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Mapofparis
29 abonnés
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4,0
Publiée le 1 septembre 2012
De l'humour, de la poésie mais aussi du drame et des sentiments troublés en compagnie d'Ame et Yuki, le nouveau vent de fraîcheur en provenance du Japon et du créateur de l'excellent Summer Wars. Encore une fois avec le cinéma d'animation de l'archipel, vous pouvez y aller les yeux fermés tant la qualité est au rendez-vous, que vous soyez petits ou grands. Comme quoi, il n'y a pas que Ghibli dans la vie!
En 2006, alors que Miyazaki demeure le seul et unique maître de l’animation japonaise à la notoriété mondiale, sort un bien beau long-métrage. L’adaptation très réussie d’une nouvelle à succès : La Traversée du temps. Un nom se faisait alors au pays des mangas, celui de Mamoru Hosoda. Tandis qu’il s’inscrivait par la même occasion sur la liste des réalisateurs à suivre, c’est en 2009 qu’un public et une critique à l’unisson faisaient de nouveau l’éloge du dernier film d’animation japonais non-signé Ghibli : le très bon Summer Wars – sorte de jeu-vidéo cinématographique aussi riche graphiquement parlant que maîtrisé côté scénario. Pas de doute, un nouveau représentant de l’animation était né. Cependant, ce n’est qu’en cette année 2012 qu’apparaitra Les Enfants Loups Ame & Yuki, désormais le plus apprécié de la courte – mais brillante – filmographie de Mamoru Hosoda… Plus qu’un simple film, Les Enfants Loups est une véritable plongée au cœur du conte japonais. La légende. Le mythe. Tout ce qui donna naissance à bon nombres de créatures fantastiques capable de faire rêver ou de terrifier… Ici, il s’agit surtout du côté fantasmatique, mis en avant par une histoire d’amour qui a du mordant – sans mauvais jeu de mot (enfin si mais non). Par ailleurs, celle-ci aura beau frôler la mièvrerie à plusieurs reprises, elle conviendra toujours à n’importe quel public. Il est d’ailleurs impressionnant de voir à quel point l’animation japonaise possède ce don d’unir les spectateurs de tout âge. De les mettre sur un pied d’égalité le temps d’un film. Plus étonnant encore : les quelques gamins de la salle se sont tenus correctement durant les deux heures – ce qui n’a aucune chance d’arriver devant un Disney. Il y a ce côté apaisant qui contribue amplement au dépaysement provoqué par le simple visionnage d’un long-métrage japonais. Chez Les Enfants Loups, on le perçoit dans le moindre décor. Le plus petit bout de nature animé – le plus petit bruit de cigale – produit cette atmosphère si reposante que l’on a envie de se laisser guider, aveuglément, vers chaque seconde succédant à la précédente. La durée n’est pas un problème et, de toute façon, le temps n’est plus qu’un artifice inexistant dans cette montagne isolée de tout. Ainsi, lorsque la touchante histoire d’amour entre une étudiante et un homme-loup arrive à son terme, c’est un conte initiatique qui prend le dessus et nous narre les aventures et mésaventures de la jeune veuve – à travers la voix de Yuki, jeune fille débordant d’énergie qui apporte au long-métrage une certaine frivolité bienvenue… Malgré tout, cette bonne humeur ne durera qu’un temps. Plus que n’importe quoi, c’est la mélancolie qui règne avant tout sur Les Enfants Loups. Le mélodrame est omniprésent. Néanmoins, rien de trop tire-larme. Simplement une initiation sans illusions mielleuses à la vie. Les récits de deux enfants pas comme les autres qui en viennent à choisir deux voies diamétralement opposées pour finalement trouver sa place où bon leur semble. Le récit d’une femme qui donnerait tout pour procurer à ses louveteaux une once de bonheur – ce dont elle se croit incapable par manque de confiance. Je n’en dirai pas davantage sur Ame & Yuki. Faites comme moi et laissez vous guider par l’enivrante poésie qui se dégage du long-métrage…En conclusion, Ookami kodomo no Ame to Yuki ne sera pas le premier chef-d’œuvre de Mamoru Hosota. Cependant, il n’en demeure pas moins un troisième grand film que l’on peut sans problème distinguer de ses prédécesseurs tant l’aisance du réalisateur à conter des thèmes divers et variés semble si bien s’accorder à sa polyvalence. Les Enfants Loups est encore une fois une très belle œuvre de Mamoru Hosoda.
