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Votre avis sur Le Grand Cahier ?
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A ne surtout pas voir en période de déprime, « Le grand cahier » reflète les allégories de la perte de l'innocence, la destruction de la vie au nom de la survie, l’enfance qui implose en période de guerre et d’occupation. La mise en scène de Janos Szasz est à l'image de la monstruosité grandissante des jumeaux : rigoureuse, inventive et d'une absolue noirceur, elle évoque les ravages de la guerre et la perte de toute humanité. Un film fort, poignant, violent, déstabilisateur avec une atmosphère grandement anxiogène à découvrir absolument.
Le Grand Cahier est l'un de ces films où vous vous attendez à avoir un message central et à la fin vous n'en obtenez aucun. C'est juste un mal inutile où le bien est mauvais, le mal est bon et à la fin vous ne vous en souciez plus. Le tout enveloppé du montage le plus terrible que j'aie jamais vu, quand une scène en amène une autre trop vite, trop brouillonne et simplement trop mauvaise...
On pourra reprocher aux deux acteurs qui jouent les jumeaux de toujours afficher le même air fermé. Mais n'est-ce pas ce visage qu'affichent les enfants traumatisés ? Ceci étant dit, ce film ne laissera personne indifférent, à cause de sa cruauté et de l'atmosphère très particulière qu'il installe.
Film qui me faisait de l'oeil depuis longtemps mais qui m'a sacrément déçu quand je me suis finalement lancé !! Le début est prometteur, triste et intrigant et puis soudain la magie s'estompe et le film part dans une drôle de direction !!! Cela devient étrange, sordide et presque malsain et je n'ai pas adhéré du tout à l'ambiance !! Pas du tout ce que je m'imaginais...
On ne peut pas dire que le scénario incitera beaucoup de monde à voir ce film et pourtant il mérite un rapide coup d œil. L' histoire est très simple au premier abord et le récit de la vie de ces jumeaux et presque équivalente aux autres personnes en ce temps de guerre mais pourtant face à ce monde le parti pris de ces enfants de lutter , de s'entraîner de s'endurcir et de s'adapter à ce monde est violent. Il s en dégage une cruauté une violence dans laquelle nos personnages se réfugient pour survivre autant dans la rue que dans le foyer de là grand mère, des parents qui les abandonnent et un avenir incertain. Ils essayent de s endurcir à tous les niveaux physiques morales sentimentales... A en devenir des machines sans cœur sauf une ! Leur union de jumeau leur dernière faiblesse le malheur d être séparer 5 mn.. Et pourtant ils passeront aussi au dessus de tout ca... Pour le reste le scénario aurait pu être plus riche et intriguant malgré de bonne interprétations. Il manque un peu d intensité et de dialogues on aimerait en savoir plus . Cependant l idée de départ est tres bonne
Ambitieuse et difficile mise à l’écran hongroise du premier volume de la trilogie d’Agota Kristof (Le grand cahier - La preuve - Le troisième mensonge), qui raconte l’enfance traumatique de Claus et Lucas, deux jumeaux aussi fusionnels que l’anagramme de leurs prénoms. Enfants de la ville, leurs parents les confient dans l’urgence à leur grand-mère, une méchante paysanne solitaire, sale, rustre, brutale et probablement criminelle, dans la ruralité dévastée d’un village frontalier entre la Hongrie et l’Autriche en 1944 et 45.
Dans la barbarie d’une invasion nazie puis soviétique, les enfants apprennent par eux-mêmes à survivre en devenant insensibles, de corps et d’esprit, contre le froid, la faim, la douleur, la vermine, la crasse, les soldats, les gens, l’injustice et la folie, en s’infligeant des leçons entre eux en plus des drames et circonstances humaines alentours. Complices fascinants dans leur effroyable évolution, maitrisant travail, commerce, chantages, vol, armes, meurtres, exploitation et machiavélisme, ils dépassent bientôt les fantasmes de leur aïeule et d’un commandant SS, seuls à en être lucides et stupéfaits, tout en consignant scrupuleusement les événements dans un grand cahier cartonné par une rhétorique naïve, enfantine et monstrueusement glacée.
