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cylon86
2 591 abonnés
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3,5
Publiée le 6 octobre 2012
Les films d'animation japonais savent toujours surprendre par leur poésie et leur manière d'aborder certains thèmes sans jamais tomber dans la facilité. Avec "Les enfants loups, Ame & Yuki" il suit le parcours d'une mère qui doit élever seule ses enfants mi-humains mi-loups et les voir grandir et prendre des directions différentes. Au début on s'ennuie un peu et on a du mal à accrocher aux dessins (les traits du visage des personnages ne sont pas dessinés lorsqu'on les voit de loin) mais dès que les enfants loups sont nés, c'est un vrai festival d'émotions, que ce soit du rire aux larmes, le film est toujours teinté d'une certaine mélancolie et ne tombe jamais dans les clichés afin de nous séduire, offrant même de véritables moments lyriques lorsque les enfants découvrent la neige ou la nature. Il y a cependant quelques longueurs mais elles ne sortent jamais du contexte du film qui reste fidèle à son atmosphère et son style, le tout bercé par une très jolie partition musicale et des personnages irrésistiblement attachants.
Un très joli conte animé qui fait preuve d'une grande poésie et de beaucoup de finesse. Subjectivement, j'aurais apprécié un traitement moins larmoyant des thématiques du film qui sont aussi la séparation qui vient avec l'épanouissement des enfants, qui ici se résume parfois à un bouquet de larmes de la mère et à ses plaintes scandées régulièrement... Mais le reste du film est magnifique, à commencer par les dessins, d'une qualité assurée, est une histoire entre le drame et le fantastique qui donne un mélange très esthétique et plaisant à suivre. Pour ma part le film souffre de sa comparaison avec les Miyazaki, mais les styles sont bien différents : le premier reste un drame "sérieux" et très lacrymal, le second est folie douce et extravagances assumées. Peut-être m'a-t-il manqué ce côté hors du réel ou un peu comique pour contrebalancer les tragédies. Mais le film n'est pas moins un petit bijou d'animation japonaise très poétique et finement jusqu'au bout, un poil trop larmoyant mais magnifique.
Un superbe film d'animation japonais avec comme thème principal l'enfance, l'apprentissage de la vie à mi-chemin entre "Mon voisin Totoro" d'Hayao Miyazaki pour sa poésie, son rapport à la nature et "Le tombeau des lucioles" d'Isao Takahata pour la profondeur de son propos et la force émotionnelle qui s'en dégage. En dépit d'un rythme assez lent, une oeuvre captivante avec une mythologie propre très intéressante. Une belle petite perle, poignante et magique.
Un très beau film d"animation japonais qui nous fait réagir sur les inaptes sur l'environnement à travers une fable fantastique. Il faut protéger notre environnement , planter des légumes, cultiver notre terre, protéger les animaux . Une très belle fiction à message écologique.
Un excellent film avec un scénario très touchant et une cohérence dans la narration. L'animation est d'une grande qualité et nous ressentir des émotions ; la photographie est vraiment belle et très soignée. Je recommande vivement ce film qui est pour le moins très marquant.
Au delà de la figure du loup-garou, ce magnifique film d'animation de Mamoru Hosoda est centré sur le thème de la maternité. La popularité du loup-garou égale presque celle du vampire et l'on pourrait, en lisant distraitement le titre du nouveau long-métrage de Mamoru Hosoda, croire que le cinéaste japonais y a succombé. Il n'en est rien. L'idée de faire d'Ame, la petite fille née un jour de neige, et de son frère Yuki, né sous la pluie, deux créatures fantastiques, susceptibles de se transformer en loups, n'est pas à l'origine de ce film. "Les Enfants Loups" est une épopée intime, centrée autour de la maternité. Commencé en ville dans les espaces brutaux et confinés de Tokyo, le film s'épanouit dans la campagne japonaise, où des paysans arrachent le produit de la terre aux montagnes qui les entourent. Et c'est un dessin animé. Il raconte l'histoire de spoiler: Hana, une jeune fille esseulée qui tombe amoureuse d'un sombre et bel inconnu qui lui apprend qu'il est le dernier descendant d'une lignée d'hommes-loups susceptibles de se transformer en prédateurs. Ils ont à peine le temps d'avoir deux petits qu'il est tué sous sa forme sauvage. Après avoir lutté des mois pour élever ses enfants, dont elle s'aperçoit vite qu'ils ressemblent beaucoup à leur père, Hana décide de s'établir loin du monde, dans une grande maison traditionnelle au pied des montagnes . "Les Enfants Loups" prend alors une dimension lyrique inattendue. Cette fois, la peinture (au sens original du terme) de la vie du Japon rural porte le film. Hana découvre pas à pas les exigences d'une agriculture de subsistance, parfaitement opposées à celles de la vie moderne. Le mouvement des branches dans le vent, la pluie ou la neige sont dessinés, peints et filmés avec une infinie délicatesse. Cet animisme est bien plus intime que les rêves extravagants du cinéma de Miyazaki. On pense parfois, en regardant le film d'Hosoda, à certaines séquences des films que Naomi Kawase a tournées dans les environs de Nara. On pourrait bien sûr s'attendre à ce que les enfants-loups trouvent leur bonheur dans cet habitat, mais seule l'aînée se tourne vers la vie sauvage pendant que son frère hésite entre ses deux destins. Le récit s'étire sur treize ans, de la conception des enfants au moment où les jeunes êtres acquièrent définitivement leur autonomie. Là encore, ce sont les éléments (une tempête) qui orchestrent cette rupture finale, apportant ainsi la conclusion épique que ce beau film mérite. Un vrai bijou du cinéma d'animation japonais
au début le manque de précisions et de détails au niveau du graphisme et de l'animation choque un peu. Puis on s'y fait petit à petit et on rentre alors dans une fantastique histoire pleine d'émotion, de subtilité et de tendresse. Ce film par contre est à déconseillé aux enfants (ils mettent -6 ans je dirai plutot 10 ans pour la durée du film et l'intérêt). Un trés bon dessin animé.