C'est un très beau conte que nous illustre Mamoru Hosoda qui ce centre sur deux amours. Le premier avec un homme différent, un amour passionnel. Et le second avec ses enfants. Le scénario est sympathique et nous entraîne dans un univers magnifique qui relève cependant certaines complexités. Les graphismes sont également splendides, mélangeant animation 2D avec animation 3D, qui donne un rendu plus réel (j'avais parfois l'impression que l'on mélangeait des prises de vues réelles). Les personnages sont fortement attachants, on se doute de leur évolution mais étrangement pas en se sens. Pour ma part, ce film a été une belle surprise pour lequel je n'attendais pas grand chose. Mais c'est simple, beau et efficace, petits et grands devraient adorer. En tout cas je conseil, c'est un des plus beau film d'animation japonaise que j'ai pu voir en dehors des œuvres de Miyasaki. N'oublié cependant pas de prendre un mouchoir, à la fin on verse un peu sa larme (surtout si vous êtes sensible comme moi).
Les enfants loups Ame et Yuki est un très beau film, long mais très intéressant, peu de dialogue dans le premier tiers, c'est un peu un film d'auteur en vérité, l'animation n'est pas la plus belle que j'ai vue, mais les paysages et les lumières sont tellement belles qu'on n'oublie rapidement, certains passages m'ont laissé de marbre mais d'autres m'ont réellement captivé et enfaite l'histoire d'Ame ne m'a pas transcendé et ce sont ses scènes qui m'ont ennuyé, mais l'histoire de Yuki est passionnante tout le passage de la tempête à l'école est magnifique. L'histoire d'Ana est vraiment dure et force le respect, et on se dit à quel point ça doit être dur, et le travail que ça demande. Film sans réel fil rouge mais qui raconte juste l'élevage et l'éducation de ses deux enfants très différents et c'est peut-être lent sur ses 20-25 premières minutes mais ensuite on est à fond dedans et c'est un beau voyage. 16/20
"Les Enfants Loups, Ame & Yuki" est le premier film d'animation réalisé par Mamoru Hosoda que j'ai eu l'occasion de voir, mais le troisième de sa filmographie. Et je ne peux cesser de penser qu'avec la patte Ghibli ça aurait été encore meilleur. Pourquoi ? Parce que je trouve la qualité du trait et de l'animation très inégale, on oscille entre le très beau et le pas beau du tout. Le pas beau, ce sont tous ces plans et animations en images de synthèse (à part la très réussie course dans la neige), comme le problème récurrent de la juxtaposition de certains plans (des personnages trop peu détaillés sur des fonds complexes) ; le très beau, ce sont les animations des personnages principaux, comme les très beaux décors peints à l'aquarelle - mais pas que, il y a aussi la très jolie séquence d'introduction, le ciel étoilé, etc... On ne peut pas non plus dire que le réalisateur soit avare sur les violons, la musique est souvent très jolie, certes, mais tellement présente qu'on finit par ne plus penser qu'à ses ficelles. En revanche, malgré une histoire qui au début m'a paru trop surréaliste et trop facile (pas assez d'explications sur ce qui a fait cet homme-loup), eh bien je dois dire que le talent de Mamoru Hosoda finit assez vite par nous attacher à ces enfants-loups, quoiqu'un peu moins qu'à cette maman incroyablement émouvante (si j'étais une mère élevant seule mes enfants, ce film me bouleverserait au plus haut point, j'en suis persuadé). Il faut dire que la narration est rondement menée, et n'a aucun mal à nous passionner, l'intrigue est simple mais captivante. Quelques petites longueurs pas bien méchantes font durer le film, mais aussi de grands moments de poésie, de tendresse, qui nous donnent au final un beau moment de cinéma, sans pour autant, selon moi, arriver à la cheville des meilleurs Ghibli. Attendrissant.
On dit que les chiens ne font pas des chats, ou alors que bon sang ne saurait mentir, mais des fois, faut avouer... Ainsi, alors que le propre fils d'Hayao Miyazaki, Goro, enchaîne les films d'animation sans saveur ("Les Contes de Terremer", "La Colline aux Coquelicots"), Mamoru Hosoda marche avec "Les Enfants Loups" dans les pas du grand maître vieillissant qui l'avait autrefois viré sans ménagement de la réalisation du "Château ambulant". Après l'amusant "La Traversée du Temps" et l'excellent "Summer Wars", Mamoru Hosoda nous livre donc ici un très joli conte où la nature -thème de prédilection de Miyazaki- tient un rôle central. Et on est bien obligés de constater que les ombres de Totoro (la découverte de la vie à la campagne) ou Mononoke (la nature sauvage des enfants) planent avec bienveillance sur "Les Enfants Loups". Difficile de ne pas se laisser attendrir, voire carrément de verser des torrents de larmes (l'inconnue assise à ma droite à la séance de 14h, si tu lis ces lignes...), devant cet émouvant hymne au courage, sublime hommage à toutes les mères du monde et métaphore bien pensée sur la part animale présente en chacun de nous, qu'elle soit assumée ou domestiquée (ou un peu des deux). Certes, Hosoda utilise les grands moyens pour nous émouvoir : tous les détails sont prétextes à émerveillement (un bol de soupe chaude, un nuage, une fleur...), la musique est tire-larmes à souhait et le scénario navigue entre le mélo et la tragédie, donnant au film un ton un peu rose bonbon traversé par bonheur de moments de grâce d'une beauté et d'une tristesse dignes parfois de la référence en la matière, "Le Tombeau des Lucioles". A côté de ça, Hosoda maîtrise parfaitement son sujet (la narration du film est aussi fluide que son animation), s'autorise quelques transgressions (un début de scène d'amour inter-espèces dans un film pour enfants, il fallait oser !) et pose ici ou là des petites touches d'humour et de fantaisie qui s'avèrent toujours très drôles et très justes. Si bien qu'au final, on ne peut qu'être séduits et enchantés par "Les Enfants Loups". Un film qui engendre vraiment la mélancolie... mais on en redemande !