Presque aussi pétrifiant d’horreur, de psychologie et de philosophie que devant le bouquin et interprété par de surprenants acteurs. Je suis curieux de voir comment sera possible l’adaptation des deux suites, si jamais un réalisateur ose leur donner le jour.
Dans la barbarie d’une invasion nazie puis soviétique, les enfants apprennent par eux-mêmes à survivre en devenant insensibles, de corps et d’esprit, contre le froid, la faim, la douleur, la vermine, la crasse, les soldats, les gens, l’injustice et la folie, en s’infligeant des leçons entre eux en plus des drames et circonstances humaines alentours. Complices fascinants dans leur effroyable évolution, maitrisant travail, commerce, chantages, vol, armes, meurtres, exploitation et machiavélisme, ils dépassent bientôt les fantasmes de leur aïeule et d’un commandant SS, seuls à en être lucides et stupéfaits, tout en consignant scrupuleusement les événements dans un grand cahier cartonné par une rhétorique naïve, enfantine et monstrueusement glacée.
Presque aussi pétrifiant d’horreur, de psychologie et de philosophie que devant le bouquin et interprété par de surprenants acteurs. Je suis curieux de voir comment sera possible l’adaptation des deux suites, si jamais un réalisateur ose leur donner le jour.
Un film sur la deuxième guerre mondiale, et racontant l'histoire de jumeaux obligé de se réfugier chez leur grand-mère tyrannique. Ces deux enfants vont alors se retrouver face à des situations durs, graves, et cruels, pour finir par devenir dur, froid, et cruel. La réalisation est très austère, si ce n'est réellement glaciale. Ce qui souligne encore plus ce sentiment dérangeant émanant du film.
Néanmoins, il m'a vraiment semblé être incomplet sur la voie du malsain. Selon moi, il ne pousse pas assez loin le délire, et reste en surface dans ce qu'il choisit de montrer. Ce qui au final est décevant. Sois disant le livre va plus loin dans ce domaine, dommage que le film n'a pas suivi ce chemin.
Néanmoins, il m'a vraiment semblé être incomplet sur la voie du malsain. Selon moi, il ne pousse pas assez loin le délire, et reste en surface dans ce qu'il choisit de montrer. Ce qui au final est décevant. Sois disant le livre va plus loin dans ce domaine, dommage que le film n'a pas suivi ce chemin.
Raté. Un début intrigant, avec un petit air de Kusturica, le charme de la langue hongroise...en plus... et puis on tombe dans le sordide. Les phantasmes d'Agota Krisztof, je suppose, tout à fait répugnants, et mensongers; Pour être la fille d'une mère qui fut réfugiée au fin fond des Alpes françaises avec sa aoeur, chez des gens qui dormaient avec les vaches, pour avoir aussi de la famille hongroise... je pense qu'il ne faut accorder aucune valeur de témoignage à cette oeuvre qui n'est que l'expression du mal être profond de l'auteur, une femme avec un talent d'écrivain, mais sans empathie . Hystérique aussi. Son cas relève de la psy. Le réalisateur qui a choisi d'adapter cette histoire, est un faiseur en mal de notoriété. Il ne suffit pas de choquer pour réussir . Il faut aimer les gens.
