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    La Cinquième Saison
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    700 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juillet 2013
    Film (pré)survivaliste à effets minimum pour malaise maximum (celui du spectateur). Dans une bourgade isolée de Wallonie (Ardennes belges), comme hors du temps, les habitants fêtent la fin de l'hiver, avec un rituel qui paraît (en dépit des 2 "géants" convoqués) plus anglo-saxon qu'autre chose. Le bûcher rituel ne prend pas feu, ce qui est de mauvais augure - 1ère saison. Les abeilles sont mortes, les vaches n'ont plus de lait, les graines ne germent pas - 2ème saison. Il neige en été, une neige qui n'est pourtant pas froide, les oiseaux meurent à leur tour, et la rivière charrie des poissons agonisants, il ne reste que les mouches, que certains recueillent sur d'antiques rubans collants pour en faire des friandises, confites dans la mélasse - 3ème saison. Le village s'enfonce dans la déchéance, surtout celle des habitants, qui cherchent un responsable à leurs malheurs et bientôt l'identifient en Pol, Belge aussi, mais Flamand, l'étranger en caravane qui élève seul Octave, un gamin en chaise roulante, qui chante le rôle de Papageno d'une belle voix, écoute "Carmen" aussi, qui philosophe, qui dit préférer être un homme de paradoxes qu'un homme de préjugés.... un intrus à sacrifier - 4ème saison. La 5ème saison est ébauchée - retour de "l'hiver". Les paysages hivernaux, tout au long du film puisque le cycle des saisons est bloqué, sont superbement exploités - la terre de plus en plus craquelée, les arbres de plus en plus décharnés, une carrière lugubre aussi : la nature est un personnage à part entière. On suppose que le reste, au moins du pays, connaît les mêmes problèmes, mais on ne quitte jamais le périmètre du village, et les seules intrusions de l'extérieur sont les services d'hygiène qui emmènent à l'abattoir les vaches dont le lait est tari, un marchand ambulant de fleurs en plastique et le bruit récurrent d'avions volant en altitude et que l'on ne voit pas. Un huis clos façon étouffoir donc, où la folie s'installe (l'homme au coq, celui de l'affiche, en figure emblématique), dans une ambiance finale à la Ensor, où les villageois portent des masques médiévaux contre les pestilences (car un mal mystérieux touche aussi les habitants, après les bêtes). Seuls 2 ados résistent, Thomas (le fils des profiteurs locaux) et Alice (réduite à la prostitution pour nourrir ses mère et jeune soeur). Le film se referme sur Thomas d'ailleurs, portant Octave sur ses épaules. Enfin, pas tout à fait, car les dernières images (début de la 5ème saison) sont totalement déconcertantes.... Le tandem Peter Bosens/Jessica Hope Woodworth, co-auteurs du scénario, et co-réalisateurs (comme pour "Khadak", et "Altiplano" jamais sortis en France, et premiers volets d'un triptyque dont "La Cinquième Saison" est donc l'achèvement) signe un objet filmique très original dans le ton, et très soigné dans la forme (longs plans-séquence, prises de vue "écrasantes" par le haut). La distribution est convaincante, tout spécialement le Flamand Sam Louwyck, déjà vu dans "Bullhead". Un film d'auteur sur les enjeux écologiques, mais jouant avec maîtrise sur d'autres codes, comme ceux de l'enfermement social et mental.
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 août 2013
    Hume, c'est du belge ! Le pays est plat, soit, mais pas son cinéma. Rien que cette année, Offline, Alabama Monroe et La cinquième saison auront prouvé sa diversité et son originalité. La cinquième saison, ou quand la nature se rebelle, devient stérile, et plonge un petit village dans l'angoisse au point d'en revenir aux superstitions d'un autre âge en sacrifiant l'étranger, qui ne peut être que coupable, comme au bon vieux temps des sorcières (les masques peuvent aussi faire penser au KKK). Ironie du sort, l'étranger en question est néerlandophone, comme une image renversée de ce qui se passe aujourd'hui en Belgique, dans le domaine de l'intolérance, s'entend. Le film est nourri au surréalisme local et à un humour absurde, seulement dans la première partie, dommage, on se croirait presque chez van Warmerdam. Ensuite, quand tout se dérègle, le ton n'est plus à la galéjade. Trop de symbolisme, une mise en scène chichiteuse ? Arguments recevables sauf qu'il y a un sujet derrière tout cela, une fable écologiste dont les accents mystérieux ne cèlent pas la puissance d'évocation. La mise en scène, justement, outre la composition rigoureuse des images, se caractérise par des plans fixes et des travellings longs et soyeux,absolument délectables. La cinquième saison saute littéralement du coq à l'autruche et c'est aussi effrayant qu'hypnotique.
    Robin M
    Robin M

