"Les Rayures du zèbre", film réalisé par Benoît Mariage, produit par Michaël Goldberg et Boris Van Gils.
Avec Benoît Poelvoorde, Tom Audenaert, Marc Zinga, Tatiana Rojo...
Je me permets de livrer mon ressenti suite à l'avant-première du film, donné à l'UGC de la Toison d'Or, ce 31 janvier dernier.
"Les Rayures du zèbre" est un film à la fois d'aventure, mais surtout un drame humain.
Au travers de l'histoire de José Stockman, c'est toute l'Afrique qui se dévoile.
La vie quotidienne, l'accueil des blancs par les ivoiriens, le choc et le mélange des cultures.
Tout y passe, avec justesse et sans concession.
Etant une ancienne du Congo, l'histoire de Yaya Koné m'a émue.
Cet homme éloigné de son pays, de ses proches, de ses habitudes, persuadés de trouver en Belgique la gloire en jouant au football, paraît si fragile au milieu de ces hommes imbus et sûrs de leur puissance induite (recruteurs, entraîneurs, administrateurs de clubs de football,...).
Ce qui m'a aussi interpellée, c'est l'attrait de la société occidentale auprès des africaines.
"Tatiana Rojo" est dans ce film l'image de cette tendance à l'européanisation par assimilation du modèle blanc.
Le phénomène est bel et bien culturel et parfaitement intégré aux pratiques de vie là-bas.
A mes yeux, il y a dans le film "Les Rayures du zèbre" énormément de clichés, principalement dans la conscience de l'inhumanité des blancs loin de chez eux.
Il y a quelques mots crus d'une réalité brutale, mais surtout ce film est un hymne à la différence, à l'acceptation interraciale, à l'ouverture culturelle, à l'ouverture d'esprit...
Poelvoorde est un José Stockman imbu de lui-même, mais qui se découvre.
On le retrouve désemparé, sensible, fragile, dans les dernières minutes du film.
Excellent acteur. Il est parfait dans ce rôle.
Quant à Tom Audenaert, c'est une très belle découverte.
Je tiens à remercier "Bardafeu Distribution" pour l'invitation à l'avant-première du film à Bruxelles.
J'ai passé un très agréable moment.
Merci à toute l'équipe....
Texte de Carine Geerts