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Julien D
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2,5
Publiée le 13 février 2014
Après le journalisme dans Cowboy, c’est au tour de cette nouvelle forme de traite des noirs qu’est l’exploitation du marché du football africain qui est dans le collimateur de Benoit Mariage et de son acolyte Benoit Poelvoorde. Si ce dernier est, comme à son habitude, excellent dans son rôle d’agent cynique, le regard corrosif qu’aurait pu apporter le scénario à cette accusation des rapports de force entre le nord et le sud par le biais de la manipulation capitaliste et de l’image d’un eldorado européen imaginaire (le football n’étant qu’un support à cette illustration de la servitude du continent noir) perd tout son mordant dès lors que la relation entre ce recruteur belge et son nouveau poulain ivoirien tourne au lien paternel. La virulence du sujet est donc amoindrie par l’émotion qui le submerge (en particulier dans sa scène finale) et aux petits traits d’humour autour du choc des cultures pour ne faire de ce pamphlet humaniste qu’une banale petite farce douce-amère.
Très bon film sur les nouveaux négriers, les recruteurs d'espoirs footballeurs africains. Le néo-colonialisme dans toutes ses basses oeuvres, L'échange inégal nord-sud, et des acteurs au meiux de leur forme. Humour noir garanti, et émotion aussi devant tant de gâchis !
Film doux-amer, pas vraiment une comédie même si certaines scènes et certaines répliques sont très drôles. Poelvoorde est particulièrement bien filmé. La question du rapport Europe / Afrique est abordée de front, d'une manière décomplexée et souvent grinçante. Un film touchant.
Il faut seulement aller voir ce film si l'on est UN fan de Benoit Poelvoorde. Sinon vous vous demandez tout au long de cette" non histoire" ce qui a bien pu inspirer le réalisateur de faire ce film inabouti. En fait , vous sortez de cet OVNI indifférent , mais content d'avoir vu, encore une fois, le génie de l'acteur BP se débattre avec aisance dans un film très loin de son immense talent. Quelques invraisemblances jalonnent le cours de ce film, mais n'y prêtons pas attention vu la minceur de ce scénario bâclé.( car l'histoire n'est pas inintéressante, dans le fond. Mais très mal exploitée)
Film rate et vraiment pas une comedie. Le sujet aurait pu etre soit marrant soit denoncer une espece de traite d'humain neo colonialiste mais le film hesite entre les deux et reste au final ininteressant.
Sous le prétexte du football et des façons de recruter des joueurs en Afrique pour l'Europe, Benoît Mariage réalise une comédie parfois tendre et parfois cynique sur les relations entre les pays du Nord et ceux du Sud et sur les préjugés de chacun à propos de ces pays. Les procédés de recrutement, l'attente des jeunes recrutés, les regrets de ceux qui ne le sont pas, la pression qui règne sur les agents qui doivent concilier business et relations humaines, ce qu'en pensent les clubs européens, rien ne nous est épargné. Masqué en comédie, "Les rayures du zèbre" nous montre un monde impitoyable où les Noirs rêvent de la belle vie en Europe pour que ceux qui y aillent ne soient pas heureux, traités comme de la simple marchandise par les clubs. Toujours en osmose avec son réalisateur pour leur quatrième collaboration, Benoît Poelvoorde prête à merveille ses traits à José, agent sur le déclin qui veut prouver qu'il est toujours dans la course. Une belle réussite pleine de subtilité.
Il faut reconnaître à Benoît Mariage de s'intéresser à un sujet original, peu connu et qui intéressera au moins les amateurs de football : le recrutement de talents africains afin de les amener ensuite en Europe, et ce dans des clubs parfois loin d'être prestigieux. A ce titre, le film fonctionne correctement, offrant une vision nullement édulcorée d'un milieu pas toujours tendre et surtout assez désenchantée sur ces joueurs abandonnant tout (c'est-à-dire souvent pas grand-chose) pour une destination qui n'a finalement rien d'un eldorado. De plus, Benoît Poelvoorde a beau en faire des tonnes, il faut avouer que cela fonctionne plutôt bien, sa complémentarité avec Marc Zinga, plus vrai que nature en « crac » du ballon rond inexpressif au possible, s'avérant convaincante. Mais bon... Si le film a le mérite de faire court, je dois pour autant avouer ne pas m'être passionné pour cette histoire proposant peu de moments marquants (à l'exception d'un rebondissement final vraiment inattendu) et manquant cruellement de saveur, alors qu'il semblait y avoir tout pour nous offrir une fable aussi grinçante que décapante. Ce n'est pas mauvais, et on note même pas mal d'éléments pertinents, c'est juste qu'on ne retient quasiment rien d'une œuvre dont on sort sans la moindre rancœur, saluant au contraire une démarche assez intelligente, simplement qui nous aura laissé un peu indifférent, ce qui est bien regrettable au vue de son propos. Dommage.
Film sans intérêt et pour lequel il faut faire preuve d'une extraordinaire indulgence pour y trouver un point positif. Que diable Poelvoorde est-il allé faire dans cette galère ?
J'ai apprécié ce film, malheureusement trop court. Un regard à la fois tendre et sans concessions sur les relations entre Européens et Africains. Les premiers avec des relents de colonialisme et de paternalisme toujours bien présents (par exemple, le personnage de Benoit Poelvoorde tutoie tous les noirs qu'il rencontre); les seconds prêts à tout pour profiter du prétendu El Dorado occidental, avec à la fois de l'envie et du mépris. Des personnages finement interprétés, sans manichéisme. Et des seconds rôles succulents, en particulier les responsables des clubs de foot en Belgique. On aurait aimé qu'ils aient davantage que quelques répliques. En fin de compte un très bon moment de cinéma.