"ça" c'est tout un pan de mon enfance, un téléfilm qui m'a marqué, qui m'a traumatisé, il était diffusé un soir de vacances scolaires en deuxième partie de soirée sur M6 au beau milieu des années 90, j'avais tout juste 7 ans et je regardais la mon premier film d'épouvante
Une expérience qui a laissé des vestiges durant les années qui ont suivi, la peur qu'une effusion de sang jaillisse de l'évier , l'injonction faîtes à mes parents de laisser la porte ouverte de la salle de bain, et, contraint de devoir mettre le rideau de douche pendant que je me lavais, pour me rassurer et ne pas voir apparaître Grippe-sou je tirais dessus régulièrement.
Plus tard, bien plus tard, j'ai lu le Roman de Stephen King en ayant laissé enfoui pas mal de souvenirs de la première adaptation, les souvenirs me paraissaient loin, comme évanescents un peu comme le club de raté lorsqu'il quitta Derry 27 ans auparavant. Mais ce Roman en deux volets est un chef d'oeuvre à part entière, autant vous dire qu'en faisant un conglomérat de tous ces éléments, j'avais très hâte de voir ces deux films au cinéma.
Si le premier épisode m'a plu sur bien des aspects, l'ambiance Eighties du film parfaitement retranscrite avec une B.O du tonnerre, des acteurs étonnement très convaincants pour la plupart malgré leur jeune âge, notamment l'interprète de Beverly, la folie qui se dessine petit à petit chez Henry Bowers au travers de ses actes sans oublier le plaisir de retrouver le second clown le plus célèbre du cinéma, celui qui a traumatisé toute une génération.
Le deuxième opus est quant à lui bien plus fade, déjà l'effet de surprise n'y est plus, le film se traîne en longueur avec des ambitions bien trop élevées par rapport à son rang, à quoi bon vouloir faire un film de 3 heures ?
C'est un copier/coller du premier lorsque chaque protagoniste du club des ratés est confronté avec des scènes qui se succèdent au clown cabriolant, pour l'originalité on repassera ...
Ensuite il y a bien trop de contenu du livre qui a été supprimé ou remplacé, la Tortue responsable de la création de l'univers qui incarne le bien aux antipodes de Grippe-sou, même si Stephen King a reconnu être bien défoncé pour partir dans un tel délire, moi j'aimais son délire, et c'était un élément charnière et central de son livre, car il remonte à la création de l'univers et de "ça" , le remplacer par des amérindiens c'est NON et NON.
La fiancée de Bill n'existe plus dans le films, le mari de Beverly ne la poursuit plus, et surtout la fin du film qu'ils ont changé par rapport à l'histoire initiale.
Cependant, le premier opus a également vu LA scène phare du premier roman effacé de l'adaptation, l'orgie sexuelle de Beverly qui dépucelle un à un les membres des ratés avant d'entrer dans l'antre de ça, car elle les aiment tous. S'il était difficile d'adapter de cette façon les fantasmes pervers de King sur grand écran, Ils auraient pu l’insérer dans le film en l'édulcorant, ce passage du livre est tellement marquant qu'il était obligé d'être retranscris à l'écran ...
Bref, pas grand chose a retirer de positif de ce film, si ce n'est le Caméo sympathique de Stephen King et ... et pas grand chose d'autre.
Un divertissement moyen qui se laisse regarder mais qui est bien en deçà de mes attentes. Le fait que le public n'ait pas suivit dans les salles ( 700 millions pour le 1er, 438 pour le second ) le démontre