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Benito G
667 abonnés
3 161 critiques
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3,0
Publiée le 27 juillet 2013
Un OVNI cinématographique qui ne plaira pas à tout le monde. LE film possède une qualité indéniable, celle ; d'avancer pas à pas ; sans jamais trop nous en montrer ou nous en dévoiler. Arrivant parfois presque à nous lasser. Mais sur un sujet, inédit et pourquoi pas ; pas improbable ; qui sait. Nous pose des questions. On se demande comment serait la vie si cela se passé comme cela... En omettant le final bien sur. On sent la puissance dés le début (et pourtant, on est dans une production belge^^) et sa puissance ; nous l'inscrit dans une histoire qui tire plutôt dans le fantastique, le poétique et l'apocalyptique. Un mélange, ici ;l correctement maitrisé ou le sujet est maitrisé parfaitement. Rendant le film, saisissant comme peu de film savent le faire. Pour le coup, le premier de l'été. Ajoutons à cela une inventivité certaines et une forme de poésie tout aussi poignante que majestueuse. LE film arrive à trouvé son language grâce à sa magnifique photographie ou l'on comprend que le dialogue veut nous faire prendre conscience que les hommes sont sourds à la terre. Mais que la terre l'ait également à l'homme.... Une méditation qui qui peut amener une riche reflexion. On ressort donc fasciné, subjugué et quelques peu mal à l'aise. Un réalisateur qui a su s'appuyer de fait, pour en retranscrire une œuvre brillante ; qui en mettra plus d'un mal à l'aise. Pourtant pas adepte de ce style de film, je me suis laisser convaincre pas la BA et l'histoire et suis ressorti convaincu (comme bon nombre de personnes de la salles). Loin de tout ce que l'on peut voir actuellement. Cela n'est peut être pas joyeux, mais nous évade et permet de prendre un peu de recul sur la société d'aujourd'hui.
Voilà ce qui restera sans doute comme l'un des OVNI cinématographiques de l'année (aux côtés de Post Tenebras Lux). L'un des films les plus intriguants et les plus réussis de l'année nous vient, comme régulièrement, de Belgique. Les réalisateurs Peter Brosens et Jessica Woodworth, aussi scénaristes et producteurs, ont tourné à la maison. Rarement la campagne belge aura été aussi bien filmée. Les couleurs sont extraordinaires...
La cinquième saison est un film d'une beauté plastique indéniable, chaque plan semble avoir été pensé comme un tableau. L'austérité et la poésie des images fascinent et hypnotisent mais si l'on passe au-dessus du bel objet d'art contemporain pour chercher quelque chose de plus cinématographique, le bas blesse. La cinquième saison ne cesse de sur-symboliser tout, les références omniprésentes (image du pharmakos, purification, archétype de l'étranger kafkaien) ainsi que certains clins d'oeil trop appuyés (l'autriche chère à Bunuel) intellectualisent trop le propos à défaut de le rendre vivant. C'est froid mais sans la sensibilité d'un Tarkovski, angoissant mais sans la radicalité d'un Haneke. On s'ennuie malgré la beauté des plans. Un exercice de style qui mérite néanmoins d'être découvert parce qu'il est aussi la preuve que le cinéma est un art en perpétuel anamorphose.
Hans Bruch Jr., le directeur de la photographie a fait un travail formidable dans ce film où l’hiver ne part jamais. La Cinquième Saison aborde un futur déprimant où rien ne se passe, où tout est figé et où tous attendent le retour à la vie. Troisième volet d’une trilogie sur la thématique de l’environnement, ce film co-réalisé par Brosens et Hope Woodworth ne laisse pas indifférent. On déplore cependant, le manque d’émotion surtout dans la séquence finale. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Par-delà une saison hivernale qui joue inexplicablement les prolongations dans un village reculé, peu à peu ses habitants vont subir les dérèglements de leurs propres instincts. « La Cinquième Saison » est une œuvre picturale et surréaliste. On peut la lire aussi bien sous son angle fantastique que métaphorique. Certains cadrages subliment magnifiquement le format Scope.