Très beau dessin et très belle histoire. Ce récit contant la destiné d’une famille hors du commun est très agréablement mis en valeur. L’intensité des liens fraternels et maternels sont saisissants et touchants. On savoure ce conte à la fois moderne et ancestral avec une fascination et une délectation à la fois sensorielle et émotive.
Une merveille du film d'animation , une fois passée les 5 premières minutes, comme si le réalisateur avait voulu se débarrasser des spectateurs avides d’excès d'action de certains Manga. La poésie de ce film est une maitrise Réalisateur arrive à nous captiver avec des scènes de vie banales tellement la magie de la beauté des décors et des personnages opèrent sur nos âmes de façon magistrale. Un Chef D'oeuvre , un vrai , un de ceux que l'on ne se lassera jamais de revoir. A VOIR ABSOLUMENT.......
autant j'avais été déçu par le dernier film de Goro (fils de miyazaki) qui manquait de personnalité, autant celui ci possède des qualités qui méritent l'attention....Le soin apporté à l'image, à la musique et la mise en scène sont indéniables et rappellent effectivement Miyazaki.....Mamoru Hosoda a le sens de la poésie et du dialogue et ne tombe pas dans la mièvrerie ni la platitude....On en a donc pour son argent même si j'ai trouvé que le scénario n'était pas le point fort du film, pas plus que l'imaginaire si délicieux au maitre Miyazaki...Qu'à cela ne tienne, on tient ici un univers original, avec ces enfants loups qui vont faire face à la dureté des relations avec les hommes et les enfants quand on possède de telles différences....spoiler: Le secret des enfants loups ne sera conservé que jusqu'à un certain point car l'affectif a parfois d'intransigeantes exigences... un bon film d'animation en définitive, même si je n'ai pu rentrer totalement dans le film (à mon regret), mais je peux vous dire que je me suis régalé à certains moments des commentaires de deux petites filles (6 ans) et de leurs yeux qui avalaient littéralement cette histoire o combien sympathique...J'ai aimé...
4,4/5 (note le 16 janvier 2013) : n'est-ce pas un peu excessif ?!? C'est plus que "Princesse Mononoké" (4,2). Il y a un problème, non ? Ce film d'Hosoda est certes charmant et comporte quelques belles scènes mais il relève tout de même d'une simple chronique sociale et familiale. La dimension fantastique n'est qu'une métaphore pour évoquer la question de la différence et de la tolérance. Cela génère une suite de scènes assez terre à terre et soulève des problématiques qui ne vont pas très très loin... Et on n'échappe pas aux bons sentiments. Je reconnais néanmoins que c'est un très bon film et que l'évocation de la Nature y est très belle. Quand il sera noté 3,8/5 et "Princesse Mononoké" 4,9/5, tout sera rentré dans l'ordre...
Très bon film d'animation japonais de Mamoru Hosoda, qui confirme son ascension suite à son remarquable "Summer Wars". Apres un début poussif et quelque peu niais, ce conte prend son envol dans un cadre champetre parfaitement adapté au récit, qui n'est pas sans rappeler son précédent film ou le classique Mon voisin Totoro, quelque part entre féérie et réalisme. On est presque déçu de devoir quitter ces personnages uniques et attachants, mais l'on peut se rassurer en se disant que l'animation japonaise possede de nouveaux talents qui nous émerveilleront à coup sur à l'avenir. Parfait pour les petits et les grands !
