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Nicolas Rosain
3 critiques
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5,0
Publiée le 19 décembre 2022
Une superbe introduction pleine d'émotion, et puis patatrac, place à une marionnette franchement pas très jolie... qui intrigue certes. On se dit "oui, bof', mais on se surprend à écouter la petite voix en nous qui dit "continue à regarder"... Et on se laisse emporter d'un coup par la magie des personnages évoluant dans des décors splendides. La fée bleue a disparu, remplacée comme par enchantement par la soeur de la déesse du destin, toutes les deux en décalage par rapport aux autres personnages mais oh combien envoûtantes. Mention spéciale pour le singe troubadour, horrible à regarder (je n'exagère pas) et qui nous ouvre son coeur au fil de l'histoire : quel moment d'émotion ces marionnettes animés par le singe et encourageant Pinocchio à se rebeller ! J'ai vraiment adoré cette adaptation plus qu'originale et pourtant si bien dans l'esprit de l'histoire de notre enfance ! Pinocchio n'a de toute évidence toujours pas fini de faire parler de lui... Pour le plus grand bonheur des grands et des petits.
Avec Pinocchio, Guillermo Del Toro s'essaye à l'animation et nous propose sa version du conte de Carlo Collodi, pour un résultat plaisant. L'histoire se situe en 1916 et nous fait suivre Geppetto, un menuisier italien qui va perdre son fils âgé de dix ans. Afin de lui rendre hommage, il va planter la pomme de pain que l'enfant portait au moment du drame. Quelques années plus tard, celle-ci va pousser et devenir un arbre que l'artisan va couper pour en faire une marionnette en bois qui va prendre vie. Ce scénario reprend donc les grandes lignes de l’œuvre originale, tout en apportant quelques modifications, dont son introduction franchement réussie. Le récit est plaisant à vivre, même si ses près de deux heures de durée se font ressentir à la longue. Car malheureusement, on connait déjà l'intrigue et malgré les nouveautés bienvenues, le fond est le même qu'autrefois et ne révolutionne donc rien. Cependant, les thèmes abordés, comme la paternité, l'éducation et la mort, sont traités avec justesse et le contexte historique dans lequel se déroule l'aventure est intéressant puisqu'il nous amènes dans l'Italie fasciste des années trente. Au niveau des personnages, on retrouve les visages connus mais modifiés de Pinocchio, Geppetto et du Cricket, dont il est appréciable de voir l'évolution de leurs personnalités, notamment celle du pantin de bois qui va s'instruire lors de son apprentissage. Les autres protagonistes sont eux moins marquants. Mais les trois principaux parviennent à procurer beaucoup d'émotions via leurs relations et les mots qu'ils s'échangent. Le ton est très bien équilibré entre amusement et tristesse à travers ces rapports. Là ou le long-métrage se démarque réellement, c'est sur son aspect visuel. En effet, le film utilise la technique du stop-motion ce qui lui confère une esthétique singulière, bien que la plus-value soit contestable au vu du travail dantesque que cela représente, alors que le rendu final se rapproche de l'animation classique moins chronophage. Par dessus vient se greffer une direction artistique réussie, aussi bien au niveau de l'aspect des personnages que des environnements. De plus, les couleurs sont belles et viennent parfaitement peindre ce beau tableau. Des images accompagnées par une bonne b.o. signée Alexandre Desplat. Ses compositions collent bien à l'univers et quelques chansons chantées se font entendre à des moments toujours opportuns. Mais malgré ses qualités, on ne retiendra pas ses notes au-delà du générique de fin. Un dénouement sans réelle surprise mais tout de même touchant. En conclusion, cette proposition de Pinocchio donne lieu à une œuvre plaisante mais qui ne surprend pas, ce qui en fait un film à l’intérêt limité malgré ses qualités.
Chaque plan est une oeuvre d’art et le scénario est magnifique, d’une poésie... Je l’ai vu 3 fois déjà et on redécouvre des petites choses à chaque visionnage, des détails, des allégories et des petits messages cachés comme spoiler: Pinnochio qui dans sa chanson du début ne brise que des bouteilles d’alcool vide avec le maillet, marquant la fin de la période alcoolique de son père Un grand film d’animation à la saveur douce-amère qu’on nous a offert.