Constitué d'une série de tableaux hivernaux absolument magnifique, ce film belge apocalyptique se déroulant dans un hameau agricole se révèle d'une grande beauté visuelle. Silencieux, comme hors du temps, le long-métrage revisite des mythes et des croyances ancestrales, et décrit des logiques humaines qui paraissent immuables. Ainsi quand le village est frappé par un mal mystérieux, l'étranger se transforme comme toujours en coupable idéal. De très bons jeunes (et moins jeunes) acteurs.
4 561 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 27 septembre 2020
La Cinquième Saison est un de ces films qui se la joue intensément art pou art. Il suit une année dans la vie d'un village belge quand il est frappé par une étrange maladie. Les vaches cessent de donner du lait, les graines cultivées cessent de germer, les abeilles arrêtent de faire du miel, etc. Certains villageois sont clairement affamés mais comme on pouvait s'y attendre assez de doigts de suspicion commencent bientôt à pointer et tout devient un peu malsain à la fin. Je ne voudrais pas y revenir mais ce n'est même intéressant à regarder une fois. J'espère seulement cependant, que les poissons vus en train d'étouffer au bord d'une rivière et le poulet fraîchement décapité sur une table de cuisine ont été utilisés pour la nourriture par la suite et pas simplement abusés pour le film car l'art pour l'art seul ne vaut pas ce genre de souffrance. Je met rarement nul sauf si ca le mérite. Un très mauvais film prétentieux que je m'empresse d'oublier..
c'est pratiquement la première fois que j'ai la forte envie de ne pas aller jusqu'au bout. Et malheureusement pour les auteurs de ce gros légume, j'ai pu contempler, à la fin, pour épaissir la sauce âpre, et qu'y viennent t-elles faire ? En apothéose, d'étonnées pauvres autruches perdues comme votre serviteur, par autant de mauvais goût, de manque de professionnalisme dans la mise en scène et dans la légèreté du scénario
Je pensais nos amis Belges bien plus subtils que ça.
Le seul point positif d'où mon "Chef d'oeuvre" : Les quelques élogieuses (rares) critiques que j'aime toujours à garder pour la faim.
Car comme je l'ai lu, par ailleurs, en critique de ce film, et très justement, il y en a toujours, pseudos intellectuels ou pas, qui trouvent leur bonheur en encensant des œuvres (en peinture également) au ras des pâquerettes. (je suis désobligent pour ces fleurs) !
L'aspect loufoque m'a vraiment convaincu , après je suis un peu resté de marbre sur le scénario et sur ce que le film veut nous montrer. C'est très minimaliste et on se sent un peu exclu du film.
Une bande annonce prometteuse laissant penser et percevoir que le film sera à la hauteur d'un Cinéma tel qu'on n'en voit pas tous les jours en ce moment. Néanmoins, les réalisateurs se laissent aller à une sorte de contemplation (lassante) de leurs propres images. Deux ans après la sortie du Cheval de Turin (Béla Tarr), ce film, qui tente entre autre de manipuler le même registre en sur-jouant la dimension psychologisante de ses personnages, manque cruellement de saveur ! Peter Brosens et Jessica Woodworth sont des gens cultivés et ça se voit. Pas dans le bon sens du terme car personne encore ne semble avoir relevé les multiples, flagrantes et mauvaises allusions au cinéma de Tarr, Tarkovski, Bergman et peut être même Paradjanov si l'on pousse un peu. Les images sont très jolies et deux ou trois plans sont même, on peut le dire, splendides. De quoi réaliser un beau clip ou une belle bande annonce. D'ailleurs les portraits des acteurs sont non sans rappeler une galerie de portraits vidéo qui étaient placés en interludes sur ARTE il y a quelques années. Il y a néanmoins un problème de taille : images, cadrages, étalonnage ne sont justement que de l'artifice et les réalisateurs auraient bien besoin d'étudier Bresson quand à la nécessité de produire un cinéma et un rapport au spectateur qui se veut non aguichant et qui fait ressortir la nature même de ses modèles (il n'emploie pas le terme acteur). Il est vrai que lorsque l'on prétend faire du Cinéma il est bon de choisir ses maîtres, encore mieux s'ils sont grands. Ce qui ne veut pas dire en faire une pâle copie ! Ce film est du côté de la société du spectacle, il flatte l'égo du ciné-spectateur en tablant sur son ignorance et en rejouant ce que d'autres ont fait mille fois mieux avant lui. Les longueurs sont telles qu'on a le temps de se faire son avis sans décrocher de la trame narrative. De plus la chute est purement et simplement une honte et un outrage à feu Andreï Tarkovski, un plagiat sans nom du Miroir et de sa si splendide fin (sur La Passion selon Saint Matthieu, Johann Sebastian BACH). Les hommes sont remplacés par des autruches qui viennent occuper le cadre, l'utilisation d'un symbole aussi démagogique que stupide élude le film d'une façon désolante et ne fait que mépriser le spectateur par sa facilité. Du côté du jeu des acteurs, le peu de dialogue est insipide et la disposition des corps dans le cadre tellement calculée qu'elle en devient glaciale. La chasse à l'homme est si prévisible que rien ne vient entamer une réflexion intelligente ou stimulante chez le spectateur, qui n'est pas aidé par cette parodie d'empathie entre les personnages ni par cette esthétique charmeuse. Voir "Scènes de Chasse en Bavière", une petite merveille de Peter Fleischmann sortie en 1969 qui rend vraiment compte de la bassesse des instincts humains lorsque ceux ci vivent en communauté et encore mieux : Le Cheval de Turin (2011), véritable claque cinématographique et ultime film de Béla Tarr. Enfin, le message "boboisant" tend à produire un film creux sous couvert de toutes ces fausses qualités.
