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    Aimer, boire et chanter
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 mars 2014
    George est le héros invisible du dernier coup d’éclat d’Alain Resnais. George Riley qui va mourir, condamné par un cancer. On ne le voit jamais, mais tout tourne autour de lui. Le chœur des louanges est constitué de « son meilleur ami », de son médecin traitant et de trois éplorées, son ex- femme et deux anciennes maîtresses ! Fausses confidences et cachoteries mal gardées nous en disent davantage sur les bien-portants que sur le mourant…

    Comme ses amis, on jetterait bien une rose sur la tombe du défunt. Car elle est difficile à détacher de celle du cinéaste disparu un mois avant la sortie du film. Et on peut même voir celui-ci comme un film testament qui viendrait boucler la boucle d’une immense carrière. Avec cette ultime photo déposée par une main innocente sur la plaque de marbre et qui renvoie à « Nuit et Brouillard », le coup de tonnerre de ses débuts.

    « Aimer, boire et chanter » est inspiré pour la troisième fois du dramaturge anglais Alan Ayckbourne. Magnifique théâtre filmé qui rappelle celui de « Smoking, no smoking », ou la campagne du Yorkschire alterne avec un dessin la BD et un décor de théâtre d’une grande beauté plastique. Représentation changeante de nos propres rêves. Comme l’indécision des personnages renvoie à nos fantasmes.

    Avec six comédiens épatants, dont deux du premier cercle (Azéma et Dussolier), Resnais n’oublie pas de faire repasser le message qui traverse ses derniers films : plus forte que nos petites menteries de tous les jours, la vie est un roman. Mais un roman d’humour. Alors il nous intime d’aimer, boire et chanter avec une incroyable légèreté et une jeunesse formidable. Juste avant de tirer sa révérence. Bravo l’artiste !
    perle de rosée
    perle de rosée

    62 abonnés 311 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mai 2021
    Sur le plan visuel, c'est un peu surprenant et original. Il y a des bons moments joués notamment par Sabine Azéma mais le seul bémol, c'est un peu long.
    Chris Art
    Chris Art

    78 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 août 2014
    (...) Bien sûr qu’Aimer, Boire Et Chanter a un semblant de déjà vu, qu’il apparaît très proche du diptyque de Resnais : Smoking/No Smoking. Mais malgré tout, quel bonheur de voir ce cinéaste au seuil de la mort, d'être capable de proposer quelque chose d’aussi enlevé et rafraîchissant et surtout, de savoir faire encore preuve à 92 ans, d’autant de créativité et d’inventivité. Ce film ne restera pas son chef-d’œuvre, il souffre de bon nombre de longueurs, mais il ne sent pas la naphtaline comme ont pu le proposer quelques réalisateurs âgés par le passé, lorsqu’ils tenaient à proposer des thèmes « de leur âge », de grands développements philosophiques qui, au lieu de faire aimer le film, donnaient juste envie d’aller se pendre. (...) Il aura tout de même achevé sa carrière sur un film de gamin, sur une fraîcheur retrouvée dans la dernière ligne droite, le film d’un adolescent qui n’a eu d’autre préoccupation que les filles, les soirées arrosées et faire la fête, ce qui rappelle étrangement le titre de son film.
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 avril 2014
    Une œuvre posthume se regarde toujours avec un regard décalé, à l'image du cinéma d'Alain Resnais qui signe avec Aimer, boire et chanter sa dernière œuvre. Il lègue comme testament au septième art vingt films qui ne se ressemblent pas, vingts histoires qui se sont inscrites dans la culture intellectuelle française. Pas apprécié de tous et peut-être parfois mal compris, il nous donne un dernier rendez-vous avec six personnages en plein désarroi, apprenant la mort prochaine d'un de leurs meilleurs amis, Georges.