(...) que peut bien apporter la lycanthropie dans une telle trame ? (...) Elle est tout simplement utilisée pour souligner les différents thèmes qu’abordent Ame & Yuki. Oui, encore une fois, il y a bien la solitude, la différence et le rejet social. Mais le film ne s’arrête pas là ! (...) Ame & Yuki se présente comme une ode à la Nature (...) Une ode à la vie, qui voit l'héroïne subir la douloureuse existence citadine (...) Une ode à l’amour (...) Une ode à la générosité (...) Ame & Yuki se révèle être une véritable mine d’or question écriture, en plus d’être un dessin animé qui ne s’adresse pas forcément qu'aux plus jeunes (...) le résultat final fait preuve d’une maîtrise incontestable dans le domaine de l’animation. Certes, le style visuel ne possède pas le charme ni les traits d’un Miyazaki, ce qui peut être le détail sur lequel chipoter. Mais cette ombre s’efface sans mal derrière toute la poésie qui se dégage d’Ame & Yuki (...) Le tout accompagné par la sublime musique de Takagi Masakatsu (...) vous obtenez une œuvre en tout point émouvante et féerique (...)
Hayao Miyazaki peut se retirer en paix, la relève est assurée. Digne des plus grands chefs d'oeuvre de l'animation Japonaise, "Les Enfants Loups, Ame & Yuki" touche autant par la simplicité et la poésie de son histoire que par la justesse de ses métaphores. L'histoire qui s'étale sur 13 ans tiens plus du portrait de personnage voire de quotidien que de la fable attendue, et le fantastique s'y immisce à merveille. On s'attache instantanément aux personnages, et le film a pour lui de toucher très juste lorsqu'il emploie le mythe du loup-garou pour parler de nous autres les humains, comme n'importe quel film sur le sujet le devrait d'ailleurs. Le coup de crayon de Hosoda est merveilleux même si l'on peut regretter une poignée d'effets 3D plus ou moins adaptés comme l'eau de la rivière ou l'incrustation de photos, mais c'est vraiment pour pinailler, le film flatte la rétine comme rarement. Mais si ce film a droit à un véritable coup de cœur de ma part c'est parce que le mythe du loup-garou (dont je suis un très grand fan) a tout comme celui du vampire bien pris pour son grade ces dernières années, mais contrairement au mythe du vampire il n'a eu le droit à aucun Jim Jarmusch ni aucun Tomas Alfredson pour lui rendre ses lettres de noblesse. Qui aurait pensé que le film qui lui donnerait un coup de polish serait issu de l'animation Japonsaise ? Pas moi, ais vu avec quelle poésie et quelle justesse le mythe est abordée, je ne peux que m'incliner.
Un conte magnifique aux dialogues réalistes, au coeur d'une animation touchante et romantique . Excellent , d'autant plus satisfaisant de la part d'une animation, si difficile a rendre agréable.
