David Fincher est en révolte contre la société Américaine, qui selon lui profite de nos vies, nous enferme dans une mièvre illusion de contrôle, et que notre liberté est contrainte, il part donc en croisade pour libéré le corps et l'esprit, pour nous libérer du monde de consommation qui est le notre. Il s'attache donc à se concentrer sur les hommes, que sur mes biens, et pour cela il modernise le mythe du Dr Jekyll et Mr Hyde.
Plus le film avance et plus on est perdu, on ne voit pas trop où il veut nous emmener, il décrit une société secrète, sombre, sale, complétement hors sol, compromise, et ce qu'il y a sur la pellicule est du même acabit, sombre et sale.
Il faut s'accrocher, attendre 120 minutes et percevoir le twist final pour que les pièces du puzzles commencent à s'emboiter. Est-ce qu'il faut pour autant se lever et applaudir, rien n'est moins sur. Heureusement que les acteurs sont de haut vol, sans une interprétation forte, le film tournerait vite à la catastrophe. Le fait de vouloir nous confronter à une violence crue, une laideur humaine, à s'évertuer à détruire ce qui est beau, Fincher passe un cap très limite, même si l'amour trouvera grâce à ses yeux l'ensemble est bien trop noir pour y déceler un éclat de diamant.