Pour finir, il serait intéressant de se référer à une sentence que l'on prête à Jean Luc Godard : Les travellings sont "une affaire de morale". Une idée à méditer et que Peter Brosens ainsi que Jessica Woodworth devraient connaître mais qu'ils ne semblent pas avoir su entreprendre.
Très belle fable, noire mais poétique et magnifiquement orchestrée. Un jour, le printemps ne revient plus, la végétation reste en dormance au moment où elle est sensée sortir de terre. L'Homme récolte en quelque sorte le poison qu'il a semé durant des décennies. Les habitants du village perdent la tête, cherchent un coupable, les superstitions resurgissent et les seuls à garder la tête sur les épaules sont un philosophe et deux adolescents (seul message d'espoir du film). C'est un message très fort et une idée lumineuse qu'ont eue les réalisateurs. Ce film à petit budget est vraiment original, très bien filmé (de très belles images, des allégories lumineuses), plein de sens et de subtilité. Quelques notes burlesques viennent pimenter un récit sinon très sombre. On y décèle quelques lenteurs mais très à propos. Seul bémol, les bruitages ne sont pas toujours à la hauteur (on entend les oiseaux chanter en plein hiver - on y entend même des martinets - ou des cigales chanter alors qu'on est en Condroz belge, faut pas exagérer quand même !...). Quand on sort de la salle et qu'on observe le ciel gris, ça fait froid dans le dos, on se croirait encore dans le film. Bravo.
Un film flamand tourné en Wallonie , fait par un flamand pour des flamands ! Une très belle image ne suffira pas à extirper cette fresque pour aliéné de l'oubli dans lequel elle est déjà tombée! En tant que wallon, je suis outré d'un tel sacrilège...! Donnez-moi une caméra HQ, je vais vous filmer un canard qui défèque sur un gsm, je vous ferai un plan de 3 minutes sur le vent dans les arbres, je ferai courir une actrice dans les bois et je lui demanderai de hurler sans raison, je vous ferai un travelling sur le cantonnier qui remplit sa brouette, et gros plan de 2 minutes sur sa clope qui n'en finit pas de s'éteindre, re-plan large sur le vent dans les tilleuls, suivi de l'arrivée du curé sur son vélo accompagné de son chien borgne. Je finis tout ce beau monde à la tronçonneuse histoire de marquer le coup sur la bêtise des hommes et hop, toute une bande de pseudos-intellos me glorifie à la remise des Césars! Les adeptes du cinéclub d'Arte n'en finiront pas d'écrire des pages entières dédies à l'éloge de ce film dégueulasse. Ne cherchez pas une histoire ou un quelconque scénario, vous n'en trouverez pas. Quand je lis certaines critiques qui crient au génie, je me demande vraiment ce que ces gens ont pu trouver à cette insulte au cinéma, mais toute réflexion faite, je pense que nous ne sommes pas du même monde et c'est très bien ainsi! Je préfère ma Wallonie et à l'avenir, que ce flamand néfaste tisse ses torchons dans son plat pays natal. Courage...... Fuyez !