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    Pinocchio par Guillermo del Toro
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    Shawn777
    Shawn777

    477 abonnés 3 349 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2022
    Cette nouvelle version de "Pinocchio", signée Guillermo del Toro (et Mark Gustafson) et sorti aujourd'hui même sur Netflix n'est pas mal mais sans plus. En effet, je ne partage pas vraiment l'engouement général envers ce film qui m'a plutôt laissé de marbre. Déjà, il faut préciser que je ne suis ni un fan du réalisateur dont je n'arrive généralement pas à adhérer à l'univers ni de "Pinocchio" ; je me suis alors tout simplement lancé dans le film par simple curiosité. Survenant quelques mois après la sortie live action de Disney réalisée par Robert Zemeckis, version d'ailleurs très aseptisée et ô combien longuette, nous avons ici une version qui se démarque de toutes les autres. Alors néanmoins, je tiens également à préciser que je n'ai pas lu l’œuvre originale de Carlo Collodi et que je ne pourrai donc pas comparer les deux. Enfin donc si ici, le film commence comme tous les autres (et encore, nous voyons ici le vrai fils de Geppetto, vivant et nous assistons à sa mort, ce qui donne par ailleurs déjà directement le ton du film qui se veut plus réaliste et dramatique), l'intrigue va vite prendre une direction différente. Effectivement, si Pinocchio tombe bien sur les deux membres du cirque qui cherchent à le prendre comme bête de foire, il va ensuite devoir faire face à un magistrat qui cherchera à l’enrôler dans l'armée et même à la mort. Car oui, le contexte du film est lui aussi beaucoup plus réaliste que les précédentes versions. Ici, nous sommes dans une Italie fasciste en pleines années 30 et le film aborde avec une certaine légèreté le climat de l'époque. Malgré tout, ce n'est qu'une légèreté feinte car nous voyons le monde à travers les yeux de Pinocchio, qui un enfant plein de bonne volonté qui ne voit pas et ne comprends pas où est le mal. Et c'est d'ailleurs là que le film tombe dans un certain côté déjà-vu. En effet, si les nouveaux personnages, le contexte etc. sont intéressants et apportent beaucoup à l'histoire, on reste quand même sur du voyage initiatique très classique dans lequel Pinocchio devra apprendre ce qu'est la mort, la perte, la guerre etc. Mais surtout, il aidera aussi plusieurs personnes qui réaliseront ainsi leur propre parcours initiatique à travers lui. Et je trouve qu'on tombe alors un peu dans la facilité, surtout avec une fin qui se veut soudainement très larmoyante. "Pinocchio" n'est donc certainement pas un film que je regarderai une seconde fois mais même si je ne suis pas fan de l'univers du réalisateur ni de l’œuvre qu'il traite, force est d'admettre que le film est dans l'ensemble réussi, en plus de nous proposer quelque-chose de visuellement très réussi.
    Fabien S.
    Fabien S.

    470 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2022
    Un très bon film d'animation de Guillermo Del Toro en stop motion avec les voix d'Ewan McGregor , Ron Perlman, Tilda Swinton, Christoph Waltz , Cate Blanchett, et John Turturro.
    macaurel
    macaurel

    3 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 décembre 2022
    Quelle tristesse d'assister à l'agonie d'un réalisateur, certes sur-côté, mais tout de même… Après le cul-cul(esque): La forme de l’eau et le très insipide: Nightmare Alley, ce Pinocchio revisité (en stop motion), seule raison pour laquelle je mets 2 étoiles d'ailleurs est d'une niaiserie sans borne.

    Le personnage principal est parfaitement insupportable, c'est bien simple dans les premières minutes de sa création on a tout bonnement envie de voir ce bon vieux Geppetto le découper à la hache pour en faire du bois de chauffage tant il est tête à claque. On reprend tout de même un peu espoir lors de son passage dans l’haut-delà (graphiquement irréprochable), puis pendant son errance de saltimbanque, priant pour que la niaiserie ne repointe pas le bout de son nez, hélas, c'est le grotesque qui débaroule avec une lourdeur qui laisse rêveur, on a droit à du: "caca", "prout", « pipi » et j'en passe, je dois bien avouer que l’ami Guillermo s'est surpassé pour évoquer avec justesse et à propos la période de l'Italie fasciste, bravo maestro.

