Grand admirateur de Gaspar Noé (son film préféré de 2010 est Enter The Void), Ryan Gosling a choisi de confier la photographie de son premier long métrage à Benoît Debie, le directeur de la photo attitré de Noé.
Ce film est présenté dans la catégorie "Un Certain Regard" au Festival de Cannes 2014.
Karen Black devait à l'origine endosser le rôle de Belladonna. Malheureusement, l'actrice est morte d'un cancer avant que le film ne puisse être tourné. C'est Barbara Steele qui reprend finalement le rôle. Véritable icône du cinéma fantastique, Barbara Steele a joué entre autres dans Le Masque du Démon de Mario Bava, Frissons de David Cronenberg ou encore Piranhas de Joe Dante.
En couple dans la vie, Ryan Gosling et Eva Mendes se sont rencontrés sur le plateau de The Place Beyong the Pines. Gosling dirige ici Eva Mendes dans sa première réalisation.
Ryan Gosling et Christina Hendricks avaient déjà collaboré ensemble puisqu'ils étaient tous deux à l'affiche de Drive de Nicolas Winding Refn. Pour sa première réalisation, Gosling a choisi Hendricks pour le rôle principal du film, celui de la mère de famille Billy. "J’étais très impressionné par le degré de détails et de pathos qu’elle avait réussi à insuffler à son personnage dans DRIVE. Même si elle n’était présente que dans quelques scènes, je l’ai vue apporter un vécu et une authenticité qui n’étaient pas présents dans le scénario", déclare-t-il.
La musique de Lost River est signée Johnny Jewel, compositeur de Bronson de Nicolas Winding Refn et ayant également participé à la bande originale de Drive du même réalisateur et avec Ryan Gosling.
Le réalisateur Ryan Gosling décrit Lost River comme "une histoire de famille avant tout". Selon lui, c'est l'histoire "d'une mère qui tente d'élever au mieux ses enfants dans un environnement hostile".
Marqué par ses collaborations artistiques avec les réalisateurs Derek Cianfrance et Nicolas Winding Refn, Ryan Gosling indique que Lost River se trouve à mi-chemin entre les deux univers des deux cinéastes. "En tant qu’acteur, je suis passé des films ancrés dans le réel de Derek Cianfrance à l’imaginaire de Nicolas Winding Refn. Je pense que j’ai oscillé entre ces deux extrêmes parce que ma propre sensibilité de réalisateur se situe quelque part entre les deux", précise l’acteur-réalisateur.
Ryan Gosling a décidé de situer l’action de Lost River à Detroit du fait de ses allures de ville fantôme. En effet, la ville a été touchée de plein fouet par la crise économique de 2008 et certains de ses quartiers sont aujourd’hui complètement en ruine et presque déserts. Néanmoins, Detroit représentait à une époque une certaine forme de rêve américain avec son industrie automobile et musicale : "Il y a encore beaucoup d’espoir là-bas. Il y a une conscience collective formidable à Détroit, elle mériterait qu’on s’en inspire. Ce qu’elle a été et ce qu’elle sera à nouveau un jour, demeure toujours vivace aujourd’hui. Je savais qu’il fallait que je fasse quelque chose là-bas", précise Ryan Gosling.
En plus des influences des cinéastes Derek Cianfrance et Nicolas Winding Refn, Ryan Gosling avoue s’être également inspiré des films fantastiques populaires des années 80 qui ont marqué son enfance : "J’ai passé ces références au prisme de la sensibilité que j’ai acquise depuis en matière de cinéma. Partant de là, l’histoire de LOST RIVER a commencé à se dessiner sous la forme d’un sombre conte de fées, avec la ville dans le rôle de la demoiselle en détresse, et des personnages semblables aux morceaux d’un rêve brisé, qui essayent de se reconstruire."
Selon Ryan Gosling, l’idée de Lost River lui vient de son enfance. Quand il était jeune, il est tombé sur une route qui menait tout droit dans un fleuve. Il en a parlé à sa mère et elle lui a dit qu’il y avait une ville au fond de l’eau : "La ville où j’ai grandi était sur le tracé de la voie maritime du Saint-Laurent. Des promoteurs ont aménagé un canal permettant à de gros bateaux de naviguer de l’Atlantique jusqu’aux grands lacs, en inondant plusieurs villes et villages sur leur chemin". Cette idée l’a longtemps hanté et Ryan Gosling a finalement décidé d’en faire le sujet de son premier film.
Ryan Gosling n’a pas souhaité jouer dans son propre film : "Cela n’aurait pas été très responsable de ma part, car le film est assez ambitieux (…) J’avais déjà fort à faire en réalisant le film, je me suis dit qu’il valait mieux me concentrer là-dessus". En revanche, son expérience d’acteur lui a permis de mieux guider les comédiens : "Etant lui-même acteur, il donne des indications très utiles sur les personnages, et il sait comment parler aux comédiens. Je pense que tout le monde respecte vraiment sa vision, sa fantaisie, son entrain et sa créativité", s’enthousiasme la comédienne Christina Hendricks.
Christina Hendricks décrit son rôle comme à l’opposé de ses précédents : "J’ai aimé que Billy soit obligée de se battre, qu’elle essaie d’être une femme qu’elle n’est pas réellement. Elle manque de confiance en elle, elle est toujours très critique envers elle-même, et elle essaye de surmonter cela, non seulement pour elle, mais aussi pour ses fils". Un véritable challenge pour cette actrice qui s’est fait connaitre par son rôle de secrétaire pulpeuse et sûre d'elle dans Mad Men.
Ryan Gosling a choisi l’acteur français Reda Kateb car il avait apprécié ses performances dans Un Prophète et Zero Dark Thirty : "J’ai aussi aimé qu’il me propose ce personnage d’homme bienveillant, protecteur, différent des rôles dans lesquels il m’avait connu", déclare Kateb.
Ryan Gosling, Ben Mendelsohn et Eva Mendes étaient tous les trois à l'affiche de The Place Beyond the Pines.