D'abord, pour moi, la famille Scott n'est pas un gage de réussite, au contraire : Elle incarne une production un peu décadente, alimentée par le succès d'antan et le népotisme d'un genre d'aristocratie hollywoodienne ; cela fait des années que je n'ai pas réellement pris de plaisir à voir les films pour lesquels ils sont à la réalisation, et ce, malgré mon penchant certain pour la SF, malgré les sommes ayant permis la réalisation de ces films, et donc malgré des CGI de qualité et la présence d'acteur-ice-s connu-e-s pour leur talent, ce qui va avec ; Mais l'écriture n'était pas là.
Ainsi, si quelques passages m'avaient quand-même plu, je m'étais fermement ennuyé, voir agacé de certains mauvais choix, devant 'Promothéus' que j'avais trouvé très invraisemblable, morne et creux ...
Pourtant, en toute honnêteté, 'Covenant' est, à mes yeux, le meilleur Alien depuis le premier, qui avait quand même pour lui le rôle de précurseur, ce qui aide : La Sigourney-testostérone, militaire ou pénitentiaire, des Alien 2 et 3 - qui restent des films de SF à grands budgets plutôt corrects - n'avaient pas suffit à mon bonheur ( quant à Alien 4, c'est à peine si je m'en souviens, même si je n'ai rien de particulier à lui reprocher pour autant )
Bref, avec ce "Covenant", j'ai apprécié un film beaucoup plus équilibré, qui, certes, refait pour autant les mêmes erreurs que toutes celles déjà présentes dans la quasi-intégralité des précédents opus ( invraisemblances majeures dans la désinvolture de l'équipage en phases d'explorations, personnages à moitié fades, grosses ficelles, ... )
Si on arrive à passer outre ce manque-là de réalisme, le film parvient quand-même à : Distraire ( c'est important! ), Interroger ( on a là les motivations d'un androïde qui questionnent celles de ses créateurs ), Expliquer ( le film explique plutôt bien comment les Aliens, créatures intelligentes, certes, mais d'une certaine façon assez primitives, "primales", ont pourtant réussi à coloniser l'espace avant que d'être rapportées au bout du compte à bord du Nostromo dans le 1 )
...Or, il fait tout ça de façon rythmée, dans un esthétisme assez léché et une mise en scène de qualité. Un opus qui, à mes yeux, et j'ai conscience que ça ne reflète pas l'avis général, hisse la saga vers le haut, et pas le contraire.