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Nitnelav
7 abonnés
28 critiques
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1,0
Publiée le 6 septembre 2024
Mel Gibson semble ici plus absorbé par ses aspirations à la prédication que par son métier de cinéaste. Avec ce film, il plonge dans une épopée improbable d’un héros américain partagé entre sa foi profonde et son devoir patriotique, prêt à affronter l’ennemi stéréotypé du “Soleil Levant”. Ce portrait simpliste du bien contre le mal fait écho à des clichés dépassés.
Le film, mélangeant maladroitement des éléments empruntés à des classiques comme Full Metal Jacket de Kubrick ou Hamburger Hill de John Irvin, enchaîne les lieux communs sans aucune innovation. Le protagoniste, un homme bon au cœur pur, découvre l’amour avant de se lancer dans son destin de soldat atypique. Entre les scènes de camaraderie militaire et celles du sergent brutal mais juste, le film dépeint des moments déjà vus, culminant en séquences de guerre dramatiques sans réelle profondeur cinématographique.
Plus que de raconter une histoire authentique, l’objectif du film semble être de vendre une version moderne et semi-sacrée du sacrifice christique, où le héros se présente comme un messie prêt à sauver l’humanité (ou du moins, une majorité américaine). Gibson ne se prive pas de symbolisme lourd pour souligner ce parallèle, rendant la lecture du film presque univoque.
Le réalisateur, qui revisite ici ses obsessions autour de la foi et du patriotisme, propose un mélange de genres sous la bannière du “tiré de faits réels”. Cet ensemble, aux allures d’hommage idéologique à l’Amérique triomphante, réaffirme une certaine conformité hollywoodienne. Mais au-delà de la rhétorique nationaliste, Gibson semble également rechercher une réhabilitation médiatique, auprès de ceux qui, hier encore, se moquaient de lui.
Je n'ai pas aimé ce film. La première partie est lente et convenue, la deuxième est une caricature de chambrée militaire, et la troisième, la guerre, est trop longue et vraiment pas réaliste. Tout est beaucoup trop démonstratif, répété, souligné par les violons, appuyé avec les gros plans bien dégoulinant, bref une indigestion d'horreurs et de bons sentiments avec une sauce musicale que seuls les américains osent nous imposer. Aucune subtilité ni surprise dans le scénario que l'on devine au bout de quelques minutes, pour un film qui s'étire sur 2h20 interminables. Comparer ce film à Full Metal Jacket ou au soldat Ryan ne me parait aucunement justifié, l'émotion fait ici place à une nausée qui donne envie d'arrêter le carnage ...
C'est peut-être une histoire vraie mais Gibson en fait une bouillie indigeste : 1 heure de brimade pour l'objecteur de conscience, puis 1 heure de combats gore et souvent grotesques à la gloire de l'objecteur devenu le sauveur christique célèbré par tous. Trop, c'est vraiment trop ! Du patriotisme à gros sabots comme Hollywood en faisait dans les 50s.
Une photographie sublime, qui aurait mérité 5 étoiles; malheureusement gâchée par une bondieuserie, une malhonnêteté intellectuelle, un voyeurisme sanglant... et des contradictions intenables. Mel Gibson se rêve prêcheur évangélique, mais dans le fond il est irrésistiblement attiré par le trash, le gore, et postulerait sûrement pour un 'ALIEN vs RAMBO au pays de Freddie Kuger' si ça se montait un jour. Le film, au delà de salir grossièrement et naïvement une histoire vraie, ne rassure pas sur son état psychique ni sur celui de l'americain moyen catho qu'il séduit, en gardant la même ve(a)ine et les mêmes thèmes ultra manichéens et moraux de ces derniers films. On en ressort avec l'envie de gerber, l'impression d'avoir été volé de 2h30, et d'avoir été vraiment pris pour des c*ns.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 15 septembre 2020
Tu ne tueras point est un joli film. C'est très doux trop doux. En fait il est si sucré que vous pouvez presque voir le sirop couler de l'écran. Et ne vous laissez pas berner par les couleurs. Ce film a une sensation plus noir et blanc, paradis ou enfer, bon ou mauvais, etc. Et je suis confus. Est-ce un film politique ?. Je ne sais rien des opinions politiques de M. Gibson mais si tel est le cas je n'achète pas. Est-ce un film religieux ?. Si oui quel est le message ?. Qu'il est normal d'aller à la guerre au nom de Dieu ?. Je suis confus. Alors qu'est-ce que je manque. Eh bien quelques nuances pour commencer. Nous avons ce beau mec genre James Dean et sa superbe petite amie chérie (c'est là que le film est tellement noir et blanc et heureux) puis nous avons cette guerre horrible où tout est très noir. Et les Japonais sont si mauvais. Fin de l'histoire. Est-ce aussi simple que cela ?. Je ne pense pas. Sur une échelle de 1 à 5 sur la possibilité de voir ce film ou de rester dans ma chambre et de regarder le mur. C'est 1 car c'est un peu mieux que de regarder un mur ...
