Il y a des films qui osent traiter de sujet tabou comme l'enfermement, la folie, la violence, ce film en fait partie et d'ailleurs il est à mettre à coté d'un autre bon film de ce genre : shock corridor de 1963.
Le scénario : Dans un hôpital psychiatrique, l'arrivée d'un malade perturbe son fonctionnement et les résidents, tous dès lors vont vivre des semaines au rythme des réunions, des débordements, des rires et des larmes...
Doté d'un casting sans faille, Jack Nicholson ( batman, wolf, les sorcières d'eastwick ) campe un homme en total rébellion la hiérarchie, Christopher Llyod dont ici il fait son premier film ( trilogie retour vers le futur, cluedo, la famille addams ), Dany De Vito jeune débutant ( batman, la guerre des roses, jumanji next level ) Michael Berryman pour son premier film aussi, son physique spécial lui à valu par la suite de grands rôles dans des films d'horreur ( la ferme de la terreur, la colline à des yeux, x files, alf, les routes du paradis ), Louise Fletcher, l'infirmière acariâtre luttant contre les agissements de Mc Murphy ( J.Nicholson ), Brad Dourif ( mississipi burning, dune, le seigneur des anneaux ) qui ici tournait son premier film aussi, à noter la présence d'Angélica Huston dans un rôle de figurante furtive.
Le réalisateur Milos Forman fort de 14 films dans sa carrière, signe ici un film complet, où drame et comédie se côtoient, il nous avait déjà entraîner dans des univers tout aussi poignant : Hair, Valmont, Ragtime, Amadeus.
L'univers psychiatrique est tellement vaste, la face caché d'un réalisme flagrant, créant un certain malaise plusieurs fois, ce qui rend ce film imprévisible et ce qui est rare dans les films, les protagonistes ont tous des troubles et on survole la folie, l'incompréhension et la frustration.
Le film est long et ne s'attarde pas sur le passé des personnages, mais au contraire sur le présent en creusant par ci par là un élément dramatique.
La photographie se résume à la simplicité vintage je dirais, scènes bien éclairés et bien exploités, l'essentiel du film se passe de dans la grande salle,
une partie en mer sympa donnant de la fraîcheur au film.
La musique n'est pas trop présente, du moins elle ne m'a pas marqué, car le silence fait parti aussi des acteurs dans le film.
Le degré de méchanceté est bien présent, il ne faut pas grand chose pour que tout dégénère en règlements de compte ou en bagarre général
, violence gratuite, insultes, partie fine, on peut avoir de la sympathie pour l'un ou l'autre de part la dureté de la vie au quotidien.
Jack Nicholson traverse le film avec fougue et rébellion, trouvant des parades pour une meilleur vie mais contrecarré sans arrêt par l'infirmière de garde Miss Ratched, il trouve un allié de taille, un grand chef indien sourd et muet,
il y aura d'ailleurs une révélation pendant le film à son sujet et il deviendra un personnage central jusqu'à la fin.
Un très bon film de 1975, l'année des dents de la mer, du vieux fusil aussi.
Il reçut l'oscar et le golden globes en 1976 du meilleur réalisateur.
vol au dessus de ma notation :
casting/ambiance : 5/5
scénario/photographie : 5/5
musique : 1/5
méchants : 4/5
note globale : 15/20