| http://lecinemaduspectateur.wordpress.com/2012/09/08/les-enfants-loups/ | Les grands noms sont rares dans le milieu du cinéma d’animation, mais Mamoru Hosoda s’est automatiquement placé comme l’héritier du demi-dieu Hayao Miyazaki. Hosoda est un perfectionniste, il suffit de voir le sublime qui se dégage de ses paysages: les arbres, les plantes, les décors deviennent des pièces d’orfèvrerie. C’est dans cette nature, pourtant endémique, que surgit le fantastique. Cette immersion dans le réel visuel lui donne une connotation douce et presque légitime. Les marques de fabrique des oeuvres nippones répondent présentes: Perfectionnisme et Poésie du Merveilleux. Cependant, Hosoda apporte son propre fonctionnement narratif qui diffère de Miyazaki. Si ce dernier choisit d’ouvrir un monde nouveau et fabuleux à son spectateur – que ce soit la tribu de “Princesse Mononoké” au monde parallèle du “Voyage de Chihiro” en passant par le monde sous-marin de “Ponyo sur la Falaise” -, Mamoru Hosoda prend à contre-pied le récit miyazakien. Il ne favorise ni le dépaysement, ni la novation, ni la progression dans ce monde stupéfiant. Chez Hosoda, la narration consiste soit à la transformation du réel par le fantastique (“La Traversée du Temps”, 2007) ou à la progression du fantastique dans le réel (“Summer Wars”, 2010), soit aux moyens mis en place par ses protagonistes pour occulter leur différence (“Les Enfants Loups”, 2012). La différence est pourtant cruciale. Car, en ne s’attardant par sur la féerie, Hosoda crée de véritables psychologie humaine. Il ne ballade pas ses personnages, il les fait vivre. Ils se libèrent de leur caractéristique pictural pour devenir des êtres à part. Par cette prouesse, Hosoda se distingue du film d’animation standard qui empathie constamment de son statut même de film d’animation. L’animation rime dans l’imaginaire collectif avec enfance et ficelles (visibles) mélodramatiques. Le caractère pictural empêche l’identification, et les histoires rocambolesques et absurdes (puisque les enfants sont moins cartésiens) interdisent une quelconque probabilité. Pourtant, on pourrait dire que Hosoda cherche le fantastique: Ame et Yuki ne sont-ils pas mi-loup mi- humain ? Mais, ce n’est pas cette caractéristique qui les définit. Ame sera une petite fille pleine de vie, Yuki un être fragile. Après tout, le film aura pour sujet non pas ces enfants extraordinaires, mais le portrait de cette mère courage (Hana) qui permettra l’épanouissement de cette famille contre vents et marées.
La frontière entre animation et oeuvre filmique se voile également sous le talent de Hosoda. Au delà de la consistance psychologique de ses personnages, Hosoda se place en véritable réalisateur. Il construit ses cadres et ses plans avec les mêmes armes que ses collègues qui travaillent hors de l’animation. Il filme ses corps animés comme s’il voulait nous montrer qu’ils étaient des êtres en chair et en os. Il ne se contraint pas dans sa mise en scène, puisque l’animation permet tout, mais il filme à la manière d’un Casavettes. On pourrait croire qu’il a posé une caméra dans les pièces de la maison d’Hana et qu’il laisse déambuler et vivre, sous nos yeux, des êtres qui sont pourtant la définition même d’imaginaire: car dans une oeuvre filmique (en général) si la psychologie est fictive, le physique lui renvoie toujours à une réalité hors-caméra. Hosoda montre comme un respect envers ses protagonistes qui se laissent approcher. Il utilise aussi des plans surprenants pour l’animation: des plans d’ensemble, des plans dans lesquels les personnages déambulent de dos, ou encore des plans qui cachent leur visage. Il porte un regard sur eux qui leur donne une présence charnelle. Le visage est le maître du cinéma d’animation, c’est le moyen d’excellence pour que le spectateur comprenne l’émotion que le personnage doit faire transparaître. Mais Hosoda préfère à cela la retenue et les détails de la gestuelle, de la voix. Pourtant il s’inscrit dans l’art du manga où la finesse de l’émotion est la moins subtile, il dépasse les lacunes de ses prédécesseurs. Il crée des entités qui acceptent d’être le temps d’une oeuvre les sujets d’un récit qui leur est propre et il donne de l’humanité à ce qui en à le moins.
Les oeuvres d’Hosoda sont singulières dans le monde de l’animation. Il transcende les genres cinématographiques, accouplant la beauté formelle de l’animation, la puissance de la mise en scène et la finesse psychologique des grands observateurs de l’âme humaine.
Les Enfants loups, Ame et Yuki réalisé par Mamoru Hosoda en 2012. *Les points que j'ai appréciés → • L'animation de haute qualité • L'histoire touchante de cette petite famille • Les personnages qui sont bien identifiables par leurs caractères • L'évolution des enfants ainsi que la mère tout au long du film
*Les points que je n'ai pas appréciés → • Le manque de confrontations humains-loups (enfants loups
*Conclusion → J'ai aimé, c'est beau et poétique. 8/10.
Une poésie enivrante ressort de ce conte de fées merveilleux ou des créatures fantastiques se heurtent à la dureté d'un monde moderne parfois hostile parfois plus accueillant. Le style graphique, plus proche d'une animation 2D à l'ancienne mixée avec des effets 3D, est somptueux. En plus, d'un scénario limpide et passionnant, bien qu'un peu rapide sur certains points spoiler: (la mort du père ou la transformation en loup de Ame) la réalisation de Mamoru Hosoda est très subtile en mettant en valeur des personnages qui sont pourtant souvent noyés dans le cadre, il y a de la matière c'est sur. Outre une chronologie un peu fouillie et une voix-off de Yuki finalement superflue, le film se suit admirablement bien et traite des thématiques profondes. Un film à voir !