Si le film est plein de bonnes idées et d'humour absurde comme Quentin Dupieux sait faire l'ennui se fait souvent sentir et on ne rigole pas aussi souvent que ce à quoi le réalisateur qu'on ne présente plus nous avait habitué.
Encore très hypnotique, quelque part entre rire et cauchemar, le film de Quentin Dupieux s'inscrit dans l'univers de ses autres réalisations, ponctué de quelques connexions ici et là. A la fois ironique, grinçant et anxiogène Wrong Cops ne possède pas totalement le vertige de Réalité, l'absurdité de Wrong ou l'ironie de Rubber, mais parvient encore à sublimer un peu plus le non sens.
Admirative du DJ (Mr. Oizo), j'ai donc décidé de me lancer à corps perdu dans la filmographie d'un des noms les plus talentueux de la nouvelle scène française, Quentin Dupieux. Ce dernier a su créer avec Wrong Cops un univers subversif ou amoralité rime avec plaisir non dissimulé. Je n'aurais peut-être pas du commencer si facilement, car le son Mr. Oizo est omniprésent ici, le gars fait son auto-promo dans son film, irrévérencieux, j'adore. Que l'on sache ou non à peu près à quoi s'attendre avec Wrong Cops, un flic dépravé, sans aucune limite entouré d'une vraie bande de pourriture dans le même genre... c'est tout simplement délectable. Il y a une vraie histoire, que l'on peut suivre de A à Z, malgré le fait qu'elle tombe complétement sous le sens,que l’absurde prenne une place énorme, ça reste une histoire. On finirait presque par reprocher le format court, et que Dupieux ne soit pas aller encore plus loin dans son délire corrupteur. Comment ne pas trouver très bien trouvé, que ce répugnant représentant des forces de l'ordre n'ai que l'unique qualité d'avoir de bon gout musicaux? Une pelle, un magasine gay, un jardinier, un borgne apprenti DJ et Marilyn Manson en ado pré-pubère... J'en passe. Pour passer une bonne soirée sous le signe du bon son et de l'imposture caricaturale.
C'est triste, mais je crois que Quentin Dupieux a déjà épuisé son filon, ou du moins qu'il aura à se réinventer rapidement sous peine de ne passer que pour une cinéaste vain et auto-satisfait, qui se cite d'ailleurs grassement dès son quatrième long-métrage, notamment en se référant à Rubber et à Wrong (dont Wrong Cops se veut, il est vrai, être une sorte de spin-off, de "paraquelle" selon le néologisme de mise) ou encore par l'omniprésence de ses morceaux éléctro. En effet, Wrong Cops donne rapidement et durablement le même sentiment que Wrong : celui d'un absurde sans code de lecture, qui déconstruit les codes existants par simple plaisir et sans prendre la peine de se doter d'une vraie consistance. Tout le contraire de Nonfilm et Rubber (de Steak aussi, dans une moindre mesure) qui semblaient vraiment s'appliquer à trouver une réelle cohérence derrière leur non-sens apparent, une sémantique peut-être parfois abstraite mais néanmoins palpable. Cette fois, on sent au contraire le désintérêt profond et provocateur de Dupieux pour ce qu'il filme, marqueur d'un quasi-mépris de ce que devrait être une réelle perspective de création. Wrong Cops est un nouveau film-jouet, qui met donc mal à l'aise dans son cynisme latent. C'est d'ailleurs sans doute ce que veut le réalisateur français, qui ne prend pas une seconde la peine d'éclaircir ses vues sur ce qu'il filme ni même de préciser s'il en a vraiment. Parle t-il, à travers cette amérique désincarnée, de faits sociaux et culturels ? Poursuit-il le sillon de Rubber en cherchant à déformer un certain imaginaire du cinéma de masse américain ? Impossible d'en être certain, et le complet je-m'en-foutisme technique de Dupieux (des cadres expédiés, une nouvelle utilisation du Canon 5D et l'extrême pauvreté de son rendu, un montage bazardé à la va-vite pour recoller les morceaux de ce qui était au départ envisagé comme un chapelet de courts-métrages indépendants...) indique bien la tendance d'un cinéaste qui se décharge complètement de toute crédibilité réelle. D'ailleurs, celui-ci ne s'en défend même pas, avouant que Wrong Cops est simplement "un film autour de (sa) musique" et rien de plus qu'un "besoin de détruire le jouet précédent". Bref, un objet gratuit, à la limite du foutage de gueule.
Pourquoi une note aussi haute ? Parce que ça fait plaisir de voir ce style de film dans le paysage cinématographique "français", bien que le film, produit aux Etats-Unis, soit plus américain qu'autre chose. De toute façon, même dans le paysage cinématographique international, ce film reste un OVNI, complètement assumé, libre de toutes les conventions qui régissent l'écriture, la mise en scène et la structure d'un film. On a l'impression de voir une adaptation de Grand Theft Auto au cinéma, les acteurs sont hilarants et habitent des personnages hauts en couleur (mention spéciale à Eric Judor, très bon dans les films de Dupieux), la BO électro entraînante composée par le Réalisateur, Scénariste, Monteur lui même (Mr Oizo) est terriblement bonne. Bref, même si le film est plus terre à terre que Wrong (2012), ça reste une expérience de ciné très sympathique, dont le choix de s'enfermer dans un certain amateurisme (qualité d'image moyenne, zooms foireux), même s'il ne plaira pas à tout le monde, reste très intéressant.