Houlà !!! .... 4,5 étoiles de moyenne sur ça on mis les gens? on a pas du voir le même film alors! fichtre! Alors comment rendre une boucherie qu'est la guerre en quelque chose de graphique, d' esthétique et de visuellement beau? C'est ce que Gibson à voulu faire passer on dirait quand on voit les innombrables séquences de boucherie avec des morceaux de corps démembrés avec ces giclés de sang partant dans tous les ses... en veux tu en voilà....pffffffff ! Encore un film Américain qui met les effets en avant au détriment de l'histoire et de la psychologie du héros! C'est pas parce que l'histoire est vraie qu'il faut faire n'importe quoi hein..Mel? :) quand je pense à certaines scènes qui font plutôt rire que pleurer! Exemple: l'objecteur de conscience qui fait appel à DIeu pour lui venir en aide...ne sachant que faire fasse à l'horreur de cette guerre.;et dun coup la lumière surgit en lui et d'un coup (avec la musique larmoyante qui va bien avec) il repart seul au combat (sans fusil..il est objecteur de conscience)dans les tranchées avec la force des ses petits bras aller cherches les bléssés ..enfin...c'est plutôt des restes humain...enfin bon bref...4,5 étoiles pour cette daube...à désespérer.
Une très belle histoire, mais la réalisation est tellement mauvaise... on ne croit pas du tout aux personnages, pas assez travaillés, ni aux durs soldats aux discours vides. Tout est enchainé beaucoup trop rapidement, les scènes alternent simplement l'horreur de la guerre avec la grandeur de cette homme, mais qu'est-ce que c'est mal fait... Beaucoup trop américanisé à mon goût. Dommage, l'histoire est belle.
Mel Gibson avec Tu ne Tueras Point s'affirme pour moi comme un cinéaste particulièrement irritant, un moralisateur à la pensée plutôt limitée.
S'il arrive à me plonger avec intérêt dans son histoire et avec un talent graphique esthétique indéniable, terrifiante de réalisme (comme il a pu le faire à un autre niveau dans Apocalypto), il la surplombe d'une morale religieuse, d'un scénario vraiment réchauffé, écoeurant de bien-pensance et de nombrilisme pro-américain primaire.
j'ai aimé: le traitement esthétique donc, d'une guerre qui ne cache pas sa saleté, son inhumanité, le rythme soutenu et le stress qui en découle. Teresa Palmer y par ailleurs est ravissante et offre une belle respiration visuelle bienvenue. je n'ai pas aimé: un scénario déjà-vu à la Full Metal Jacket (préparation à la guerre puis confrontation à celle-ci) ou une introduction proche de la scène du débarquement dans Il faut sauver le soldat Ryan. Il édulcore aussi un personnage central Desmond D. Toss pourtant réel, on est ici dans un biopic "bibilifié" et romancé. Desmond (Andrew Garfield) héros sauveur magnifique à la belle morale, passé par son cheminement de doute et de souffre douleur est par ailleurs assez irritant dans son acting et son rôle. Une famille déchirée par la guerre, la violence, l'alcoolisme sont réchauffés et joués par les vétérans Melanie Griffith et Hugo Weaving qui ne déméritent pas mais n'ajoutent rien. Je passe sous silence les dualités caricaturales qui s'expriment tout au long du film car elles sont trop nombreuses et semblent constituer une base de cette réalisation. spoiler: une scène: l'attaque du bunker japonais pour le spectacle donné, où les soldats tombent comme des mouches, les corps se démembres, les balles fusent, les bombes explosent dans un fracas incensé: le stress et l'adrénaline sont de haute volée
Au final un film qui est pour moi dangereux de par son esthétique effrayante/fascinante car au service d'idées nauséabondes.
Je suis tellement surpris des bonnes notes de ce film. J'ai jamais rien vu d'aussi incohérent au cinéma. Faire l'apologie de la religion de façon aussi grossière, avec un personnage principal qui devient mi super héros mi saint, c'est une chose et je peux comprendre que Mel Gibson veuille rendre hommage à la personne qui a inspiré ce film. Mais le faire avec des scènes de guerre bien sanglantes et bien esthétiques pour attirer le quidam américain moyen qui ne jure que par sa collection d'armes à feu, ça me dépasse... Et au final, notre héros, sacralisé au cours du film, devient un héros de guerre décoré comme d'autres qui ont dû éliminé plein de japs, nazis ou nams....
Un prêche interminable (plus de 2h), quelques scènes d'amours désincarnées et totalement mièvres, deux ou trois scènes grotesques qui prêtent à rire (l'attente de la fin de la prière, le départ sur la civière avec la Bible...), tout le reste n'est que boucherie teintée de cette passion morbide du réalisateur pour le sacrifice. Le super héros quasi christique est un illuminé total, sans charisme. Le film est terminé, alléluia !
