Le scénariste de Closed Circuit est Steven Knight, issu du monde de la télévision et co-créateur du célèbre jeu "Qui veut gagner des millions ?" ! Depuis, on lui doit notamment les scénarios de Dirty Pretty Things (2002) de Stephen Frears, Les Promesses de l'ombre (2007) de David Cronenberg ainsi que de Crazy Joe, qui est aussi sa première réalisation.
Closed Circuit est le troisième long-métrage de John Crowley, qui a notamment révélé Andrew Garfield en 2007 avec Boy A.
Le tournage de Closed Circuit a constitué l'occasion pour Eric Bana de retrouver Ciarán Hinds, huit ans après Munich de Steven Spielberg. Jim Broadbent retrouve quant à lui John Crowley avec qui il avait collaboré sur la pièce de théâtre "The Pillowman". Il en est de même avec Anne-Marie Duff qui avait participé au dernier film du réalisateur Is Anybody There? en 2008.
Le titre Closed Circuit fait référence aux sessions en huis-clos qui se déroulent pendant le procès et auxquelles l’accusé n’a pas le droit d’assister. Ces sessions dévoilent en général des preuves concernant la sécurité interne du pays et classées top secrètes. C’est également une référence au système de caméras de surveillance présentes à Londres.
A propos de l’élaboration des costumes, la chef costumière Natalie Ward confie : "J’ai fait quelques emplettes pour Eric à Harrod’s (…). Mais tous ses costumes ont été faits sur mesure. Eric a adoré ça. Le fait d’aller chez le tailleur l’a aidé à comprendre la mentalité des Conseillers de la Reine et leur statut. Ainsi paré, il se tenait et se mouvait différemment." Les costumes ont été réalisés chez Ede & Ravenscroft. Cette boutique confectionne les robes, perruques et costumes des avocats depuis plus de 400 ans !
On retrouve au montage Lucia Zucchetti qui avait collaboré avec John Crowley sur Intermission et Boy A. La chef costumière Natalie Ward retrouve quant à elle le chef décorateur Jim Clay. Ils avaient participé au film réalisé par John Madden en 2010, L’Affaire Rachel Singer.
Le choix des couleurs s’est porté sur une palette froide (gris, noirs et bleus) pour renforcer l’ambiance détachée et dangereuse du film. Le réalisateur commente : "Nous sommes assez avares de couleurs (…).Cette retenue accentue la froideur de l’ambiance à mesure que l’intrigue se développe et que les personnages se sentent de plus en plus surveillés."
Le thème de la surveillance est présent dans tous les aspects du film. Ainsi, celui-ci s’ouvre sur 12 images simultanées pour renforcer l’impression que tout peut être vu et que tout le monde est surveillé en permanence. Le réalisateur confie : "L’idée s’est étendue à d’autres moments du film, si bien qu’Adriano [Goldman, le directeur de la photographie ndrl] ne se déplaçait plus sans une ou deux caméras numériques, et nous couvrions souvent les scènes du point de vue d’une caméra de surveillance, au minimum. Je pensais que nous n’utiliserions jamais ces images, mais elles nous ont servis au montage où la question de savoir qui se trouvait derrière la caméra revenait souvent. Cette approche s’est donc développée en parallèle du tournage traditionnel du film."
Jim Broadbent campe le Procureur Général. Il s'agit d'une fonction qui est l'une des plus importantes dans le système judiciaire britannique, puisque le Procureur Général est à la fois le principal conseiller juridique de la Couronne mais aussi du gouvernement. A noter que son rôle ne s'étend pas à tout le Royaume-Uni puisque celui-ci se limite à l'Angleterre et au Pays de Galles.
Tim Owen, le producteur délégué du film, a également été un conseiller de premier plan pour l'élaboration de celui-ci. Il est à la fois avocat et Conseiller de la Reine herself !
Plusieurs scènes du film ont été tournées dans des lieux emblématiques de Londres comme Chinatown, le Borough Market ou encore le stade de Wembley. L'équipe a également eu l'autorisation de poser ses caméras dans les extérieurs publiques de la Haute Cour criminelle de la Couronne britannique. Eric Bana confie à ce sujet : "On ne pouvait pas s’approprier l’intégralité des lieux, ni couper la circulation, si bien que la vie continuait autour de nous, et ça nous permettait de ne pas l’oublier." Rebecca Hall ajoute : "Le film révèle à quel point la ville peut être à la fois vivante et animée, et oppressante à cause de la paranoïa qui y règne et la surveillance permanente de ses rues et ses habitants."