Bref, une petite perle à aller voir au plus vite. Le seul défaut que je peux en retenir, c'est qu'il est bien trop court, il manque quelques scènes présentes dans le projet court métrage de base et c'est dommage, mais un film à voir tout de même !
Sans sens c'est... Musique survitaminée et films complètement barges, voici la double identité de Mr Oizo aka Quentin Dupieux. Deux cordes souvent bien tissées, rarement emmêlées. "Wrong Cops" est peut-être le mariage le plus réussi de ses multiples talents. La musique lance le film sur un rythme super stimulant. Les oreilles vibrent et cela s'accorde très bien à l'écran. La forte, mais plaisante, présence de la musique va même se justifier avec l'entrée des personnages. Si la bande son n'est qu'une compilation des tubes de Mr Oizo elle n'en est pas moins euphorique, et ce jusqu'au générique. Ce best-of musical est le symbole très appuyé de multitudes auto-références. Drôle ou pompeux, les adeptes de Quentin Dupieux verront un amusement les autres passeront outre les clins d’œils. Le premier, visuel, d'entre-eux est adressé a "Rubber". Image très saisissante d'un tas de pneus qui brûlent. Puis le passage du héros de "Wrong" sans les cops, chien en laisse, qui relie concrètement l'univers des deux films. Et pourtant la réussite n'est pas du tout la même. Confluant dans le traitement du pathétique par l'absurde, divergent dans l'inspiration et le palpitant. Depuis sa sortie en 2012, je n'ai pas revu le précédent Quentin Dupieux. Alors la comparaison est peut-être délicate. Il ne me reste très peu de souvenir de "Wrong", en tout cas absolument pas autant de rires que pour cette séance. Ce fait me suffit donc à établir un avis convaincu sur la supériorité de "Wrong Cops". Probablement plus aboutit dans le sens du non-sens, cela fonctionne surtout d’avantage dans l'humour hyper décalé. Plus construit mais plus fou. C'est certainement grâce à une démence plus poussée mais plus cadrée que fonctionne l’hilarité. Cette folie a toujours été la marque de fabrique du réalisateur Dupieux. Dans "Steak" elle s'accordait très bien à la niaiserie d'Eric et Ramzy. Avec Rubber elle poussait génialement et un maximum la déraison. Ici, l'absurde monte en puissance et atteins à nouveau des sommets. Les situations de plus en plus aberrantes deviennent complètement euphoriques. D'abord des personnages plus qu'atypiques. Les flics pervers et corrompus sont au-delà de toute caricature. Marilyn Manson en ado fragile, paradoxalement excellent. Tout autour gravitent des électrons tout aussi fous-à-lier, comme Eric Judor. Parmi eux, la famille de Sunshine est assez remarquable. On y trouve un semblant de normalité touchante, notamment chez la fille (prometteuse Isabella Palmieri). Ensuite des animaux morts pour faire passer de la drogue. Symbole de tout l'univers barré du film. Enfin, un enterrement au champagne qui vire à la dance party. Bref une ambiance délurée entraînante.
J'adore l'ambiance de Dupieux et son univers décalé, exceptées les blagues bien grasses de l'ensemble, une Bo signée Oizo, de bons ingrédients pour passer un bon moment
Comédie burlesque totalement farfelu, Wrong Cops est l'un des films de Quentin Dupieux qui m'a fait le plus rire. Si il est évident que l'humour fonctionne, on ne peut pas en dire autant de la mise en scène. N'ayant pas encore complétement trouvé son style de réalisation et sa patte artistique si particulière, Dupieux se contente de filmer de la manière la plus basique qu'il soit donnant à son film une image assez laide. Au niveau du casting, les acteurs sont corrects mais n'ont pas vraiment l'air de comprendre le style de métrage dans lequel ils sont. Seul Eric Judor s'en sort bien et ses passages sont d'ailleurs les meilleurs. La musique est également un point central du film et disons que celle-ci fait son effet. Les compositions du personnage de Judor étant très drôle. Wrong Cops est donc une comédie rigolote mais assez vide autant au niveau technique que scénaristique.
Nul, malsain, bizare, chtarbé. Je ne connais pas le réalisateur et du coup, au vu des critiques, j'aurais du me mé m'attendais à une bonne comédie drôle, marrante pour me changer les idées et passé du bon temps à rire, je me retrouve avec un film à l'ambiance malsaine, totalement décalé, une sorte de pseudo comédie intimiste intellectuelle d'ou je suis sortie avec un sentiment de malaise;;;;;;;;;;;;;;bref à éviter vraiment.
