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Pasthen
56 abonnés
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2,0
Publiée le 29 décembre 2019
Lors du braquage initial, l'employée de banque résume bien la situation. Ces deux frères sont néophytes dans ce créneau et il ne transpire pas l'intelligence. Comme entrée en matière pour un présumé "très bon" polar, on a fait mieux. Comancheria est un film plutôt moyen qui n'emballe jamais la pellicule. Voir Jeff Bridges s’asseoir et attendre un braquage en tentant d'être drôle sur le dos de son collègue mi indien, mi mexicain, symbolise bien ce "polar" à contre emploi n'ayant aucune intrigue à nous montrer. L'entièreté du casting manque cruellement de charisme et dans ces conditions, difficile d'apprécier le film. On attend la fin et hormis une scène de spoiler: snipers faussement rythmée, rien ne vaut vraiment le coup d’œil.
Que voilà un bon petit film, une ambiance d'Amérique Trumpiste, des décors naturels et une histoire classique que l'on suit en connaissant la fin mais qui nous tiens jusqu'au bout ....
Deux ans près Les Poings contre les murs" (2014), David Mackenzie signe ici un film mixte et complexe, un mélange de plusieurs genres. A la fois western, thriller, drame, film de casse et road-movie, Comancheria (le nom que portait le territoire occupé par les Comanches) raconte la survie de deux frères texans au bord de la faillite après le décès de leur mère. Pour échapper à une misère sociale et économique qui gangrène tout un territoire, les deux honnêtes hommes transgressent la loi et volent les succursales de la banque qui a refusé d'aider leur mère, pour ensuite la rembourser avec ses propres fonds joués dans des casinos. Cette "criminalité rédemptrice", comme l'évoque le réalisateur, est donc l'intrigue centrale du film, avec deux pauvres frères dans la nécessité face à des banquiers cupides qui ignorent les souffrances de leurs clients. Le véritable ennemi n'est donc pas ce binôme fraternel à la quête d'une rédemption mais bien les banques. En effet, derrière le fil narratif apparent d'un ranger à la poursuite de deux voleurs, c'est surtout la dénonciation et la critique d'un système bancaire qui s'enrichit au détriment des citoyens, les difficultés financières étant au cœur du film. Et pour la petite anecdote croustillante : l'une des banques qui apparaît dans le film a été braquée une semaine après le tournage. Toutefois, malgré des paysages extérieurs d'une grande beauté, filmés dans les contrées du Nouveau-Mexique, en dépit d'un scénario bien construit et des performances de Jeff Bridges (dans le rôle du vieux ranger acariâtre) et de Ben Foster (le grand frère) qui se démarquent, l'ensemble est parfois un peu monotone et le dénouement nous laisse sur notre faim. De plus, même si la bande-originale est bien immersive, la profondeur et l'histoire des personnages sont quasiment inexistantes.
Pour les amateurs de cinéma US des grands espaces et territoires oubliés, transposé dans l'après crise des subprimes. Cowboys, villes fantômes, puits de pétrole et friches industrielles, banquiers véreux, longues routes serpentant des espaces inhabités, paysages à couper le souffle, poussière et grosses voitures, humour et bel accent du sud, maisons isolées dans le désert, motels, casinos au milieu de nulle part, excellente BO, très bon casting.
J'aurais adoré s'il ne manquait un petit supplément d'âme à l'histoire lequel rendrait le scénario touchant et plus passionnant.
Un film dans la lignée de sicario mais moin prenant. L'histoire est plutôt banale mais la ou le film reste sobre , c'est dans la mise en scène , la musique et le jeu d'acteur que le film se démarque. C'est à voir.
Scénario plutôt bon, mais gâché par un réalisateur certes sobre mais qui manque de talent, comancheria n'a pas le charme visuel de sicario du maître villeneuve, et un casting plutôt raté avec un Ben Foster complètement nul.
En résumé un grand scénario pour un film qui se veut grand mais est petit, ça se laisse regarder mais les éloges de la presse sont exagérés.
Un western moderne, simple et puissant ! Des braqueurs décident que la pauvreté familiale s'arrête avec eux ! Les 4 hommes de l'histoire s'expliquent entre eux comme gendarmes et voleurs et avec la vie, sur fond de musique country ! Très plaisant ! Une ambiance voisine du fabuleux "No country for old men" !
