Oh Boy…Un film allemand, en noir et blanc, dont l’action se déroule sur 24 heures, à Berlin. C’est la journée d’un petit branleur attachant, proie d’un genre de loi de Murphy, que l’on va suivre au fil de ses rencontres, parcours du combattant, mais également parcours initiatique, car bien sur, au petit matin du jour suivant Niko Fisher ne sera pas tout à fait le même. On pourrait même résumer le film en une phrase courte : C’est un jeune mec qui veut boire un café !
C’est ce que l’on pourrait appeler une comédie dramatique, où chaque scène possède autant de comédie que de tristesse. On a tous vécu ce que ce jeune homme vit : espoirs, râteaux, humiliations, doutes. C’est un feu follet qui passe de l’adolescence à l’âge adulte sans ménagement.
Alors bien sur ça peut rappeler plein de films, mais j’ai passé un très bon moment : c’est bien écrit, bien mis en scène, chaque personnage est intéressant, la construction est bien vue, et le tout pourrait s’apparenter à une nouvelle « nouvelle vague » venue de Germany. On pense à Carax, à Jarmush, à Wenders, un peu à Truffaut même si ce personnage est davantage en proie à la procrastination qu’Antoine Doisnel.
Le noir et blanc sied parfaitement à une ville comme Berlin, mais ça, l’ami Wim nous l’avait déjà dit. Le seul bémol, la musique ! Un genre de truc jazzy qui aurait eu davantage sa place chez Woody Allen, et qui retire un poil de modernité au film.
Signalons que « Oh Boy » a remporté 6 Lolas (les Césars allemands). Je recommande.