Le début est un peu fleur bleue et mélodramatique. Histoire romantique, scène de rêve ouatée, couleurs pastel... Le film commence à trouver sa voie singulière en introduisant une dimension fantastique - les métamorphoses du père - sans appuyer sur l'aspect extraordinaire mais en intégrant cette spécificité comme un élément du quotidien. Le réalisateur parvient à faire accepter simplement son postulat de départ et à faire couler son histoire avec évidence. On ne bascule pas, comme chez Miyazaki, dans un univers mystico-merveilleux ; on reste finalement très ancré dans la réalité, très centré sur l'humain, la nature homme/loup des enfants apparaissant comme une métaphore de comportements humains et ouvrant une réflexion sur l'enfance, l'adolescence, la quête identitaire. Le réalisateur Mamoru Hosoda propose un très beau roman d'apprentissage sur une dizaine d'années, rendant passionnantes l'éducation et l'évolution d'Ame et Yuki. Il brosse aussi un joli portrait de mère en sondant avec justesse et délicatesse l'instinct maternel de protection et de don de soi. Il y a de l'intelligence et de la sensibilité dans son approche. Beaucoup d'amour, un peu d'humour aussi. À partir du moment où la famille débarque à la campagne, les accents mélodramatiques du début s'estompent, les couleurs s'avivent (le vert des arbres, le blanc de la neige), l'appel de la forêt se fait sentir profondément ; cela donne de superbes séquences, certaines en vision subjective, notamment lors de la course dans la neige, exaltante. Côté graphisme, c'est un mélange harmonieux d'animation traditionnelle et d'images de synthèse, les scènes les plus poétiques étant les plus simples (l'ondulation d'un rideau transparent qui révèle la double nature de Yuki à l'un de ses camarades). Le film atteint ainsi quelques moments de grâce et de lyrisme pur. Il constitue l'une des plus belles réussites de l'animation japonaise depuis quelques années.
une belle réussite ce conte sur la différence , l'acceptation , le courage . c'est traité simplement et est efficace , on est ému , on voyage . une ode à la nature et ses forces , A voir avec ou sans enfants .
Excellent film d'animation japonais qui, à l'instar de pas mal de productions des studios Ghibli, est une ode à mère nature. Toutefois, c'est avant tout un conte initiatique sur deux adolescents qui cherchent leur identité mais qui ne seraient rien sans leur mère qui a tout sacrifié pour eux. Magnifique. Mais n'oublions pas non plus de louer la qualité des images et de certains plans rapprochés façon caméra subjective de toute beauté. Un chef d'oeuvre qu'il faut voir à tout pris.
Un film d'animation qui vaut le coup d’œil, au sens propre comme au sens figuré, parce-que si l'histoire de cette mère et des ses deux enfants est sublimée par la métaphore humain/animal et des différences qui en relèvent; le trait artistique, le coup de peinture et le style naturaliste réaliste/fantastique, eux, plongent l'intrigue dans un univers flamboyant, magnifique, aux confins du surréaliste et des terres rurales d'un Japon de légendes. Seul regret, un début trop précipité, qui ne prend pas le temps de se poser. Un film d'animation simple mais touchant, au style poétique et superbement bien réalisé. Hosuda nous en met plein la vue.
LES ENFANTS LOUPS, AME & YUKI (2012): Une famille peu ordinaire, respirant la joie de vivre. Hana, cette jeune femme, aura toujours le sourire malgré ses durs moments d'existences. Deux joyeux bambins qu'il faudra bien surveiller pour préserver ce fameux secret. On s'attendrira devant cette jeune femme remplie d'amour pour son entourage, mais aussi pour cette volonté qui grandira en elle pour l'épanouissement de ses deux enfants. Des petiots qui apporteront un beau rayon de soleil sur ces paysages montagnards habités d'une grande solidarité par les gens du coin. Un scénario avec ses temps forts sur les difficultés que peut rencontrer une famille bien différente des autres. Hélas! Pour moi la conception de l'animation n'est pas à la hauteur de cette magnifique histoire: le coup de crayon reste trop simple, les couleurs pour les personnages ne sont pas assez riches en tonalité, cela donne un rendu trop fade. Les perspectives pas toujours respectées (vue de profil: bouche dans la Joue). Un travail d'ordinateur beaucoup trop appuyé, trop propre, trop lisse, un mariage avec l'animation traditionnel aux contrastes trop visibles (tel un personnage dessiné sur un transparent placé sur une photographie réelle). Par contre, une belle mise en scène pour la structure psychologique des personnages, surtout pour Hanna. Une jolie histoire qui aura le pouvoir d'atteindre votre sensibilité.
Honnètement, je ne m'attendais pas à ça. Ce film est juste l'un des meilleurs dessins animés que j'ai vus (avec le Roi Lion, encore une histoire d'animaux). Tout d'abord, l'esthétique est superbe! Les décors sont incroyablement beaux (les paysages de montagnes sont vraiment magnifiques) et les personnages sont simples mais recherchés (les scènes en loup sont quand même superbe, surtout à la fin). L'histoire est vraiment bien et a la bonne idée de ne pas tomber dans le sentimentalisme à la Twilight vu que le père meurt au bout de 10 minutes. L'accent est donc vraiment mis sur l'élevage des "louvethommes". Les personnages ont des caractères assez fouillés (tout est relatif) et l'évolution des deux enfants est très intéressante à voir. Le film a ses moments-clésspoiler: (je suis encore scotché de la scène du départ d'Ame) et est plaisant à regarder à tout âge. Après, le fait que la fille-loup ait un nom de chien peut choquer un peu au début mais c'est vraiment un détail. Courez voir cette ode à la nature!