    Mais qui est ce Georges, pièce maîtresse de ce scénario alambiqué ? C'est un amant, un mari, un meilleur ami, une sorte de fantasme que tout le monde aimerait avoir dans sa vie pour se sentir moins seul, plus vivant. C'est également une métaphore d'un thème récurrent de l'artiste : l'obsession pour la mort, retrouvée dans nombre de ses réalisations, telles L'Année dernière à Marienbad, L'Amour à mort, ou Vous n'avez encore rien vu. Mais à force de mystère et de non-dit, ce pitch qui aurait pu devenir un savoureux mélange entre humour et comédie lasse et nous laisse perplexe.

    Ce film n'est que pur théâtre, dans ses décors, sa mise en scène, et son jeu des acteurs. Mais y-a-t-il un réel intérêt cinématographique à cette œuvre ? Rien n'est moins sûre. Par sa volonté d'aller toujours plus loin dans ses démarches artistiques, Resnais réalise pour sa dernière création une sorte d'antifilm. Il intègre néanmoins dans son cadre de violentes ruptures de rythme (gros plans soudains des acteurs) pour casser le ton de la scène et perdre le spectateur dans son rapport à l'imaginaire. Enfermés dans un cadre resserré et artificiel, les protagonistes le sont aussi à travers ces gestes artistiques, aussi brutaux qu'originaux.

    À quatre-vingts onze ans, Resnais nous a prouvé toutefois avec ses créations qu'il avait encore plus que jamais le goût de vivre, même si l'on peut déceler ici ce rapport important au passé et ce goût pour la nostalgie. Film mineur pour un cinéaste majeur, Aimer, boire et chanter clôture son travail de la plus belle et ironique des manières : ses personnages se retrouvent autour de la tombe de Georges pour son enterrement. C'était la dernière séance.
    Flore A.
    Flore A.

    34 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2014
    La mise en scène est originale, assez théâtrale, la musique de Strauss est entraînante et les acteurs sont impeccables. Le point faible du film, c'est l'histoire qui n'est pas passionnante et assez limitée. La dernière scène est très belle et émouvante : hommage prémonitoire à ce grand Maître qu'était Resnais.
    Matthias T.
    Matthias T.

    44 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2016
    "C'est toujours les gens qui pètent de vie qui partent les premiers, alors qu'il y a tant de gens inodores et incolores qui vivent éternellement !" (Jack / Michel Vuillermoz

    Pour son chant du cygne qui n'était en fait pas censé en être un – le réalisateur travaillant encore, et à l'orée même de sa mort, sur un autre projet qui aurait lui aussi été adapté d'Ayckbourn, Arrivée et départ – Resnais aboutit à une sorte de condensé de toute son œuvre ultérieure. On y retrouve un incurable intellectualisme, le démon de la théorie et des conceptualisations, l'éternelle inquiétude de la mort – qui plane ici comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête du protagoniste absent George Riley -, mais alliés à un tout aussi incorrigible goût pour la légèreté, le jeu et la futilité.

    Si le propos de la pièce d'Ayckbourn – restitué qui plus est dans la langue facétieuse et boulevardière du dialoguiste Jean-Marie-Besset – se concentre essentiellement sur la libido spectaculaire de ces dames, et la lâcheté tout aussi spectaculaire de ces Messieurs ; ces thématiques assurément grivoises, triviales et dont le périmètre géographique se situe très résolument au-dessous de la ceinture se déploient dans une mise en scène extrêmement démonstrative, tape à l'oeil et volontairement artificielle.

    Les efforts absolument futiles de ces dames pour se disputer la couche du Monsieur mourant – et mues en cela par une espèce de fantasme presque inavouable de morbidité -, ainsi que les inquiétudes futiles de Messieurs leurs conjoints - angoissés au plus haut point devant la perspective de voir sans n'y pouvoir rien changer leurs conjointes s'envoler avec George pendant deux semaines à Ténérife – sont donc mises à distance par des partis pris de mise en scène et de forme – qui, comme souvent chez Resnais – prennent une place très importante et pèsent particulièrement lourd.

