“La polizia chiede aiuto” a la particularité d’être considéré à la fois comme un giallo et un poliziottesco, deux genres en vogue dans les 70’s. Et c’est tout de même singulier, car si les deux genres sont dérivés du polar, ils sont habituellement très distincts !
D’habitude, le héros du giallo est un outsider, qui mène une enquête sur un sinistre tueur alors que la police est inutile/inefficace. Enquête à la cohérence très relative, l’ambiance étant privilégiée.
Le poliziottesco met en général en scène un policier ou un truand, devant résoudre une affaire dans un univers pessimiste, voire nihiliste. Où tout le monde est pourri, et le vice règne en maître. Fusillades et courtes-poursuite étant souvent de la partie.
Le film parvient étonnement à joindre les deux, avec l’histoire du meurtre d’une adolescente. Le commissaire en charge de l’enquête met rapidement le doigt sur un de réseau de prostitution de mineures… et c’est alors qu’un mystérieux tueur en combinaison de moto exécute des gens liées à l’affaire, à coups de hachoir !
Ca aurait pu être complètement bancal, et finalement l’ensemble se tient vraiment bien. Sur 1h30, l’enquête n’a aucun temps mort, enchaînant rebondissements et poursuites, avec en prime un bon tandem entre le policier déterminé et sanguin (Claudio Cassinelli) et l’adjointe du procureur posée mais tout aussi motivée (Giovanna Ralli).
On retrouve clairement le ton des poliziotteschi, avec cette atmosphère sinistre. Ce réseau sordide, ou le rôle pas toujours glorieux de la presse. Et le ton des gialli, avec des meurtres graphiques certes un peu gratuit, mais plutôt bien fichus, qui rajoutent du suspense à l’ensemble. Je suis juste un peu circonspect sur les cadavres, les mannequins étant très visibles.
Un cocktail surprenant, mais très plaisant !