Voilà bien un film qui sort des sentiers battus. Passé le première demi-heure déroutante de part le traitement du film très direct fait de petites scènes simples et sans esbroufe, on se laisse porter par le charme distillé. 1er bonne idée, donné à poelvoorde, l'accent belge ( ça tombe bien en même temps !). Immédiatement, on perd ( et c'est tant mieux pour ce film ) l'acteur qu'on connait, délaissé de tous ses ressorts comiques. Il est un autre, un étranger pour nous et donne corps et chair à ce métier de recruteur à travers ce bonhomme qui connait l'Afrique, qui vit et aime l'Afrique et à qui on ne la fait pas. Le film n'est pas franchement drôle mais il est souvent touchant sans être larmoyant. C'est simple et dénué de tout sentimentalisme, frôlant même un certain naturalisme sans être barbant. C'est encore moins une fable où on devine d'avance que le pauvre africain réussira forcément à être riche grâce à ces talents et à son agent bien aimé. Le film nous prend sans cesse à contre pied dans la forme autant que dans le fond. Et le dernier plan résume avec beaucoup de poésie cette "simplicité merveilleuse". On changera pas les rayures du zèbre du foot business mais on peut s'en échapper le temps de cette histoire simple et belle.
je ne suis pas un fan de poelvoorde, mais ce film qui le sort de son registre habituel ma vraiment plu. je peux même dire que je suis touché par cette histoire.
Ce film ne va plaire à tout le monde... c'est doux amer, genre docu-fiction sans grand budget. si vous aimez Poelvoorde dans ses interviews avec ce coté spontané et franc, alors vous aimerez, par contre si vous le préférez dans des grosses productions où il est plutôt grande-gueule et tête à claques, vous aimerez pas ce film. ...l'histoire est celle d'un recruteur (belge) pour des clubs de football et en l'occurrence le fc charleroi (les zèbres de charleroi connus pour leurs vareuse noire et blanche, d'où le titre du film)... ça ressemble à la vie avec ses rebondissements aléatoire et son imprévisibilité, une fois noire , une fois blanche...le film n'est pas vraiment de morale ou happy end, ça coule et c'est tout...mais les acteurs et les décors sont splendides parce qu'authentiques....
Qu'on ne s'y trompe pas, l'affiche et le synopsis ne sont pas representatifs du contenu du film. Derrière cette comédie que Benoît Poelvoorde, pourtant maître du genre, n'arrive pas à sauver, se cache une dénonciation de divers faits sordides (déjà connus par ailleurs), que sont les problèmes de pouvoir, d'argent, de sexe qu'entretiennent certaines personnes douteuses avec l'Afrique. Les avions décollent et attérissent et entre les deux, ils ne se passent pas grand chose pendant une bonne partie du film. Petit budget qu'on ressent trop, mal exploité...
Je trouve les critiques plutôt dures. C'est pas si mal pour une vision du foot business et une prise de conscience, tardive, de la vie difficile des "viviers"
Si par sa qualité de jeu Benoît Poelvoorde arrive une nouvelle fois à rendre attachant et drôle un personnage de prime abord peu fréquentable, le réalisateur semble s'être trop reposé sur le talent de son camarade : certaines thématiques du sujet comme le déracinement ou la dépendance vis à vis de la famille restée en Afrique sont survolés plus que traités (contrairement au film "comme un lion" par exemple) et son virage de la comédie au drame est mal négocié à travers une sortie de route plus ridicule qu'émouvante mais heureusement désamorcée à la toute fin, permettant de sortir de la salle sur une plutôt bonne impression.
un film 3H : humble, honnête et humaniste. Qui décrit une Afrique noire sans concession ni romantisme. BP y est, comme souvent, excellent et touchant, l'ensemble des acteurs sont à l'unisson. J'ai aussi aimé Les rayures du zèbre pour son coté comédie dell'arte : tout est en finesse et on passe du sourire au drame, soudainement, comme dans la vraie vie. Vu avec mon fils de 8 ans qui a aimé aussi... Il y a une vie à coté de Hunger Games ;-)
Un petit film ne valant pas Cowboy ou Les Convoyeurs attendent du même Benoît Mariage. Poelvoorde tient le film à lui tout seul, même s'il n'est pas à la hauteur de ses rôles précédents. La partie se déroulant en Belgique est plus convaincante que la partie Ivoirienne. Sinon, dans l'ensemble, ce n'est pas très bien joué. Les points positifs, le fait de traiter le sujet du recrutement des joueurs africains avec le même cynisme que les agents et la durée courte du film.
Rien de bien mauvais dans "les rayures du zèbre" mais rien de marquant non plus. L'histoire est pertinente, plutôt intelligente et bien vue, Poelvoorde est très bon, mais il manque quelque chose pour rendre le tout passionnant.
Pas mal, mais sans plus. B.P tient tout le film sur ses épaules. Quelques répliques marrantes. Surement des premiers rôles pour les acteurs africains, qui ne se sentent pas trop à l'aise mais qui s'en sortent bien tout de même. Ce film est quand même très vrai, beaucoup de vérités dérangeantes dans le milieu du foot.