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Un visiteur
4,5
Publiée le 30 novembre 2017
Superbe film que j'ai vu dernièrement sur le petit écran. J'aurais dû aller le voir sur le grand écran finalement. Chris Pine joue encore superbement bien. Ben Foster, son frère, est très bon lui aussi. En fait le jeu des acteurs est très bon. Mais ce n'est pas tout. L'histoire aussi est bien conté, passionnante. Du début à la fin on ne voit pas trop de défaut au film, que ce soit du point du vue scénaristique comme au niveau de la réalisation. Même la fin est réussie.
Réalisé par un écossais, « Comancheria » est un thriller 100% américain qui, sur une base de scénario classique, livre un formidable portrait de l’Amérique, personnages paumés (voyous comme flics) victimes de la non politique sociale américaine perdus dans de grandioses paysages. Routes désertes, banques isolées et grosses voitures filmées et admirablement photographiés, de très bons dialogues, parfois drôles, toujours intelligents, d’excellents acteurs, de Jeff Bridges qui ne perd rien de son charisme au fil des ans et Chris Pine qui rompt ici avec ses rôles de beau gosse. La faiblesse de « Comancheria » est que le film ne supporte pas la comparaison avec les chefs d’œuvre dont il s’inspire des grand John Ford d’hier aux grandes réussites contemporaines des frères Coen. Mais, hors ce bémol, « Comancheria » est un spectacle prenant, au dessus de la moyenne de la production américaine actuelle.
Comancheria est un western urbain où deux gangsters font le tour des petites banques de l'Amérique profonde. On est dans l'ambiance de "no country for old men" ou "trois enterrements". Les acteurs sont bien dans leur rôle à l'image de Jeff Bridges jouant un flic limite raciste et de Ben Foster en gangster impulsif. Un bon polar entre bouseux :-)
Ce western contemporain signé David Mackenzie est une réussite grâce à Chris Pine et Ben Foster, braqueurs de banques pour éviter la saisie de leur ranch. J'ai l'impression que c'est les frères Coen qui ont fais ce film un peux à la no country for old man. Ce film, plus complexe qu'il n'y parait, s'apparente à un constat de la société américaine où lorsque l'on est pauvre, c'est de génération en génération. On se prend d'empathie pour ces deux hors-la-loi, l'un calculateur et intelligent (Chris Pine) et l'autre, complétement givré (Ben Foster) après une dizaine d'années de prison. Derrière cela, on a un Jeff Bridges, à quelques mois de sa retraite de shérif, qui passe son temps à vanner son coéquipier (le film est truffé de bonnes répliques) et qui va poursuivre sa quête de vérité jusqu'à la fin du film. Ajoutez y la musique de Nick Cave et vous voilà propulsé dans un Texas version moderne.
Très bon souvenir de ce Western policier. Jeff bridge est excellent dans le film, j'adore cet acteur charismatique. Il y a beaucoup de dialogue est ils sont pour la plupart maîtrisés , c'est pas juste de la branlette intellectuelle. Très bon polar !
Une banale histoire de braquage et de poursuite, mais la mise en scène épurée, l'interprétation impeccable par un casting intéressant, en font une jolie réussite. "Comancheria" se regarde avec intérêt du début à la fin, car l'action n'est pas absente, même si le film est plus accès sur l'intensité du récit. Jeff Bridges et Chris Pine sont convaincants, les seconds rôles également. Le final en apothéose laisse sur une bonne impression.
Cette cavale de deux frangins qui réalisent des casses dans la campagne américaine avait pour tomber dans tous les clichés possibles, mais c’était sans compter le talent du scénariste Taylor Sheridan qui donne à son script une dimension supplémentaire. Le scénariste fait ici un commentaire assez désabusé sur les Etats-Unis ruinés par la crise financière de 2008 qui a toutefois permis aux banques de s’enrichir sur le dos des petites gens. Le cinéaste britannique David Mackenzie en profite pour filmer une Amérique ruinée, des habitants hagards ou au bout du rouleau, le tout dans une ambiance sombre de fin d’empire. Le tout est interprété avec talent par l’ensemble des acteurs, avec une mention spéciale encore une fois pour l’excellent Ben Foster, de plus en plus dans la mouvance d’un Sean Penn. Une excellente surprise donc.
Épuré et amer, bercé par l'excellent son de Nick Cave et Warren Ellis, Hell of High Water expose magnifiquement la chevauchée d'un pays rongé par la finance, son nouveau Goliath.
Un thriller et un road movie qui sent bon la poussière et la sueur. Tableau d'une Amérique oubliée, portrait de personnages singuliers et désespérés, le film est rondement mené : à travers de somptueux paysages désertiques magnifiés par une caméra habile, le film déroule une histoire forte portée par des comédiens dont les prestations sont exceptionnelles.
Des grands champs et déserts à perte de vue, de la country music, des cowboys rudes, fiers et avec de la répartie, ce western moderne prend racine ... au Texas. Et vous l'avez compris on ressent le caractère de cet état et de ses habitants, cette atmosphère si particulière est omniprésente tout le long du film. On se prend à aimer les méchants, car ils gardent une certaine forme d'honneur, et de beauté. Les acteurs sont charismatiques, le film prend le temps de se dérouler sans jamais nous ennuyer, et on attend la confrontation finale comme dans les vieux westerns.
Intéressant mais diablement trop lent par moment ! Le casting est de classe et le scénario pas mal. La mise en scène par contre manque de rythme. Reste de très belles prises de vue.
Sans être totalement enthousiasmant, ce film est quand même vraiment étonnant. Étonnant car à la fois d'une simplicité totale et suffisamment sophistiqué pour être limpide et engagé. Ce portrait de l'Amérique que dresse David Mackenzie, ces villes à l'abandon, cette pauvreté a beau être souvent en arrière-plan, il imprègne quasiment chaque moment de l'œuvre, la quête des deux héros s'avérant rapidement totalement dans cette logique d'observer, de comprendre ces laissés pour compte à qui on ne laisse d'autres choix que de commettre l'inéluctable. Cela n'empêche pourtant jamais le regard d'être posé, subtil, un peu comme si deux mondes se regardaient et où la frontière gentils-méchants n'auraient jamais paru aussi subjective... Tout est clair, bien écrit, toutes les explications étant faites sans didactisme, et si l'on pouvait craindre un Chris Pine mal en point face à Ben Foster et Jeff Bridges, il n'en est rien : le trio est irréprochable. Avec en bonus une fin assez inattendue mais parfaitement dans l'esprit de l'œuvre : de la retenue, un peu d'espoir et un ton légèrement crépusculaire : un titre important de l'année 2016.
Hell or High Water, Western languissant sous le soleil du Texas est un exercice de style réussi à l'atmosphère lourde et qui parvient malgré sa malgré sa lenteur apparente à conserver une réelle tension psychologique entre son excellent trio d'acteurs. Pine nous prouve qu'il sait être plus qu'un héros de comics, Bridges rend crédible un personnage de vieux flics retord pourtant vu et revu et Foster rend beaucoup plus nuancé son personnage réduit par le flic à un gangster sanguinaire qui tue pour le plaisir. Au final un film aux ambitions modestes mais sincères et un très bon choix.