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velocio
1 304 abonnés
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3,5
Publiée le 8 juin 2013
C'est incontestable, depuis déjà quelques années on assiste au grand retour du cinéma allemand. A propos de "Oh Boy", on lit des comparaisons avec Jarmusch, avec Wenders, avec Godard, avec Woody Allen, avec Scorcese. Je me demande où les critiques vont chercher tout cela ! Pourquoi pas avec John Ford ou Jean Renoir pendant qu'on y est. Non : pour sa première réalisation, Jan Ole Gester se contente d'être lui-même et c'est très prometteur. Dans un très beau Noir et Blanc (le Noir et le Blanc redevient très tendance et "Nebraska", le seul film excellent de la compétition Cannes 2013, est en noir et blanc), Gester nous raconte de façon un peu nonchalante mais jamais ennuyeuse la journée de m... de Niko Fisher, un trentenaire berlinois qui va d'échec en désillusion. Au point de ne jamais (presque jamais !) pouvoir boire un petit café. Tom Schilling, comédien réputé et ami du réalisateur, campe ce "loser" de façon très convaincante. Quant à la musique, excellente, elle a été composée pour le film par quatre jeune étudiants en jazz. Au final, on ne s'étonne pas que ce film ait trusté les récompenses lors de la récente cérémonie des Lola, ainsi que divers prix dans de nombreux festivals.
les 24 heures d'errance dans berlin, de niko trentenaire oisif et indécis,ses rencontres au fil des heures, du réveil dans le lit de sa copine jusqu'à celle finale du vieux monsieur brisé par son enfance. le tout filmé en noir et blanc sur fond de musique moments ironiques d'autres légers ou parfois plus teur premier film,agréable au regard.
C'est un film qu'il faut voir dans son ensemble, les seconds rôles sont très bons, et là encore, on voit que l'Allemagne a des problèmes avec son histoire. Mais au delà de ça, c'est l'histoire d'un trentenaire complètement perdu qui essaie, par le biais des autres, de comprendre sa vie....
La pépité allemande du moment? En Noir et Blanc pour laisser le spectateur à distance du personnage, filmé avec subtilité, drôlerie, sarcasme, et surtout un grand romantisme, l'auteur emprunte à Antoine Doinel sa magie pour faire vivre le personnage de ce glandeur allemand de trente ans, dérouté par toutes les viccissitudes de l'existence et ses indécisoins. A voir, du grand art!
Je n'ai pas trouvé ce film intéressant et les bonnes critiques presse sont injustifiées à mon goût, seul consolation la musique genre Miles Davis ? Et la quête impossible du saint-graal rempli de café "normal"
Tranche de vie très actuelle d'un parcours initiatique intérieur d'une jeunesse berlinoise en impasse. "Oh Boy", un petit monument du cinéma allemand, de l'est berlinois, avec ce petit côté précieux recherché, entre le chic d'un Paris des temps anciens et la classe folle jazzy black américaine. Un anti-héros affiché. Des cartes de rêve partout, les restes d'un Tacheless intemporalisé comme il se doit !! Beaucoup de vérités sur les comportements humains, sur les attitudes psychlogiques involutives et les conflits intérieurs récalcitrants. Une réflexion sur cette errance vers la maturité, que chacun rencontre, au moins une fois dans sa vie, dans une loi des séries... Tom Schilling exceptionnel, Friederike Kempter, Steffen Jürgens remarquables! Une fin "en transfert" qui touche au coeur avec un "loup solitaire" qui déporte son petit regard narquois des autres vers lui-même en poursuivant langoureusement le chemin confus de sa pensée et de cette quête de soi à moitié sage, pleine de charme. Délicieux moment qui est aussi une mise au point représentative de toute une génération nouvelle en décadence, le tout traité avec humour, lucidité et élégance! En ce sens, ce film -d'une rare beauté- mérite d'être vu par tous!
J'y suis allé en pensant qu'il s'agissait d'un film anglais sur des adolescents criminels ou un truc du genre. Donc, grosse surprise pour moi quand le film commence ! Le sujet est plutôt les errances d'un fils de riche, velléitaire et désœuvré. L'histoire aurait été intéressante sur 20 minutes, de là à en faire un film, bof bof. Parti pris de le tourner en noir & blanc, pourquoi pas, ça fait intello et ça plait à la critique. Le vrai intérêt du film pour moi été de revoir Berlin, ses quartiers, ses ambiances. Le film manque de substance, ce qui me l'a rendu long et assez ennuyeux.