"Pinocchio par Guillermo del Toro" est un film d'animation que j'ai pas trop apprécié. Une nouvelle adaptation sur le personnage de Pinocchio mais j'ai bien aimé que ça soit en stop motion. L'histoire reste quasiment la même que celle du dessin animé mais dans cette version c'est plus sombre. J'ai trouvé le début du film intéressant mais se dégrade au fure est à mesure du film et j'ai trouvé beaucoup de moment assez gênant.
Mon attente sur ce film était assez haute : Guillermo del Toro réalisant son premier film d'animation, qui plus est en stop motion, sur le conte Pinocchio, que demander de mieux ? Il s'agit au surplus d'un projet au long au cours puisqu'il s'étale sur plus d'une décennie.
Pourtant, j'en ressors relativement déçu.
Certes, j'ai trouvé le film très beau visuellement parlant. Il y a une véritable identité graphique, une patte dans le style des marionnettes. Le film parvient également à nous faire rapidement oublier qu'il est en stop motion et parfois on s'interroge pour savoir comment ils ont réussi à réaliser tel ou tel plan.
De même, le film ose sortir des sentiers battus et propose de situer l'action du film dans l'Italie fasciste et d'entrer dans la nuance : certains partisans de Mussolini ne le sont pas par malveillance mais parce qu'ils y sont contraints par leur famille, par exemple. C'est ambitieux de créer des personnages qui ne soient pas manichéens en 2022 sur ce genre de sujet, malheureusement. Mais c'est ici payant.
Paradoxalement, la nuance n'est pourtant pas le fort du film. Par exemple, le fils de Gepetto est bien trop parfait, il a des paroles qui n'iraient pas du tout dans la bouche d'un enfant et les habitants du village sont tous beaucoup trop bienveillants avec lui pour qu'on y croit une seule seconde.
De plus, les dialogues sont souvent assez niais, y compris (voire surtout) lorsque Pinocchio rentre en scène.
Et à partir de là, le film devient relativement agaçant. Le personnage principal est à claquer et son doublage français ne fait rien pour arranger les choses.
Le côté horripilant de Pinocchio est à l'opposé de Gepetto que j'ai trouvé, lui, dans une certaine justesse qui a pu me toucher par moment.
Dommage d'avoir cet écart. Heureusement, la très belle musique de Desplat aide à rester jusqu'au bout, tout comme les apparitions de Cricket, très drôles et qui apportent une respiration.
Mais c'est pour ma part une déception. J'attendais bien plus et bien mieux de Del Toro.
Voici une nouvelle adaptation du conte PINOCCHIO, la troisième en deux ans... Donc on peut clairement avoir peur d'y jeter un œil, surtout que le dernier remake de Disney était une purge... Sauf que c'est Guillemo Del Toro qui est au commande et une nouvelle fois il démontre son talent. Il s'affranchit totalement de l'imagerie de Disney et son PINOCCHIO est une TRÈS grande réussite.
Déjà il revisite entièrement ce classique pour se le réapproprier. Il en change le contexte, et l'histoire se passe pendant la deuxième guerre mondiale, ce qui fait le film résonne énormément avec L'ÉCHINE DU DIABLE et LE LABYRINTHE DE PAN qui traitaient déjà de la guerre vue par le regard d'un enfant. Ça s’adapte parfaitement au conte initial tout en amenant tout autre interprétation.
Même si le fil rouge est conservé, beaucoup de chose changent dans cette adaptation, lui apportant un côté plus mature, tout en gardant la magie du conte. Ça apporte beaucoup plus de profondeur à l'ensemble, avec des thèmes comme la mort, la dépression, le lien paternel, le deuil, la guerre, la propagande... Mais comme toujours chez Del Toro, malgré le côté sombre de ses œuvres, il y a toujours une poésie qui survole l'ensemble.
Mais surtout, le film brille par sa forme, et de ce côté là, c'est un sans faute. C'est un film d'animation en motion capture et visuellement c'est à tomber par terre (et encore une fois ça aurait été un plaisir de découvrir ça sur grand écran...). Ça fourmille de détails, les animations et les décors sont impressionnants. On en oublie que c'est filmé en image par image. Il y a vraiment un travail sur l'ambiance qui colle parfaitement avec l'univers particulier du réalisateur. On y retrouve son obsession pour les monstres et la différence, et ça s'intègre idéalement au propos du film. Ça semble une évidence qu'il ait décidé de s'attaquer à ce remake.
Le film est aussi porté par la musique avec plusieurs chansons et là aussi ça fonctionne, en apportant pas mal de légèreté. Même si pour le coup, je vous conseille la VO car même si le film est bien doublé, au niveau des chansons ce n'est pas ça (pour moi, un des rares défauts du film).