    70 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 août 2013
    Le couple de cinéastes belges, Peter Brosens et Jessica Hope Woodworth, s’attaque avec La Cinquième saison au périlleux exercice du film apocalyptique. Un genre qui charrie aussi bien des œuvres fascinantes, comme chez Ferrara, que des blockbusters bien trop insipides. Comme souvent, c’est le fantastique qui fera basculer le film dans l’impitoyable dégringolade du chaos : le Printemps n’arrive pas ! Un scénario original et ambitieux qui nous fait rentrer dans une élégie bucolique, un poème sombre et mortifère. Ce dérèglement naturel est bel et bien la conséquence de l’action humaine, « nous jouons avec les saisons » dit Pol. Et si l’homme, à force de façonner la Terre a son monde de vie, l’avait tuée ? L’homme se prend pour un Dieu tout puissant modifiant la Nature et son cycle au gré de ses envies et des rendements agricoles qui en découlent. Et c’est d’ailleurs de manière biblique que la Nature lui répond : les abeilles ne voleront plus, les oiseaux choiront sur le sol, les poissons morts descendront les rivières et les arbres tomberont. Les cinéastes ont le génie de filmer non pas en se basant sur une temporalité humaine mais plutôt sur celui plus long et chaotique de la nature. Ils choisissent l’ellipse pour mettre en lumière avec plus de force les changements et les variations du comportement humain. C’est lentement, et donc avec virulence, que le spectateur s’enfonce dans la spirale mortifère de la Nature. Jamais La Cinquième Saison ne tend vers les faiblesses du genre apocalyptique : jamais ils ne se tournent vers l’action facile, et jamais ils ne cherchent une réponse. Leur film n’est aucunement une satire bien-pensante sur l’écologie. La Cinquième Saison est une œuvre sur l’homme et sur la mise en place de son instinct de survie tant animal que social.

    La Cinquième Saison est aussi une fable rurale dans laquelle des personnages types forme à l’échelle d’un village un prototype de microsociété. C’est la crise qui met en place les personnages : les Epiciers deviendront les puissants Bourgeois qui gagnent presque un droit de vie ou de mort, Pol (Sam Louwyck) sera le sage et l’étranger – un messie donc avec tout ce que cela implique –, tandis qu’Alice et Thomas seront l’innocence. Une innocence qu’ils acquièrent dès l’ouverture du film. Alice, l’impressionnante révélation Aurélia Poirier, et Thomas (Django Schrevens) répondent en écho aux saynètes mettant de manière absurde le récalcitrant coq Fred. Si l’homme banal force une nouvelle fois la nature, eux se mêlent au chant de la nature partageant leur amour par des cris d’oiseaux. C’est au cœur même de la protectrice forêt qu’ils gardent enfoui leur secret, un amour passionnelle que le couple de cinéaste sublime par une scène de baiser d’une sensualité et d’une beauté renversante. Cependant, face à l’horreur, la pureté peut agir de deux manières : tenter d’incarner un sauveur comme Thomas, ou sombrer face à la nature de l’homme comme Alice. Cette dualité renforce encore plus l’osmose qui les unit, bien que l’explosion soit inévitable.