    De grâce, rendez-moi le chef-d'oeuvre de 1940 voir même l'excellente relecture de Matteo Garrone, mille fois plus mature et empreinte de poésie que cette coquille de bois mort qui prend l'eau de toute part.

    Pinocchio rêvait de devenir un vrai petit garçon, pour ce faire, lui aurait-il encore fallu un vrai réalisateur... Dommage pour tous les techniciens, créa et autres petites mains du film qui eux méritaient 5 étoiles.
    ffred
    ffred

    1 521 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 janvier 2023
    Enième version du classique de Carlo Collodi. Guillermo del Toro s’y colle cette fois-ci. Le livre le hantait depuis l’enfance. S’il a pris quelques libertés avec le texte d’origine, il ne nous en offre pas moins la version la plus somptueuse et la plus intéressante. Sans aucun doute la plus dur, la plus violente et la plus triste jamais réalisé. Sur fond de montée du fascisme en Italie, on suit les déboires du vieux menuisier pour retrouver son fils avec une belle émotion. Avec pas mal d’humour aussi. On est bien loin de la version de Disney ou même de la récente vision (très réussie aussi) de Matteo Garrone. Avec un gros plus ici, le film est une vraie prouesse technique. C’est superbe d’un bout à l’autre. Les images sont splendides. Vraiment du beau travail, l’un des plus beau film d’animation de ces dernières années et l’un des plus beaux de réalisateur mexicain (malheureusement pas sur grand écran...). Palpitant, touchant et terriblement émouvant (j’ai fini en pleurs), voilà l’une des très belles surprises de ce début d’année.
    Critiques d un passionné
    Critiques d un passionné

    55 abonnés 142 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 décembre 2022
    Voici une nouvelle adaptation du conte PINOCCHIO, la troisième en deux ans... Donc on peut clairement avoir peur d'y jeter un œil, surtout que le dernier remake de Disney était une purge...
    Sauf que c'est Guillemo Del Toro qui est au commande et une nouvelle fois il démontre son talent. Il s'affranchit totalement de l'imagerie de Disney et son PINOCCHIO est une TRÈS grande réussite.

    Déjà il revisite entièrement ce classique pour se le réapproprier. Il en change le contexte, et l'histoire se passe pendant la deuxième guerre mondiale, ce qui fait le film résonne énormément avec L'ÉCHINE DU DIABLE et LE LABYRINTHE DE PAN qui traitaient déjà de la guerre vue par le regard d'un enfant. Ça s’adapte parfaitement au conte initial tout en amenant tout autre interprétation.

    Même si le fil rouge est conservé, beaucoup de chose changent dans cette adaptation, lui apportant un côté plus mature, tout en gardant la magie du conte. Ça apporte beaucoup plus de profondeur à l'ensemble, avec des thèmes comme la mort, la dépression, le lien paternel, le deuil, la guerre, la propagande... Mais comme toujours chez Del Toro, malgré le côté sombre de ses œuvres, il y a toujours une poésie qui survole l'ensemble.

    Mais surtout, le film brille par sa forme, et de ce côté là, c'est un sans faute. C'est un film d'animation en motion capture et visuellement c'est à tomber par terre (et encore une fois ça aurait été un plaisir de découvrir ça sur grand écran...). Ça fourmille de détails, les animations et les décors sont impressionnants. On en oublie que c'est filmé en image par image. Il y a vraiment un travail sur l'ambiance qui colle parfaitement avec l'univers particulier du réalisateur. On y retrouve son obsession pour les monstres et la différence, et ça s'intègre idéalement au propos du film. Ça semble une évidence qu'il ait décidé de s'attaquer à ce remake.

    Le film est aussi porté par la musique avec plusieurs chansons et là aussi ça fonctionne, en apportant pas mal de légèreté. Même si pour le coup, je vous conseille la VO car même si le film est bien doublé, au niveau des chansons ce n'est pas ça (pour moi, un des rares défauts du film).

