Il n'y a pas si longtemps, Disney avait sorti sa version live de son dessin animé Pinocchio. Et là, c'est Guillermo del Toro qui nous propose sa version de Pinocchio en film d'animation. Une version qui a de nombreuses différence dans le scénario par rapport à celle de Disney, et qui est bien plus sombre et plus "adulte" que celle de Disney. Je n'ai pas accroché à cette version ni au design des personnages (qui sont à l'image de l'univers de Guillermo del Toro), car on ne retrouve pas le côté enchanteur et féérique de la version de Disney (qui me plait dans cette histoire). Je suis aussi moins fan de cette version du scénario. Mais sinon, l'animation est très belle.
Si j'admire la prouesse technique d'animation, je ne peux pas dire que cette version m'a séduite. Je préfère le film de Disney. Là, c'est très sombre avec le fascisme italien en arrière plan. Sans compter que la marionnette est exaspérante.
Un début un peu long, par la suite le film nous tient par la pureté et l'innocence d'un petit garçon qu'on pense connaître par cœur. Terriblement émouvant sur la fin. Très jolie moment.
Enième version du classique de Carlo Collodi. Guillermo del Toro s’y colle cette fois-ci. Le livre le hantait depuis l’enfance. S’il a pris quelques libertés avec le texte d’origine, il ne nous en offre pas moins la version la plus somptueuse et la plus intéressante. Sans aucun doute la plus dur, la plus violente et la plus triste jamais réalisé. Sur fond de montée du fascisme en Italie, on suit les déboires du vieux menuisier pour retrouver son fils avec une belle émotion. Avec pas mal d’humour aussi. On est bien loin de la version de Disney ou même de la récente vision (très réussie aussi) de Matteo Garrone. Avec un gros plus ici, le film est une vraie prouesse technique. C’est superbe d’un bout à l’autre. Les images sont splendides. Vraiment du beau travail, l’un des plus beau film d’animation de ces dernières années et l’un des plus beaux de réalisateur mexicain (malheureusement pas sur grand écran...). Palpitant, touchant et terriblement émouvant (j’ai fini en pleurs), voilà l’une des très belles surprises de ce début d’année.
Le célèbre conte de Pinocchio réinventé par Guillermo Del Torro, en prenant le soin de réorganiser la trame narrative, pour obtenir une œuvre plus mystique et troublante. L’animation en stop-motion est un pari risqué : le design est très réussi et l’atmosphère poétique et touchante, mais l’animation n’est peut-être pas des plus évidente pour les scènes d'actions, difficile parfois de mouvoir les personnages dans l’espace. Parmi les créatures qui méritent une distinction, il y a la Fée Bleue spoiler: (divisée en deux entités distinctes) symbole de la vie, personnage mystique, troublant d’une voix assurée et profonde, aussi bien dans VO que dans la VF. Mais aussi Jiminy, qui prend la forme d’un criquet étrange ressemblant dans les traits à sa consoeur la Fée Bleue. L’introduction du fascisme de Mussolini dans l'œuvre de Pinocchio est sûrement la plus grosse nouveauté de l’adaptation avec ce thème plus adulte autour de la guerre, bien que perçu par Pinocchio et ses compagnons n’étant encore que des enfants. Le cancre Lumignon qui pousse Pinocchio dans ses vices est absent, il est troqué ici par le jeune fasciste “La Mèche (en VF)” beaucoup plus prude. Cette partie sur la guerre m’a moins touché que l’œuvre originale avec L'Île Enchantée/Pays du Jouet/Transformation en âne, qui m’a marqué dans ma jeunesse et que je trouve terrible. Mais cela est audacieux de la part de Guillermo d’avoir essayé, d’autant plus que la confrontation à la mort fait partie des arc narratifs principaux. Le jeune Carlo, mort par les bombardements encore une fois à cause de la guerre, est aussi une nouveauté, il donne plus de crédibilité au choix de Geppetto et plus d’humanité à la marionnette. Les sujets traités sont universels, ainsi montrés avec délicatesse et soin : questionnement sur la vie, sur son importance, sur la mort, sur l’éternité. Tout ça en fait une œuvre indépendante qu’il est plaisante de voir en 2022, loin des formes et animations numériques dont nous nous habituons et nous nous conformons si vite.
