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Un visiteur
3,5
Publiée le 30 janvier 2013
Vu lors du festival premier plan d'Angers, j'avais un peu peur de ce film allemand en noir et blanc. Au final une bonne surprise, un film teinté d'humour et de mélancolie avec des acteurs très bons. Très bien filmé par ce jeune réalisateur allemand. Pas vraiment d'histoire mais on se plait a suivre les aventures du héros. Une jolie trouvaille.
Primé au 25e Festival Premiers plans d’Angers, « oh Boy » est un premier film, en noir et blanc, qui en dit plus qu’il n’en montre. Nikos aurait dû rester au lit ce matin-là! Car il y a des jours, parfois, où tout va mal… Ca commence au petit matin quand il se rencontre qu’il en a marre de sa copine. Ca arrive. Se faire arnaquer sur le prix d’un café, puis avaler sa carte bancaire au distributeur, aussi… Se faire sucrer son permis par un fonctionnaire buté, c’est plus agaçant… Et quand son père lui coupe les vivres en découvrant qu’il n’étudie plus, ça devient problématique. Alors quand il fait un effort pour écouter son copain de bistrot et que celui-ci décède sur le trottoir, c’est trop raide ! Non, vraiment, Nikos n’a pas de chance ! Ce n’est pas qu’il soit de mauvaise volonté, mais on a l’impression qu’autour de lui « tout casse, tout lasse, tout passe… » Comme s’il subissait sa vie sans pouvoir agir dessus. C’est un premier film assez mélancolique. Car derrière le détachement apparent du héros, on sent pointer le désenchantement. Et malgré son sens de la dérision et son fatalisme, Nikos n’aurait jamais dû se lever ce jour-là.
Des nombreux films que j'aurais pu découvrir cette semaine au festival Premiers Plans d'Angers , le meilleur est sans aucun doute celui-ci. Premier film allemand d'un jeune réalisateur ayant déjà opéré avec les plus grands (Haneke) et sur des grands films (Heaven) , "Oh Boy" est vraiment un petit bijoux comme on aimerait en voir plus souvent. Le film ne raconte pas une grande histoire et non , il n'y à pas de l'action à tout va mais il se contente d'une histoire simple ; celle de résumer la vie ordinaire d'un jeune homme. Ses petits problèmes personnels et toutes les rencontres qu'il fera au coeur d'un Berlin très bien filmé seront les péripéties et autres évènements de ce film. Le fait que le film soit en noir et blanc accentue encore plus la beauté de certains plans d’extérieur. Les acteurs sont juste très très bon , et tous sans exception !! L'acteur Tom Schilling qui tient le rôle principal est inoubliable mais ce n'est pas son meilleur rôle selon moi , car je l'avais déjà vu en jeune Hitler dans l'adaptation de 2006 de "Mein Kampf". Sinon à part ça , peut être un seul petit bémol , c'est que les 10 dernières minutes soient un peu longuettes et que ça part un peu trop loin dans la discussion , mais rien de grave. Je pense que pour apprécier ce film , il faut être quasiment plongé dedans , autrement vous risqueriez de vite vous ennuyez. Dernière chose : le film sera dispo en VOD sous-peu , sur des sites allemand , et donc ...en allemand. Aucune date de sortie française n'est prévu malheureusement pour l'heure. A voir , si toutefois vous en avez l'occasion.
C'est un morceau de roi que ce film. Aussi émouvant et simple que son réalisateur venu l'annoncer sur la scène du Katorza au cycle Univerciné nantais 2012, Jan-Ole Gerster, un jeune homme souriant, presque gêné de s'afficher en chair et en os, d'office sympathique ! Sans jamais peser ni racoler, son film expose avec brio les caractéristiques humaines principales, la manière de se rendre agréable à autrui et puis les contrariétés, le goût du pouvoir sans limites, les haines qui conduisent au pire. Côté forme, il y a quelque chose de "A bout de souffle", ce noir ou anthracite prédominant sur le blanc, deux ombres profilées sur un lit dans une chambre rappellent la Nouvelle Vague revisitée pour ce qui est des dialogues... Toujours à distance des situations, on frôle des catastrophes (le golf du père, la blonde qui a placé son surpoids dans un autre registre). Les expressions des visages bien mises en valeur. Des plans très rapprochés seulement lors de la la scène décisive, au coude à coude sur le zinc, le typique radoteur de comptoir en peut-être plus distingué que la moyenne, son histoire de petit sur grand vélo soldée par du verre cassé : une confidence qui autoriserait toutes les interprétations sans l'histoire berlinoise, un tabou levé à l'intention des jeunes générations tentées par le radicalisme (à quoi la haine d'une collectivité peut conduire, rappel de la "Nuit de Cristal". Séquence stupéfiante de délicatesse pourtant, qui fait définitivement sortir du luxe de "trouver un bon café". Deux jours au hasard qui constituent un parcours initiatique. Des petits riens qui en disent beaucoup. Les grands voyageurs, les spectateurs ayant connu des tournants de désespoirs se retrouveront pleinement dans le personnage de Niko. S'installer dans un fauteuil inclinable auprès d'une mamie, rouler avec un chauffeur de taxi qui a le fou rire au théâtre quand c'est triste, retrouver une maigre au lieu d'une ronde qu'on moquait, accompagner l'inconnu d'un soir à l'hôpital. Ce film invite à être davantage attentifs aux uns et aux autres dans l'instant et là où nous nous trouvons.