    Bref, après son très bon NIGHTMARE ALLEY en début d'année, Del Toro nous offre une sublime fable initiatique qui, même si on semble tout connaître de ce classique, arrive à nous émerveiller autant qu'à nous émouvoir. Une très bonne surprise.

    https://www.facebook.com/CritiquesCinemaetFestivaldAvignon
    OSC4R _
    OSC4R _

    68 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 décembre 2022
    2022 est une année riche en Pinocchios, après l’affreux de Zemeckis, voici le particulier de Del Toro.

    Évidemment il ne peut s’empêcher de parsemer le fantastique d’éléments historiques. Le mélange fonctionne beaucoup mieux que dans le Labyrinthe de Pan. Ainsi, pas de fête foraine ici.

    Le conte est tellement remanié qu’il pourrait passer pour un hors sujet. Au moins ça surprend.

    La back story sur Gepetto c’était vraiment pas obligé.

    Et puis c’est trop long. Tout du long c’est trop long. Ça se répète beaucoup trop, ça se complexifie inutilement. Et Pinocchio est insupportable, en plus d’être nu.
    Yann M.
    Yann M.

    1 abonné 23 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 décembre 2022
    Je me suis fait avoir par la note très élevée, alors qu'en fait, c'est ennuyeux au possible. En plus, il y a des chansons. Bref, perso, je n'ai pas aimé et mon gamin de douze ans, s'y est endormi.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 027 abonnés 4 096 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 novembre 2023
    Connaissant la particularité esthétique et narrative de Guillermo del Toro à créer des univers fantastiques sur l’écran, on ne peut guère être surpris de le voir comme d’autres avant lui (Robert Zemeckis, Tim Burton, Zack Snyder) aborder l’image animée à travers le procédé « stop-motion » qui utilise des objets réels dotés de volume. Il avait déjà annoncé en 2008 son intention de se frotter à son tour aux « Aventures de Pinocchio », roman de Carlo Collodi paru en 1881 et qui depuis 1911 a été adapté plus d’une trentaine de fois pour le cinéma ou la télévision. Plusieurs réalisateurs célèbres dont Luigi Comencini, Michael Anderson, Roberto Benigni, Matteo Garrone et dernièrement Robert Zemeckis ont souhaité pénétrer l’univers du petit garçon en bois et de son père-créateur Geppetto. On attendait donc avec impatience la livraison de del Toro. La vérité oblige à dire que le résultat n’est pas à la hauteur des espérances. En premier lieu, l’esthétique choisie pour représenter les personnages est en complet décalage avec le raffinement qui caractérise habituellement le réalisateur du « Labyrinthe de Pan », de « Crimson Peak » et de « La forme de l’eau », métrages où même le laid devient beau. C’est plutôt la démarche inverse qui a été privilégiée. On se demande pourquoi ? Peut-être pour rendre plus perceptible et signifiant le décalage temporel voulu par del Toro d’insérer les aventures du petit pantin de bois dans les affres du fascisme mussolinien et de la Seconde Guerre Mondiale. Un tropisme du réalisateur qui parvient souvent par ce biais à transcender la petite histoire qu’il nous conte comme il l’avait fait si admirablement avec « Le labyrinthe de Pan » qui prenait racine dans l’Espagne franquiste mais qui cette fois-ci phagocyte l’essentiel du propos et plus grave encore déshabillant « Les aventures de Pinocchio » de tout le merveilleux et de la candeur qui font le charme du roman de Carlo Collodi et de la plupart des adaptations passées qu’elles soient réussies ou non. Une faute de goût à coup sûr pour un film animé qui pour le coup en devient beaucoup trop long (114 minutes). Le film par souci de marketing a été parfois pompeusement titré « Pinocchio par Guillermo del Toro ». Une fausse bonne idée car justement, quelques-uns de ceux qui aiment le cinéma de Guillermo del Toro voudront sans doute ne pas se souvenir de cette initiative malheureuse et peut-être un peu immodeste.
    Arthus27
    Arthus27

    74 abonnés 447 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2023
    Véritable prouesse technique, le Pinocchio de Del Toro est graphiquement impeccable. Mais le film souffre d'un manque de rythme.
    Estonius
    Estonius