Pas pour les enfants ! Plutôt glauque ça parle de mort de guerre et encore de mort de fascisme Les enfants doivent mourir pour la patrie ! La mort est représentée par une horreur La baleine est effrayante de laideur Les mouettes explosent sur des mines ! Le criquet se fait écraser toutes les 5mn Notre petite de 11 ans a abandonné Elle a trouvé ça perturbant Celle de 7 ans a décroché rapidement ! On n'est pas allés jusqu'au bout ! Qu'est ce qu'on vient tracasser les enfants avec les horreurs de la guerre et de la mort ! Rien a voir avec la belle histoire
Pinocchio par Guillermo del toro est une nouvelle adaptation du célèbre roman de Collodi. Après avoir connu cette même année sur une autre plateforme qui est Disney +, le Pinocchio de Robert Zemeckis et qui était assez mediocre, je me suis lancé dans cette nouvelle relecture avec très très peu d'entrain. Cependant, cette nouvelle approche du roman va mettre en scène une toute nouvelle histoire. Et oui, après la mort de Carlo, le fils de Gepetto lors d'un bombardement, notre menuisier décide de créer une marionnette afin de pouvoir combler son vide dans une Italie dirigée par la dictature fasciste des années 20. De plus, l'idée de mettre l'ensemble de l'histoire dans ce contexte historique permet de justifier la présence de Pinocchio à l'école, de justifier la révolte de Pinocchio pour la liberté et donc le fait de ne pas écouter son père. Mais là où le film se démarque par rapport aux autres oeuvres est le fait que spoiler: l'âme de Carlo a été mis dans le corps de Pinocchio ce qui permet de donner une nouvelle vision très intéressante à l'oeuvre en apportant une réflexion sur la mort et donc la vie. C'est grâce à cette nouvelle vision du roman que je me suis laissé porter de plus en plus dans cette histoire qui va trouver le juste équilibre entre l'oeuvre original et l'innovation artistique. Mais les gros points forts réside dans le fait que Guillermo del toro arrive à imposer pleinement sa patte artistique au travers de monstre, de métaphore et d' une ambiance tantôt sordide et tantôt poétique digne du labyrinthe de Pan ou de Crimson Peak que le film va pleinement s'éloigner des autres adaptations et devenir une sorte d'ovni. Il faut aussi souligner le travail exemplaire de stop motion, le doublage et les musiques d'ambiance qui vont contribuer à renforcer le sentiment de véracité des faits et continuer à rythmer l'ensemble du long métrage. Toutefois, ces points positifs ne permettent pas au film d'atteindre le chef d'oeuvre absolu crie haut et fort par certains médias, magazines et critiques de cinéphiles. Et oui, le film est long, 1h45 de film pour atteindre cette fin n'est absolument pas méritée. Déjà, il y a beaucoup, beaucoup de chansons et presque aucune ne reste en tête et rallonge artificiellement la longueur de l'oeuvre. Seules les musiques d'ambiances valent le détour. De plus, le film va pêcher par sa volonté de conserver la vision d'un enfant dans le corps d'une marionnette présent dans le roman initial mais cela va à l'encontre du reste de la production. En effet, on va retrouver un aspect assez nié dans le long métrage avec une sensation de lourdeur. On a droit à du: "caca", "prout", « pipi » et j'en passe allant à l'encontre de certains passages plus mature comme le fait d'apprendre à correspondre à la jeunesse fasciste ou notre cher marionnette va avoir un humour plus adulte. C'est donc cet équilibre humoristique qui va ralentir le tout et créer un décalage permanent empêchant de pouvoir s'attacher à tout les personnages.
Pour conclure, un film très beau visuellement parlant. Il y a une véritable identité graphique, une patte dans le style des marionnettes. Le film parvient également à nous faire rapidement oublier qu'il est en stop motion et parfois on s'interroge pour savoir comment ils ont réussi à réaliser tel ou tel plan. Mais un équilibre précaire entre les personnages et dans leur écriture mettant à mal le rythme et la cohérence.
Je pense qu’il est inutile de présenter Gepetto et son pantin de fils.
J’avais très envie de découvrir cette version grâce à sa bande annonce incroyable.
J’ai été extrêmement déçue.
Le film démarre avec un Gepetto qui vit seul avec son fils, Carlo. Tout se passe bien, le vieil homme et l’enfant se contentent de peu. Alors qu’il s’affaire sur la statue de Jesus qu’il vient de livrer au curé du village, Gepetto est soufflé par l’explosion de la bâtisse, visée par un bombardier. Carlo y laisse la vie. Gepetto, fou de douleur, s’enferme dans l’alcool et dans un deuil impossible. Il fabrique un pantin de bois, qui prend vie et sème le chaos autour de lui.
Quelle idée saugrenue d’en avoir fait une espèce de comédie musicale-chorale désagréable.
Je n’ai pas trop compris pourquoi Pinocchio passe d’un petit garçon de bois espiègle dans le dessin animé de Walt Disney, à une espèce de marionnette hystérique en mode Tazz des Looney Toons… le gars est une vraie tornade, épuisante, même pour le spectateur.
Le scénario est plutôt fidèle à l’original même si, bien entendu, Guillermo Del Toro s’est approprié les personnages et l’histoire, pour y apporter sa touche personnelle.