    En écho à la pièce de théâtre que trois des six personnages jouent – et dans laquelle ils ont l'idée au début du film (ou de la pièce) d'intégrer Riley -, le film met les personnages dans des décors de carton-pâte aux couleurs délibérément kitsch et vintage, qui font très faux. Jugez plutôt : ce sont des photos de fleurs et d'arbustes qui ont été collés par Jacques Saulnier – décorateur et fidèle complice de Resnais depuis 1961 et L'Année dernière à Marienbad. Ajoutez à cela des lanières et des rideaux tout sauf réalistes et qui se substituent aux portes balisées, attirail pourtant indécrottable dans la tradition du théâtre de boulevard qu'Aimer, boire et chanter reprend mais de manière joueuse, espiègle.

    Avec ces décors qui transpirent l'artifice par tous leurs pores, il est sans cesse dit au spectateur, comme un message subliminal ou une pancarte brechtienne : « Ce que vous regardez est faux », « Ce sont des acteurs qui jouent, ce n'est pas la vie, mais une représentation de la vie ». Cependant, les décors ne sont – et de loin pas – le seul élément artificiel d'une mise en scène, qui ne cesse de brouiller les cartes entre théâtre et cinéma, et faire des pied-de-nez au réalisme. Il semblerait presque que Resnais s'amuse irrévérencieusement à exhiber comme des trophées toutes les invraisemblances qu'il utiliser. Citons par exemple les « faux raccords » - qui, bien sûr, se savent faux – avec ces plans rapprochés de confessions ou d'apartés sur fond de décor barré et au graphisme de bande dessinée qui ne correspondent pas aux plans d'ensemble qui leur précédaient. Le même constat est à faire avec les dessins de Blutch (auquel on doit également l'affiche du film) qui anticipent les décors de Saulnier.

    Le sextet de comédiens, lui aussi, participe à fond à cette impression d'artifice et de fausseté généralisée – avec toujours une légère tendance – de plus entretenue avec une manifeste malice - au sur-jeu, contribuant encore davantage à brouiller les cartes du vrai et du faux. On retient Dussollier en paysan bourru cognant à trois reprises successives dans un tronc évidemment faux en poussant des jurons de charretier devant les escapades de sa femme Monica chez son ex-mari George Riley, Vuillermoz pleurnichant à genoux en suppliant sa femme Tamara de ne pas l'abandonner pour le même George, Tamara / Caroline Sihol se laissant aller à l'hystérie lorsqu'elle voit qu'on lui préfère sa fille, etc.

    Cependant, le procédé de mise en scène le plus frappant dans le film est peut-être l'utilisation extrêmement développée du off et du hors champ, qui va jusqu'à priver George Riley – celui dont tout le monde parle, que toutes les femmes désirent comme un Don Juan et que tous les hommes redoutent comme la peste, celui qui enclenche tout et s'impose comme le moteur même de l'intrigue – de corps et de matérialité. Le choix est fait de reléguer tout du long George en hors champ, et lorsque son corps est censé être présent dans l'image – lors de son enterrement dans la scène finale – un cercueil le contient et le cache. A ce George au pouvoir de fascination si étendu, dont on entend si fréquemment le nom, un visage n'est donc pas prêté, et libre au spectateur de greffer dessus tout ce qui lui plaira bien d'imaginer. Dans un effet de retournement de ce qu'on peut avoir usuellement l'habitude de voir, c'est ce qui se passe dans les coulisses qu'on voit à l'écran et répétitions comme représentations de la pièce de théâtre amateur dans laquelle jouent Kathryn, Colin, George et Tamara sont tout du long reléguées elles aussi dans un hors champ aussi fascinant que mystérieux. Les travaux des ouvriers pour construire une tante à destination de Tilly, la fille très choyée de Jack et Tamara, tout comme la fête d'anniversaire de Tilly vivent seulement à l'écran grâce à des bruitages ou une musique qui restent en off, laissant là aussi à l'imagination du spectateur le loisir de se déployer en toute liberté.

    Cours de cinéma sur le hors-champ et ses possibilités, Aimer, boire et chanter n'en demeure pas moins ce vaudeville sans prétention déjà évoqué, où les dames veulent toutes partager en dernière la couche du mourant George, et ce au grand dam de Messieurs leurs maris qui redoutent tous beaucoup de devenir cocus.