Tiré d’une trilogie de la littérature pour ados peu connue, d’une écrivaine-poétesse suisso-hongroise peu connue (Agota Kristof), mis en scène par le réalisateur hongrois Janos Szasz, ce film hongrois (donc) avait peu de chance de s’offrir un plébiscite et avec ces 7292 entrées force est de constater qu’il n’a touché qu’une frange d’initiés. Las, le film en lui-même n’est pas franchement enthousiasmant, même s’il n’en est pas pour autant inintéressant. “Le grand cahier” aurait pu s’appeler : “la folie humaine pendant la seconde guerre mondiale dans un trou paumé de Hongrie”... Et franchement il faut être de bonne humeur pour regarder ce spectacle où deux enfants (jumeaux) exilés chez leur grand-mère, appelée la sorcière, se plongent dans un trip suvivor en attendant le retour de leur mère : se taper dessus pour supporter la douleur, se priver de manger pour supporter la faim ou rester dehors pour supporter le froid, le tout dans le but de s’endurcir. On ressent à vrai dire un certain malaise avec ces deux gamins très introvertis (d’ailleurs l’interprétation monolithique des deux acteurs rend cet aspect encore plus frappant) qui ne se comportent que rarement avec humanité. Leur sympathie pour leur voisine défigurée ou le vieux tailleur juif les rachètent à peine. Les adultes ne sont pas à vrai dire plus engageants : grand-mère sadique donc, officier nazi, curé pédophile, bonne du curé antisémite, mère adultère et père peu concerné par eux. L’histoire n’est pas ennuyeuse, mais la dureté des événements, la noirceur des personnages et l’absence de lumière au bout de ce tunnel d’infamie rend le film pénible à regarder et laisse un souvenir peu agréable. À voir si l’occasion vous est donnée, mais sans urgence.
FaRem
La Seconde Guerre mondiale semble être un thème inépuisable, on peut se dire encore un film sur ce sujet, c'est le cas, mais d'un point de vue encore différent de ce qu'on a pu déjà voir. Le grand cahier est un film sombre et réaliste dans lequel on ne voit non pas grandir, mais évoluer ces deux jumeaux qui vont radicalement changer et devenir à l'image de cette époque, c'est-à-dire dur et sans pitié. Toute la première partie du film est bonne, les acteurs sont très bons, mais bizarrement tout s'essouffle durant la dernière partie surement à cause du scénario qui n'est finalement pas assez solide pour tenir sur la distance, il manque une intrigue derrière ce cadre et ça se ressent vers la fin ou encore avec ce final.
traversay1
Adapter l'exceptionnel roman d'Agota Kristof, Le grand cahier, relevait de la mission quasi impossible. Janos Szasz ne l'a pas trahi, il l'a transposé et illustré en créant un style visuel frappant, quoique plus théorique que réaliste, qui ne vaudra jamais l'écrit. Il y a parfois comme une contradiction entre ce qui est montré, relativement sage, et ce qui est suggéré ou dit. Car c'est de la survie en temps de guerre dont parle Le grand cahier, thème d'autant plus poignant qu'il est vu à travers les yeux de jumeaux unis comme les doigts de la main. Si l'homme est un loup pour l'homme, il l'est aussi pour de jeunes adolescents qui ne peuvent s'en sortir qu'en devenant aussi cruels et insensibles que les adultes dans un univers sordide et étouffant. S'il peut décevoir les amateurs du roman, le film reste dérangeant et très fort.
Yves G.
"Le grand cahier" est sorti le 19 mars et a déjà disparu des écrans en moins d'un mois.
Pourtant le premier tome de la trilogie de Agota Kristof avait eu en son temps un grand succès, prolongé par l'étude qu'on en fait désormais au lycée - non sans y susciter parfois quelques polémiques tant l'œuvre est provocatrice. On pouvait donc escompter un public captif et nombreux. J'en faisais d'ailleurs moi-même partie, fasciné que je suis resté de cette lecture vieille pourtant de près de vingt ans.
Le roman tenait de la fable, intemporelle et fantomatique. Deux jumeaux inséparables, au point qu'on se demande s'ils ne forment pas une seule et même personne, sont confiés par leur mère aux soins de leur grand-mère, solitaire et méchante. Pour survivre dans la violence, ces enfants choisissent de devenir violents à leur tour. Pour résister au curé pédophile, ils le font chanter ; pour éloigner sa bonne nymphomane, ils l'assassinent. Même violence face à l'officier sado-maso.