Soyons clairs : la seule chose qui justifie cette étoile est le fait qu'il s'agisse d'une histoire vraie. Et c'est en soi une histoire assez épatante. En revanche, ce n'est pas y avoir fait honneur que de proposer une adaptation pareille. Les personnages : caricaturaux et sans profondeur. On ne s'attache à aucun d'eux ni à leur histoire car concrètement : ils n'en ont pas, ni les gentils ni les méchants. Ils sont tous superficiels et prévisibles. Le seul qui soit un tant soit peu creusé est le héros, dépeint comme un benêt au sourire débile mais forcément plein de bonne volonté car patriote américain. Ou "Quand Forrest Gump va sauver le soldat Ryan". On retrouve le classique formateur militaire humiliant et intransigeant aux vannes bien beaufs, le meilleur ennemi qui a décidé de détester le héros spoiler: mais qui comme par hasard va lui sauver la vie parce que bon en fait il s'est aperçu qu'il était sympa sur la fin.
Des dialogues et un scénario globalement sans aucune subtilité ni originalité. Des phrases toutes faites ("en temps normal c'est les fils qui enterrent leurs pères, en temps de guerre c'est les pères qui enterrent leurs fils". Non mais franchement...), du vu, revu et rerevu. Les scènes de guerre frôlent parfois le grotesques. De patriotisme américain tellement gros qu'on a du mal à voir autre chose (ah si, la religion là encore affichée si peu subtilement), du sang pour du sang. Aucune psychologie de la guerre et parfois aucune crédibilité. Bref, j'ai un mal fou à comprendre pourquoi ce film a obtenu une note si haute ici, mais encore plus à comprendre comment il a pu être nominé pour l'oscar du meilleur film. Si celui-ci fait partie des meilleurs films américains alors Hollywood est devenu une vaste plaisanterie.
Retour en disgrâce pour un Mel Gibson réalisateur ici complètement phagocyté par ses velléités de prêcheur Catholique (qu'il avait jusque là réussit à tenir en respect) avec cette histoire rocambolesque du bon Yankee partagé entre sa vocation religieuse et son devoir de patriote aspirant à prendre part au combat contre les méchants "Niakoués" du soleil levant.
Empruntant autant à Full metal Jacket de Kubrick qu'à Hamburger Hill de John Irvin, Hacksaw Ridge (du nom éponyme de la falaise du film) contient tous les clichés possibles en la matière, du bon gars rencontrant l'amour idéalisé de sa vie en préalable à son devenir de troufion atypique, de la présentation des potes de caserne et du sergent chef instructeur peau de vache mais vaillant comme pas possible, jusqu'aux scènes de morts sur le champ de bataille, le film ne propose rien de neuf d'un point de vue cinématographique tant son objectif n'est que de nous vendre du semi Jésus Christ se sacrifiant pour le bien de l'humanité (à majorité Américaine, soyons sérieux quand même!) avec tout ce qu'il faut d'allusion directe pour que tout forme d'ambiguïté sur la réelle teneur du personnage soit levée (le type qui rend symboliquement la vue à un aveugle).
Un mélange des genres adroitement vendu par du "tiré de faits réels", permettant à l'ex Mad Max de Georges Miller non seulement de réunir ses deux marottes (religion et nation) au sein du slip bien confortable de la conformité idéologique de l'Oncle Sam et ses alliés, mais également de se racheter une respectabilité médiatique chez ceux là même qui, hier encore, lui crachaient dessus. Alléluia!!
Ni plus ni moins qu'un film de guerre qui fait la part belle à un soldat décoré alors qu'il refusait de porter des armes..... PLV : encore un film américain actuel qui vante les mérites de ses soldats
"Tu ne tueras point", on s'en doute, fait partie de ces films américains abusant de phrases qui se terminent par "blablabla... for this country". Je ne saurai mieux dire que cette critique des Cahiers du Cinéma.
Le trailer ne laissait rien envisager de bon, et j'ai pourtant réussi à être déçu. Une première partie d'une longue heure vide de sens pour ficeler un histoire d'amour clichée et sans profondeur, et une seconde qui crache sans honte sur l'Histoire. Elle se résume à des explosions qui emplissent l'écran (comme si les deux armées tiraient sur leurs propres troupes de concert), des morts à chaque image comme si la section du héros avait été décimée 12 fois, le tout dans un corps à corps improbable entre deux camps s'affrontant à 3m l'un de l'autre. Pour vous donner une idée, on peut voir à la même image des soldats s'étripant à la baïonnette et des brancardiers faisant tranquillement leur boulot, tandis que la terre se tord et explose. Les Japs déferlent par milliers, les américains "battent en retraite" alors qu'ils sont assez proches pour faire des croche-pattes aux assaillants. Enfin dans une dernière séquence, le champion japonais de balltrap s'exerce au tir sur les casques américains qu'on lui lance. Le contraste entre la zone de combats et celle de repli des américains, bien que séparées par seulement 20m de dénivelé et 8 de distance, est saisissant tant au point de vue sonore qu'esthétique. Heureusement que les Japonais n'ont jamais eu l'idée de profiter du promontoire pour tirer les américains comme au bal de saint Bergoin (dans l'Isère) sinon nous aurions perdu les trois minutes de silence offertes à nos oreilles.
Je m'attendais à un navet classique dans les films de guerre à moyen/gros budget américains, j'ai eu droit à une variante seconde guerre mondiale (la seule qu'ils connaissent de toute manière) d'une déferlante d'orques se battant en terre du milieu.