    2 573 abonnés 5 263 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 décembre 2022
    A la lecture des critiques dithyrambique, je m'attendais à un chef d'œuvre. Je ne l'ai pas ressenti comme tel, mais ça reste un bon film. Il faut déjà louer l'immense travail d'animation qui en fait un métrage techniquement sans faute. Sinon on trouve de tout dans ce film, Pinocchio est amusant quand il n'en fait qu'à sa tête, il est agaçant quand il est parfois à la limite de la mièvrerie. L'arrière-plan de l'Italie fasciste était-elle une bonne idées ? Sur le papier sans doute, mais qui aujourd'hui va comprendre la métaphore hormis les seniors et bien sûr les Italiens. L'idée était pourtant séduisante, qui était de montrer un personnage refuser l'obéissance aveugle. Je suis rarement sensible aux musiques de film, mais là on ne peut pas faire autrement que l'entendre (41 morceaux !) et je l'ai trouvé très fade.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 194 abonnés 4 004 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 décembre 2022
    Guillermo del Toro parvient à rendre original un conte qui arrive à saturation niveau adaptation. Ce "Pinocchio" est sombre et poétique à fois et l'animation est singulière et esthétiquement mélancolique.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    484 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 décembre 2022
    Quand on lui demande d'où vient cette fascination pour le mythe de Carlo Collodi, Guillermo del Toro compare le pantin de bois à la créature de Frankenstein. D'une pierre deux coups, le réalisateur mexicain fournit une clé de lecture à Pinocchio et à sa filmographie peuplée de freaks en tout genre. La logique voudrait qu'on le rapproche du récent Nightmare Alley. Il y a plusieurs passerelles entre les deux longs-métrages, mais pas autant qu'avec L'Échine du Diable ou Le Labyrinthe de Pan. Del Toro ne se ferme pas au jeune public mais le crédo n'a pas bougé : montrer la collision entre l'enfance et un monde d'adultes.

    Le choix de la stop-motion fait directement écho à Pinocchio, pièce d'artisanat dans laquelle s'est infiltrée la vie. Le design s'éloigne donc logiquement du petit garçon pour aller vers une forme plus originale, à mi-chemin entre le pantin articulé et la créature indéterminée (un freak donc). Quelque chose que l'œil perçoit comme fait main, solide, concret jusque dans ses imperfections. Avoir un joli procédé (et il est magnifique) ne suffirait pas, c'est pourquoi la fable a été volontairement située dans une époque spécifique. Le spectre de la guerre hante le cinéma de Guillermo Del Toro, spoiler: il place son Pinocchio dans l'Italie de Mussolini et ce n'est pas anodin.

    Outre ce retour au bercail (le conte fut signé par Carlo Collodi), le long-métrage d'animations prend appui sur ce contexte pour renverser le point de vue. Ainsi, le regard s'attarde beaucoup sur de grandes personnes coupées de leur innocence d'antan. On y croise spoiler: un maire fasciste prêt à envoyer son jeune fils à la guerre, un Monsieur Loyal faux-jeton et cupide, un prêtre mielleusement intolérant
    . Dans une moindre mesure, le film met également Geppetto face à ses responsabilités parentales. Signe supplémentaire de cette réinvention, Sebastian J. Cricket qui adopte une ligne plus philosophique que professorale. Concernant Pinocchio, l'idée de génie est de revenir aux sources tout en faisant un pied-de-nez au conte moraliste de Collodi.

    On imaginait difficilement Guillermo del Toro se vautrer dans le conformisme, et on a bien fait. Lui et Mark Gustafson jouent des ambiances, opèrent quelques percées musicales ou oniriques et de pures bouffées d'émotions. Cependant, le coup de force repose une nouvelle fois sur la réinterprétation du mythe, vantant l'esprit de fronde du petit être face à un moule dans lequel on aimerait le coincer. Dans un savoureux retournement de table, la désobéissance et les bêtises deviennent l'essence même d'un bien à chérir face à des règles dogmatiques tout juste bonnes à cloisonner les esprits. L'expression d'une enfance dont il faut conserver une part afin d'embellir son monde.