Ce que le roman esquisse, le film n'a d'autre choix que de le montrer. L'action se passe durant la Seconde guerre mondiale - alors que le roman est muet sur l'époque des faits. Les jumeaux sont bien deux - alors que le roman laisse planer le doute.
A la question éculée de savoir lequel du livre ou de son adaptation est le plus réussi (et qui n'appelle pas de réponse univoque : "Blade runner" ou "2001 Odyssée de l'espace" dépassent haut la main les livres dont ils s'inspirent), "Le grand cahier" de Janosz Sasz donne hélas une réponse sans appel : (re) lisez le livre, oubliez le film ...
Pourtant le premier tome de la trilogie de Agota Kristof avait eu en son temps un grand succès, prolongé par l'étude qu'on en fait désormais au lycée - non sans y susciter parfois quelques polémiques tant l'œuvre est provocatrice. On pouvait donc escompter un public captif et nombreux. J'en faisais d'ailleurs moi-même partie, fasciné que je suis resté de cette lecture vieille pourtant de près de vingt ans.
Le roman tenait de la fable, intemporelle et fantomatique. Deux jumeaux inséparables, au point qu'on se demande s'ils ne forment pas une seule et même personne, sont confiés par leur mère aux soins de leur grand-mère, solitaire et méchante. Pour survivre dans la violence, ces enfants choisissent de devenir violents à leur tour. Pour résister au curé pédophile, ils le font chanter ; pour éloigner sa bonne nymphomane, ils l'assassinent. Même violence face à l'officier sado-maso.
Ce que le roman esquisse, le film n'a d'autre choix que de le montrer. L'action se passe durant la Seconde guerre mondiale - alors que le roman est muet sur l'époque des faits. Les jumeaux sont bien deux - alors que le roman laisse planer le doute.
A la question éculée de savoir lequel du livre ou de son adaptation est le plus réussi (et qui n'appelle pas de réponse univoque : "Blade runner" ou "2001 Odyssée de l'espace" dépassent haut la main les livres dont ils s'inspirent), "Le grand cahier" de Janosz Sasz donne hélas une réponse sans appel : (re) lisez le livre, oubliez le film ...
Un peu décevant cette adaptation du roman d'Agota Kristof, histoire atone, racontée sans émotion par deux gamins enfermé dans une carapace pour se protéger de la cruauté du monde des adultes. Une carapace qui les fera finalement devenir encore plus cruels, au nom de la "justice", brouillant complètement les frontières entre le bien et le mal. Une histoire racontée de manière très frontale dans le bouquin, froide et clinique, dénué de tout jugement (les enfants estimant qu'une bonne histoire ne concerne que les faits, et uniquement les faits, sans émotions). Un ton que le film ne parvient jamais à reproduire, préférant le hors champs mais sans parvenir à distiller une ambiance inquiétante et dérangeante, ne rendant jamais justice au matériau d'origine, conte moderne cruel et bouleversant. Bizarrement, on retrouve plus l'ambiance du livre dans un autre film sorti ce mois ci "leçon d'harmonie", moins scolaire et plus intéressant. Pour ce qui est de ce grand cahier, lisez le bouquin plutôt :)
Du grand cinéma ! Pas simple d’adapter un tel roman au cinéma. La preuve en est qu’il aura fallu plus de Vingt cinq ans pour que quelqu’un s’y risque, en censurant forcement les épisodes sexuels. Mais le résultat est plutôt fameux, les jumeaux sont magnifiques et on a apporté un peu d’humanité à l’odieuse grand’mère. A voir !
C'est mauvais. Pourtant les jumeaux ont tout pour être attachant et la grand mère presque très méchante aussi. L'ensemble est finalement très artificiel.
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