Bien que élevé au rang d'histoire vraie d'un scandale parmi les plus extraordinaires des années 70 aux USA, c'est pourtant pas celui le plus connu et les plus incroyables que l'on ait déjà pu voir dans un film pour la simple et bonne raison que ce genre de scénario n'apporte rien de nouveau à ce que l'on peut avoir habituellement dans ce genre de film où il s'agit de faire tomber des truands en les infiltrant, la seule différence ici repose sur l'arnaque montée par le couple de héros qui est réellement intéressante au début de l'intrigue mais très vite on se rend compte qu'il ne s'agissait que d'un moyen de justifier le déroulement intégral de ce qui suit. En effet, bien qu'inspiré de faits réels, le scénario reste assez basique et n'est valable que dans sa mise en scène ou encore à travers certains éléments de l'intrigue, parfois même des détails jouant sur la double arnaque mise en oeuvre tout en sachant que l’escroquerie financière créée par les héros est bien plus passionnante et fine que celle mise en place pour faire tomber les politiques véreux, leitmotiv tellement évident dans ce genre de film, et pourtant celui ci n'essaye pas plus que cela d’approfondir cette face du scénario pour se tourner davantage sur le montage, la mise en scène mais surtout une véritable volonté de réalisme et conformisme au temps correspondant. Et c'est vraiment sur cet aspect là que ce film parvient à ne pas tomber dans un ennuie mortel, la mise en scène étant très appréciable, l'image méticuleusement travaillée afin de rendre le plus possible l'ambiance de l'époque et surtout cela permet au scénario d'évoluer plus facilement, faisant oublier ses faiblesses concernant le rythme ou encore la rareté d’événements saisissants et mettant en avant une photographie haute en couleur, fidèle à la mode vestimentaire et capillaire de ces temps là, une musique parfaitement adaptée à l'ambiance établie mais aussi par un montage souvent étonnant qui propose des scènes assez réussie, des dialogues plus intéressant que l'image sans non plus être transcendant, ils permettent surtout de mettre en avant la qualité du jeu du casting. Car l'élément le plus plaisant de ce film reste sans aucun doute les acteurs présents et leurs prestations respectives très réussies, chacun dans son genre et en surprenant à chaque personnages, et effectivement en dehors d'un maquillage et de costumes on ne peut plus fidèle à l'ambiance, c'est surtout la manière d'incarner leur personnages que l'ensemble du casting brille, que ce soit C. Bale méconnaissable physiquement et impeccable dans ce rôle d'arnaqueur mais prudent, B. Cooper inattendu dans ce genre de film bien que ce son personnage ait tendance à trop en faire et qu'il mette en évidence de façon trop grossière les erreurs évidentes commises par le FBI dans cette histoire, incarnant de manière un peu trop stéréotypé ce flic aveuglé par sa quête de justice, mais après tout c'est une manière comme une autre de mettre en scène les erreurs de l'époque et ce dernier incarne plutôt bien ce rôle jouant sur une certaine part d'enthousiasme à outrance, mais on peut aussi noter l'impressionnante performance de J. Lawrence étant à la fois détestable et fun ou encore J. Renner bien posté dans ce rôle de maire pourri dans sa carrière mais tout autant appréciable comme homme, image qu'il renvoi merveilleusement dans son rendu du personnage. Finalement outre le scénario tourné de manière trop basique et un manque d'événements percutants pour retenir l'attention de manière efficace, le souci majeur de ce film est le parti pris pour raconter cette histoire, à travers une passion amoureuse peu conventionnelle qui se retrouve très souvent dans de nombreuses scènes et qui donne la ligne directrice de l'ensemble de l'intrigue, se basant sur le lien entre les raisons qui poussent le couple à vivre ainsi, passage d'ailleurs très bien monté au début du film, ainsi que sur la mise à l'épreuve de cette amour qui semble inconditionnel, et l'intégralité du scénario joue sur cette passion, la mettant au centre du film et détournant ainsi le genre vers cette prise de point de vue qui fonctionne bien évidement, mais donne aussi des passages assez longs et blasant, et inégalement réussis, mais cela est clairement assumé afin de toucher un public appréciant le genre mais pas forcement la violence visuelle qui l'accompagne souvent, après il n'est pas question d'en faire un mauvais film par ses aspects là mais plutôt de préciser qu'il correspond plutôt à un public assez sensible.