    Pour Resnais, on n'aura jamais vraiment réussi quand on y pense à décider de manière arrêtée si c'était un intellectuel ou un homme de divertissement, et ce n'est certes pas ce dernier film qui permettra de dissiper ce brouillard et de résoudre cette énigme ! Le réalisateur nonagénaire l'aura joyeusement emporté avec lui dans sa tombe. Amen and Rest In Peace Mi(/a)ster Resnais.

    Et en attendant de mourir nous-mêmes, aimons, buvons et chantons donc, comme nous y conjoint d'ailleurs la valse de Strauss "Wein, Weib und Gesang" que l'on retrouve plusieurs fois dans le film, dont une fois en français, chantée par Georges Thill !

    critique parue sur le site inthemoodforwatchingmovies.bloggspot.fr)
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 27 mars 2014
    Ce film réjouira peut-être les cinéphiles très "avertis", et inconditionnels de Resnais, mais les autres vont s'ennuyer régulièrement. Alors, certes, les acteurs semblent s'amuser, et il y a de d'humour et de légèreté, mais le côté répétitif et les références incessantes (et amusantes dans la bande-annonce, mais ici, lassantes) à ce Georges "Arlésienne", autour duquel, tout, et notamment les femmes, tourne(nt), ne suffisent pas à passionner le spectateur. Ce théâtre de couples, qui s'aiment, se trompent, ou se chamaillent, dans un décor en carton-pâte et en fausses fleurs, ne mérite pas l'excès de dithyrambes de certains journaux. Resnais était peut-être un "jeune homme inventif et pétillant", mort âgé, qui fait, encore une fois, une allusion très appuyée à "sa" mort dans ce film, mais de là à se pâmer...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 mars 2014
    On aime boire et chanter... et on aime toujours alain resnais !
    Pierre R
    Pierre R

    64 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mai 2014
    Bye bye Resnais puisse t il être parti dans les décors magiques de son dernier film
    Caméo
    Caméo

    8 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 avril 2014
    Film expérimental, à l'image de toute l'oeuvre d'Alain Resnais, ce film exploite les dispositifs propres au théâtre pour célébrer en fait toute la puissance de l'art cinématographique. Film très accessible, cette comédie douce-amère offre également une réflexion sur le désir, l'amour, le fantasme, la vie rêvée. Si les décors exhibent le faux, c'est pour mieux faire émerger la vérité des sentiments. Du très grand art !
    crapouillot
    crapouillot

    7 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 août 2014
    D'un ennui mortel, ce théâtre filmé brille par sa lenteur et un jeu d'acteur forcé et peu convaincant. S. Azema livre inlassablement le même jeu à travers tous ces films, ce même air un peu bébête, niais qui agace par son manque de naturel, les memes intonations et mimiques . Girardot est caricatural. Seuls Dussolier et Kimberlain s'en sortent bien, ainsi que Vuillermoz même si ses débuts pleurnichards sont peu crédibles.
    Bouryb
    Bouryb

    7 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 avril 2014
    quelques aspects originaux dans la mise en scène ( comme dans « Casse-tête chinois »), bien sur le réalisateur s’appelle Alain Resnais ; il y a naturellement Sabine Azéma, mais aussi André Dussolier … ; le film est dans la sélection du festival de Berlin … Et alors ?!?
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 mai 2014
    C'est du Resnais...et je ne voulais pas le manquer...mais légère déception quant au rythme, à la direction d'acteurs . Pour moi il aurait fallu coller un peu plus au titre et pétiller un peu...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 3 avril 2014
    Il est rare que l'envie me prenne de partir dès le générique. Et pourtant... celui ci annonçait la couleur. Plans figés, gros plans, ennui mortel... comment la critique peut elle être aussi enthousiaste. Je cherche encore l’Intérêt d'une pièce de théâtre filmée autour d'un scénario finalement bien pauvre. Monsieur Resnais je garderai de vous de bien plus jolis souvenirs. RIP.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 avril 2014
    Très bien écrit, très drôle. De vrais acteurs. Un double niveau intéressant pour un film sur le fait de jouer
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