Ce film possède les ingrédients d'un bon western moderne : De la liberté, des fusillades, des personnages authentiques et de caractères, le tout sublimé par des grands espaces. Seul bémol, des musiques américaines excessives parfois inopportunes. La prestation des 3 majors est excellente
Avis personnel. Sous une très belle BO nostalgique, deux duos de comédiens se partagent les rôles centraux dans cette histoire dramatique dont les héros sont aussi désabusés que fatigués. Chris Pine/Toby et Ben Foster/Tanner sont les deux frères braqueurs aux caractères diamétralement opposés, Jeff Bridges/Marcus et Gil Birmingham/Alberto les deux Texas Rangers lancés à leur recherche. J'ai été plus séduit par le duo de flics, avec un Jeff Bridges au naturel, aussi anachronique que blasé et entêté, qui poursuit lentement mais inexorablement son enquête en asticotant de vannes pas toujours très fines son placide adjoint Gil Birmingham, d'origine mi-comanche mi-mexicaine dans l'histoire. Chris Pine est excellent en père/frère sombre et sans illusions flanqué de Ben Foster, sa tête brûlée de frère qui tient parfaitement son rôle avec le gros grain de folie qu'il impose. Dans ce solide new western à la sauce polar, les images sont superbes et les magnifiques paysages du Nouveau-Mexique nous montrent... un Texas déprimé par la crise. Si le scénario est simple, il n'en est pas moins intéressant et, surtout, très bien construit. La mise en scène ne cherche jamais à être spectaculaire mais elle est d'une clarté remarquable mise plus encore en valeur par le rythme parfois paresseux, surtout lorsque Jeff Bridges occupe l'écran. La violence explose par moments d'une manière aussi brutale que brève et on a droit à une belle poursuite en pleine nature, pas trop longue et sans carambolages en pagaille comme c'est souvent le cas aujourd'hui. Western... duel... l'un va rarement sans l'autre. Celui-ci étant particulier, il nous offre une sorte de duel final tout aussi particulier, à longue distance, à la carabine à lunette. Je recommande vivement!
13 591 abonnés
12 377 critiques
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4,0
Publiée le 2 mai 2019
Un film de braquage pour le moins efficace et stylisè qui ne fait pas dans l'action pure et dure mais plutôt dans le dèveloppement des personnages et dans l'analyse profonde de la sociètè! L'Amèrique dèsenchantèe et fataliste de ces bleds perdus comme si on y ètait! Teintè de western et de road movie, "Comancheria" est à ce titre exemplaire puisqu'il donne ici de jolis moments de cinèma! En frères unis à la vie à la mort, Chris Pine et Ben Foster forment un saisissant duo de rangers du Texas! Tout comme Jeff Bridges en ranger vieillissant qui maintient l'illusion que le genre n'est pas mort! C'est aussi intimiste qu'inattendu dans une ambiance particulière et prenante avec une photographie à tomber! Et formidable à ècouter, avec une B.O qui apporte beaucoup à l'oeuvre! Un petit miracle dans la lignèe de l'excellent "No Country for old men" des Frères Coen! 4 nominations aux Oscars 2017 (meilleur film, meilleur acteur dans un second rôle pour Bridges, meilleur scènario original et meilleur montage) et rien à l'arrivèe! A la vue de cette collision entre diffèrents genres qui produit l'effet qu'on en attend, on peut se demander pourquoi...
Un film assez étonnant mêlant western, film policier, film de casse et road-movie et qui repose sur une trame simple:un shérif poursuit deux frères cambriolant des banques afin de garder leur propriété. On suit donc avec attention ce périple qui offre un dénouement assez intéressant.
Avec "Comancheria" David Mackenzie signe un superbe thriller, croisement des genres entre le western, la comédie, le film de braquage et le road-movie." Tourné dans de superbes décors naturels privilégiant la lumière naturelle du Nouveau Mexique, donnant au spectateur cette impression de chaleur écrasante du désert et du soleil que cette région exerce. Le scénario de Taylor Sheridan racontant ici l'histoire de deux frères, Toby (Chris Pine) et Tanner (Ben Foster) qui vont se mettre à braquer des banques pour sauver la propriété familiale de la saisie. Un ranger bientôt à la retraite (Jeff Briges) et son adjoint (Gil Birmingham) sur leurs traces, bien décidés à les arrêter. La photographie chaude et subtilement stylisée de Giles Nuttgens bâtit une ambiance éloquente où les éléments pèsent de tout leur poids : tout n’est que chaleur, humidité, ciels gris menaçants, poussière et sueur. Si Chris Pine livre une de ses meilleures prestations et si Jeff Bridges amuse puis bouleverse en shérif anachronique, c’est Ben Foster qui impressionne.
Polar-western texan. Les cow-boys et les Indiens ne sont plus ce qu'ils étaient. Le Texas non plus, ravagé par la crise. Rien d'extraordinaire sur le fond (relation entre frères braqueurs ; vieux shérif obsessionnel), mais une superbe maîtrise classique, en termes narratifs et stylistiques. Petite tonalité mélancolique. Et belle BO signée Nick Cave et Warren Ellis.
Porté par des Chris Pine, Ben Foster et Jeff Bridges parfaits et un scénario génial signé Taylor Sheridan (Sicario, Wind River), ce long-métrage magistralement mis en scène par le Britannique David Mackenzie est à la fois un film de genre remarquable et le portrait cruel et désenchanté de l’Amérique des petites gens. Au cœur d’un Texas souffrant du déclassement généralisé et rongé par le capitalisme sauvage, deux frères braquent des banques auprès desquelles ils ont contracté des prêts impossibles à rembourser. À la fois pros et pieds nickelés, leurs virées prennent souvent des tournures inattendues, entre violence soudaine et comique de situation délicieux. Parfaitement contemporain dans ses thématiques, baigné de paysages fascinants, Comancheria est un savant mélange de road-movie, western et policier autant qu’un film politique à la force évidente. Un petit bijou.