    La Cinquième Saison, Peter Brosens, Jessica Hope WoodworthPeter Brosens et Jessica Hope Woodworth questionne l’homme à partir de ses contradictions les plus visibles. L’homme est-il véritablement un animal civilisé ? Et ce statut est-il inébranlable ? Dans le village de La Cinquième Saison, aucun habitant ne réfléchit à la responsabilité qu’il pourrait avoir dans la catastrophe. Faible par nature, l’homme préfère s’adonner à la Xénophobie prenant pour responsable Pol et son fils Octave dont le seul tort est d’être arrivé peu de temps avant le misérable avènement. Ce n’est pas seulement la Nature qui meurt chez les cinéastes belges, c’est l’homme et la société fragile qu’il a mise en place. Le désarroi et la pauvreté l’amène d’ailleurs à entreprendre un retour en arrière dans l’histoire de ses croyances. N’ayant toujours pas l’idée de regarder sa faute en face, l’homme se retourne alors vers le divin. D’athée, la famille d’Alice se replonge subitement dans la religion accrochant le Christ au mur de la salle à manger et récitant les bénédicités. Sans réponse d’un Dieu, c’est ensuite vers l’animisme que le village se tourne cherchant un pardon en bénissant les arbres. Toujours isolés du ciel, c’est le paganisme qui finit par s’imposer amenant l’homme aux confins de sa violence. Par le paganisme, l’Homme replonge dans son caractère sectaire et démarre une perte de son identité. Les masques signifiant en plus de l’appartenance, le renoncement à une identité propre pour une nouvelle collective. L’homme redevient faible, préférant agir dans le nombre et l’anonymat. C’est la bestialité, la folie et la violence humaine que font ressurgir Brosens et Hope-Woodworth. Les réalisateurs clôt d’ailleurs le film sur le passage d’un troupeau d’autruches, un animal à l’image de ce que l’homme est devenu : un animal, au sens sanguinaire du terme, ne vivant que pour le groupe et renonçant ainsi à sa liberté et à sa pensée, et ainsi à ce qui fait de lui un homme.

    La Cinquième Saison, Peter Brosens, Jessica Hope WoodworthVous avez donc compris que La Cinquième Saison dispose d’un scénario brillant et évolutif sans aucun temps mort s’enfonçant toujours plus profondément dans les tréfonds du comportement humain. Mais à cela s’ajoute une des mises en scène les plus ambitieuses et abouties de l’année. Le duo belge amène un lyrisme sombre qui manquait cruellement au cinéma de plus en plus réaliste et social. Ils offrent même au spectateur des pauses visuelles élégiaques dans lesquelles l’utilisation du ralenti n’a jamais donné tant d’émotions. Ils extraient la beauté froide et morbide de la nature d’une manière époustouflante. Ils font de la caméra un allier scénaristique permettant de guider l’œil du spectateur vers les infimes changements qui bousculent le village. Les mouvements lents, presque imperceptibles – comme-ci c’était le vent, et donc la nature, qui regardait l’homme mourir –, se rapprochent de l’indicible comme lorsqu’ils découvrent les bocaux d’insectes, le moyen de survie d’Alice ou la mort de son père. Avec un découpage ingénieux du cadre, Peter Brosens et Jessica Hope Woodworth amène un cynisme sans complaisance. Jamais ils ne regardent leurs personnages de haut, ils semblent les suivre sans même être remarqué. La force du récit, c’est le rythme et il n’a été que peu aussi bien utilisé.

    La Cinquième Saison, Peter Brosens, Jessica Hope WoodworthLa Cinquième Saison est un chef d’œuvre somptueux et intelligent. Il marque le retour d’un cinéma exigeant formellement livrant sans doute les plus belles images de l’année. Une œuvre impitoyable qui ne peut vous laisser de marbre.
    septembergirl
    septembergirl

    603 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 août 2013
    Un film qui a pris le triste parti de tout miser sur sa poésie visuelle, un esthétisme qui tourne malheureusement très vite en rond, finissant par lasser et ennuyer. Une réalisation aux dialogues sourds, aux situations figées, où les personnages sans saveur semblent complètement absents. Bref, un film insipide, transparent et creux, qui n’apporte rien !
    Jean-François S
    Jean-François S

    51 abonnés 668 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 juillet 2013
    De biens belles images pour un film ennuyeux. Voila en quelques mots le résumé de ce film. Pourtant celui-ci avait de bon atouts dans sa poche, un pitch intéressant, des lumières et un cadrage irréprochable. Mais ça ne marche pas ! La faute surement à une mise en scène beaucoup trop contemplative et un montage abusant des plans de coupes aussi beaux qu'inutiles.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 26 juillet 2013
    Si la cinquième saison impression par sa poésie visuel, il n'en reste pas moins que le film manque cruellement de rythme. Il ne suffit pas d'une belle image pour réussir un film! La forme aurait été plus propice à un court ou un clip, mais le faire traîner sur la durée sous prétexte d'un message apocalyptique, cela est prétentieux et opportuniste. Les personnages sont des pantins sans saveur où la situation figée s'apparente à une scène théâtrale, où l'opéra est muet et l'acte absent, où les formes conjuguées au récit n'emporte guère de succès, peut-être auprès d'une élite branchée spectacle de lanterne magique, théâtre optique et opérette de marionnette...
    Sagramanga
    Sagramanga