    Oubliez le dernier remake en plastoc servi par Disney, la paire Del Toro/Gustafson vous montre de quel bois elle se chauffe. Il ne s'agit pas tant d'une relecture mais d'une réappropriation. Les quatorze années de développement en valaient la peine. Guillermo del Toro a accouché d'un film à son image : parfois sombre, parfois drôle, toujours poétique. Et terriblement tendre. Il parait que cette année, on a vu débarquer deux Pinocchio. Pour le bien de tous et par respect pour Robert Zemeckis, on va gentiment l'oublier et se dire que le seul et vrai film est arrivé juste à temps pour boucler l'année 2022.
    Agnes L.
    Agnes L.

    129 abonnés 1 483 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 janvier 2023
    Si j'admire la prouesse technique d'animation, je ne peux pas dire que cette version m'a séduite. Je préfère le film de Disney. Là, c'est très sombre avec le fascisme italien en arrière plan. Sans compter que la marionnette est exaspérante.
    NotThatYouThink
    NotThatYouThink

    31 abonnés 254 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2023
    Le célèbre conte de Pinocchio réinventé par Guillermo Del Torro, en prenant le soin de réorganiser la trame narrative, pour obtenir une œuvre plus mystique et troublante.
    L’animation en stop-motion est un pari risqué : le design est très réussi et l’atmosphère poétique et touchante, mais l’animation n’est peut-être pas des plus évidente pour les scènes d'actions, difficile parfois de mouvoir les personnages dans l’espace. Parmi les créatures qui méritent une distinction, il y a la Fée Bleue spoiler: (divisée en deux entités distinctes)
    symbole de la vie, personnage mystique, troublant d’une voix assurée et profonde, aussi bien dans VO que dans la VF. Mais aussi Jiminy, qui prend la forme d’un criquet étrange ressemblant dans les traits à sa consoeur la Fée Bleue. L’introduction du fascisme de Mussolini dans l'œuvre de Pinocchio est sûrement la plus grosse nouveauté de l’adaptation avec ce thème plus adulte autour de la guerre, bien que perçu par Pinocchio et ses compagnons n’étant encore que des enfants. Le cancre Lumignon qui pousse Pinocchio dans ses vices est absent, il est troqué ici par le jeune fasciste “La Mèche (en VF)” beaucoup plus prude. Cette partie sur la guerre m’a moins touché que l’œuvre originale avec L'Île Enchantée/Pays du Jouet/Transformation en âne, qui m’a marqué dans ma jeunesse et que je trouve terrible. Mais cela est audacieux de la part de Guillermo d’avoir essayé, d’autant plus que la confrontation à la mort fait partie des arc narratifs principaux. Le jeune Carlo, mort par les bombardements encore une fois à cause de la guerre, est aussi une nouveauté, il donne plus de crédibilité au choix de Geppetto et plus d’humanité à la marionnette. Les sujets traités sont universels, ainsi montrés avec délicatesse et soin : questionnement sur la vie, sur son importance, sur la mort, sur l’éternité. Tout ça en fait une œuvre indépendante qu’il est plaisante de voir en 2022, loin des formes et animations numériques dont nous nous habituons et nous nous conformons si vite.
    AlexLaloix
    AlexLaloix

    92 abonnés 936 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2022
    Après la version Disney+, c’est une nouvelle adaptation de "Pinocchio" qui débarque sur Netflix cette année. Signé Guillermo del Toro, le film en animation stop-motion se révèle comme l’une des plus belles réussites de cette fin d’année. Malgré la noirceur et la tristesse de son histoire, la magie et l’émotion du conte restent cependant au rendez-vous. Grâce à ses personnages réussis et sa mise en scène visuelle bluffante, l’équipe de Guillermo del Toro n’a pas fait les choses à moitié et a su parfaitement sublimer ce conte intergénérationnel avec brio. Même si l’histoire ne nous réserve plus vraiment de surprises, "Pinocchio par Guillermo del Toro" est dans l’ensemble un très bon film et mérite véritablement le coup d’œil.
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    15/20
    Critique sur Pinocchio par Guillermo del Toro (film)
    Vu le 11.12.2022 sur Netflix
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