Bref, après son très bon NIGHTMARE ALLEY en début d'année, Del Toro nous offre une sublime fable initiatique qui, même si on semble tout connaître de ce classique, arrive à nous émerveiller autant qu'à nous émouvoir. Une très bonne surprise.
Je me suis fait avoir par la note très élevée, alors qu'en fait, c'est ennuyeux au possible. En plus, il y a des chansons. Bref, perso, je n'ai pas aimé et mon gamin de douze ans, s'y est endormi.
Un très beau film de Guillermo del Toro et Mark Gustafson à la fois hommage au célèbre conte de Carlo Collodi et adaptation libre et inventive. L'animation en stop motion est captivante, la photo superbe et le scénario romanesque et divertissant. Une réussite éclatante.
Très déçu, il n'y a pas d'originalité, je m'attendais à des dialogues plus subtiles. L'histoire est assez plaquée sans petits plus. La marionnette n'est pas forcément très belle au regard... Bref, je m'attendais à quelque chose de plus surprenant. Dommage.
Juste magnifique. Du grand Guillermo. Le film permet d'être plongé dans un univers légèrement différent du Pinocchio que l'on connait tous mais tellement beau
Réelle prouesse cinématographique. On apprécie l'appropriation originale et sombre de ce Pinocchio tourné en pleine période fasciste italienne. Un sentiment particuliers subsiste pourtant et amène son lot de frustrations
Plus sombre, plus fidèle (je pense), plus éloigné de la version Disney ou Zemeckis, le film est plus agréable à découvrir. On ressent l'univers de Del Toro (coté forme de l'eau). Cela reste très touchant, malgré que Pinocchio soit plus agacant par moment. A privilégier à la version de Zemeckis
Sur la forme, je ne suis pas fan du stop motion (sauf Wallace et Gromit). Mais c'est pas ce qui me dérange : le ton est d'une naïveté, d'un gnangnan assez effroyable. La voix du jeune acteur est déjà agaçante mais les "oh boy oh boy" à la moindre occasion, les chansons hyper nombreuses mais malheureusement pas inspirées sapent complètement le film.
Après l’adaptation plus que moyenne de Robert Zemeckis, c’est autour du réalisateur mexican Guillermo del Toro (derrière La Forme de L’Eau et Le Labyrinthe de Pan) épauler de Mark Gustasfson de revisiter le mythe de «Pinocchio». Mais ici pas question de prises de vues réelles, le cinéaste planche au contraire pour une nouvelle version animée et musicale. Toutefois on pourrait se dire que Del Toro tente de faire un remake de la première version de Disney, et tenter de faire ce que Zemeckis n’as pas su faire mais aucune similitude. La version de Del Toro se situe à milles mèttres de celles de Disney. Déjà car le cinéaste mexicain et son acolyte ont placer cette nouvelle relecture durant le fascine de Mussolini. Ce contexte politique qui pourrais sembler incongrue viens au contraire renforcer la réflexion de Del Torro sur le passage à l’âge adulte, la mort, le deuil et le sens de la vie.
Malgré une animation très belle et référencer (notament la fée bleue qui tiens plus du monstre du Labyrinthe de Pan que de la jolie femme de chez Disney) : «Pinocchio» est un film assez pessimiste, dans le sens ou il est très terre à terre, s’adressant clairement à un public adulte. Dès le début du film, peu de temps après la mort du frère de Pinocchio, Gepetteo pleure carrément sous un arbre et boit jusqu’à se saouler. On est sur une ambiance pas malaisante ni malsaine mais très noire quasi burtonienne. Après ce n’est pas du même acabie que «La Forme de l’Eau» ou un «Nightmare Alley» mais non ce n’est pas un film pour enfants. Quelques chansons signés Alexandre Desplat viennent ponctuer le récit par çi et par là, mais même si elles servent bien l’intrigue dans l’ensemble, les messages étant plus terres à terre. Le casting vocal en VO et en VF est très bon.
En conclusion avec «Pinocchio» : Guillermo del Toro retrouve certes la ferve d’antan après un «Nightmare Alley » plus que décevant mais signe de loin la meilleure adaptation du classique de Collodi. Une fable noire et amer ultra stylisée mais qui derrière son format animé distille des messages adultes, rares et pousser avec beaucoup de sensibilité. La pépite qu’on attendait de la part du cinéaste.