Très similaire sur la forme (noir et blanc, caméra au poing) et dans les thématiques abordées que le Oslo, 31 aout sorti quelques mois plus tôt, Oh boy a l’avantage par rapport à son cousin scandinave de profiter d’un ton sarcastique qui rend l’empathie envers son jeune héros plus prenante. La façon dont Jan Ole Gerster dépeint avec lyrisme et fatalisme l’Allemagne contemporaine fait de lui l’héritier naturel de Wim Wenders et, par là même, un grand espoir de la nouvelle génération du cinéma indépendant allemand tirant un trait sur l'académisme de ses aînés. Sur fond de musique jazz, les errances désabusées de Niko en quête d'une tasse de café dans les rues de Berlin et ses rencontres profitent de la verve habile et du regard tout aussi intelligent de son auteur particulièrement prometteur.
Jan Ole Jarmusch, la nouvelle vague fantaisiste, toujours appuyée par l'homme solitaire. Première scène délibérément puissante du fait qu'on entre directement dans l'intimité de ce "boy" si particulier. Garçon, un café s'il vous plaît. En noir et blanc, rendez-vous avec l'histoire terrifiante des allemands, avec une pointe d'humour sagement dosée. Et encore une fois, rien ne remonte à la surface. Le réalisateur dévoile le système Berlinois tout en cachant les sujets fâcheux d'une vie banale. Je repense forcément au film "Stranger than paradise", où les personnages perdus dans leur existence, ne feront que courir après une vie meilleure. Là, le "héros" déchu tente de pavoiser, mais l'image quelque peu délictuelle de Berlin va l'en empêcher. Le cinéma allemand est lancé, le notre coule de plus belle ; OH !
Quelque part entre la version berlinoise de After Hours de Martin Scorsese et un clin d’œil à la Nouvelle Vague française pour ce qui est du noir et blanc et de l'ambiance jazzy. La dérive existentielle du trentenaire Niko durant 24 heures est tout à la fois drôle, pleine de rencontres improbable et empreinte d'une certaine mélancolie. Laquelle est au demeurant concevable au regard des appréciations guère valorisantes que le garçon reçoit successivement d'un psychologue indiscret et intrusif, d'un père qui lui coupe les vivres, d'un voisin très encombrant et dépressif et d'une vieille copine d'école mal remise de son séjour en internat pour personnes atteintes de surpoids.
Sur le mode fragmentaire, le film compose en creux un portrait doux-amer d'un grand adolescent velléitaire et paresseux, ne réussissant jamais à mener à terme le moindre projet. Mais le garçon, à qui l'acteur Tom Schilling apporte un charme juvénile et maladroit, sait écouter et s'adapter aux multiples et rocambolesques situations qu'il doit affronter, même pas dynamisé par un hypothétique café que tout le monde parait s'obstiner à ne pas lui servir. Suffisamment resserré pour ne pas s'éparpiller dans des digressions inutiles, manquant parfois de rythme, ce que la bande-son permet facilement de résoudre, Oh Boy déploie une mise en scène élégante en recourant à tous les atouts de la capitale allemande et une science des dialogues croustillants. Ce premier film salué dans de nombreux festivals se laisse d'évidence découvrir avec plaisir et gourmandise.
Oh Boy, film sympathique sur un gosse de riche tout aussi sympathique qui est à un tournant de sa vie : il quitte sa copine, change d'appart, essaie de récupérer son permis de conduire, retrouve une copine de l'école primaire, la rente mensuelle de papa vient de s'envoler car ce dernier s'est rendu compte que son fils ne va plus à la fac de droit depuis 2 ans... bref 24 heures de la vie d'un jeune Berlinois qui a eu le luxe de pouvoir réfléchir sur quel sens donner à sa vie durant 2 ans mais n'a toujours pas trouvé...
Ce film léger a le mérite de bien refléter l'ambiance Berlinoise à travers les rencontres que fait le protagoniste dans les quartiers cool de Berlin (Friedrichshain-Kreuzberg, je vous conseille vivement).
Une petite pépite de la nouvelle vague du cinéma allemand et un décor séduisant offert par la capitale berlinoise, tout en évitant l'ambiance "carte postale" que l'on retrouve tant de fois dans les films tournés à Paris. 6 "LOLAS" (équivalent allemand des césars) ont consacré ce film début 2013 et c'est amplement mérité (seul "GoodBye Lenin avait fait aussi bien, et c'est dire !).
Un cinéma aussi rare que précieux qui offre une vision du monde singulière et pessimiste mais amenée avec charme, un certain raffinement dans cette prise de vue qui nous laisse une fin ouverte. Jan Ole Gerster, nouveau talent à suivre signe avec Oh Boy un premier et grand film.
Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
Eh bien... Quelle réussite ! Un superbe film, où rien n'est à revoir : le noir et blanc est magnifiquement géré, les dialogues sont excellents, ainsi que les acteurs, on vadrouille dans un Berlin tantôt underground, tantôt populaire, tantôt "hype", et la B.O. fait transiter entre les registres les plus divers, du comique au tragique... Des rencontres, une histoire de "café", et un personnage principal à la mélancolie attachante. A voir absolument.