    23 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2013
    Difficile de considérer ce film autrement qu'au second degré, comme une parodie du cinéma de Béla Tarr ou de Tarkovski.
    Ainsi, durant une bonne partie du film, on se demande quand va arriver le “twist” qui le fera basculer dans la comédie d'outre-Quiévrain... Mais il faut bien se rendre à l'évidence, pas la moindre trace de comique belge à l'horizon.
    Car cette CINQUIÈME SAISON ressemble moins aux films de Bouli Lanners ou Benoît Mariage qu'au désespérant CHEVAL DE TURIN de Béla Tarr : des plans très statiques où des personnages affublés de vêtements informes restent figés durant tout une scène (comme si les réalisateurs avaient oublié de leur donner un rôle), une certaine propension à aimer faire patauger ces personnages (quand ils bougent) dans des sols boueux, et à leur faire réciter des dialogues d'une platitude insondable.
    Baignant dans une atmosphère suintant l'angoisse et imprégnée d'une sorte d'esthétique de la saleté, l'histoire est une parabole plus ou moins fantaisiste sur l'épuisement des ressources et la mort de la communauté villageoise (le village semblant être le symbole désuet d'une solidarité sociale idéale).

    Le film recèle pourtant de très belles choses, ce qui fait d'autant plus regretter la lourdeur extrêmement pénible de l'ensemble. On pourra retenir notamment la très belle musique de Michel Schöpping, sorte de classique contemporain qui me fit penser à du Arvo Pärt, puis l'image aux couleurs très pâles sur lesquelles se détachent très joliment des masques blancs à becs d'oiseaux (inspirés par les masques des médecins de peste du XIVe siècle), ainsi que quelques magnifiques (mais trop rares) moments de respiration : une danse collective en plein air, un défilé de géants sur la crête d'une colline, ainsi que l'invasion soudaine de la place du village par une foule énorme qui, surgissant de nulle part, traverse en courant, métaphore parfaite d'un cinéma où, au milieu d'un morne ennui, passent quelques belles et imprévisibles fulgurences.
    Flore A.
    Flore A.

    34 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juillet 2013
    Un film très original, aux idées intéressantes, aux images superbes et à l'interprétation irréprochable, qui manque parfois de rythme mais parvient à susciter chez le spectateur le malaise souhaité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 août 2013
    Une ode-symphonie... picturale ! Oui, oui...

    On les a dits - et on les surnomme encore - "Maudits", mais quand leurs plumes infiltrent le cinéma : Wow !

    Fable d'un réalisme prenant,
    aux allures surréalistes...
    et au charme visuel un zeste diabolique,
    Cinquième saison est tout simplement une ode à la "vie"..., ode à la nature dont l'homme et tous ses paradoxes.

    Les enjeux écologiques occupent pleinement la trame de fond. "Les hommes sont sourds à la terre, et la terre sourde à l'homme. Le dialogue est brisé." dit Le Monde. Le film ne se résume pas à cet aspect et joue aussi en parallèle avec les mêmes maîtrise et fascination sur d'autres thèmes, comme ceux de l'enfermement social et mental. "Je préfère être homme de paradoxes plutôt qu'homme de préjugés" dit Sam Louwyck dans le rôle de Pol, l'étranger en caravane.

    Film de petite distribution, s'il passe chez vous... c'est clair, c'est à ne pas louper !