Gemini cricket est fidèle a l’original. Un poil lourdingue, a toujours fliquer Pinocchio mais ma foi, c’est son job de conscience, n’est ce pas.
Les méchants de ce film ont la tête de l’emploi. Un chat sapé comme un prince, vil et malin comme un renard. Un singe qui fout les jetons, aveugle d’un œil (détail assez glauque, quand on y pense).
Par contre, comment ne pas s’extasier devant la qualité des animations. Chaque image est un plaisir pour les yeux et j’ai su apprécier le côté artistique de ce dessin animé.
L’âge minimum pour le regarder est 10 ans, ce qui, pour moi, n’est pas cohérent. L’histoire est sombre, parfois effrayante voire glauque. Pas sure que les enfants apprécient.
Le spectateur appréciera la fin réaliste de cette nouvelle version de Pinocchio, trop fantasque et imaginaire pour moi.
Magnifique (ré)interprétation du célèbre pantin en bois, révélé aux grand et petit publics par Disney en 1946. G.del Toro revisite le récit gravé dans nos mémoires de bambin. Son histoire prend quelques libertés sur notre dessin animé de référence, du livre de C.Collodi (semble-t'il, car pas lu), pour en donner une version plus sombre. Le deuil, la valeur du temps qui passe, la guerre, le fascisme: écrit comme cela, ce n'est pas la version rêvée de notre marionnette préférée. Mais le duo de réalisateurs n'en oublie pas la magie de ses aventures, la naïveté du petit bonhomme et la truculence du plus ou moins joli monde qui l'entoure. Il y a beaucoup de tendresse dans ce récit malgré l'adversité, à l'image de ce magnifique personnage de Geppetto. La Motion-Capture donne des images un peu artisanales à cette mise en pourtant si scène moderne, et contribue pleinement à installer son sujet dans une époque et dans une véracité. Le rendu est sublime, sans jamais rien sublimer. Ce "Pinocchio" nous retourne dans une nostalgie d'enfant avec notre vision d'adulte, comme il ravira les plus jeunes à la maturité plus précoce. Très jolie prouesse!
Le graphisme soigné, ciselé de cette nouvelle adaptation de Collodi semble un hommage à l'aspect artisanal du cinéma d'animation, une ode à l'authenticité mécanique et au travail de la matière dont est né Pinocchio. Au-delà de cette esthétique remarquable, ce long-métrage déplace légèrement le cadre originel et ancre l'histoire dans l'Italie fasciste du siècle passé, quitte à ce que le contexte ne serve que de porte-voix aux messages du dessin-animé sans entrer en résonance directe avec le scénario (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/12/29/pinocchio-guillermo-del-toro/)
Ce qui nous émerveille d'abord est le magnifique rendu esthétique, le Stop Motion est finalement logique et raccord avec le bonhomme en bois. Le film est ainsi plus sombre, notamment et aussi parce qu'outre la guerre le cinéaste a appuyé sur deux paramètres, le fait que Pinocchio soit un garnement insupportable et qu'il soit vraiment différent comme le précise d'ailleurs Del Toro en comparant Pinocchio à Frankenstein. Si le parallèle est judicieux, rendre le gosse de bois aussi insupportable est un peu too much tant il est réellement insupportable, agaçant, tête à claques... etc... à haute dose ce qui le rend plutôt antipathique. Il y a quelques passages de mauvais goûts notamment une chanson scatologique qui reste un long calvaire. Esthétiquement on est émerveillé, le Stop motion est impeccable, un des plus beaux jamais réalisés même si le monstre marin est malheureusement trop hideux pour ne pas dire juste vulgaire. Quelques personnages semblent mieux travaillés que d'autres ; ainsi Geppeto est parfait dans les moindres détails, la plupart des humains sont très travaillés, mais Cricket n'a pas d'yeux et la Fée Bleue est à la fois trop "monstrueuse" et trop "superficielle". Dommage... Ca reste bien meilleur et bien plus interessant que la version précédente de Disney signée Zemeckis. Site : Selenie
2022 est une année riche en Pinocchios, après l’affreux de Zemeckis, voici le particulier de Del Toro.
Évidemment il ne peut s’empêcher de parsemer le fantastique d’éléments historiques. Le mélange fonctionne beaucoup mieux que dans le Labyrinthe de Pan. Ainsi, pas de fête foraine ici.
Le conte est tellement remanié qu’il pourrait passer pour un hors sujet. Au moins ça surprend.
La back story sur Gepetto c’était vraiment pas obligé.
Et puis c’est trop long. Tout du long c’est trop long. Ça se répète beaucoup trop, ça se complexifie inutilement. Et Pinocchio est insupportable, en plus d’être nu.