Mission To Lars : les secrets du tournage

Le rêve de Tom Spicer est de rencontrer Lars Ulrich. Mais comment s’y prendre pour approcher une telle icône du rock quand on ne connait ni la star en question ni son entourage ? Kate Spicer et son frère William Spicer se sont démenés pour répandre le mot, qui a fini par tomber dans l’oreille de l’attaché de presse du groupe Metallica. Ce dernier s’est contenté d’un "peut-être" en guise de réponse. C’est donc plein d’espoir mais sans réelles certitudes que la famille Spicer s’est envolée pour les USA.

Le syndrome de l’X fragile est proche de l’autisme. Les rapports sociaux et la communication des personnes atteintes sont donc réduits. Le challenge pour Kate Spicer était d’exposer cette maladie de façon bénéfique : "On m’a beaucoup reproché de ne pas être assez émotive, mais je crois vraiment qu’un film larmoyant n’aurait pas été représentatif de la façon dont la plupart des familles gèrent le rapport à la maladie. Le film est honnête". Mission To Lars n’est pas un simple documentaire mais un divertissement. Ce choix paraissait logique car selon la journaliste, l’aventure précède la réflexion des spectateurs.

De nombreux artistes comme Kasabian, Radical Face ou encore Fun Loving Criminals ont offert les droits d’exploitation de leurs chansons aux producteurs de Mission To Lars. Ainsi, toutes les œuvres musicales présentes dans le film ont été cédées gratuitement.

L’ensemble des bénéfices collectés par Mission To Lars sera reversé à l’association caritative Mencap, consacrée aux personnes souffrant de troubles d’apprentissage.

Tout comme les personnes souffrant d’autisme, les malades de l’X fragile ont énormément de mal à gérer les situations inattendues. Ils n’acceptent que très rarement de quitter leurs zones de confort et ne tolèrent aucun retard. Le quotidien est un repère pour eux qui ne doit pas être chamboulé. Tout le contraire d’un road trip à travers l‘Amérique. Tom Spicer a failli renoncer plusieurs fois à son rêve.