Je ne m'attendais pas à voir un film aussi « barré », mais étrangement cela m'a plu. Alliant des scènes complètement loufoques avec des personnages aussi tarés les uns que les autres, de la musique electro, signature de Mr. Oizo, ou encore cette société de « pourris », le film emballe. Mark Burnham en flic dealer et bourreau des citoyens, Eric Judor en flic prêt à tout pour faire connaître son « énorme tube » (on aurait presque de la peine pour lui face à ses bides), aidé du voisin à moitié mort, Marilyn Manson en ado on ne peut plus normal (un contraste qui plaît) victime de Duke, Steve Little en homme tourmenté par son passé... Tous ces personnages à la mentalité plus ou moins déjanté constituent la base de ce film que l'on pourrait qualifié de film-sketch. Par contre, Wrong Cops n'est pas le genre de film où l'on sort de la salle en ayant retenu ou appris quelque chose. Etrange, décalé, mais plaisant.
Ce film qui constitue une sorte de suite à "Wrong" réalisé par Quentin Dupieux et sorti en 2014 n'est pas mal mais j'avoue qu'il me déçoit un peu par rapport à son précédent film. On retrouve le flic pourri qui avait fait une apparition dans "Wrong" et ses collègues étranges et également pourris dans ce nouveau film. On retrouve également certains acteurs mais dans différents personnages, ce qui est intéressant et qui ne choque pas étant donné le style de Dupieux. Je suis un peu déçu dans le sens où je m'attendais à un truc complètement barré du type "Wrong" ou "Rubber" mais je trouve ce film un peu trop "normal" finalement, c'est effectivement pour moi le plus conventionnel de sa filmographie. Nous avons malgré tout de très bonnes choses et de très bonnes idées comme par exemple les personnages tout simplement qui ont tous une personnalité décalée et surtout bien distincte les uns des autres et puis notamment le fait de mettre de la drogue dans des rats etc. qui est très drôle. On ne s'ennuie pas car même si c'est le plus conventionnel de tous, il ne dure pas très longtemps et puis les idées sont là donc bon, on accroche quand même à l'histoire. Enfin, l'histoire c'est vite dit car il n'y en a pas vraiment, c'est plus une série de sketchs où seuls les personnages les relient les uns aux autres car il n'y a sinon pas vraiment d'autre fil conducteur et ce n'est en-soi pas une mauvaise chose, c'est une autre manière d'aborder un film. La réalisation est quant à elle très bonne et j'aime beaucoup les ralentis sur image qui donnent du style au film et la B.O. est également très bonne. Pour ce qui est des acteurs, nous avons Mark Burnham, Éric Judor, Arden Myrin, Marilyn Manson, Steve Little etc. qui jouent très bien et qui arrivent à correspondre au ton décalé du film, ce qui n'est pas si évident que ça. "Wrong Cops" est donc pour moi le film le moins réussi de Dupieux mais il est quand même sympa.
A vrai dire, j'étais un peu craintif avant de regarder ce « Wrong Cops », car j'avais été tout de même assez refroidi par « Wrong » qui m'avait bien ennuyé. Certes, il n'y a aucun lien entre les deux films, mais vu qu'ils sortent tous les deux de la caméra du même mec, inconsciemment, ça pèse dans la balance. Comme vous pouvez vous en douter, nous avons de nouveau droit à un délire comme Quentin Dupieux, seul, peut en avoir. Tout le long du film, on suit tout une clique de flics complètement timbrés : un dealer d'herbe, un obsédé sexuel qui ne fait qu'une seule chose : menacer des femmes avec son revolver pour que celles-ci exhibent leurs nénés, une flic (bien gaulée) mais qui pense plus au pognon qu'à ses enquêtes, un autre au passé… douteux… affiché dans un magasine et enfin un borgne, un peu difforme et qui se voit déjà être une star de la musique techno. Et au milieu de tout ça, un mec qui est sur le point de crever. En gros, tout ça pour vous dire que si vous recherchez de la singularité et de l'absurdité, vous allez être servis car ce n'est pas ce qui manque. Surtout en ce qui concerne l'absurdité, dont Dupieux repousse encore un peu plus loin les limites. « Wrong Cops », c'est une nouvelle fois du non-sens, du grand n'importe quoi à l'état pur, mais ça fonctionne. Car le cinéaste a décidé de rendre son récit beaucoup plus trash, vulgaire et malsain. Même si le tout ne brille pas spécialement par la qualité de sa structuration, chaque personnage (parmi tous ceux cités ci dessous) a l'occasion de faire son petit numéro. Le film atteint même un sommet du mauvais goût lors de son final (spoiler: correspondant à l'enterrement du flic qui s'est donné la mort ), même si celui-ci a tendance à tirer un peu longueur. Pour avoir vu 4 de ses films, «Wrong Cops » et bien évidemment « Rubber » restent ce que Dupieux a fait de mieux. En attendant de voir ce que vaut son dernier film.
Le réalisateur français Quentin Dupieux (Rubber, Steak), plus connu sous le nom de Mr Oizo sur la scène Techno, nous a pondu un ovni satirique faisant briller des agents de police aux comportements les plus étranges qui soient, voire parfois choquants! C’est français certes mais la mise en scène nous transporte très loin que ce soit par sa photographie et son casting en grande partie de nationalité américaine!