Je l’ai beaucoup dit, mais j’ai un décalage total avec la culture japonaise. Je ne m’y suis strictement, jamais intéressé. A part, quelques mangas, je ne suis pas du tout adepte de cette culture. Bon, y a bien quelques Myazaki que j’avais vu étant gosse (ça remonte à une dizaine d’années), mais franchement, je n’y connais rien.
Après avoir vu Akira, une envie soudaine de voir ce que valait vraiment le cinéma japonais m’a envahi. Parce que bon… a part Battle Royal, j’ai vu très peu de chose.
Du coup, sur quoi je tombe pendant mes recherches, Ame et Yuki…
Soyons claire et net… je pense, très certainement, que dans ma vision de voir le cinéma japonais, il y aura un avant, et un après Ame et Yuki. Voir même ma vision du cinéma tout cours.
Enfin bref, mon visionnage d’Ame et Yuki, est indescriptible. Je n’ai, jamais ressenti ça… de ma vie ! Ame et Yuki raconte l’histoire d’une mère qui doit éduquer seule ses deux enfants qui peuvent se transformer en loup. Il n’y a pas d’action dans ce film, il n’y a pas de suspens. Mais j’ai été captivé… Il y avait presque un sentiment de nostalgie dans tout ça. Celle d’une enfance passée, de choix à faire. Ce qui me fascine tellement dans ce film, c’est à quel point je me suis senti proche des personnages. A quel point, j’avais peur qu’il leur arrive quoique ce soit (alors que non). Et pourtant, ils ne sont que des dessins. Ils ne sont que des noms sur un scénario. Et pourtant, j’ai eu ce sentiment, de faire partie de la famille. Et c’est encore plus beau lorsque chacun va devoir faire des choix de vie. Vous savez, ceux dont va dépendre tout le reste de votre vie. C’est de ça dont parle le film. De ces vies que vous pouvez avoir, de ces vies qui ne dépendent que d’un instant, lorsque vous choisissez laquelle prendre. Et je trouve ça magnifique.
Ce film, est magnifique. Son histoire est magnifique.
Et puis il y a le design. Mais c’est beau, Dieu que c’est beau. C’était tellement géniale cette idée de filmer des décors naturels réels pour certains passages pour incruster les personnages animés. Ça donne quelque chose de nouveau, c’est beau c’est bien fait. L’animation est géniale. Les couleurs sont douces et agréables. Les sourires des personnages, les décors faits à la peinture, les décors réels, l’animation. C’était… beau.
Et puis, il y avait cette ambiance, tellement calme et agréable. Avec cette musique tellement relaxante, tellement, dans le rythme de l’enfance. Vous savez, Ame et Yuki, c’est le genre de film dont on ne veut pas voir la fin. Où on veut rester devant l’écran dans l’espoir de voir quelque chose après le générique de fin. Le genre de film, dont la charge émotionnelle est tellement immense, qu’on ne veut plus lâcher. J’avais le cœur serré à la fin. J’avais mal au cœur, tellement j’étais triste et heureux. Triste que tout s’achève, qu’une page de la vie soit terminée. Et heureux qu’une nouvelle page se tourne. Heureux de la fin, heureux, de ce film.
Mais Dieu, que je suis ému !!! Rhaa, foutues larmes, rentrez ! Ne mouillez pas les joues de l’homme virils que je suis ! C’est pas vrai, ne me dites pas qu’un film d’animation japonaise va me faire pleure !? Ah bah si, je suis en train de pleurer… Bon, bah, bravo Ame et Yuki. Chef d’œuvre absolu.