Bon, ben voilà un petit film d’horreur à l’intérêt discutable, qui n’est pas dépourvu de bonnes choses, mais qui en même temps s’avère limité dans sa seconde partie.
Niveau bon point le casting en est un indéniablement. Emmené par un Michael Rooker tout à fait efficace, jouant même parfois de façon étonnamment crédible, le film s’appuie beaucoup sur eux et il a raison. On ne trouve pas vraiment de grands noms, mais tous se débrouille bien, et incarnent des personnages justes et intéressants. Dommage tout de même que celui joué par Don Wood soit un peu trop caricatural, car pour le reste Hypothermia est bien doté. Leurs prestations apportent un net plus dans un ensemble déjà plus fade.
En effet l’histoire ne présente pas grand intérêt. Si la première partie, celle qui expose est réussie, posant de manière intelligente les bases de la seconde, en revanche cette deuxième partie est moins prenante. Après une première attaque solide, le film finit par s’enliser. Répétitif, prévisible, recourant aux incohérences habituelles (on se sépare !) et se terminant de façon peu enthousiasmante, Hypothermia rate sa dimension « film de monstre » indéniablement. Pas très solidement rythmé de surcroit malgré une durée courte.
Le réalisateur livre une mise en scène qui aurait pu être clairement au-dessus. Utilisant bien ses décors glacés, offrant une ou deux attaques solides, malheureusement il se loupe avec des procédés peu probants, comme la vision subjective à la place de la créature. A noter aussi des passages mal foutus, comme la scène finale, qui fait un peu pitié, mais comme l’essentiel des attaques terrestres. De ce côté-là c’est clair que ça fait presque peur tellement c’est amateur. En revanche le film peut compter sur ses décors originaux, et sur une photographie soignée et élégante. Ce n’est pas le cas des effets spéciaux. Si les quelques effets horrifiques rendent bien (ils sont même de bonne qualité), les effets spéciaux sont tout à fait médiocres, et concernent surtout la créature. Un pauvre type dans un catsuit avec des palmes et un masque, c’est très limité pour un film aussi récent. D’ailleurs on voit clairement que le pauvre a un mal fou à se bouger sur terre du fait de ses palmes. Forcément la crédibilité du métrage en est fortement entamée. Pour le reste la musique ne présente aucun intérêt spécifique.
En clair Hypothermia n’est pas un grand film d’horreur. Pas dépourvu de qualité, il dégage tout de même un fort sentiment amateur, et il exploite mal son potentiel. Tenant la route pendant 30 minutes, ensuite il devient mal construit, prévisible, sans suspens, et se conclue assez pitoyablement. 2.