisateur portugais s'il en est.....
    Et j'en passe des références, spoiler: à Jésus, à la colombe de la paix, à la Chine même, à la religions chrétienne,
    spoiler:
    car ce film dans sa complexité offre au spectateur de nombreuses portes, qu'il lui plaira ou non d'ouvrir......Je conseille.....
    Cinemaniakmontreal
    Cinemaniakmontreal

    20 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2016
    L’ornithologue est assurément la plus belle proposition projetée cette année au Festival du Nouveau Cinéma. 5ème long métrage du Portugais Joao Pedro Rodrigues, le film nous entraîne dans un étrange univers à mi-chemin entre mythes et réalité, sans jamais lasser le spectateur. Au contraire.♥♥♥♥

    Le Français Paul Hamy campe Fernando, un ornithologue quarantenaire qui part en kayak à la recherche d’une espèce rare de cigognes noires. Sous l’effet hypnotique d’une nature généreuse, emporté par des rapides, il finit sa course en aval, inconscient, le corps émergé.

    Tourné à la manière d’un documentaire animalier, le film ouvre sur une réserve naturelle portugaise, où se côtoient rapaces et espèces en voie de disparition. Dans ces terres reculées règne un calme olympien que la nature a choisi d’offrir à Fernando en guise de réflexion sur les obsessions qui le tourmentent. Chemin faisant, il croisera la route de plusieurs pèlerins qui le pousseront dans ses retranchements. Sous forme de parabole, après son accident il devient saint Antoine de Padoue, le patron des naufragés, des matelots et des prisonniers, que l’on invoque aussi pour retrouver les objets égarés. Alors que l’embarcation de saint Antoine s’échoue sur les côtes siciliennes, chez Rodrigues le personnage est ranimé par deux randonneuses chinoises en route vers Saint-Jacques- de-Compostelle (album photo de leur périple à l’écran). Il sera soumis au sadisme des filles qui refuseront de le laisser partir, car elles trouvent sa présence réconfortante face aux esprits de la forêt. Plus il s’y enfonce, convaincu de retrouver son chemin, plus elle agit sur lui comme une catharsis réveillant des fantasmes latents et déclenchant des troubles inquiétants. À mesure que le film avance, Fernando va graduellement se transformer, au moyen de plans subjectifs, sous l’œil d’un aigle, d’une hirondelle ou d’un hibou. Au départ présenté comme un voyeur, notamment avec ses jumelles, c’est finalement lui qui va se retrouver épié par toute cette communauté hétéroclite.

    Repoussant les limites du spectateur et titillant sa libido, Rodrigues transforme son œuvre en une expérience cinématographique sensorielle où plane le spectre de Pasolini dans la manière d’érotiser le corps de son héros. Il fait de ce dernier un être aux comportements sexuels paraphiliques en agrémentant son récit de scènes bondage (cordages sur le corps presque nu du disciple qui suggère des nœuds marins) et d’ondinisme (bénédiction à la pisse). En revanche, on le voit boire à une source (sorte de purification de l’âme) et récupérer une corde semblable à un chapelet pour s’en faire une ceinture. De plus, il partagera la cène avec un berger prénommé Jésus, qu’il enlacera par après sur la plage pour ensuite porter les stigmates de son incrédulité au bout des doigts (Parabole de saint Thomas). Si la combinaison de l’érotisme et de la religion est pour le moins incongrue, elle séduit étrangement plus qu’elle ne surprend, l’audace l’emportant sur le malaise. En effet, par le biais de surimpressions magnifiques, le réalisateur entremêle la nature et la psyché de son personnage égaré dans les méandres de la déraison. En outre, il égrène ici et là des touches d’humour plutôt absurde qui allègent son propos, il est vrai, parfois abscons. On pense à l’arrivée des amazones dans une arche de Noé reconstituée ou encore au moment où Fernando confond à plusieurs reprises les prénoms des deux Asiatiques.

    En entrevue, le cinéaste confie avoir eu recourt à des éléments personnels pour construire son personnage. Ils ont tous les deux le même âge, la même sexualité, et partagent une passion commune pour la biologie (il a d’ailleurs failli devenir ornithologue avant d’intégrer l’École de théâtre et de cinéma de Lisbonne). De fait, Fernando est une sorte d’alter ego dont le dédoublement à l’image interpelle. Avec son approche pour le moins atypique, Rodrigues fait indéniablement partie des auteurs les plus prometteurs du cinéma contemporain d’art et d’essai. Il sonde le désir et le corps humain (à la manière de Marina de Van, Dans ma peau) avec une palette allant du documentaire à l’expérimental. Parfois dérangeant, souvent excitant, l’ornithologue envoûte et fascine grâce à son univers fantasmagorique inquiétant qui fait écho à une quête existentielle.
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    77 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 novembre 2016
    La présence de Paul Hamy au générique (qui plus est dans le rôle titre) a attisé ma curiosité. Cet acteur magnétique vu dans « Suzanne » de Katell Quillévéré, « Elle s’en va » d’Emmanuelle Bercot ou « Peur de rien » de Danielle Arbid m’a toujours impressionnée. Dans ce film atypique, provocant et surréaliste, il incarne Fernando, un ornithologue parti observer, à bord d’un kayak, la faune volante des gorges fluviales du Haut Tras-Os Montes, une région magnifique et sauvage du Portugal à la frontière de l’Espagne. Mais pris dans les rapides, son corps est retrouvé plus bas, baignant dans son sang, par un couple de touristes chinoises… un peu cintrées ! Les événements subis par Fernando tout au long de son périple, de plus en plus étranges, de plus en plus glauques et surtout, de plus en plus mystiques, ont eu raison de mon enthousiasme originel. J’ai aimé les superbes paysages du début, les oiseaux majestueux et le visage minéral de Paul Hamy. Mais le fait qu’il soit doublé (par le réalisateur lui-même) m’a beaucoup gênée. J’ai trouvé le temps long et je n’ai jamais réussi à m’intéresser au propos, ni à rentrer dans cet univers (obscure, pour le moins). Bref, je suis restée au bord.
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