    [Cinquième saison de Peter Brosens et Jessica Woodworth, co-auteurs et co-réalisateurs du scenario, serait le 3e volet du triptyque dont il serait l'achèvement, après Khadak et Altiplano, ce dernier devant prochainement sortir en France].
    lorenzo fly
    lorenzo fly

    22 abonnés 813 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 septembre 2015
    Un film très beau visuellement et qui reste insaisissable au niveau du scénario. On peut voir ce film comme une expérience assez déroutante...
    Gabith_Whyborn
    Gabith_Whyborn

    38 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 janvier 2015
    Voila le genre de film ou tu sais d'emblé qui aura pas de happy end. C'est triste, très lent, soporifique.
    J'ai quand même été jusqu'au bout car j'avais envie de voir comment ça allait se terminer et surtout si il allait se passer quelque chose. Et en effet, après plus d'une heure de beaux plans sur les paysages nordiques de Belgique et quelques scènes plutôt ennuyeuses et dénués d'intérêt, il se passe enfin quelque chose!
    Et malheureusement, le final est beaucoup trop extrême pour avoir de la crédibilité. 1 étoile quand même pour les quelques beaux plans, l'ambiance apocalyptique et le jeu d'acteur correct.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 19 août 2013
    J'adore les films belges, également les films sortant des sentiers battus, j'adore la belle photographie (étant photographe-auteur !)... Mais cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyée devant l'écran.
    Petit résumé : dans un village belge, l'hiver se prolonge (sans raison) un an, rien ne pousse et les gens ont l'air d'en avoir marre (pas autant que nous !) de cette situation... environ 10/15mn avant la fin (ouf !), tous les gens du village, tous masqués, attrapent un gars, l'enferment dans sa caravane et brûlent le tout ! Voilà c'est la fin !!!
    Je ne pense pas que cela valait 1h30, ils auraient dû faire un court-métrage de 15mn (en enlevant tous les plans fixes où il ne se passe rien, il ne devrait pas rester plus !!!)... cela aurait été aussi ennuyeux, mais ça aurait duré moins longtemps pour le spectateur !!!
    Je cherche encore les soit-disants magnifiques images.... ce film est une daube infâme sans queue ni tête qui va occuper les pseudo-intellos qui vont essayer d'y trouver un sens. Bon l'image est quand même belle, je veux dire par là qu'ils avaient surement du très bon matos, quel gâchis pour tourner un tel nanard !
    Archibald T.
    Archibald T.

    19 abonnés 209 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juillet 2013
    L'humour décalé et la photographie sont les principaux atouts de ce film. Les moments profonds restent encore trop profond pour moi malgré monsieur encyclopédie de philosophie.

    A voir.
    S M.
    S M.

    34 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 décembre 2013
    Mon avis est très partagé concernant "La cinquième saison". D'un côté, on a une photographie magnifique, des plans astucieux et de toute beauté, une réflexion et de bonnes idées. Et d'un autre, on a de pénibles longueurs, un ensemble qui sonne creux voire insipide. On se demande même parfois où est-ce qu'on veut nous "emmener". Et il n'est pas évident de "rentrer" dans cette oeuvre. Dommage, je crois vraiment qu'il y avait moyen de faire un très bon film.
    marsenavril
    marsenavril

    2 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 août 2013
    Comme c'est étrange, beau et sombre. Ça ne ressemble à rien et c'est unique, ça emprunte à tous les univers, le quotidien, le trivial, le poétique, le folklorique, le communautaire ; ça commence dans un sympathique village où les gens vont bien et vivent bien, en harmonie, il y a même l'émotion et la pureté d'une ébauche d'amour entre adolescents. Fragile et poétique. Et puis la machinerie se déglingue parce que l'hiver refuse de s'en aller, alors tout se lézarde, se désagrège, se déglingue, haines, rancœurs, maladie, mort, rejet, sur fond d'angoisse sourde (le reste du monde n'a pas l'air d'aller mieux). Le film est sobre, peu bavard, d'une beauté saisissante, c'est pragmatique, terrien, païen, la nature joue le premier rôle et les animaux ont une présence étrange, avec en filigrane, le thème de l'oiseau (les appels des hiboux, l'homme et son coq Fred, le père et le fils qui chantent Papageno, et ce bizarre final.) Le lien entre la terre, l'homme et l'animal est rompu, l'humain se deshumanise, le carnaval du début devient une sinistre mascarade.
    Les personnages ont une densité terrienne qui rappelle celle des Mangeurs de pommes de terre, Alice (Aurélia Poirier) est une actrice étonnante, avec son visage de personnage de tableau flamand ; Thomas (Django Schrevens) aussi est intéressant, les images sont saisissantes de beauté.
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